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| [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) | |
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juju41
Nombre de messages : 42846 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Dim 17 Fév 2008 - 8:54 | |
| Sondage: une minorité de Français voient en Sarkozy un bon présidentPARIS (AFP) - 17/02/2008 07h18 La vague de défiance envers le chef de l'Etat se poursuit, si l'on en croit un sondage CSA/Le Parisien/Aujourd'hui en France à paraître dimanche, selon lequel seuls 41% des Français considèrent que Nicolas Sarkozy fait un bon président, contre 52% qui pensent le contraire. D'après ce sondage, 64% des Français (+18 points par rapport au même sondage de janvier) estiment que M. Sarkozy n'apporte pas de solutions à leurs problèmes, tandis que 61% (+7 points) considèrent qu'il n'est pas suffisamment à leur écoute. Pour 49% des sondés (+13), M. Sarkozy ne fait pas ce qu'il dit (47% pensent le contraire, -11) et 48% (+ estiment que le chef de l'Etat n'est pas à la hauteur des événements. Nicolas Sarkozy reste cependant dynamique pour 88% des Français, courageux (76%) et sympathique (62%). Si 54% des sondés le trouvent compétent, ce pourcentage est néanmoins en recul de 14 points par rapport à janvier. De même, le pourcentage de Français estimant que Nicolas Sarkozy sait où il va est en chute libre (-21 points depuis janvier), même s'il reste légèrement majoritaire (52%). Seul domaine dans lequel le président progresse: sa stature internationale (+10 points), pour 65% des sondés. Sondage réalisé les 13 et 14 février 2008 par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 1.004 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. 2008 AFP | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Dim 17 Fév 2008 - 10:09 | |
| C'est un phénomène normal.
Il va redescendre petit à petit à son niveau de votants du premier tour.
Mitterand et Chirac avaient suivi exactement le même phénomène. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Dim 17 Fév 2008 - 10:19 | |
| - juju41 a écrit:
- Sondage: une minorité de Français voient en Sarkozy un bon président
PARIS (AFP) - 17/02/2008 07h1
De même, le pourcentage de Français estimant que Nicolas Sarkozy sait où il va est en chute libre (-21 points depuis janvier), même s'il reste légèrement majoritaire (52%) © 2008 AFP "sait où il va" : question bizarre dans un sondage... |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Lun 18 Fév 2008 - 9:09 | |
| bakchich
lundi 18 février 2008
Les coups de griffe de l’ours Séguin contre Sarko. Premier président de la Cour des Comptes et de ce fait tenu à un strict devoir de réserve Philippe Séguin naguère chaud partisan de Nicolas Sarkozy, qui lui avait succédé à la tête du RPR en son temps, ne décolère pas en privé contre le chef de l’Etat. Il juge l’étalage de sa vie privée et son mariage avec Carla Bruni « ridicule et navrant », l’évaluation des ministres par un cabinet privé « grotesque » (une idée de Fillon), et la disparition annoncée de la pub sur le service public « très mal préparée ». Très sévère sur le style « bling bling » de Sarko, l’ours Séguin juge qu’en quelques mois celui-ci a « considérablement abaissé » la fonction présidentielle. Toujours aussi mal léché le Séguin… | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Mar 19 Fév 2008 - 8:57 | |
| marianne2 19/02 Sarkozy : du brouillon au bouillon Traité de Lisbonne, réforme de l'audiovisuel, dîner du CRIF, opération Villiers le Bel, depuis une semaine le Président est poissard, et son épouse itou. Mot d'ordre du jour : ne plus bouger ! L'activisme est une vertu tant que l'on connaît la réussite, il devient sinon synonyme de précipitation, de gesticulation et de maladresse. Le Président de la République est en train d'en faire l'expérience. Voici encore quelques semaines, les éditorialistes louaient sa vista et son sens aigü de la communication. Nicolas Sarkozy fabriquait en temps réel l'agenda des journalistes. Aucun média ou presque n'aurait pu résister à la toute puissance de ce diable d'homme. Depuis une semaine, chaque initiative du Président tombe à côté de la plaque. Dimanche 10 février, il a, sans prévenir grand monde dans son entourage, décidé de s'exprimer à la télévision avec un cérémonial qu'il avait jusqu'alors rejeté, pour capitaliser ce qui lui apparaît comme sa victoire politique de début de quinquennat, la signature du Traité de Lisbonne. Quatre lignes d'une brève dans Le Monde du lendemain, pas un seul titre à la une des télévisions, des radios et de la presse quotidienne. Un four total. Autre initiative qui tourne mal, la suppression de la publicité dans l'audiovisuel public. Nicolas Sarkozy l'a lancé sur la foi d'une idée de l'un de ses conseillers, sans doute Georges-Marc Bénamou. L'idée est bonne mais complexe à mettre en oeuvre. Mais à annoncer une réforme sans traiter ses conséquences pour les premiers concernés, les personnels des chaînes publiques, on se donne tous les moyens de rencontrer un blocage. C'est exactement ce qui s'est passé avec ce dossier, qui a, comme celui des taxis, provoqué une méga-grève contre une réforme non encore décidée, ce qui est un comble! Ici encore, la chienlit, c'est lui ! Il fallait donc en sortir. Inspiré par une nouvelle fulgurance, le chef de l'Etat imagine confier une commission à Frédérric Mitterrand. Làs! Cette fois-ci, il se heurte au réveil des parlementaires UMMP qui organisent eux-même une commission et commencent les audiences. L'Elysée doit s'incliner et composer une commission mixte réunissant élus et experts... Le cadeau empoisonné aux Juifs de France On ne sait pas encore qui était prévenu, avant le dîner du CRIF de mercredi 13 février, de la proposition de prise en charge mémorielle des enfants juifs victimes de la Shoah. Mais il est clair que Simone Veil par exemple, présente à ce dîner, n'a pas été consultée. Ici, la précipitation du président traduit une fébrilité quelque peu infantile : Nicolas Sarkozy voulait «reprendre la main», comme un enfant exige son repas ou son tour de manège, dans l'instant. Moyennant quoi il a proposé une initiative qui, dans son esprit, se voulait sans doute un «cadeau aux Juifs» mais que ces derniers ne pouvaient ressentir que comme un offrande empoisonnée qui démontre que le Président n'a jamais réussi à se mettre à la place de ceux dont il entend se montrer solidaire. Sans compter que la proposition de «charger» chaque écolier de faire vivre la mémoire d'un enfant juif déporté pose des problèmes psychologiques et pratiques que le Président n'avait nullement anticipés. Lundi 18 février, le débarquement de forces de police à Villiers le Bel, à Sarcelles et à Arnouville-les-Gonesses s'avère, là encore, contre-productif. Pourquoi déployer 1100 policiers pour arrêter quelques uns des agresseurs de policiers de novembre 2007, ce que la police sait très bien faire dans le calme et la discrétion ? Làs ! Cette opération, qui aurait, voici deux an ans encore, été interprétée comme une démonstration pédagogique de la volonté sarkozienne de rétablir la sécurité, est à présent décryptée en temps réel comme une opération à grand spectacle, voire comme une vulgaire manipulation. Ce lundi 18 février, les bulletins d'informations radiphoniques signalaient, comme Ségolène Royal, la présence de caméras et donc de journalistes prévenus pour rendre compte de l'opération. Nul doute que, dans les jours qui viennent , les journalistes vont enquêter : qui a décidé de cette opération ? Pourquoi maintenant ? Un couple versatile et immature A voir les premiers pas de la première dame de France, la poisse présidentielle est contagieuse. Non contente de se lancer dans une autorcitique amplement justifiée sur le choix d'emmener son fils Aurélien à Petra, Carla Bruni a dû s'excuser une nouvelle fois deux jours plus tard pour avoir comparer le SMS – fort discutable au demeurant – d'Airy Routier au journalisme antisémite durant l'occupation, ce qui était non seulement erroné mais de fort mauvais goût. Ces deux incidents montrent en tout cas que l'épouse du président est fidèle au serment du mariage qui veut que l'on épouse pour le meilleur et le pire…. Pour l'heure, les époux de l'Elysée apparaissent comme des personnalités versatiles, insoucientes et immatures... Bref, après cette semaine calamiteuse, les conseillers les plus avisés du Président lui conseillent de calmer le jeu. Autrement dit de ne plus bouger. Ce fut, voici dix-huit mois, le destin d'un Premier ministre nommé Dominique de Villepin. Ce fut, en 1994, le choix d'un premier ministre nommé Edouard Balladur lorsque les jeunes étaient descendus dans la rue pour dénoncer – déjà ! – le projet de contrat jeune, le CIP. A l'époque, dans l'entourage de Sir Edouard, l'un des plus chauds partisans de l'immobilisme était … le jeune Sarkozy. Mais comment redevenir balladurien quand on s'est shooté, pendant deux ans de campagne, au doux mot de la rupture ? Mardi 19 Février 2008 - 00:02 Philippe Cohen | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Mar 19 Fév 2008 - 11:05 | |
| le mot "chienlit" me heurte.
Carla s'est excusée. |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Mar 19 Fév 2008 - 18:22 | |
| Notre François est toujours premier! LEXPRESS.fr du 19/02/2008 Baromètre BVA-Orange-L'ExpressSarkozy: l'effet tobogganPar Ludovic Vigogne A un mois des municipales, le président dévisse. Pour François Fillon, un nouveau défi: ne pas susciter la jalousie du chef de l'Etat. | | |
Baromètre BVA L'Express
[/url] | |
'est un ministre qui le relève: "Nicolas Sarkozy ne se sent tenu par rien. C'est sa force pour être inventif. C'est sa faiblesse quand tout part en vrille." Idé
La sixième vague du baromètre BVA-Orange-L'Express confirme l'analyse. Le président amplifie - pour l'instant - sa chute. Il perd encore 9 points de bonnes opinions (soit une chute de 19 points en trois mois), en "gagne" 10 de mauvaises. Entre les premières et les secondes, le différentiel est désormais de 22 points! Le baromètre BVA-Orange-L'Express
CLIQUEZ ICI POUR VOIR TOUS LES CHIFFRES
C'est un membre du gouvernement qui l'assure: "François Fillon est très mal à l'aise. Je l'ai observé au Conseil des ministres. C'est flagrant." Même chez les sympathisants UMP, le locataire de Matignon est désormais plus populaire que le chef de l'Etat (l'ensemble des résultats, notamment le baromètre des personnalités de droite et de gauche, marqué par la poussée d'Olivier Besancenot, est consultable sur notre site). Des inconvénients de la popularité...
"Arrête, cela va finir par m'attirer des ennuis. Je souhaiterais que cela n'arrive pas trop vite", lançait déjà le Premier ministre, à la mi-janvier, à un élu qui pronostiquait sa bonne fortune sondagière et le trou d'air sarkozyste. C'est dire si, aujourd'hui, il tente de ne pas donner prise à la moindre jalousie élyséenne. Dénonçant, le 15 février, à Laval, une "chasse au président de la République". Usant dans ses interviews, le plus possible, du "nous" plutôt que du "je". Refusant une médiatisation "trop politicienne"...
Ne pas trop monter, pour l'un; ne plus trop descendre, pour l'autre. Est-il encore possible pour Nicolas Sarkozy de redresser la barre avant le scrutin municipal - sa campagne consiste surtout en des déjeuners avec des candidats UMP?
Certaines leçons du passé ont été tirées. La commission de l'expert Attali avait exaspéré la majorité parlementaire? C'est le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, qui présidera celle qui sera chargée de réfléchir à la fin de la publicité sur la télévision publique. L'Elysée écrasait tout le gouvernement? Le 18 février, Nicolas Sarkozy a convié à déjeuner chez Tante Louise, à Paris, François Fillon, Jean-Louis Borloo, Michèle Alliot-Marie, Xavier Bertrand et le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Une première où, plus que du remaniement, il a été question de la "pédagogie" à instaurer pour que le projet présidentiel soit mieux compris.
"Une nouvelle séquence s'est ouverte, veut positiver un conseiller élyséen. Le président est désormais davantage défendu." Un signe? Sur le plateau de Thé ou café, sur France 2, le 16, le rugbyman Christophe Dominici, qui a soutenu Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle, a croisé Dominique de Villepin, signataire de l'appel Pour une vigilance républicaine publié par Marianne. "J'ai eu envie de l'emplâtrer", racontera-t-il à son ex-entraîneur, devenu ministre des Sports, Bernard Laporte.
Dans le monde du rugby, on n'aime pas que ceux qui ont perdu le match cherchent à se venger, une fois la compétition terminée.
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Dernière édition par juju41 le Mar 19 Fév 2008 - 18:27, édité 2 fois | |
| | | signora
Nombre de messages : 17200 Localisation : lyon Date d'inscription : 15/07/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Mar 19 Fév 2008 - 22:18 | |
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| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Mer 20 Fév 2008 - 8:38 | |
| le sondage du 19 février 2008 résultats complets de ce sondage l'analyse de Jérome Sainte Marie l'analyse en vidéo L'effondrement de la popularité présidentielle
Avec seulement 36% de bonnes opinions, contre 58% de mauvaises, Nicolas Sarkozy atteint un niveau d'impopularité rare pour un Président de la République. Ce fut avant lui le cas de François Mitterrand après trois ans de mandat (36% de bonnes opinions, contre 54%, en avril 1984) et de Jacques Chirac bien plus rapidement (36% contre 56% en octobre 1995). Dans ces trois cas, la chute de popularité résulte pour l'essentiel du choc entre d'une part des résultats décevants sur l'enjeu majeur des élections précédentes (l'emploi puis la fracture sociale hier, le pouvoir d'achat aujourd'hui), et d'autre part une attitude présidentielle interprétée par l'opinion comme un revirement (ou simplement un désintérêt).
En quelques semaines, l'écart entre les bonnes et les mauvaises opinions sur Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République est passé de -3 à -22 points. Ce résultat correspond à une baisse de 9 points des bonnes opinions et à une hausse de 10 des mauvaises. Depuis la mi-novembre, ces chiffres sont respectivement de -19 et de +20. La durée de cette évolution incite à relativiser l'impact de certains épisodes, par exemple les vacances dorées du couple présidentiel, au profit d'un agenda social très soutenu sur la période, de la grève des caissières de supermarché à celle des chauffeurs de taxi, l'une rappelant la lancinante attente d'une hausse du pouvoir d'achat, l'autre étant perçue par certains à droite comme l'indice d'une faiblesse inattendue dans la démarche réformatrice.
Cette baisse rapide et continue de la cote présidentielle au cours des trois derniers mois s'est effectuée selon un rythme ternaire. Après une baisse assez largement répartie à l'automne et la chute des opinions positives parmi les sympathisants centristes autour de Noël, l'effondrement actuel doit beaucoup à l'évolution de l'attitude des sympathisants de l'UMP (81% de bonnes opinions, soit - 10 points) et du Front national, désormais majoritairement mécontents.
La confirmation de la remontée de la cote de François Fillon (44%, + 3 points en deux mois), d'abord imputable aux sympathisants de gauche, nuance davantage ce tableau qu'elle ne l'infirme. En effet, si le Premier ministre apparaît à certains pans de l'opinion publique comme un modérateur vis-à-vis de l'action présidentielle, sa part dans l'inspiration de la politique générale suivie n'est pas telle que l'évolution de sa cote personnelle soit le signe d'un soutien particulier à l'action des pouvoirs publics, et pas davantage aux réformes.
François Bayrou et Olivier Besancenot les plus en phase
Face à un pouvoir présidentiel décrié, le leader centriste (+4) et le porte-parole trotskyste (+ 4) apparaissent avoir la démarche la plus conforme à l'état de l'opinion. François Bayrou comme recours des " déçus du sarkozisme " (+ 13 points à droite), Olivier Besancenot comme fer de lance de l'opposition (+ 4 points parmi les sympathisants de gauche). C'est ainsi que le premier est le plus populaire de toutes les personnalités testées dans notre baromètre, et le second désormais la personnalité la plus appréciée des sympathisants de gauche, au même niveau que Ségolène Royal. A l'inverse, la baisse similaire enregistrée par Ségolène Royal, Bertrand Delanoë et François Hollande traduit une impatience de leurs partisans par rapport à une ligne d'opposition jugée par trop formelle.
Il est cependant des ministres qui voient leur cote personnelle s'améliorer, par exemple Valérie Pécresse (24%) ou bien Xavier Darcos (18%), tandis que Fadela Amara commence dans notre baromètre à un haut niveau (42%). Inversement, d'autres personnalités, peut-être davantage identifiées au pouvoir présidentiel, subissent une certaine érosion, telles Rachida Dati, Xavier Bertrand ou bien Michèle Alliot-Marie.
Une évidente polarisation politique
Dans les conditions particulières des élections municipales, où le coefficient local est infiniment plus grand que pour d'autres scrutins tels que les élections régionales, l'option d'un vote sanction devient de plus en plus envisageable. Ainsi, 37% des Français souhaitent que l'opposition de gauche sorte renforcée à l'issue de ces municipales, 11% que ce soit le cas de l'opposition centriste, et 28% seulement préféreraient un renforcement de la majorité présidentielle. Il est significatif que ce dernier souhait ne soit exprimé que par 61% des électeurs de second tour de Nicolas Sarkozy, cependant que 76% de ceux de Ségolène Royal espèrent un renforcement de l'opposition de gauche. Parmi les électeurs de premier tour de François Bayrou, c'est avant tout le renforcement de l'opposition de gauche qui est souhaité, devant celui de l'opposition centriste (33%) ou de la majorité présidentielle (15%). Le fait que l'idée d'une accentuation de l'ouverture à gauche lors du prochain remaniement ministériel suscite surtout l'indifférence constitue un signe supplémentaire que l'heure est à l'accentuation des clivages politiques.
Jérôme Sainte Marie | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 10:12 | |
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| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 13:06 | |
| Les m….. volent toujours en escadrille Avec i>Télé, la chronique de Nicolas Domenach, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne.
Tous aux abris ! Jacques Chirac en avait fait une philosophie prudentissime de l'action politique : « Les merdes, disait l'ancien président, volent en escadrille ». Mais cette fois, c'est Nicolas Sarkozy qui est le chef d'escadrille. Et ça bombarde comme jamais. Au point que les députés UMP en sont tout sonnés et assommés. Ils crient « grâce, pitié, assez ! ». En vain…
Prenez la journée d'hier, mercredi noir en Sarkozie. Ca n'a cessé de dégringoler. Tout à commencer par une énorme bourde-bombe d'Emmanuelle Mignon, la directrice de cabinet, vous savez, celle qui avait signé une note enjoignant aux collaborateurs de l'Elysée de ne pas bavarder à tort et à travers. Eh bien, c'est la même qui a donné une interview à VSD où cette énarque très chrétienne qualifie les sectes de « non problème en France », où elle moque le travail de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qui ne feraient rien que publier des rapports, et enfin, elle ajoute qu'on peut s'interroger sur la menace que représente la Scientologie. La secte s'en félicitait, mais la classe politique s'indignait violemment.
En dépit des Mignons et embarrassés démentis, et alors que VSD confirmait les propos tenus, ça s'enflammait à gauche comme à droite. Les parlementaires de tout bord et même les sarkozystes de choc comme Alain Gest s'indignaient d'un tel mépris, d'une semblable méconnaissance de leur travail présent et passé. A moins qu'il ne s'agisse d'une volonté de favoriser le développement des sectes et des religions en France, ce que dénonçaient la gauche, le centre mais aussi la droite avec virulence. Les rumeurs les plus folles de noyautage du saint des saints élyséen, devenu une aumônerie, repartait de plus belle. On reparlait de l'acteur scientologue Tom Cruise qui avait rendu visite à Nicolas Sarkozy au temps où il occupait Bercy. Mais on s'enflammait parce que c'était inflammable.
Mignon avait craqué l'allumette mais c'est Nicolas Sarkozy qui, depuis des semaines, avait allumé le gaz à fond en mettant en cause la laïcité, en vantant les mérites supérieurs des curés et des pasteurs sur les instituteurs, le président de la République française en charge de la neutralité laïque à Rome puis à Riyad avait déjà suscité la polémique en prétendant remettre l'espérance religieuse au centre de la vie publique. Comme si Dieu n'était pas du seul ressort de la vie privée. Ainsi Nicolas Sarkozy avait-il rouvert la boîte de Pandore. A sa suite, Emmanuelle Mignon venait chatouiller sous les bras les fantômes, les spectres des guerres de religion qui semblaient ainsi réveiller par le Château alors que tous les pompiers élyséens porteurs d'eau et de mots courraient au créneau télévisuel pour tenter de verrouiller l'inverrouillable, de circonscrire l'incendie. Sans résultat.
Car d'autres brasiers repartaient. D'autres scandales élyséens éclataient. C'était d'abord la nomination de Christine Ockrent par Nicolas Sarkozy à la direction de l'audiovisuel extérieur, France Monde. Ce n'est pas sa compétence qui était en cause mais son compagnonnage avec le patron du Quai d'Orsay, Bernard Kouchner. D'où un tollé général dans les rédactions qui craignent les conflits d'intérêt et le soupçon de connivence avec le Château. Quand on songe qu'Ockrent était la championne du journalisme indépendant à l'américaine… Et n'était-ce pas Sarkozy qui s'était engagé à revoir le processus de désignation aux postes importants pour la République ?
Mais on n'en avait pas fini avec la monarchie républicaine et ses frasques. Le même jour toujours, on apprenait que Jean Sarkozy, le fils cadet du monarque républicain, se présentait avec la bénédiction de papa aux élections cantonales à Neuilly Sud, dans le fief familial des Hauts-de-Seine. Patrick Devedjian, le secrétaire général de l'UMP, inquiet des répercussions nationales d'une telle promotion népotiste avait pourtant conseillé au fiston de se « mettre au vert ». Eh bien, le voilà qui bat la campagne en affirmant avec un toupet tout sarkozyste qu'il s'agit bien « d'une candidature mais pas d'une nomination ». Ce n'était pas fini : le soir même, c'était maman Sarkozy, Dadou, qui, à 81 ans, bon pied bon œil malicieux, apportait son soutien au candidat dissident à la municipale de Neuilly, Arnaud Teullé, qu'elle connaît bien, assurait-elle. On se souvient qu'elle avait également souhaité que son fils Nicolas « ne se remariât point », parce qu'elle « en avait marre des mariées ». Voilà, c'est la petite vengeance, la niche de la reine-mère qui ridiculise un peu plus l'Elysée. Eh oui, la monarchie, fut-elle élective n'est pas sans souci.
Jeudi 21 Février 2008 - 11:11 Nicolas Domenach | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 13:48 | |
| trahi par sa propre mère ! |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 13:51 | |
| pas surprenant, la trahison est "génétique" dans la famille... | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 13:55 | |
| Cette dame réagit je crois en habitante de Neuilly, c'est son droit... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 13:57 | |
| j'ai craqué, mais j'arrête le troll |
| | | dg22S
Nombre de messages : 10 Age : 44 Localisation : Nord Date d'inscription : 19/02/2008
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 13:59 | |
| rien n'empêche cette dame d'avoir sa propre opinion.
Par contre, attention avec le terme génétique, mal utilisé, il me donne des boutons, merci. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 14:03 | |
| c'était une simple boutade , puisque chaque membre de la famille a plus ou moins trahi quelqu'un , d'ailleurs les guillemets relativisent le terme, mais bon , promis je ne le ferai plus | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 14:06 | |
| C'est pas grave, Juju, il ne faut pas non plus tomber dans l'intégrisme.
c'est écrit sur les livres à l'hopîtal " recherches en maladies génétiques"
faut quand même pas gommer des mots de la langue Française. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 14:08 | |
| @ Juju, tu as raison de rectifier ; c'est moi qui ai commencé à délirer, mais c'est la suite de tuiles, là, à la fin, ça m'a paru comique. Dans le fond, ça ne l'est pas du tout en fait. @ excellent Jean-Luc ! |
| | | dg22S
Nombre de messages : 10 Age : 44 Localisation : Nord Date d'inscription : 19/02/2008
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Jeu 21 Fév 2008 - 14:12 | |
| et bien vous êtes pardonné ! Il n'y a aucun problème, je m'en doutais qu'il s'agissait d'une boutade mais comme ce mot peut être mal interprété, j'ai préféré sonné l'alerte me doutant que vous alliez rectifier | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Ven 22 Fév 2008 - 9:53 | |
| Près de 60% des Français jugent la politique économique "mauvaise" PARIS (AFP) - 22/02/2008 07h34
Près de 60% des Français jugent "mauvaise" la politique économique du gouvernement, tandis que le pessimisme atteint des niveaux records, selon le baromètre mensuel de l'institut BVA pour BFM, The Phone House et Les Echos.
58% des personnes interrogées (+2 points par rapport à janvier 2007) jugent aujourd'hui la politique économique du gouvernement "mauvaise" (37% plutôt mauvaise et 21% très mauvaise), contre 36% qui l'apprécient (2% très bonne et 34% plutôt bonne).
"Hormis les sympathisants de l'UMP, l'impopularité est aujourd'hui majoritaire auprès de toutes les catégories de la population, y compris auprès des jeunes et des travailleurs indépendants qui étaient en janvier les dernières catégories à soutenir la politique économique du gouvernement", souligne BVA.
"Plus préoccupant encore, le moral des Français qui avait bondi de manière spectaculaire après l'élection de Nicolas Sarkozy retombe à un niveau de pessimisme encore plus profond que celui, jusqu'alors record, des ères Raffarin et Villepin", ajout l'institut.
72% des personnes interrogées se déclarent "moins confiantes" dans l'avenir économique, contre seulement 36% en juin 2007.
Par ailleurs, "les récentes décisions sur la non-déréglementation des taxis et la hausse du minimum vieillesse sont perçues comme de l'indécision et de l'électoralisme", indique BVA, alors que 69% des personnes interrogées jugent que ces décisions montrent que le gouvernement "ne sait pas où il va et qu'il ne fait que réagir aux prochaines élections municipales".
Enfin, les 2/3 des sondés (67%) trouvent "justifié" le mouvement des salariés de l'audiovisuel public contre la suppression de la publicité sur leurs antennes.
"Renverser cette tendance sera sans doute difficile et long, et passera bien davantage par de meilleurs résultats économiques (notamment sur le front du pouvoir d'achat) que par une moindre ostentation de la vie privée du chef de l'Etat", commente BVA.
Le sondage a été réalisé par téléphone les 15 et les 16 février après d'un échantillon de 1.001 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
© 2008 AFP | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Ven 22 Fév 2008 - 10:06 | |
| moi, ça me fait marrer de lire tous les sondages qui indiquent que les français sont déçus. l'udf a prévenu pendant la campagne que les caisses étaient en déficit et qu'il y avait quasiment pas de marge de manoeuvre. de plus la situation économique sur le plan mondiale s'est aggravée depuis le mois de juillet... ce qui ne va aider la france à a retrouver le chemin de la croissance
dans une période difficile comme celle que nous vivons actuellement il aurait fallu assainir les comptes afin de se donner une certaine marge lorsque que la croissance mondiale repartira.
a force de rêver et de croire en l'homme providentiel, les français ont de nouveau la gueule de bois, l'élection passée.
pour être honnête, vu l'ampleur du chantier la situation n'aurait pas été meilleure si ségo ou FB avaient été élu... | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Ven 22 Fév 2008 - 10:12 | |
| - leniais a écrit:
- pour être honnête, vu l'ampleur du chantier la situation n'aurait pas été meilleure si ségo ou FB avaient été élu...
La situation de départ, oui, forcément. Mais on aurait déjà échappé aux 15 milliards de cadeaux fiscaux, qui s'évaporent au fur et à mesure qu'ils sont versés, sans aucune retombée positive sur notre économie et à toutes ces mesurettes sans queue ni tête qui font plus de mal que de bien. Si François avait gagné, on aurait déjà les 2 emplois sans charges et quelques autres mesures allant dans le bon sens. Si Ségo avait été élue, je suis certain que FB aurait accepté un poste dans son gouvernement - peut-être même 1er ministre, et on aurait un un véritable gouvernement d'ouverture. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Ven 22 Fév 2008 - 13:14 | |
| agoravox 22/02
Le sarkozysme tel qu’il est révélé par Emmanuelle Mignon Est-ce par audace, imprudence, sentiment de confiance, les confidences d’Emmanuelle Mignon livrées en décembre 2007 ressemblent à une divulgation de secret d’Etat. Les uns diront secrets de polichinelle et pourtant, la manière dont a été conduite l’interview (partie 1 ET partie 2), par Frédéric Martel et Martin Messika pour le site Nonfiction, livre quelques éclaircissements sur la méthode Sarkozy, la fabrication de son programme alors qu’il était candidat, ainsi que quelques éléments d’ordre idéologique. Ce long entretien avec la directrice de cabinet à l’Elysée dévoile certaines choses cachées de la politique et, par extrapolation, nous pourrions spéculer sur le sens exact du sarkozysme, qui est à la fois un savoir-faire politique et un savoir politique. Le tout doublé d’une idée, vague, bigarrée, composite, mais orientée, de ce que doit devenir la France. Mme Mignon vient de faire quelques apparitions dans les médias. Nul ne sait quel est le sens, ni s’il y en a un dans la partie que joue l’Elysée avec la France, mais en lisant avec attention les propos divulgués sur Nonfiction, nous avons quelques raisons d’être perplexes et puis, aussi, vigilants. On observera aussi quelques traits permettant de nous déprendre de fausses idées que l’on se fait du sarkozysme.
Pour commencer l’interprétation, une vue générale. Emmanuelle Mignon, jaugée comme brillante, perfectionniste, bref, une tronche comme on dit dans le jargon, a été missionnée fin 2004 par le futur candidat Sarkozy pour être directrice d’études à l’UMP. Cette fonction a été définie avec précision. Sa feuille de mission, organiser un certain nombre de conventions sur des sujets choisis comme sensibles, proches des préoccupations des Français, en recrutant des intellectuels et des experts, le tout en vue de la préparation d’un programme présidentiel devant être bouclée fin 2006. Ce qui, comme le reconnaît Mme Mignon, a offert un confort de timing fort appréciable. Deux ans, de quoi bien ficeler le projet. Et l’on découvre les précieux ingrédients ayant conduit Sarkozy à la victoire : le « temps long » et puis la précision, les détails, le professionnalisme. Aussi étrange que cela puisse paraître, la campagne politique s’est plus jouée sur une aptitude à préparer un concours que sur une réelle opposition entre deux options politiques. Un candidat à l’ENA disposant de trois ans de préparation a plus de chance de l’emporter face à un concurrent ne disposant que d’un an. Un candidat à l’IEP ayant reçu des cours particuliers des meilleurs professeurs sera reçu dans les premiers. Telle fut la stratégie gagnante d’Emmanuelle Mignon, attirer à elle tous les intellectuels et experts, les tester et choisir les meilleurs pour participer aux conventions thématiques.
Le principe ayant gouverné la campagne de Sarkozy, bien que non explicite car cela eût été grotesque, c’est de trouver à la France des problèmes, avérés certes, et de persuader les Français que Sarkozy c’est la solution. En une image, cela s’est joué comme un concerto pour orchestre de problèmes et un virtuose aux solutions. Pour ce faire, il fallait les meilleurs experts en problèmes et en solutions pour jouer cette partie et écrire la partition, ce que firent Sarkozy et Mignon. Bien répéter avant la présentation au public. Le Boston Consulting Group a d’ailleurs proposé des exercices pour apprendre la cohérence. Par exemple, répondre à une question posée par Mme Michu et le lendemain, par M. Glandu. La suite est connue, mais l’affaire n’a pas été pliée dans l’allégresse tant à l’UMP les personnalités et susceptibilités du staff sarkozien sont divergentes. Un maître mot, synthèse. C’est ce qui caractérise selon Mme Mignon notre président, qu’elle considère comme une éponge, dans le sens où il est capable de lire et entendre un nombre considérable d’informations, de les assimiler, d’en faire une synthèse, un amalgame diront les critiques, pour ensuite faire fonctionner la machine à idées et trouver des propositions érigées en solutions. Nous voyons un côté moderne mais pas forcément dans le bon sens du terme. Disons un côté avant-gardiste du genre à justifier une idée parce qu’elle n’a pas été proposée auparavant, à l’instar d’un artiste qui crée un précédent et passe pour un créateur parce qu’il est le premier à oser.
Cette posture « je trouve une solution », adoptée par le candidat, semble persister chez le président, si bien que d’aucun ont pu trouver que Sarkozy se croit encore en campagne. Mû par une sorte d’inquiétude. Se sentant obligé de trouver des solutions même là où il n’y a pas de problème. Il suffit alors de faire croire qu’il y a un problème, comme la publicité sur les chaînes publiques ou bien l’enseignement de la Shoah. Et récemment, cette saillie de Mme Mignon sur les sectes. Encore un problème que Sarkozy, à la faveur d’une mise au point nette, se pose en garant du combat antisecte et se veut rassurant. Car Sarkozy solutionne tout, y compris quand il n’y a pas de problème et cela risque de durer un moment, jusqu’à l’inversion dialectique où Sarkozy, de solution, deviendra problème pour les Français.
L’entretien avec Mme Mignon est fort intéressant par ce qu’il dévoile sur des experts et intellectuels de gauche qui, abandonnant leurs convictions, se sont précipités pour participer aux « études de l’UMP », si bien que l’ouverture à gauche, les compositions des commissions, les saillies sur Jaurès et Blum, tout cela était déjà inscrit dans la tête de Sarkozy en 2004. Les mauvaises langues diront qu’il suffit de quelques hochets, de la soupe et la gamelle, pour attirer les intellectuels de gauche dans cette aventure, dont ils se sont retirés du reste en 2006, refusant de soutenir Sarkozy, en toute légitimité comme le signale Mignon. Toujours est-il que les frontières idéologiques, les identités classiques ont été brouillées et que le sarkozysme est devenue une méthode et une idéologie alliant le pragmatisme, le réformisme comme mise en pratique des solutions, sorties de la boîte à idées, la croissance comme horizon et le spirituel comme solution des espérances citoyennes.
Un point qui n’est pas du détail. L’intéressée admet que la gauche « est moins conne » que la droite, qu’elle a plus d’idées, qu’elle sait mieux les défendre, mais que Sarkozy a réussi à inverser la tendance, du moins en 2007. Cette précision prend tout son sens si on revient au début de l’entretien où Mme Mignon admet s’être débarrassée de la majorité de ceux qu’elle juge comme les incapables de l’UMP, les notables en rentes de situation. Bref, aussi clair que la logique du maillon faible. C’est cela la méthode Sarkozy, prendre les meilleurs ou du moins les mieux adaptés dans une mécanique et mettre à l’écart les tocards. Après les avoir testés. Le test étant aussi l’un des ingrédients de la méthode Sarkozy, sondages à la clé, et, d’ailleurs, ses dernières annonces ont souvent été des tests, télé publique, devoir de mémoire... Ce que n’aime pas Sarkozy, c’est une France qui ronronne, alors, il donne de l’impulsion comme le dit sa conseillère très spéciale ; il est le général des bonnes volontés qui regardent dans la même direction que lui. Il est investi d’une inquiétude impatiente et veut que tout aille vite, c’est un homme pressé.
L’idée d’un Sarkozy ennemi des intellectuels ne tient plus. Même si ses goûts esthétiques sont risibles, Sarkozy pratique le sérieux et sait s’allier le compagnonnage d’intellectuels compétents et efficaces pour réaliser son dessein de mettre en mouvement le navire des réformes. Goethe aurait détesté cette forme d’intelligence. Le sens du collectif est largement présent. Un collectif que Mme Mignon a eu l’occasion de pratiquer dans sa jeunesse catholique à Ginette et chez les scouts. Un collectif qui est aussi mis en avant et fort prisé par Sarkozy lorsqu’il est question de religion. Où il voit dans les instances religieuses une manière de diriger les attentes, canaliser les souffrances morales, les espérances et répondre aux questions. Décidément, Sarkozy est un adepte de la solution, accordant une place spéciale aux spécialistes qui apportent des solutions, que ce soit pour la croissance nationale ou l’espérance des gens. Son mentor, ce serait Auguste Comte, ordre et progrès, voilà la devise de Sarkozy, épris de société poussée vers l’excellence et qui sait pratiquer le culte, un culte, pour répondre à ses espérances. Mais la culture ? Pas le problème de Comte, ni de Sarkozy !
Pour finir, quelques spéculations intellectuelles, au risque de se tromper, assumé par l’auteur. Il est faux de croire que Sarkozy est un libéral. Pour preuve, son cercle d’étude de l’UMP, dirigé par Mignon, a carrément liquidé le « think tank chiraquien » censé incarner la réflexion de droite, autrement dit Fondapol, alors qu’il a fait place aux analyses émanant de la République des Idées, livres que s’est procurée Mignon, laquelle consent à répondre d’un oui vague à la question sur le zigouillage de Fondapol. Ce qui au passage, confirme mes intuitions sur la teinte libérale, au sens noble, limite Benjamin Constant, que j’avais entrevue à l’occasion du dossier sur la jeunesse proposé par Fondapol. Institution qui pencherait plutôt pour l’indépendance comme valeur. Une valeur que Sarkozy doit redouter car le jour où les Français sauront pratiquer l’indépendance et réduire l’obéissance, la dépendance, la peur, ce sera la fin de Sarkozy. Parce que le citoyen aura découvert que la politique de Sarkozy repose sur des faux problèmes ou, du moins, sur des problèmes sans importance majeure, des détails, le diable logé dans les détails dixit Mignon, le diabolique Sarkozy, génial, mais qui ne prend pas les problèmes à la racine ; et la radicalité, elle rime avec liberté, et la fameuse statue, elle est sans doute ce crucifix qui pourrait faire fuir ce diable de Sarkozy qui semble redouter la liberté des citoyens et on le comprend car un citoyen indépendant sait relativiser les problèmes et trouver ses propres solutions. L’attaque la plus percutante qu’on puisse faire à Sarkozy, c’est de lui dire qu’il est inutile, sous réserve d’être habile en analyse et rhétorique. Analyse car il faut d’abord prouver qu’il est inutile.
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=36346 | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: [Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 2) Ven 22 Fév 2008 - 16:07 | |
| Nicolas Sarkozy s'octroie un brevet de gaullisme Challenges.fr | 22.02.2008 | 15:45
En chute libre dans les sondages, critiqué jusque dans sa majorité pour son style et certaines de ces initiatives, Nicolas Sarkozy s'est octroyé un brevet de gaullisme, lors de l'inauguration d'un mémorial audiovisuel en hommage au général Charles de Gaulle, à Paris. /Photo prise le 21 février 2008/REUTERS/Philippe Wojazer/Pool (c) Reuters PARIS (Reuters) - En chute libre dans les sondages, critiqué jusque dans sa majorité pour son style et certaines de ces initiatives, Nicolas Sarkozy s'est octroyé un brevet de gaullisme, lors de l'inauguration d'un mémorial audiovisuel en hommage au général Charles de Gaulle.
Le président de la République a inauguré en compagnie de son prédécesseur Jacques Chirac cet "Historial Charles de Gaulle" - un espace installé sous les Invalides autour d'une salle de projection à écran panoramique, dédié à la vie et la carrière du chef de la France Libre et fondateur de la Ve République.
Quelques figures historiques du gaullisme étaient là, comme l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, ainsi que l'amiral Philippe de Gaulle, fils du général.
Parmi les invités, plusieurs centaines de collégiens, dont certains venus de Neuilly, fief électoral de Nicolas Sarkozy, avaient pris place dans la cour des Invalides pour écouter le discours du chef de l'Etat.
Leur brouhaha n'a guère cessé pendant l'allocution du chef de l'Etat, qui a longuement évoqué la vie et la carrière du général de Gaulle et annoncé qu'il irait se recueillir "chaque année" sur le plateau des Glières, haut lieu de la résistance à l'occupant nazi pendant la Seconde guerre mondiale.
"Le gaullisme n'a jamais été une idéologie, le gaullisme n'a jamais été une religion", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Mais cet homme qui voulait que la politique se fit toujours à partir des réalités et des circonstances disait aussi : 'si j'entends marcher librement, je ne marche pas pour autant au hasard'. Que cette phrase puisse inspirer chacun d'entre nous."
SOURCE D'INSPIRATION
Le chef de l'Etat s'est efforcé de démontrer que le général de Gaulle était toujours une source d'inspiration pour lui.
Lui qui s'oppose à toute "repentance" et se veut pragmatique, il a ainsi souligné que le fondateur de la Ve République n'avait pas une "vision nostalgique" de l'histoire et n'était pas un "conservateur".
Le général de Gaulle fut "le premier à comprendre la nécessité de l'ouverture pour rassembler les Français", a estimé Nicolas Sarkozy, qui a lui même fait de l'ouverture politique un principe de gouvernement.
Le gaullisme, a-t-il ajouté, c'est "l'alliance de l'ordre et du mouvement" - un slogan qu'il s'efforce aussi de faire sien.
Il a cependant estimé que le "rendez-vous entre la jeunesse et le général de Gaulle" avait été manqué en 1968, année des grandes révoltes estudiantines.
"Ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'histoire de notre pays que d'avoir unanimement célébré la mémoire du grand homme alors que tout au long de son existence sa légitimité fut contestée", a souligné Nicolas Sarkozy.
"En voulant restaurer l'Etat dans son autorité, dans sa dignité, dans son prestige, le général de Gaulle n'a jamais craint de dresser contre lui tout au long de sa vie tous les corporatismes, tous les conservatismes, tous les clientélismes. Et à force, ils finissent par gagner", a-t-il ajouté.
"La seule question qui se pose est de savoir si nous serons à la hauteur de ceux qui nous ont transmis le flambeau, la seule question qui se pose c'est si nous saurons faire de nos vies quelque chose d'aussi utile que ce qu'ils ont construits", a conclu le chef de l'Etat.
"Ils nous ont laissé un pays libre, un pays fort. Ce n'est pas inscrit dans le marbre. Un pays libre et un pays fort ça se mérite", a-t-il ajouté.
"Ça fait jamais que 35 ans que je me suis engagé dans la vie politique et toujours dans le mouvement gaulliste et donc, bien sûr, c'est une source (d'inspiration)", a confié un peu plus tard Nicolas Sarkozy à des journalistes, après la cérémonie. | |
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