[69] Rhône

Lyon : le Modem étale ses divisions tout en négociant avec Perben
Centre. Des jeunes militants perturbent une soirée des partisans d’une liste autonome.
De notre correspondant à Lyon OLIVIER BERTRAND
libération QUOTIDIEN : lundi 14 janvier 2008

Les électeurs lyonnais n’auront guère le choix aux municipales. Ils devront sans doute se contenter d’un duel entre le maire (PS) sortant, Gérard Collomb, et son challenger UMP, Dominique Perben. Le Modem avait tout pour offrir une alternative, dans une ville où François Bayrou atteignait 22 % à la présidentielle. Mais la perspective s’éloigne sérieusement. Tout en maintenant une posture indépendante, les responsables locaux préparent une alliance avec Dominique Perben. Et une dizaine de leurs jeunes militants ont saboté, vendredi soir, une soirée organisée par les partisans d’une liste autonome. Le même soir, l’investiture officielle a été donnée à Christophe Geourjon, délégué départemental UDF-Modem. Mais à moins de deux mois du scrutin, il manque la moitié des 221 candidats nécessaires, et les premières bribes de programme ne paraissent guère crédibles. La longue préparation des listes Modem était surtout destinée à empêcher une autre liste de se lancer, parallèlement aux négociations avec Perben sur les conditions d’une fusion. Les partisans d’une liste autonome ont longtemps espéré le soutien de François Bayrou : ils contestent comme lui la «bipolarisation» de la vie politique.


«Honneur». Vendredi, ils avaient loué une salle et 150 personnes environ étaient venues les écouter. En grande majorité des nouveaux militants, jamais encartés avant leur arrivée au Modem, séduits par le Béarnais. Une douzaine de témoignages se sont succédé, frais et parfois naïfs. Sur l’«engagement», les «valeurs», l’«honneur», la «liberté», la «résistance»… Au premier rang, une dizaine de jeunes gens ricanaient. Ils avaient reçu un mail de Marc Augoyard, président des Jeunes démocrates, pressenti pour intégrer les listes de Dominique Perben en cas d’accord. Il leur demandait de venir se faire entendre.

A l’issue des prises de parole, alors que des débats sont prévus dans la salle, une jeune fille se précipite sur la scène pour prendre le micro, aussitôt refusé. Des cris fusent alors, des participants hurlent à la censure. La confusion gagne la salle et une partie des nouveaux militants quitte les lieux. D’autres restent, pour un dialogue de sourds, révélateur des fractures au Modem. Un militant allemand, qui vit à Lyon, explique ainsi à un jeune perturbateur, bien habillé, qu’il a rejoint le Modem pour «faire de la politique autrement», défendre des idées, «pas calculer les différentes combinaisons et combien d’élus elles rapportent». L’autre prend alors une moue méprisante : «Un conseil, arrête de faire de la politique. Nous, on n’est pas là pour entendre tes utopies improbables. On a les mains dans le cambouis, et pour ça, il faut des élus.» Un peu plus loin, Luc, 32 ans, explique au président des Jeunes démocrates que pour lui, le Modem se comporterait en «vassal» s’il faisait campagne aux côtés des amis de Charles Millon, élu en 1998 à la tête de la région Rhône-Alpes avec les voix du Front national. «Mais personne n’est obligé de venir sur ces listes», lui répond sans se démonter Marc Augoyard. Après cet aveu, recevant un message du directeur de cabinet de Michel Mercier, patron du Modem du Rhône, le président des jeunes perturbateurs monte sur la scène pour lancer : «Christophe Geourjon a l’investiture.» Les autonomistes, déconfis, n’y croient pas. C’est pourtant vrai.

Officiellement, François Bayrou était favorable à une liste autonome à Lyon. Mais il a cédé à Michel Mercier, compagnon de longue route, trésorier de son parti, et président du groupe centriste au Sénat. Michel Mercier n’avait guère le choix de la stratégie. S’il s’oppose à Dominique Perben, l’UMP présentera des candidats dans tous les cantons et villages centristes du Rhône. Aux dernières sénatoriales, déjà, il avait fait perdre un élu à Mercier pour le punir de son indépendance.

Risque. Les épisodes de ces derniers mois épuisent les militants les plus investis, et désorientent les derniers arrivés. Le Modem risque de connaître dans le Rhône un sérieux exode. Il y perdra le renouvellement qui s’amorçait, mais ses responsables retrouveront des troupes plus dociles, acceptant de suivre la ligne même quand elle change, ou n’est pas avouée publiquement. Probablement débarrassé de la menace d’une liste réellement autonome, le Modem maintiendra-t-il la sienne jusqu’au premier tour ? Rien n’est moins sûr. Perben expliquait la semaine dernière que les discussions se poursuivent pour décider s’il vaut mieux fusionner de suite. Le projet d’alliance connu, le risque existe pour le Modem de ne pas atteindre 5 %. Quelle que soit la solution, le parti de François Bayrou trouvera quelques élus. Et perdra beaucoup de militants.

Si ça continue, il y aura une liste dissidente Modem sur Lyon. Et au risque de passer pour un affreux indiscipliné, ce sera tant mieux.
Désolé, Michel Mercier, on ne peut pas critiquer les NC prêts à toutes les bassesses pour garder leur siége, et faire de même quand il s'agit de nos propres siéges. Or là, c'est bien de cela qu'il s'agit. La peur de perdre le Conseil Générla. Et qui dit que nous le conserverons au bout du compte? Qui dit que l'UMP ne présentera finalement pas des candidats?
Et nous aurons tout perdu : les militants, l'honneur et les élections....
Dans nos chartes, il y a le mot discipline. Elle doit aussi s'appliquer à Michel Mercier, quel que soit son poids politique.

lyon et bordeaux : la même galère ?

20 minutes 16/01

Collomb creuse l'écart avec Perben



Et si Gérard Collomb (PS) était réélu maire de Lyon dès le premier tour le 9 mars ? Selon un sondage* Ifop réalisé pour Paris Match et publié hier soir, le maire sortant arrive très largement en tête, avec 49 % d'intentions de vote au 1er tour. La liste conduite par l'UMP Dominique Perben obtiendrait 32 % et une hypothétique liste du MoDem ne dépasserait pas les 8 %. Au second tour, Gérard Collomb l'emporterait avec 58 % des suffrages, contre 42 % pour Dominique Perben. Les intentions de vote en faveur des listes Collomb « s'avèrent particulièrement élevées chez les Lyonnais de moins de 35 ans, les cadres supérieurs et professions libérales, mais aussi les ouvriers », souligne l'Ifop. Seuls les plus de 65 ans votent majoritairement (56 %) en faveur des listes Perben.

Le sondage souligne en outre «la capacité du maire de Lyon à séduire une fraction majoritaire (53%) de l'électorat de François Bayrou à la présidentielle de juin 2007». «Signe de l'enracinement de la gauche lyonnaise», les listes soutenues par Gérard Collomb «progresseraient de près de 15 points» par rapport au dernier scrutin municipal de 2001, souligne l'Ifop.

blog modem sympa à lire...

http://libelyon.blogs.liberation.fr/modem_en_rase_campagne/

Enorme ce blog, thx

http://www.salondemocrate.fr/fr/7/france.html#176

Lyon : Le MoDem déchiré entre la politique de Mercier et « indépendantistes » obtiendrait 7 % (19.01.2008)

Selon un sondage CSA publié vendredi dans le Parisien le Modem obtiendrait 7% des voix au premier tour des élections municipales à Lyon. La municipalité de gauche de Lyon conduite par le socialiste Gérard Collomb remporterait largement le scrutin.

Cette enquête crédite les listes de Gérard Collomb, allié aux Verts, au PRG et au PC, de 48% des voix au premier tour contre 37% aux listes UMP conduites par l'ancien ministre Dominique Perben.

L'extrême gauche est crédité 4%, le Front national 4%. Au second tour, Gérard Collomb l'emporterait avec 58% des suffrages contre 42% à Dominique Perben.

L'action de la municipalité sortante de gauche est jugée positive par 87% des personnes interrogées, contre 11% qui estiment qu'elle est négative.

Entre temps, la politique du MoDem n’est toujours pas définie : Le président départemental, Michel Mercier, trésorier du parti et président du groupe UDF au Sénat, est soupçonné de négocier en sous-main un ralliement à Dominique Perben. Il aurait négocié, lors d’un déjeuner avec Nicolas Sarkozy, un soutien de l’UMP pour lui permettre de garder son poste de président du conseil général du Rhône, où son premier vice-président n'est autre que M. Perben. En échange, il aurait assuré Perben du soutien du MoDem. D’autres rumeurs indique même un poste pour Michel Mercier au gouvernement lors du prochain remaniement.

La grande majorité des adhérents du MoDem rejette la politique de Mercier, et de son « protégé », le délégué départemental Christophe Geourjon, designé pour mener les listes du MoDem. M. Geourjon n'a pas vraiment rassuré les militants lors de la présentation de son programme jeudi dernier, en repetant qu'il n'était pas "un ultra-indépendantiste", sans clairement garantir qu'il y aura bien une liste MoDem independante le 9 mars. "Je dois être l'une des rares personnes à Lyon à n'avoir ni dîné ni déjeuné avec Dominique Perben ou Gérard Collomb", declarait Geourjon, sans pourtant convaincre ceux qui sont bien au courant des dejeuners multiples de son « protecteur » M. Mercier avec le president de la republique et les responsbales de l’ UMP.

Ce dernier defiait ouvertement la promesse de Bayrou d’"une liste libre, indépendante et autonome dans la plupart des grandes villes de France, en particulier Lyon, en déclarant encore dimanche: "moi je considère que François Bayrou, il respecte l'autonomie locale"

Les opposants du ralliement automatique à l’UMP en échange de garantie de poste pour Mercier ont déjà annoncé leur intention de se présenter sous l'étiquette "Mouvement démocrate authentique". Vendredi dernier, 150 adhérents récents du MoDem sont venus soutenir Eric Lafont, l'initiateur de ce groupe, partisan d'une ligne indépendantiste au premier et au deuxième tour.

A Lyon, le score de François Bayrou à la présidentielle était supérieur au niveau national (22,09% contre 18,57%)

Le MoDem disposait, malgré le retrait d'Anne-Marie Comparini, figure emblématique de la famille centriste a Lyon, de personnalités populaires et capables d'incarner un renouveau, telles que l'ancien ministre Azouz Begag.

Citation :

Lyon : Le MoDem déchiré entre la politique de Mercier et « indépendantistes » obtiendrait 7 % (19.01.2008).

Il y a effectivement un problème de communication.

Citation :

Pris sur le blog de Christophe Geourjon (pendant la pré-campagne des primaires):

Positionnement
19 novembre | Categorie: Propositions et positionnement
Etre libre, être indépendant
En janvier 2006 à Lyon, lors du congrès extraordinaire nous
avons fait le choix de l’indépendance, le choix de la liberté. Les
adhérents ont ainsi lancé l’idée de rassembler au-delà des clans,
rassembler des citoyens de sensibilités différentes pour les faire
travailler ensemble au seul service des Français, dans le respect
mutuel.
Cette idée ambitieuse, généreuse et nécessaire, a été portée à
l’élection présidentielle par François Bayrou. Plus de 18,5% des
Français (23% des Lyonnais) se sont retrouvés dans cette démarche
novatrice.
Dans cette élection, les Lyonnais doivent reprendre la parole.
En Démocrates, nous devons leur rendre le pouvoir de décider de leur
avenir et de leur quotidien. Ils peuvent choisir une alternative au
duel médiatique, au duo obligatoire qu’on leur annonce depuis 5 ans.
Nous devons leur offrir cette chance. Car Lyon vaut mieux qu’une prise
de guerre pour l’UMP ou pour le PS.
Notre équipe apportera l’oxygène dont nous avons besoin à Lyon!

En effet, les rumeurs autour d'un deal Mercier _ Perben (entretenues par PERBEN lui même) ont fortement perturbé le message de Geourjon !
Au delà de notre cas particulier, le "syndrôme des Verts" autour de la question des alliances nous touche de plein fouet : comment éviter qu'un tiers des militants ne claque la porte à chaque fois que l'hypothèse d'une alliance est annoncée, même sous forme de rumeur ?
J'ai posé la question de la stratégie nécessaire pour cette hypothèse à F.Bayrou lors de sa venue à Lyon le 8 novembre dernier, mais n'ai pas entendu de réponse opérationnelle
C'est un enjeu majeur pour l'avenir, qui mériterait un vaste "Brain-storming" afin de conserver l'unité d'action en conservant la possibilité de coalitions pragmatiques.

20 minutes 25 janvier Richard Morales met la balle au centre et se pose en arbitre

«Il a une bonne image auprès des Villeurbannais.» Pour cet habitant de Charpennes, si le candidat MoDem à la mairie de Villeurbanne, Richard Morales, n'emporte pas l'élection, il pèsera lourd dans la balance entre Jean-Paul Bret (PS) et Henry Chabert (UMP). «Je pencherai pour le candidat qui adoptera mon programme», envisage Morales, ancien radical de gauche. Plaçant la mixité sociale au coeur de sa campagne, il a été rejoint par Citoyenneté villeurbannaise. Ce groupe politique composé pour deux tiers d'ex-militants du PS et de l'UMP, et de nombreux jeunes habitants de quartiers populaires, avait d'abord discuté avec Chabert. Mais la présence sur sa liste d'un représentant du MPF les a finalement fait opter pour Morales, «plus ouvert». Aux législatives de juin 2007, il avait appelé à voter pour la candidate PS au second tour, contre Henry Chabert.
D. D.

http://www.20minutes.fr/article/208594/Municipales-lyon-Richard-Morales-met-la-balle-au-centre-et-se-pose-en-arbitre.php

Blog LibéLyon 25/01/2008 Des militants lancent un programme municipal en accès libre

MUNICIPALES - Pour faire entendre leurs idées dans la campagne municipale, des militants du Modem et des professionnels du numérique ont lancé jeudi soir à Lyon un programme électoral sous licence "Créative commons". Un système qui permet de mettre en ligne des "oeuvres" que d'autres peuvent s'approprier, à condition de citer leur source. Les candidats aux prochaines élections municipales pourront donc se servir pour nourrir leurs programmes...
Inspiré des licences libres, les licences Créatives commons sont des contrats type permettant de partager des textes, des musiques, des images (etc.). Il en existe six différents, repérables au pictogramme qui les accompagne : mention de la paternité, interdiction de modifier l'oeuvre, bannissement de l'usage commercial, obligation de céder l'oeuvre sous la même forme libre, etc. Dans le cadre des municipales lyonnaises, l'initiative est lancée sur un blog, baptisé "Lyon , capitale européenne du numérique". Les candidats intéressés par les idées en ligne devront simplement contacter les auteurs du blog.
Certains de ces derniers participent au blog "Modem en (rase) campagne", lancé voilà dix jours (lire). Parmi leurs 17 premières propositions, l'interconnection des écoles, élèves et parents, pour développer les devoirs en ligne, les carnets de notes partagés et la mise en réseau de ressources pédagogiques. Le développement de "serious game" (jeux sérieux), dont Lyon se fait une spécialité, pour former les citoyens aux finances municipales. Il serait ainsi possible de jouer à être maire, de gérer virtuellement la ville. La mise en place d'un guichet unique numérique permettant de se connecter 24 heures sur 24 pour inscrire les enfants à la crèche, payer la cantine, réserver un livre à la bibliothèque, acheter des places de spectacle, etc.
Le site a été présenté hier à des militants du Modem, lors d'une réunion à l'Epicerie culturelle, en haut des pentes de la Croix rousse. Enthousiastes, les militants présents veulent lancer des déclinaisons sur le social, l'éduction, etc. Il leur sera peut-être plus compliqué d'aligner des idées neuves sur ces thèmes, que sur le numérique, très maîtrisé par les initiateurs.
Parmi ces derniers, Sébastien Perros, militant Modem et entrepreneur dans les Tic, qui s'était fait dérober une idée par un contributeur du programme de Gérard Collomb. L'idée plagiée a été reprise dans le programme mis en licence ouverte. Les candidats peuvent se servir librement. Il leur suffit désormais de dire d'où est venue l'idée.
Pour certains militants du Modem, l'initiative peut permettre de participer au débat et à la campagne, sans être tous présents sur les listes. Pour d'autres, elle permet de rester visible, alors que les tractations des diverses listes avec les multiples fractions du Modem touchent à leur fin.
Ol.B.

http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2008/01/municipales-un.html

À Lyon, Perben veut
un accord avec Mercier
Frédéric Poignard
le figaro25/01/2008 | Mise à jour : 21:48 | .

« Nous restons ouverts au rassemblement le plus large possible », insiste Dominique Perben.
L'UMP presse le MoDem de renoncer à mener une liste autonome.
C'est une rumeur qui circule depuis une semaine. Donné en difficulté pour sa conquête de la mairie de Lyon dans deux récents sondages, Dominique Perben disposerait d'un plan B : ravir la présidence du conseil général du Rhône au centriste Michel Mercier à la faveur du prochain renouvellement cantonal, qui a également lieu les 9 et 16 mars prochains.

La rumeur, en fait, est davantage destinée à tenter de faire capoter les discussions en vue d'un rapprochement entre le MoDem et l'UMP dès le premier tour des élections municipales, que basée sur la réalité électorale locale. Même si, la semaine dernière, Perben a rappelé qu'en tant que président de l'UMP du Rhône, il avait désigné des candidats aux cantonales dans les secteurs détenus par le MoDem, leur demandant pour l'instant de différer leur départ en campagne. L'avertissement est clair, et le député UMP Michel Havard l'appuie en rappelant son souhait de voir « le partenariat noué entre le MoDem et l'UMP au conseil général se retrouver au niveau du conseil municipal ». Une manière élégante d'indiquer au MoDem qu'il ne faut pas rater le train tant qu'il est en gare. Car si Dominique Perben n'envisage pas lui-même de briguer la présidence du conseil général, d'autres conseillers généraux UMP pourraient le faire.

Le candidat à la mairie de Lyon poursuit ses discussions avec Michel Mercier, gardant l'espoir de pouvoir les faire aboutir avant lundi soir, date à laquelle il présentera son projet. « Mais l'important est de s'entendre sur le projet et sur un renouvellement des équipes plus que sur un accord politique, et nous restons ouverts au rassemblement le plus large possible », insiste Dominique Perben.


«Sa force est au Sénat»

Michel Mercier, dont l'entourage de Nicolas Sarkozy dit le plus grand bien, dispose d'un atout dans sa manche : « Sa force est au Sénat », souligne l'un de ses proches. Car les voix centristes seront des appoints nécessaires à la majorité présidentielle pour les prochains Congrès.

Christophe Geourjon, tête de liste déjà investie par le MoDem, affiche sa volonté de continuer sa campagne. Ce matin, il distribuera des tracts sur les marchés et a « une réunion déjà programmée lundi soir ». Mais la tête de liste concède que l'élection «est une échéance locale qui se décide autour d'un projet. Gérard Collomb privilégie davantage l'approche des individus que l'approche globale».

Il reste un autre obstacle en vue d'un rapprochement avec Perben. L'éventuelle présence sur les listes d'Amaury Nardone, ancien premier lieutenant de Charles Millon. « C'est un point sensible vu le passif de 1998, mais ce n'est pas ce qui dicte notre stratégie», affirme Christophe Geourjon, en rappelant l'élection de Millon à la présidence de Rhône-Alpes avec les voix du FN avant que l'UDF Anne-Marie Comparini le remplace, avec le soutien de la gauche.

Observateur extérieur, mais fin connaisseur de la situation lyonnaise, le député européen MoDem Thierry Cornillet qualifie cette présence de « menu fretin». Il s'inquiète davantage de l'avenir de son parti pour la prochaine présidentielle, en faisant observer que la règle des cinq cents parrainages n'a pas changé. «Il va falloir les trouver !» souligne-t-il. Une manière de faire comprendre que, dans l'intérêt même de sa prochaine candidature présidentielle, François Bayrou serait bien inspiré de se montrer conciliant aux municipales

Libération 28 janvier A Lyon, le PS jubile, l'UMP s'impatiente, et le Modem se balkanise

Les municipales lyonnaises entament aujourd'hui une semaine décisive. A quarante jours du premier tour, la droite doit se mobiliser pour refaire son retard sur le maire sortant, donné large vainqueur par deux sondages récents. Pour lance l'assaut, Dominique Perben réunit ses troupes, ce soir, au cours d'une soirée de présentation de ses voeux. «Un moment de mobilisation et d'émotion», attend-il. Cela se passera curieusement à Villeurbanne, aucune salle abordable à Lyon n'ayant la jauge nécessaire. Dominique Perben présentera ensuite son programme mardi. Il ne peut plus perdre de temps. Le Modem lui en a gaspillé beaucoup. La liste UMP, ralliée pour l'instant par les millonistes et le MPF, reste en effet incomplète. Jusqu'au dernier moment, Dominique Perben a attendu le ralliement du Modem. Or celui-ci tarde toujours, et l'impatience monte...
«A un moment, cela suffit, peste l'un des cadres de la campagne. Ou bien ils partent avec nous, ou bien ils se démerdent pour essayer de monter leurs listes et on verra bien. Cela nous gêne vraiment dans notre timing. Dans les arrondissements, certains attendent de savoir s'ils seront sur les listes ou s'ils devront laisser leur place à des Modem. Ce n'est pas l'idéal pour mobiliser tout le monde.» Dominique Perben confirme l'urgence, et l'impatience. Il semble en passe de faire son deuil d'une union officielle, même su quelques ralliements restent attendus, et certains programmés, chez lui comme chez Gérard Collomb.
Dans l'entourage de la tête de liste UMP, certains pèsent de toute façon pour ancrer la campagne à droite. Ils ont regardé en détail le sondage de l'Ifop pour Paris-Match. Ils ont vu que les électeurs de François Bayrou déclaraient à 53% vouloir voter Collomb au premier tour, mais ont surtout relevé que 19% de ceux de Sarkozy penchaient également pour le maire sortant. Ce qui fait beaucoup d'électeurs. Ils conseillent donc d'aller rechercher en priorité ces moutons égarés.
Ce ne sera pas évident car Gérard Collomb a pris ses aises sur l'échiquier politique lyonnais. Après s'être fait élire sur des positions très centristes, incarné la continuité politique, le maire se prend aujourd'hui pour Edouard Herriot; Et il jubile lorsqu'un de ses candidats clame partout qu'il vote Sarkozy.
Où se trouve le Modem dans ce paysage de campagne ? Il est en pleine balkanisation à Lyon. Morcellé en multiples stratégies et ambitions personnelles. Certains sont prêts à rejoindre Gérard Collomb, qui leur garde quelques places au chaud. D'autres attendent de rejoindre Dominique Perben et ils ont tenté la semaine dernière de s'organiser pour qu'un ralliement soit annoncé dès ce soir. Mais cela a capoté, l'une de leurs candidate refusant ce calendrier. L'un des responsables de la fédération leur conseille de "prendre de l'air, de la distance", pour ne pas se laisser dicter un calendrier. Mais à quarante jours d'une élection, la distance commence à manquer.
Enfin, ceux qui ne veulent d'aucune de ces situations. Ils défendent encore la ligne réellement autonome promise par François Bayrou cet automne. Une partie d'entre eux s'est agrégée autour d'Eric Lafond, représentant dans le Rhône de Cap 21, le mouvement de Corinne Lepage. En cas de ralliement de la liste officielle à Perben, l'ancienne ministre de l'Ecologie pèsera pour que son poulain décroche l'investiture du Modem - c'est d'ailleurs pour cela que certains camarades du Modem retardent le ralliement à l'UMP.
Les centristes se retrouvent divisés en multiples chapelles, qui tentent de s'organiser dans leur coin. Un paradoxalement pour un mouvement qui avait attiré de nombreux adhérents sur la promesse de nouvelles pratiques politiques. Et un handicap dans les négociations, le poids du Modem ne cessant de se dévaluer, au lieu de se renforcer à l'approche du scrutin.
Ol.B.

http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2008/01/municipales-sem.html

M. Perben (UMP) ne parvient pas à conclure d'alliance avec les centristes
LE MONDE | 29.01.08 | 14h44 • Mis à jour le 29.01.08 | 14h44LYON CORRESPONDANTE RÉGIONALE



La campagne devient une épreuve pour Dominique Perben. Ou plutôt un chemin de croix. Après avoir encaissé trois sondages donnant le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, largement réélu, le candidat de l'UMP a dû récemment subir une intervention chirurgicale à la suite d'un décollement de rétine.


S'étant accordé seulement deux jours de repos, il a repris sa campagne, gêné et souffrant visiblement. Le candidat, qui avait obtenu le soutien des anciens partisans de Charles Millon, espérait à son retour conclure un accord avec le MoDem, mais Michel Mercier, le patron des centristes, n'est pas parvenu à imposer cette perspective aux militants lyonnais. Effrayé lui-même par les sondages, dépassé par des troupes éclatées en de multiples chapelles, le sénateur centriste s'apprête à laisser chacun rallier Gérard Collomb ou Dominique Perben.

Leur alliance devait être annoncée lundi 28 janvier, au cours de la cérémonie de voeux de M. Perben. Le candidat UMP, espérant officialiser son statut de grand rassembleur de la droite lyonnaise, avait fait envoyer une invitation dans toutes les boîtes aux lettres lyonnaises. Las ! A peine 1 500 personnes se sont déplacées. Dans une atmosphère glaciale, l'ancien ministre a livré un étrange discours aux accents religieux, nourrit de citations empruntées à des prêtres, émaillé de souvenirs liés à son enfance et à la religion : "la basilique de Fourvière", "la cathédrale Saint-Jean" où sa mère l'emmenait "les dimanches après-midi avec son frère", "le collège Saint-Joseph", où il avait étudié.

"Lyonnais ! Ta vie ne sera que ce que tu veux qu'elle soit ! A toi d'en être l'acteur ! Viens t'accomplir pleinement dans ta ville et dans ta vie ! Viens nous rejoindre, ta place est parmi nous (...). Viens, marche avec nous", a-t-il déclaré, appelant les Lyonnais à "fabriquer une nouvelle culture urbaine" pour sortir de "la crise de civilisation" actuelle et faire "du XXIe siècle une renaissance". "Seul le prononcé fait foi", était-il précisé, comme d'habitude, dans le texte du discours remis aux journalistes.

Ouf. Si on s'en était tenu à ce qui avait été décidé à Seignosse en septembre, nous n'en serions pas là...

Citation :

Libération 28 janvier A Lyon, le PS jubile, l'UMP s'impatiente, et le Modem se balkanise

Citation :

(...) le candidat de l'UMP a dû récemment subir une intervention chirurgicale à la suite d'un décollement de rétine. (...)

À force de trop lorgner du côté du MoDem ?

Contacts secrets Bayrou-Collomb


Par http://www.lyonmag.com/


François Bayrou, le leader du Modem, et Gérard Collomb, le maire de Lyon, se seraient rencontrés en tête à tête dans la perspective des prochaines municipales.

C’est du moins ce qu’affirme le Figaro de ce mardi 29 janvier dans un confidentiel où le quotidien explique que cette rencontre “secrète” a eu lieu “récemment” sans préciser toute fois ni le lieu, ni la date. En revanche, le Figaro affirme que “le maire socialiste de Lyon a obtenu du président du Modem qu’il le soutienne dès le premier tour des municipales si Michel Mercier devait rallier Dominique Perben”.
A signaler que du coté de l’UMP lyonnaise, on répète avec une certaine insistance depuis plusieurs jours que Michel Mercier, le président du conseil général qui est également trésorier du Modem et proche de Bayrou, pourrait rejoindre les listes Perben aux municipales à Lyon. En faisant échouer le projet de liste autonome du Modem.
A la mairie de Lyon, en revanche, on ne confirme pas officiellement cette information publiée par le Figaro. Mais sans toutefois la démentir. Alors qu’un proche de Gérard Collomb reconnaît “des contacts” entre le maire de Lyon et le patron Modem en soulignant : “ils ne se sont pas rencontrés mais ils se sont parlés”.

"Eclatement du Modem"
Pas de réaction du côté du conseil général. Mais certains élus centristes lyonnais commencent à s’inquiéter “des manœuvres en coulisses” en exigeant “une prise de position claire” de Michel Mercier. Car ils redoutent aujourd’hui “un éclatement du Modem à Lyon”.
Dans l’entourage de François Bayrou, on se refuse également à tout commentaire. En revanche, on souligne que le leader du Modem a rappelé publiquement le week-end dernier qu’il souhaitait qu’une liste Modem autonome se présente “coûte que coûte” aux prochaines élections municipales à Lyon. Ce qui signifie en clair qu’il est prêt à un clash avec Mercier. D’où ces contacts avec le maire de Lyon.

Le buzz se poursuit :

http://www.lepoint.fr/content/france/article?id=221067

http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/municipales/20085/lyon-collomb-a-rencontre-bayrou_90361.html

http://www.lefigaro.fr/politique/2008/01/30/01002-20080130ARTFIG00003-perben-a-quarante-jourspour-rattraper-collomb-.php

http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/01/29/m-perben-ump-ne-parvient-pas-a-conclure-d-alliance-avec-les-centristes_1004934_987706.html

Eh ben, joli travail, merci Nadette

CHAT de Geourjon en direct : 14h/15h

http://metrofrance.com/fr/actualite/

et http://metrofrance.com/fr/chat/ pour la suite

samedi, 02 février 2008


Lyon : bras de fer Mercier-Bayrou, Geourjon prêt à démissionner


Bon, si les adhérents du MoDem ne l'avaient pas encore compris, je crois que c'est très clair désormais : il y a un bras de fer entre François Bayrou et Michel Mercier à Lyon. Les adhérents du MoDem doivent aider François Bayrou en se tenant prêt à déposer des listes autonomes, ou en rejoignant au plus vite la liste de Gourjeon.
On connaît François Bayrou, et l'on sait que ce n'est pas un homme qui cède. J'espère que Michel Mercier ne fera pas l'erreur de rejoindre Perben, ses millonistes et ses villéristes. C'est toutefois un risque qui n'est plus à exclure. J'avoue ne pas comprendre Michel Mercier s'il fait cela. Toutefois, qu'il prenne ses responsabilités, mais, une chose est claire, une telle jonction ne peut se faire avec l'onction du MoDem. Au pire, une union avec Collomb pourrait se faire dès le premier tour si des listes MoDem ne peuvent être constituées.
Je crois que François Bayrou a décidé de prendre le taureau par les cornes, et il est prêt à un clash avec Michel Mercier s'il le faut.
Démocrates Lyonnais, tenez-vous prêts à soutenir François Bayrou, le MoDem, et les listes MoDem, elles ne rejoindront en aucun cas Perben.
Christophe Geourjon vient de démissionner hier de son poste de délégué départmental du MoDem du Rhône. Il a également annulé son rendez-vous avec le PS et Collomb aujourd'hui.
Dans le même temps, une liste Lyon est une chance est bouclée et prête à prendre la relève...
http://heresie.hautetfort.com/archive/2008/01/29/lyon-bras-de-fer-mercier-bayrou.html

02.02.2008


Urgent: Geourjon et le MoDem officiel rejoignent Perben


Tout bouge très vite. Vous pourrez prendre connaissance ci-dessous de la note que j’avais postée ce matin. Je n’y change rien. Mais il y a du nouveau. Plein. Notamment ceci : cette nuit Christophe Geourjon a signé un accord avec Dominique Perben. Les amis de Geourjon, peut on encore parler de MoDem même « officiel »?, se voient attribuer trois places éligibles sur les listes de Perben. Dans le 6ème ce sera Bernadette Bertrix, dans le 8ème, Christophe Geourjon lui-même et dans le 3ème, Fouziya Bouzerda, qui migre du 4ème où elle était annoncée tête de liste MoDem. Christophe Geourjon, implanté dans le 7ème où il devait diriger sa liste, ira donc tenter de se faire élire avec l’UMP dans le 8ème. Christophe Geourjon doit essayer aujourd’hui d’obtenir du rab avec une place pour son dévoué Marc Augoyard dans le 9ème.
Evidemment ce rebondissement nocturne donne un éclairage nouveau au communiqué de Geourjon envoyé hier soir et que j’ai reproduit dans la note de ce matin ci-dessous. On comprend que ce n’est pas du tout, comme il l’affirme, en raison des déclarations de Gérard Collomb à la presse (lesquelles ? Mystere !) qu’il a annulé le rendez vous qu’il avait sollicité auprès du maire candidat.
On remarquera aussi que Anne Sophie Condemine dernière personnalité un peu connue du "MoDem officiel" ne sera pas candidate dans le troisième. Je l’ai appelé pour lui demander pourquoi : « Parce que je ne veux pas participer à cet accord, que je souhaite dénoncer publiquement. Je n’y participe pas, comme je l’avais annoncé, car je ne veux pas être sur les mêmes listes que certains millonistes, comme Amaury Nardone. Je ne veux pas participer à une liste complètement marquée à droite ». Elle a eu des contacts avec Gérard Collomb et n’exclue pas, le cas échéant, de rejoindre ses listes : « Je pense avoir eu une relation de confiance avec lui »
A noter, un gag sublime, encore un, du MoDem officiel : hier après midi, alors que Perben l’avait officiellement renvoyé dans ses cordes puisqu’il avait annoncé vouloir discuter avec Collomb, Christophe Geourjon s’est fait surprendre par un journaliste du Progrès alors qu’il entrait en compagnie de Fouziya Bouzerda dans le local de campagne du candidat UMP, vous savez le « qg de gagnants ».
Ce n’est qu’après cet entretien qu’il a publié le communiqué annonçant qu’il ne se rendrait pas chez Collomb.
C’est que Perben n’a plus fait de cadeaux. Lassé d’attendre que le MoDem « officiel » se décide, il a posé un ultimatum : les listes seront bouclées demain dimanche pour 12h30. A cette heure-ci les candidats UMP-Villiéristes-Amis de Millon et naufragés du MoDem, se feront prendre en photo. Place Bellecour. Si le temps le permet.
http://robert-marmoz.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/02/02/urgent-geourjon-et-le-modem-officiel-rejoignent-perben.html

libelyon


02/02/2008


Municipales à Lyon : accord entre Perben et le Modem


C'est fait. Selon nos informations, Dominique Perben finalise ce samedi matin un accord avec Christophe Geourjon, chef de file jusque-là de la liste Modem à Lyon. Les derniers détails se réglent, et les listes pourraient être présentées dès samedi soir aux militants. Les centristes auraient obtenu au moins trois candidats éligibles, peut-être quatre (voir plus loin). Mais Anne-Sophie Condemine, pressentie sur ces listes, annonce ce matin à LibeLyon qu'elle n'en sera pas. Elle dénonce l'accord, la présence des millonistes étant selon elle "rédhibitoire". De son côté, Gérard Collomb pourrait annoncer dès demain le ralliement d'autre militants du Modem, dont certains proches d'Anne-Marie Comparini...

Au terme de son accord avec le Modem, Dominique Perben présentera Bernadette Bertrix, conseillère communautaire UDF, favorable depuis le départ à une alliance avec la droite. Elle sera dans le 6e arrondissement. Fouziya Bouzerda, avocate centriste, partirait dans le 3e arrondissement. Christophe Geourjon, dans le 8e arrondissement. Les centristes aimeraient également sauver Marc Augoyard, président des jeunes démocrates, avec une place éligible dans le 9e arrondissement.
D'autres noms devaient accompagner le ralliement. Notamment celui d'Anne-Sophie Condemine, conseillère régionale UDF et adversaire de Perben aux dernières législatives. La jeune femme a refusé d'y aller. Samedi matin, elle a appelé LibeLyon pour expliquer sa position : "J'avais toujours annoncé qu'une alliance avec les millonistes, et notamment avec Amaury Nardone, était moi rédhibitoire. Le Modem ne peut pas être de cet accord là. C'est une erreur politique, un vrai gâchis et je n'en serai pas."
L'élue rejoindra-t-elle les listes de Gérard Collomb ? C'est possible. Selon nos informations, le maire de Lyon l'a rencontré cette semaine. Il pourrait annoncer rapidement le ralliement de premiers centristes. Il serait notamment rejoint par des proches d'Anne-Marie Comparini, dont Bertrand Jabouley, son ancien suppléant, pressenti jusque-là pour intégrer les listes de Perben mais qui a déserté, lui aussi, cette semaine. Et par Thomas Rudigoz, collaborateur du groupe centriste au conseil régional et ancien chef de cabinet d'Anne-Marie Comparini.
Cette répartition en voie d'être bouclée, quelle va être désormais l'attitude de François Bayrou ? Joint ce matin à Pau, où il est lui-même en campagne pour les municipales, le patron national du Modem confirme qu'il veut une liste indépendante à Lyon. Il a téléphoné cette semaine à plusieurs militants lyonnais. Et pourrait apporter son soutien à Eric Lafond, représentant départemental de Cap 21, mouvement de l'ex-ministre Corinne Lepage. Ce dernier a agrégé autour de lui des militants partisans d'une réelle indépendance. Il s'apprête à annoncer que les listes qu'il prépare prendront la relève de celles de Christophe Geourjon, dès l'accord avec Perben officialisé.
Entre les élus qui arriveront au conseil municipal par les listes de Perben, ceux qui feront le voyage dans l'écurie Collomb, et ceux tenteront d'y en autonomie, les centristes vont finir par se retrouver nombreux à la ville. Mais en ordre dispersé.
Ol.B.

Libé@Lyon : le MODEM atomisé

20' 4/02

François Bayrou « soutiendra » la liste MoDem « authentique »




Tous les centristes ont-ils rallié Collomb ou Perben ? Non, d'irréductibles « démocrates » se sont réunis samedi pour créer une liste MoDem autonome et « authentique », fidèle à la ligne fixée par François Bayrou. Emmenée par Eric Lafond, responsable de Cap 21 dans le Rhône, la liste « Lyon est une chance » entend sortir de « l'affrontement stérile droite-gauche » et se positionne comme « une alternative au maire sortant ».

François Bayrou a annoncé hier soir sur RTL qu'il « soutiendrait » cette liste montée par « de jeunes adhérents courageux ». Ils devraient obtenir l'investiture officielle demain et présenter dans « les prochains jours un projet ambitieux et responsable pour Lyon ».

scoreAncienne capitale de l'UDF, Lyon n'a plus un seul conseiller municipal centriste depuis les élections de 2001. Mais François Bayrou y avait fait un bon score au premier tour de l'élection présidentielle, avec 22,09 % des voix contre 18,57 % au niveau national.

agoravox

par Imhotep lundi 4 février 2008

Lettre ouverte à François Bayrou et, par délégation, à Michel Mercier, Christophe Geourjon et les cantonniers renouvelables du Rhône Il y a quelque temps j’écrivais pour dire qu’à Lyon il y avait une drôle de cuisine. Celle-ci s’est oubliée quelque part derrière des comptoirs osbcurs, car cela sent de plus en plus mauvais, jusqu’à sentir le sapin pour le MoDem du Rhône. Les deux sabordeurs en chef sont par ordre hiérarchique: Michel Mercier, le président à la poigne d’arrière-salle et au verbe plaisant comme une râpe à bois, et son petit bras séculier, Christophe Geourjon. Et comme le dit si bien l’expression, le poisson commence par pourrir par la tête. Monsieur le président du MoDem, C’est à vous en tant que gardien de la maison que je m’adresse, moi en tant qu’adhérent lyonnais d’une maison en cours de dévastation par les agissements de deux de vos affidés dont l’issue mortelle semble inéluctable. On a dit de vous, que vous aviez laissé faire un temps, ici, entre Rhône et Saône, pour la raison qui s’appelle le nerf de la guerre : le poussah Mercier vous tenait par les cordons de la bourse, car trésorier de l’UDF. De ce terrible fait, que tant que l’UDF et le Modem n’étaient pas mariés, l’oseille s’éloignait de la cassette magique. Vous avez déclaré, un peu tard, qu’il y aurait - et contre vent électoral et marée municipale - une liste Modem indépendante dans la cité des Gaules (cela eut été de Gaulle, auriez-vous agi plus vite et plus fort...). Chacun sait que Mercier est allé discuter par deux ou trois fois le bout de gras à l’ombre des noyers de La Lanterne (je dis noyers cela peut être du mimosa, cela n’a aucune importance sauf qu’en automne ni le mimosa ni les noyers ne sont en fleur comme les jeunes filles du côté de chez Swann, chauffe Marcel, chauffe !). Sa stratégie de mettre "les mains dans le cambouis" est simple : négocions pour garder nos places. Tous les Kouchner, Morin et Besson sont passés par là et repasseront par ici. Le furet est malin. Cela est connu et simple. L’application on la connaît par ce petit billet ici. Simple rappel. Il était prévu une élection interne au sein du MoDem de Lyon avec l’obligation de parler de Lyon dans sa campagne et de s’engager à rejoindre l’équipe gagnante. Simple, clair et sans doute efficace. Comme ce que l’on appelle en matière commerciale, les deux fossoyeurs ont utilisé la technique de l’entonnoir, très large en haut (beaucoup de candidats) très étroit en bas : un seul candidat qui se dit en bout de course - et on peut dire que c’est quelque peu jouer avec les mots - élu par la fédération du Rhône. Elu étant seul candidat et sans vote, c’est un peu monarchique et héréditaire pour faire plaisir à notre actuel monarco-président. Cet illuminé sans lumière qu’est Geourjon par ce travail de sape qu’il croyait très malin a en fait scié les pilotis déjà fragilisés sur lesquels reposait notre maison commune. Fi des regroupements des candidats, fi des défenses de l’intérêt du MoDem. Azouz Begag a été poussé dehors car il n’était pas adhérent bien que le double exécutif lyonnais n’ait pas empêché ce dernier d’être candidat aux législatives sous l’étiquette MoDem. Donc un temps candidat, un autre plus candidat. Ce qu’il eut été judicieux, car malgré tout la notoriété cela compte un peu, c’est de prendre en tête de liste ou au moins assez haut dans la liste les candidats des législatives dans les arrondissements correspondants. D’une part, il avait fait connaissance avec ces arrondissements et ceux-ci avaient fait connaissance avec eux, d’autre part c’était une sorte de respect vis-à-vis de ces électeurs et enfin si l’on avait jugé qu’ils pouvaient être candidats c’est que nous leur trouvions quelques valeurs personnelles et quelques valeurs représentatives du MoDem. Mais l’objectif du couple infernal à la tête de cette fédération était autre : leur petite personne et leurs magouilles bien IIIe République. L’efficacité de ce duo a été absolue dans le sens où ils ont réussi leur coup d’éliminer autour d’eux toute autre équipe. Cela a si bien réussi qu’ils en sont devenus des Attila aux petits pieds et qu’ils ont tout brûlé y compris leurs derniers vaisseaux. En matière politique, ils méritent le prix Société générale (nouveau prix que j’ai décidé d’instituer et qui récompense les plus belles gamelles dans tous les domaines). En effet, cette stratégie suicidaire va faire que le MoDem lyonnais va être laminé. Par ailleurs, il serait bon quand même de se poser cette question : si nos conseillers généraux (ce ne sont pas des militaires étoilés, loin s’en faut) avec l’étiquette MoDem n’étaient pas réélus à cause d’un candidat UMP en face d’eux, cela serai-il anormal et anti-démocratique ? Pour moi non. Pourquoi ?, comme dirait Sarkozy. Tout simplement parce que, en premier lieu un bon conseiller général qui fait bien son travail, lorsqu’en plus il s’agit d’une élection locale, mérite des étoiles et sera réélu. En second lieu, nous sommes dans un contexte comme le prouve le dernier sondage, le guide est à un palier en route vers les abysses, palier négatif s’entend, ensuite le MoDem a une meilleure image de marque que l’UMP. Ainsi dans ce contexte favorable à un conseiller général MoDem, refuser la saine concurrence et ne se faire élire que par une victoire sur le tapis n’est ni glorieux ni honnête et si ces candidats-là se faisaient battre, ce serait une saine justice. Pour en revenir à la municipalité, Geourjon vient de torpiller le Modem. Il ne sait plus où il en est. Tantôt une alliance avant le premier tour avec Perben qui, rappelons-le, s’est associé localement avec le MPF et les millonistes qui ne sont pas à proprement parler les alliés naturels du MoDem, mais cette alliance se fait attendre et Perben est tout rouge de colère car il voit pointer la gamelle au loin. Deuxième étape comme un culbuto qui tourne autour d’un point central, Geourjon promet une liste indépendante et tout en même temps la lune. Virage suivant : il se réserve le droit de s’associer soit à Perben soit à Collomb. S’il avait tenu une ligne droite et solide, le MoDem avait la chance de faire 10 % des voix et comme Collomb risque de passer au premier tour alors nous aurions des sièges sans magouille, sans aucune combinaison. Et comme l’UMP dégringole, la stratégie aveugle d’il y a quatre mois (aveugle car ces stratèges étaient incapables de voir ce qu’un militant de base comme moi avait vu (ici), c’est-à-dire que la popularité de ceux qui leur font faire dans leur culotte serait si basse qu’elle n’effrayerait même pas une souris apeurée), stratégie de petites magouilles entre soi (contraire aux chartes acceptées par le simple fait d’adhérer au MoDem) et suicidaire. La stratégie de positionnement aléatoire et tourbillonnant ayant échoué, Geourjon dit démissionner d’un poste qu’il a déjà quitté pour la campagne interne et accuse selon lui une minorité d’avoir sabordé le mouvement. Ce raisonnement ne tient pas, d’une part, car il était prévu dans la bataille électorale interne que les gagnants devaient accepter les perdants, ce que n’a évidemment pas fait Geourjon, et, d’autre part, les faits le contredisent. Car si c’était une minorité comment se fait-il que ce pseudo tête de liste n’ait pas pu aller au bout. Ensuite cet ex-candidat veut comparer Lyon avec Bordeaux ou Dijon, alors que les positions de soutien de ces deux villes ont été prises cela fait plus de trois mois et que la stratégie pour Lyon prise en commun lors de la venue de François bayrou en novembre était claire : une liste indépendante. L’enthousiasme était si fort qu’il y eut plus de huit candidatures. Le proverbe qui dit qui veut noyer son chien dit qu’il a la rage, s’applique parfaitement aux arguments de Geourjon. Mercier de son côté veut prendre du recul. Qu’il fasse attention de ne pas tomber dans le précipice en faisant un pas de trop en arrière. Il avait claironné qu’il ne briguerait pas une nouvelle fois le poste de président du département et devait l’annoncer lors du dernier conseil général. Rien de fut dit. Vous avez pris position pour une liste indépendante et en cela vous ferez taire ceux qui vous accusent de naviguer dans le brouillard. Votre fermeté nous fait plaisir. F.Bayrou : Pau-Lyon envoyé par mouvementdemocrate En conclusion, je vous demande en mon nom singulier, Monsieur le président, de reprendre tout cela en main, d’imposer une liste comprenant les réfractaires qui soutiennent Eric Lafond et les plus loyaux de la liste explosée et incomplète de l’ex-secrétaire fédéral et que le MoDem de Lyon aille au charbon bille en tête. Si d’aventure, il prenait une claque - au-delà de la responsabilité de la bicéphalie directionnelle de la fédération - cela serait dans l’honneur et souderait plus sûrement les adhérents honnêtes et volontaires derrière un mouvement en naissance que deux ou trois places inefficaces pour quelques futurs élus en mal de strapontin. Par la même occasion, vous devriez interdire à ceux du MoDem qui ont négocié des places soit sur une liste soit sur l’autre de se réclamer de notre mouvement. Il faudra, comme l’a demandé Ségolène Royal, un jury populaire pour fusiller les traîtres. Pour le moins par leur stratégie, ils ont atomisé le MoDem du Rhône. Bon là, je m’emballe un peu. Mais il y a une commission de discipline et il y a deux chartes constitutives du MoDem, la charte des valeurs et la charte d’éthique. Ces deux chartes ayant été bafouées par les deux lascars, s’ils ne sont pas fusillés, s’ils ne sont pas pendus haut et court, qu’ils se défendent honorablement devant cette haute cour de justice. S’il s’avérait qu’ils avaient agi avec probité, ces alors Dreyfus seraient lavés de tout soupçon. Vive la République, Vive la France, Vive le MoDem et vive le saucisson de Lyon.