je trouve cet article intéressant, mais il oublie de replacer certaines éléments dans leur contexte et il simplifie certaines choses à outrance.
mon adhésion a l'udf puis au modem est basée sur une toute autre réflexion.
- Citation :
- * je suis un citoyen, je suis un « régulateur » : un acteur social et politique, qui interagit avec ses semblables. J’aspire à la liberté et à la vie en communauté ;
* je suis un travailleur, je produis de « l’offre » que je sois salarié, indépendant ou entrepreneur. Cette activité, par ses revenus, détermine mon niveau de vie ;
* je suis un consommateur, je suis « la demande ». Cette activité, par l’utilisation de mes revenus, détermine mon mode de vie.
cette opposition entre "l'offre" et "la demande" est un peu caricaturale.
La politique de l'offre est l'ensemble, inspiré d'une analyse libérale de la crise économique, des mesures prises par un gouvernement pour agir sur l'offre des entreprises et non sur la demande comme les politiques keynésiennes. L'objectif des mesures est de restaurer des conditions propices au développement de l'offre, en particulier en abaissant les taxes et impôts pesant sur les entreprises et les ménages à revenus élevés, en favorisant le profit dans le partage de la valeur ajoutée, en incitant les ménages à l'épargne, en diminuant les dépenses budgétaires de l'État et en pratiquant une politique de déréglementation.
La politique de la demande (Malthus, Keynes, Karl Marx) met l'accent sur la demande, les dépenses, par crainte d'excès d'offre, d'excès d'épargne, de surproduction, de "manque de débouchés" pour les produits, provoquant le chômage et la fermeture des entreprises. Pour Marx, la sous-consommation ouvrière finira par causer la perte du capitalisme. Keynes explique la crise de 1929 par une faiblesse de la demande globale : il faut donc augmenter la demande et les dépenses publiques pour assurer le plein-emploi, la dette publique étant vue comme un "levier". La crise pétrolière des années 1970 devait montrer l'inefficacité de cette théorie qui entraîne inflation et stagnation économique.
le fait de travailler et de produire ne signifie pas pas forcément que l'on contribue à une politique de "l'offre" et le fait de consommer ne signifie pas forcément que l'on contribue à une politique de la "demande."
au vu de ces définitions le projet politique (philosophique?) du modem correspond a une politique de "l'offre" basée sur sur la réduction de la dette publique en adéquation avec une croissance estimée réaliste( 2%).
les projets socialistes et de la droite dure sont identiques, ils sont basés sur la demande en associant une politique de déficit budgétaire soit à une augmentation des salaires soit a une baisse de impôts pour certaines catégories sociales tout en espérant que "dame croissance" fera son retour afin de limiter la casse.
- Citation :
- en tant que consommateur, je préfère les produits les moins chers - délocalisés - au risque de ma santé d’homme, de mon activité de travailleur ou à l’encontre de ma conscience de citoyen ;
en tant que travailleur je souhaite davantage de revenus, quand bien même ce revenu augmenterait les prix, et donc annulerait mon intérêt de consommateur.
en tant que que consommateur, je dirais plutôt, que la réalité de ma situation fait que que je préfère les produits les moins chers et que c'est une nécessité.
en tant que travailleur, je souhaite avoir davantage de revenus,afin de pouvoir suivre la hausse normale des prix et de financer la protection sociale.
le problème de la france actuellement n'est pas la hausse des prix liée aux réalités économiques mais il est lié au fait que l'augmentation des salaires ne suit pas.
dans les pays européens qui avancent, la hausse actuelle des prix ne posent pas de problèmes car la hausse des salaires depuis 2002 est de 5% à 25%, tandis qu'en france elle quasiment de 0%.
- Citation :
- Alors le citoyen que je suis vote pour le parti qui lui promettra davantage de pouvoir d’achat à court terme soit par une hausse des salaires, soit par une baisse des impôts.
effectivement c'est le mal français depuis 30 ans. la majorité de l'électorat succombe aux chimères électorales à court terme et n'admet en aucun faire des sacrifices pendant une courte durée afin de mettre la machine sur de bons rails en ayant une approche à long terme. c'est aussi la faute des politiques qui ne disent pas la vérité.......
- Citation :
- Et ce sont des organisations différentes - partis politiques, syndicats et associations ou labels de consommateurs - qui sont chargées de défendre ces différents intérêts. Mais, ces organisations revendiquent chacune leur indépendance alors que ces problématiques se trouvent indiscutablement liées en nous. Ces organisations n’apportent donc pas de vision cohérente. Le résultat, c’est la désaffection et l’ironie vis-à-vis de la politique, la décrédibilisation du syndicalisme et la faiblesse des associations de consommateurs. Fleurissent alors des utopies réconciliatrices comme la vision de l’extrême gauche ou le fondamentalisme religieux.
toutes les organisations sont à l'image des français : individualistes, carriéristes, arrogantes.....
je suis assez d'accord avec la fin de l'article