Sur Internet, les blogueurs écrivent leur désarroi...

Sur Internet, les blogueurs écrivent leur désarroi après le revers du MoDem
LE MONDE | 26.03.08 | 13h35 •



Le mouvement démocrate (MoDem), créé en décembre 2007, traverse, après les élections municipales et cantonales des 9 et 16 mars, la première crise de sa courte existence. Au sein même de la formation démocrate, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur son avenir. C'est cette question, au-delà de l'analyse des résultats électoraux, qui devait être abordée, mercredi 26 mars, lors de la réunion du bureau exécutif.


Dans ce mouvement peu structuré, les échanges Internet sur la blogosphère témoignent du désarroi des militants. "Désolée, je n'arrive plus à faire semblant d'y croire, écrit ainsi Laure Leforestier, adhérente de Seine-Maritime issue de la cuvée 2007. Ces élections municipales se sont révélées une farce pour le MoDem, ou une tragi-comédie (...). Le bilan est pathétique. Même si certains veulent encore y voir l'émergence d'une nouvelle force politique, je crois que le citoyen électeur retiendra surtout que, pour un parti qui disait vouloir faire de la politique autrement, le MoDem aura été le champion de la cuisine électorale." Elle signe sa démission d'un "bon courage à ceux qui restent".

"BGR", militant MoDem des Pyrénées-Atlantiques, invite ses amis à "prendre conscience de l'hémorragie qui nous guette". Il souhaite cependant "donner une dernière chance à François Bayrou de mettre les actes en conformité avec les mots". Christophe Ginisty, conseiller municipal d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), s'adresse dans son blog à ceux qui ont exprimé leur désir de prendre du champ. "En ce lendemain de ce que nous devons appeler une déception au MoDem, je lis des notes désabusées de militants emblématiques de cette "génération 2007" prêts à claquer la porte du mouvement, écrit-il, avant de les exhorter à persévérer. Faire de la politique, ce n'est pas prendre la carte d'une salle de sport, faire deux mois d'abdos-fessiers avec toutes les bonnes intentions du monde puis passer à autre chose à la première occasion venue."

"Nous savions que le combat des municipales serait dur, il le fut, écrit pour sa part Quitterie Delmas, une des figures de la blogosphère MoDem. (...) Maintenant, une nouvelle page s'ouvre. Quelques nouveaux départs, certainement. A chacun ses choix, je ne juge pas. Je sais aussi que nombreux, très nombreux sont celles et ceux qui restent. Nous entrons dans la phase la plus importante du MoDem, la plus excitante à concevoir : celle de notre identité, de notre projet, de la clarté et de notre fonctionnement. (...) Tenons bon !"

L'échéance est sans doute cruciale pour un mouvement qui s'est divisé sur l'attitude à adopter lors de ces élections et a vu son image sérieusement écornée. Ainsi la cote de popularité de François Bayrou subit-elle une chute de 9 points, à 56 % de bonnes opinions, dans le baromètre Ifop-Paris Match du mois de mars.

A la veille de ce bureau exécutif, les sénateurs du groupe Union centriste-UDF se sont pour leur part retrouvés à déjeuner, mardi, au Sénat. Si le bilan a été critique, il n'a cependant pas revêtu l'allure de l'"offensive anti-Bayrou" que certains redoutaient. Seul Jean Arthuis, réélu président du conseil général de la Mayenne, a plaidé pour "revenir à l'UDF". Cependant, la plupart des intervenants ont souhaité que des contacts plus étroits avec les centristes de la majorité permettent l'émergence d'un "centre fort et lisible". Pour le président du groupe, Michel Mercier, "il faut travailler à réunir tous les centristes, et cela peut être le travail du groupe sénatorial".

Il est dit dans la presse que les sénateurs modem et nc vont rester dans le même groupe.

Réflexions autour d’une fugue.

Un des pôles d’attraction de ce Modem est la notion de responsabilité.
Les livres de FB, sa campagne présidentielle (avec ce thème majeur de la dette du pays) tournaient autour de cette question : "quel pays laisserons-nous à nos enfants ?"
Le paradoxe de ces difficultés à résoudre, des défis à relever, au lieu de nous rebuter, a soulevé l’enthousiasme : enfin nous allions prendre en main notre destin !

Certes, nous étions novices en politique.
Certes, nous étions incultes sur la plupart des grands sujets de société.
Certes, nos visions de la géopolitique étaient approximatives.

Et alors ?

Personne ne nous demandait de devenir le 1er de la classe, style « question pour un champion » !
Il nous suffit de faire confiance aux personnes auxquelles nous reconnaissons les compétences adéquates, ou plutôt à un collège de personnes.
De plus, nous ne refusions pas de nous intéresser et même d’étudier si nécessaire.

Que s’est-il passé, dans certains lieux tenus par de petits hobereaux de Province ?
Nous avons été infantilisés.
Relégués au placard, écartés des décisions, juste appelés « en service commandé » pour servir les Maîtres de l’Oeuvre.

C’est à dire exactement l’inverse de ce qui motivait notre engagement !

D’où notre défiance, d’où nos fugues, aux uns et aux autres (sauf ceux qui luttent pour une « reconnaissance interne » que nous refusons de mendier, nous les fugueurs, puisqu’elle ne nous intéresse pas).

Alors : où est l’incompétence ? Chez ceux qui refusent de s’accrocher à tout prix, ou chez ceux qui sont passés complètement à côté du phénomène, qui ont raté le sens même de ces milliers d’adhésions ? Qui ont totalement vidé cet élan de toute substance ?

Responsabilité, reconnaissance interne, confiance...
Je crois que ce qui dérange ici et la, c'est finalement le manque de démocratie interne.
Municipales passées, je ne conteste pas: j'ai du m'exiler et faire campagne dans un autre arrondissement que celui ou j'habite, et on ne m'a pas demandé mon avis sur la tete de liste de l'arrondissement ou de la ville.
Faut quand meme imaginer que Didier Bariani, tete de liste du XXe, a suscité quelques sifflets au 1er meeting de campagne du MoDem! Et parole, c'était pas des UMP ou des PS infiltrés!
J'ai aussi regretté qu'il n'y ait eu finalement qu'un seul candidat à la présidence des jeunes démocrates parisiens.
Pourtant, je vois chez moi quelques raisons d'esperer: il y aura probablement 2 candidat(e)s à la présidence de la fédération de Paris, ce qui sera l'occasion d'un vrai choix et d'un vrai débat.
Comme elles le reconnaissent parfois sportivement elles meme (a paris du moins), les voix nouvelles ont besoin de temps pour se reconnaitre, s'organiser et peser.
Alors, perso, je vais remettre 20 euros dans la machine, sans etat d'ame, pour voir.
Et aussi, parce que malgres tout, j'y crois encore...

@ Dom1 , ce post sent une grande déception , et utilise souvent l'imparfait et le passé simple.

Et oui, Marco ! En fait nous avons été interpellés (en Gironde) par Véronique Fayet qui veut faire une synthèse (les ex-udf, les modems "autre courant", les "découragés").
Ce qui nous a amenés à refaire l'historique de notre nouvel engagement.
Restait à réfléchir au sens, ce que je viens de faire.

Donc, contrairement à Democ-soc, je ne remets pas 20 € pour faire tourner un manège dont je n'ai même pas pu faire un tour ! C'est symbolique, mais j'aurais renouvelé si c'était "clic orange" comme au début ; mais là, donner les sous à la fédé qui nous a laissés sur la touche !

Concernée, donc, mais pas impliquée.
(comme pour la confection du boudin : le boucher est concerné et le cochon est impliqué).

Je comprends , je comprends ...

marco
Tu comprends si dans la confection du boudin tu es placé côté boucher ou côté cochon ?

je parlais d'une situation locale ! j'ai hésité, pour le boudin...

Tu pouvais ! car mine de rien les impliqués se retrouvent côté cochon

oui.

C'est fou quand même comme certains pontes n'ont pas su saisir la chance qu'était cet afflux de nouveaux militants. Et c'est fou de continuer à croire qu'ils pouvaient faire de la politique comme avant alors que le sens de leur investissement était exactement le contraire : changer la politique...

signora a écrit:

marco
Tu comprends si dans la confection du boudin tu es placé côté boucher ou côté cochon ?

Je préfère le poisson , le fromage , les fruits et les légumes

raison_pure a écrit:

C'est fou quand même comme certains pontes n'ont pas su saisir la chance qu'était cet afflux de nouveaux militants. Et c'est fou de continuer à croire qu'ils pouvaient faire de la politique comme avant alors que le sens de leur investissement était exactement le contraire : changer la politique...

pour changer la politique , il faudrait changer l'être humain !

[quote="marco11
pour changer la politique , il faudrait changer l'être humain ![/quote]

Ne soyons pessimistes mais ... y'a un peu de ça quand même !

C'est sûr que si le MoDem veut s'imposer comme alternative crédible, il va falloir changer quelques trucs...

Je ne suis pas du tout pessimiste , mais réaliste...

Pareil pour moi Marco.
Il reste 2 ans avant les Européennes, on peut faire plein de choses pendant ce temps là.

Une chose est sure, il faut changer, ou tout du moins, mettre en place ce qui était censé arriver après la fondation du MoDem.

Faire de la politique pour en tirer un profit personnel
et faire de la politique pour améliorer l'existence de son prochain, est ce compatible ?

L'expérience montre que non...

Demain, Mardi, regardez FR3 à 19H30. Ils sont venus faire une interview de militants qui ne rendaient pas leur carte, en l'espèce moi en personne !! Ca passe demain au 19H30. J'espère que j'aurai réussi à donner une bonne image du MoDem ! Vous me direz ce que vous en pensez !

Tiens toi bien ! Fais nous honneur.
Je serai devant mon poste.

Si quelqu'un peut enregistrer plus le mettre sur YouTube, ce serait cool

si t'es pas trop pressé : je peux enregistrer, ensuite, je demande à ma gamine de faire la manip ( )