Turquie

Je ne suis pas si sûr que le port du voile soit bien une question de "morale" "extrémiste islamiste": il est un vêtement en usage dans certains pays (je ne parle pas de la burka et du tchador un peu "excessifs" à notre époque), souvent perçu comme un atour féminin au même titre que la jupe chez nous (que d'aucuns veulent d'ailleurs bannir aussi alors que c'est si joli!). Dans le jeu de la séduction il intervient comme les éventails jadis et dans le flamenco.Je ne nie pas que la question est récupérée par les islamistes, mais c'est entrer dans leur jeu que de se braquer là dessus.

Boris a écrit:

c'est entrer dans leur jeu que de se braquer là dessus.

Tout à fait d'accord, c'est pourquoi il serait anormal de changer quelque chose aux règles qui sont en vigueur à ce sujet depuis plus de 80 ans.

Je ne pense pas que Tariq Ramadan soit représentatif du monde musulman... et il est égyptien, pas turc !

le vrai problème pour moi n'est pas la religion musulmane de la Turquie, c'est le fait que la Turquie soit vraiment un "gros morceau" à avaler... 72 millions d'habitants, ce n'est pas rien... (en terme de droits de vote par exemple)
et pour faire rattraper le niveau économique européen à tant de personnes... dur !!

j'ai un peu peur que cela déséquilibre l'ensemble...

Il est déjà assez peu équilibré, l'ensemble. Est ce que ce sera vraiment pire?

c'est clair... mais justement !!
je préfèrerais que les turcs soit 12 millions seulement
ce serait plus digeste

en tout cas, je préfère que la turquie se rapproche de l'Europe, plutôt qu'elle s'en éloigne...

et dire que l'on parle aussi d'un projet méditerranéen... c'est ambitieux, mais j'ai peur que l'on dilue tout...

On pourrait peut être accepter d'abord les pays des balkans?

Et on verrait si ça se passe bien, avant de penser à la Turquie?

oh p... (désolée !)
les balkans ? cette pourdrière... bon sang, ça fait peut être encore plus peur ... le kosovo... les serbes ....

Ils sont que quelques millions à chaque fois, c'est pour ça que j'ai pensé à eux.

En plus ils sont Européens, sans conteste.

oui mais ils ne savent pas se sentir entre eux...
remarque, en avalant la Turquie, on se retrouve avec le pb de chypre et des kurdes....
c'est pas vraiment mieux...

Faut pas avoir peur de tout Hloben.....

Pas de tout...Juste d'intégrer des gens qui semblent avoir envie de se taper dessus ....

Mais peut être qu'en les intégrant, ils vont cesser de se taper dessus.

c'est bien ce que nous avons fait avec l'Allemagne, non?

Obama souhaite l'entrée
de la Turquie dans l'UE

Le président américain s'est attiré une réponse ferme de la part de Nicolas Sarkozy qui reste opposé à une telle perspective.


Barack Obama et Nicolas Sarkozy se sont opposés dimanche sur l'opportunité de faire entrer la Turquie dans l'UE, mettant une note de discorde dans une tournée européenne jusqu'ici très consensuelle du président américain. «Les Etats-Unis et l'Europe doivent aborder les musulmans comme nos amis, nos voisins et partenaires dans la lutte contre l'injustice, l'intolérance et la violence», a déclaré le président américain lors d'un sommet avec l'ensemble des dirigeants européens à Prague. «Evoluer vers l'adhésion de la Turquie à l'UE constituerait un signal important de votre engagement dans ce sens et assurerait que nous continuons à ancrer fermement la Turquie en Europe», leur a-t-il lancé. Obama s'exprimait quelques heures seulement avant de gagner la Turquie, allié traditionnel des Etats-Unis et dernière étape de sa tournée en Europe. En s'exprimant ainsi, il n'a fait que reprendre à son compte la position suivie depuis longtemps par les Etats-Unis. Mais il l'a fait à un moment où les négociations d'adhésion de la Turquie, entamées en 2005, piétinent, et où une certaine fatigue se fait sentir sur l'élargissement du bloc de 27 pays.
Opposant de longue date de l'adhésion de la Turquie, le président français Nicolas Sarkozy, présent à Prague, a immédiatement adressé une fin de non-recevoir au plaidoyer de Barack Obama. «Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s'agissant de l'Union européenne, c'est aux pays membres de l'Union européenne de décider», a-t-il rétorqué sur TF1. «J'ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu'une immense majorité des Etats membres (de l'UE) est sur la position de la France», a-t-il ajouté. En termes plus diplomatiques, la chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi exprimé ses doutes. Les propos de Barack Obama sont «dans la tradition des Etats-Unis», a-t-elle relativisé. «Je pense qu'un lien étroit avec le monde musulman et en particulier avec la Turquie est pour nous tous une chose intéressante», a-t-elle ajouté, mais «nous discutons encore de la forme que cela doit prendre, à savoir celle d'un partenariat privilégié ou d'une adhésion entière».
Barroso satisfait



En revanche, le soutien appuyé de Barack Obama à la Turquie a été du miel pour la Commission européenne, qui conduit les négociations avec Ankara et milite pour que la perspective d'adhésion soit clairement maintenue. «Je me réjouis des propos de M. Obama», a dit le président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso. «Nous avons débuté les négociations avec la Turquie en vue d'une adhésion à l'UE et il s'agissait d'une décision unanime de l'ensemble des 27 Etats», a-t-il rappelé.
Barack Obama a apporté son soutien à la Turquie après avoir beaucoup oeuvré juste avant, lors du sommet de l'Otan, pour éviter une crise, en obtenant à l'arraché l'approbation d'Ankara à la nomination du premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen à la tête de l'alliance. Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu'il avait levé ses objections après avoir obtenu des garanties du président américain. On ne sait pas si de garanties il s'agissait d'une prise de position publique en faveur de l'entrée de la Turquie dans l'UE. Ankara reprochait à Rasmussen d'avoir défendu la publication au Danemark des caricatures controversées de Mahomet qui avaient provoqué la colère du monde musulman en 2005. Mais samedi, le commissaire européen à l'élargissement Olli Rehn avait mis très durement en garde la Turquie, avertissant qu'un blocage risquait d'obscurcir son avenir européen en «soulevant des questions» parmi les Etats de l'UE.

La question de l'adhésion ou non de la Turquie à l'UE ne regarde que les européens et donc en aucune façon le président des Etats-Unis, si sympathique soit-il.

Mais pourquoi ce président se gênerait de se mêler de cette question alors que les irréductibles gaulois ont déposer les armes en revenant dans le commandement intégré de l'OTAN ? Il fait comme chez lui maintenant.

Si vous vouliez une preuve que ce retour dans le commandement intégré de l'OTAN est une mauvaise idée, là voilà.

En plus, comme le font justement remarquer un certain nombre d'observateurs, l'OTAN est dépassé et aurait dû disparaître avec la fin de la guerre froide.

Reste le partenariat privilégié qui pourrait être un bon compromis !
Si nos politiques arrivent à le rendre suffisamment attractif et flatteur pour que les turcs ne se vexent pas.

c'ets ce que je pense aussi. surtout pas d'entrée dans Schengen... on n'en sortirait plus.. question immigration, trafic de drogue, risques terroristes, etc...faut pas oublier que la plus grande partie de la drogue afghane passe par la Turquie, qui raffine l'opium, en héroine, à visage découvert, petites usines un peu partout..

Je ne suis pas du tout favorable avec l'entrée de la Turquie dans l'Europe.

Toutefois, l'argument : "la drogue passe par là" me déplait.

Quel est le premier producteur d'exctasie dans le monde?

Indice : Une des plus grandes plaques tournantes de drogue du monde.

Indice dans Schengen depuis longtemps.

Réponse : Pays-Bas.

Quant au gloubiboulga OTAN/Europe/Turquie and co.
C'est mélanger un peu pour dire n'importe quoi.

juju41 a écrit:

c'ets ce que je pense aussi. surtout pas d'entrée dans Schengen... on n'en sortirait plus.. question immigration, trafic de drogue, risques terroristes, etc...faut pas oublier que la plus grande partie de la drogue afghane passe par la Turquie, qui raffine l'opium, en héroine, à visage découvert, petites usines un peu partout..

Il y a une quarantaine d'années, on a dit aux turcs qu'ils avaient vocation à intégrer l'UE. Tu trouves ça bien qu'on aille dire maintenant que finalement non, on ne peut pas les accepter dans l'UE et qu'ils devront se contenter d'un partenariat privilégié ? Moi pas.

Franchement, je n'ai pas vraiment d'avis sur la question mais pour moi, à partir du moment où on dit qu'ils ont vocation à intégrer l'UE, ça répond à la question "pour ou contre l'entrée de la Turquie dans l'UE". Donc la seule question qui se pose est "quelles conditions doit remplir la Turquie pour entrer dans l'UE ?".

d'être Européenne...ce qui n'est pas le cas..ayant visité la Turquie, j'ai vu un pays moins européannisé que la Jordanie par exemple..c'est pas le petit dixième de territoire en terre européenne qui doit conditionner son entrée en Europe...

juju41 a écrit:

d'être Européenne...ce qui n'est pas le cas..ayant visité la Turquie, j'ai vu un pays moins européannisé que la Jordanie par exemple..c'est pas le petit dixième de territoire en terre européenne qui doit conditionner son entrée en Europe...

Si on a dit que la Turquie avait vocation à intégrer l'UE, c'est qu'on considérait qu'elle était au moins un peu.

Et cette condition n'est pas modifiable. Donc il faut faire avec.

il y a 40 ans, le monde était différent, la Turquie était fondamentalement laïque, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui ( voir le gouvernement actuel..)..
Il y a 40 ans, qui aurait dit que les pays de l'Est avaient vocation d'entrer dans l' Europe?personne...car le système soviétique semblait immuable..
il ya 40 ans, personne ne pensait au terrorisme islamiste...

Bien sûr.

Mais met-toi 2 secondes à la place des turcs. Un jour on leur dit "OK, vous pourrez rentrer un jour dans l'UE". Alors ils attendent patiemment. Et puis voilà qu'au bout du compte, on leur dit "Ah ben non finalement, on veut pas de vous dans l'UE, jamais. Faudra vous contenter d'un partenariat privilégié". Tu n'aurais pas l'impression qu'on se fout de ta gueule ?

Moi, si.

possible.. fallait pas leur dire.. mais franchement, pour le coup,si ça arrive sans qu'on vote, je ne vote plus jamais aux Européennes de ma vie...considérer que les 400 millions de citoyens européens n'auraient pas droit à la parole serait un grave déni de démocratie... qu'ils fassent un referendum européen...et que le résultat soit validé, si la majorité veut de la Turquie, dans ce cas, c'est ok..

Donc, en fait, on n'a pas le choix. On leur a dit une fois et du coup nous sommes liés.

Toute façon, de manière objective ils n'ont pas les critères pour y intégrer.

Puis, la Turquie ne reconnait pas un pays qui est membre de l'UE, c'est gênant quand même...

bah, ne vous en faites pas, ce sera comme pour le TCE ou le traité de Lisbonne...
si la commission veut faire entrer la Turquie et qu'ils n'arrivent pas à les faire rentrer par la grande porte, ils le feront pas la petite porte...
ça m'étonnerait qu'on nous demande clairement notre avis, et ça m'étonnerait encore plus qu'on en tienne compte, s'il est à contre courant de la commission

Dans leur pays, il y a aussi une cassure entre les plitiques qui veulent intéger l'UE et le peuple qui ne le souhaite pas vraiment.

Si on accepte la Turquie, pays non européen, alors plus tard que fera t'on des demandes qui pourraient venir de pays du maghreb, ou d'ISrael!
Il faut fixer des frontières pour que ce soit clair.