Démocrate pour le fond, centriste pour la forme.

Première fois que je donne mon avis. L'émotion est à son comble !
1981. J'ai 15 ans. Je m'intéresse pour la première fois à la politique. Mon coeur penche à gauche. Je suis donc heureux. J'entends les discours d'alors : La droite, prenant pour exemple le "bon père de famille qui ne dépense pas plus que ce qu'il a" fustige la "gabegie socialiste". "Les chars russes à Paris", c'est pour bientôt ! La gauche passe. Pas de chars russes. Une gabegie vite arrêtée. On nationalise. Les nationalisations et la gauche sont consubstancielles, ce qui est faux ! 1986. La droite revient. Les déficits, commencés en 1980 sous la droite, continués sous la gauche, se perpétuent sous la droite. On privatise. En 1988, c'est ni-ni. Ensuite, les politiques suivent leurs propres chemins : Les déficits se creusent, surtout sous la droite. Bonjour "le père de famille" ! Les privatisations s'accélèrent, surtout sous la gauche. Privatisation d'Air France avec un ministre des transports communiste !
2008. La bulle financière éclate. On a simplement oublié que l'économie, c'est avant tout des productions et du travail pour les valoriser. Les privatisations et les déficits ont contribué à la formation de cette bulle. Fallait-il les faire (les privatisations) ? Fallait-il les creuser (les déficits) ? Au fait, on vous a demandé votre avis ? Ah oui, vous avez voté à 12 présidentielles et législatives ! Le premier déficit, il est démocratique. Au fond, peu importe où nous allons. Nous y irons mais à une condition, que nous soyons maîtres de notre destin ! Que demandons-nous ? Une démocratie directe, participative. Non. Une démocratie représentative digne de ce nom. Que chaque citoyen ait la satisfaction de savoir que sa modeste part de souveraineté soit présente à l'Assemblée. Satisfaire nos égos ? Non. Accepter, suivre, soutenir les politiques mises en oeuvre parce que miennes, tiennes, siennes. Quel modèle ? Le modèle allemand. 50% de représentants locaux défendant leurs territoires, présents sur le terrain. 50% de représentants élus à la proportionnelle défendant des opinions, des mouvements, véritables "mouches du coche", présents sur le terrain des idées. Je n'invente rien. Je reprends à ma manière nos convictions. Je les fais miennes. J'invite chacun d'entre vous à faire de même.

christophe jenta a écrit:

Quel modèle ? Le modèle allemand. 50% de représentants locaux défendant leurs territoires, présents sur le terrain. 50% de représentants élus à la proportionnelle défendant des opinions, des mouvements, véritables "mouches du coche", présents sur le terrain des idées. Je n'invente rien. Je reprends à ma manière nos convictions. Je les fais miennes. J'invite chacun d'entre vous à faire de même.

C'est exactement ce que je veux faire:

-avoir une Assemblée nationale élu à la proportionnel
-un Sénat où les sénateurs représentent les citoyens de leurs circonscriptions: élus au suffrage universelle!

Les lois passerais comme d'habitude par les 2 chambres, mais contrairement à aujourd'hui, et comme c'est le cas aux USA, une lois qui serait refusé au Sénat et accepté à l'AN, et vice versa, serait abandonné!

L'AN n'aurait plus le monopole!!!

http://www.democratiedurableblog.fr/index.php?post/2008/09/21/Depoussierer-le-senat

c'est ce que je crois aussi

Cher Bobmo,
Le bicamérisme complique. Le complexe bloque. Une assemblée 50-50 permet d'avoir dans le même lieu un sénat représentant les pays, une assemblée représentant les opinions. Donc, pas trop d'accord avec deux assemblées antagonistes. N'oublions pas que notre projet n'est pas la révolution permanente mais la recherche du concessus autour des essentiels.
NB Le système allemand possède un sénat. Son rôle n'est pas de "doubler" l'assemblée avec comme en France, une assemblée de notables qui, élus du peuple à la base, ne représentent plus qu'eux-mêmes ! Le sénat allemand représente les landers, à côté desquels nos régions font pâle figure. Ne jamais donc oublier qu'un nouveau système démocratique ira de pair avec une véritable décentralisation politique (Cela s'appelle le fédéralisme, non ?).

Entendu à France-Inter.
Rama Yade : "Les Français sont prêts à voir des élus noirs, maghrébins,..., plus de femmes. Ce sont les partis politiques qui par leur conservatisme bloquent les évolutions."
20% juste, 80 % faux.
Les militants et dirigeants des partis politiques ne sont pas des martiens, mais de bons Français comme vous et moi. Ils reflètent plus souvent l'opinion générale qu'ils ne la guident.
En réalité, les partis politiques renâclent à présenter des candidats issus des minorités car ils savent très bien qu'ils n'ont aucune chance d'être élus ! Certains préfèrent payer des amendes, donc être hors-la-loi, plutôt que de perdre une circonscription (record absolu de ce cynisme avec l'UMP).
Alors la faute à qui ? Au scrutin uninominal bien-sûr !
Mettez une forte dose de proportionnelle dans toutes les élections et en quelques années, toutes les minorités (et par là même toutes les opinions) seront partout représentées et donc présentes.
Mme Rama Yade, arrêtez de culpabiliser ceux-ci ou ceux-là. Débloquer une situation, ce n'est souvent que changer les règles du jeu. Mais de nouvelles règles du jeu réellement démocratiques ramèneront votre parti soi-disant majoritaire à son réel niveau de légitimité, c'est-à-dire 35 % de l'opinion !

oui, quand on pense qu'il n'y a qu'une députée noire élue en métropole( hors DOM)... sur 577, ça fait flipper...
il est grand temps que l'assemblée soit représentative de toutes les composantes de la Nation....