Dans le contexte actuel de nos petites déconvenues municipales, je trouve utile d'écrire ces quelques lignes comme un encouragement - un appel ! - à la poursuite du mouvement.
Mais qu'est-ce que le mouvement démocrate ? Le Modem ! Il est, pour moi, la fois une volonté et une méthode. La volonté est celle de François Bayrou d'imposer une force de renouveau au centre de l'échiquier politique, une force sûre d'elle-même, ouverte au débat d'idées, une force qui n'exclue pas mais qui rassemble toutes les volontés, les compétences et les initiatives. La méthode, elle est simple : une idée est bonne parce qu'elle est bonne et non parce qu'elle a été émise par le bon camp.
Le Modem est dans le vrai, c'est mon intime conviction. Il est dans le vrai dans sa volonté de mettre fin à la bipolarisation de la vie publique qui prévaut à tous les engagements politiques depuis des décennies au point de les rendre stériles. Il est dans le vrai dans sa méthode de rassemblement de toutes les volontés et les compétences pour faire face aux enjeux que nous impose la modernité (réconciliation de l'économie et de l'environnement) dans le cadre d'un monde ouvert, forcément multiple et changeant. C'est une évidence. Oui, mais cela n'est pas suffisant.
Il faut aller plus loin ! Plus précisément, il faut descendre plus bas. Notre mouvement souffre d'un manque d'idées fortes qui seraient, non seulement, connues de l'opinion mais aussi reconnues par tous comme présentant une réelle alternative susceptible de changer la vie quotidienne des français. Ces quelques idées fortes, nous ne les avons pas. Je ne dis pas que nous n'avons pas de programme. Non ! Nous en avons un. Bien sûr. Et j'y adhère, sinon je n'écrirais pas ces lignes. Mais nous manquons de ces quelques idées génériques - peut-être simplistes ou commerciales ? -, assez fortes pour provoquer le débat, envahir les esprits et faire bouger l'opinion publique. En fait, le Modem n'a pas encore planté son chapiteau dans la vie quotidienne des français. Quelles seraient ces idées ? Pas besoin d'en avoir 36, deux ou trois suffiraient. Bien sûr, les gisements d'idées sont multiples.
Par exemple :
- réforme des politiques publiques (le guichet unique, l'accès au logement...),
- la croissance écologique (la création de green valley, achats progressif de véhicules propres pour toute l'administration...),
- construction européenne (élections européennes le même jour dans toute l'UE...).
Si nous voulons gagner, il faut nous enraciner dans les esprits, rendre nos idées incontournables dans les débats, faire réagir nos vis-à-vis plus parce que nous représentons une alternative crédible que par le simple fait d'être là. Ce travail de synthèse dans nos idées amènera naturellement une meilleure lisibilité de notre programme, l'attention des électeurs et donc... la victoire.
Voilà mes petites réflexions pour l'avenir. Bon courage à tous.