Bonjour, j'espère que vous aurez la patience de lire ce "copier/coller" d'un article paru dans un site alternatif appelé "auboisementcorrect.com" et qui dit un certain nombre de vérités....en tout cas là il s'agit de la position des élus locaux UDF (et pas MODEM) lors des dernières législatives....et du pourquoi de leur échec...JM CAVADA a raison, le MODEM a peu d'élus et beaucoup d'adhérents..et cela ne changera pas si le ménage n'est pas fait et vite!! le smunicipales c'est demain, et ce qui se passe dans l'Aube ne présage rien de bon. Alors merci de bien vouloir me dire si cela vaut le coup d'investir mon énergie, mes idées, mon temps, voire de risquer mon poste si mon adhésion modem est trop connue, ou si dans l'Aube c'est perdu d'avance et que vous préférez faire le forcing là où ça vaut le coup..voici l'article à lire absolument
par Cassandre, le 28 juin 2007
"J’ai déjà évoqué ici la disgrâce du superintendant Fouquet ( Un spectacle pour les fêtes : coup de Karcher à la mairie de Troyes ) qui, aux lendemains de fête somptueuses à Vaux-le-Vicomte fut embastillé par Louis XIV. Le dimanche 10 juin dernier a vu le même effondrement d’un homme apparemment, aux faites de sa puissance. Si Voltaire était encore de ce monde, il aurait pu écrire « Le 10 juin au matin, Sebeyran était maire de Troyes, à 19h00 il n’était plus rien. » Je ne vais pas revenir ici sur cette chute dont nous avons parlé et que de nombreux lecteurs ont commenté, il nous faut cependant étudier les leçons de cet échec et s’attarder sur certaines décisions surprenantes préludant à cette catastrophe.
J’ai retardé cet article car il fallait que les élections aillent à leur terme, que n’aurait-on dit sur Cassandre si les informations qui suivent étaient parues avant le premier tour, certainement qu’il serait la cause essentielle de l’échec de certains…
Reprenons les choses à leur début.
Depuis de nombreuses années, le sieur Sebeyran désire être investi aux plus hautes fonctions législatives. Qui le lui reprocherait ? Nous avons déjà dit tout le bien que nous pensions de Marc, arrivé à la politique dans le sillage de la campagne Présidentielle de Raymond Barre en 1988… Il y a d’ailleurs une grande ressemblance entre Marc et Raymond, la même intelligence, la même certitude d’avoir raison, le même dédain à peine caché pour la politique dans laquelle ils se vautrent avec d’autant plus de plaisir qu’elle leur paraît indigne… Un peu comme un catholique pratiquant se roule dans le péché de chair avec d’autant plus de délectations qu’il en connaît la bassesse… Il y a aussi, pour les mêmes raisons, la même incapacité à réussir une élection personnelle. Raymond méprisait Chirac, il a été battu par lui. Dure épreuve pour quelqu’un qui est persuadé de sa supériorité intellectuelle. Le plus dur pour Marc, persuadé de dominer le débat, c’est qu’il ressent avec une singulière acuité la perte que constitue, pour l’ensemble du département, sa non-présence au plus haut niveau… Certains le croient prétentieux. Que nenni ! Il souffre de ce que cette absence va coûter à nos vies… C’est par bonté qu’il se présente, c’est par tendresse qu’il nous confie son avenir, c’est par pur dévouement qu’il veut être le premier. La soirée du 10 juin fut terrible pour lui à penser à la déréliction qui frappait alors l’Aube.
Donc notre professeur d’histoire veut être élu député. Au seuil de l’année 2007, il apparaissait comme le plus apte à succéder à Pierre Micaux. Cinq ans plus tôt, il avait, de peu, loupé le coche et ce n’est pas l’apparition de Nicolas Dhuicq qui pouvait l’effrayer.
Première catastrophe dans ce parcours, la trajectoire étonnante de François Bayrou aux présidentielles et son placement « ni à droite, ni à gauche » de plus en plus précis au fur et à mesure que ses chances augmentaient. Marc président de l’UDF-Aube soutenait François mais Marc candidat se demandait où François allait…
Le Béarnais alla sans doute trop loin pour Marc entre les deux tours, quand il déclara qu’il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy. Patatras ! C’était la catastrophe car l’élection de Marc dépendait en grande partie des électeurs de droite dans cette circonscription. Avouez que c’est con… Vous défendez pendant des années un type qui se plante à chaque scrutin et, quand il sort enfin du marais des tout petits, c’est pour dire qu’il n’est pas du tout d’accord avec ce que vous pensez…
Pour éviter un désastre Marc joue au plus fin. Trop fin peut-être ? Il trouve une suppléante UMP bien implantée dans le secteur. L’homme de la culture troyenne est alors persuadé d’avoir réussi un superbe coup qui prendra de nombreuse voix à Nicolas Dhuicq…
Il s’affirme UDF tout en restant fidèle à la droite sans renier Bayrou… Le Modem n’apparaît jamais ni sur ses affiches, ni sur ses tracts, ni sur les bulletins de vote. Là, certains eurent du mal à comprendre. L’entourage de Marc affirme que son positionnement fut toujours transparent… Une transparence en verre cathédrale, pas évidente du tout pour les électeurs… Les fanatiques du Modem lui reprochant sa désertion, les UMP ne croyant pas à son ralliement précoce.
Pour se concilier François Baroin, il fallait que le Modem n’existe pas dans l’Aube. Y a-t-il eu un accord entre le Premier adjoint et son Maire ? Ou, sans négocier, le conseiller régional espérait-il que l’élimination du Modem suffirait à lui concilier les faveurs de Baroin ? Nul ne le sait… Toujours est-il que
Marc s’arrangea pour que le nouveau parti de François Bayrou n’existe pas chez nous.Ce ne fut pas facile car il y avait, dans l’Aube, un petit groupe de soutien à François Bayrou qui était fortement décidé à exister aux législatives. Des militants venus en nombre pour faire la campagne du béarnais. Et ça, à l’UDF, ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu... Pensez ! des militants… Des excités qui distribuaient des tracts, qui collaient des affiches, qui allaient aux meetings. De quoi donner des migraines aux vieux radicaux ou aux MRP vieillissants plus aptes à l’opposition sucrée et dégoulinante qu’aux effets d’estrades et aux foules enivrées… Le centre d’avant n’aime pas le peuple, ou alors il l’aime comme on aime les animaux sauvages ; de loin ou en cage…
Dans la troisième circonscription un ou deux candidats étaient possibles. Exit le premier, trop jeune, pas crédible… On expliqua à la seconde candidate putative du Modem qu’elle courrait à la catastrophe si elle affrontait François Baroin, quelle serait ridicule, quelle ne serait pas remboursée de ses frais de campagne, qu’elle risquait gros pour les municipales futures, etc. etc. On se demande bien pourquoi elle n’y est pas allée, la pauvre.
Dans la seconde Philippe Beury était fortement décidé. Mais il y avait un candidat naturel, incontestable, incontesté : Alain Deroin. Récemment celui-ci a courageusement expliqué sa position : candidat depuis de nombreuses années pour le centre droit, élu de droite, collaborant avec Philippe Adnot au Conseil général, il prétend qu’une candidature Modem ne cadrait pas avec son image, ce qui est sûrement vrai.
Mais pourquoi Marc Sebeyran a-t-il toujours affirmé à Paris que le Conseiller général de Mussy serait sur les rangs ? Le croyait-il ? En jouait-il ? La présence d’Alain Deroin, qui a signé en tant que Maire pour la candidature du Béarnais, rendait tout autre candidature impossible. Le suspense dura jusqu’au mercredi 16 mai (rappelons que le date maximale pour se porter candidat était le vendredi 18), deux jours avant, Alain Deroin, alors que les affiches étaient soi-disant prête, alors qu’on lui avait trouvé une permanence et une petite équipe de campagne, annonce qu’il n’y va pas. Philippe Beury appelle immédiatement Paris « S’il n’y a personne, j’y vais… » Accord du Modem à Paris, s’il n’y a personne d’autre… Car entre-temps, Marc avait lui-aussi appelé Paris pour expliquer qu’il était sûr de sa victoire, que l’apparition de Beury dans ce débat allait mettre la panique dans l’Aube et lui coûter de nombreuses voix, voir, chose impossible, le faire échouer… On imagine la réaction des apparatchiks parisiens, peu au courant des affaires locales, à qui on explique qu’un député potentiel pouvait se voir éliminer par un hurluberlu pas très crédible, écervelé excité et impossible à contenir. Le Modem comptait sur les doigts d’une main ses députés possibles, alors en perdre un… Paris répond qu’il investira quand même Beury sauf à trouver quelqu’un d’autre… C’est ainsi qu’apparu la douce Elisabeth Gariglio avec un seul objectif, être candidate et ne plus rien faire après ! Lui a-t-on expliqué toute la situation ? Ce n’est pas sûr. Savait-elle que Beury était candidat ? Elle seule pourrait le dire… Elle pose sa candidature le vendredi après-midi. Exit Beury, Marc souffle… Baroin est content. Le calme de nouveau revient sur ce département…
Car, contrairement à ce que disent les ténors aubois de l’UDF il y avait, sur cette circonscription, beaucoup de choses à gagner. L’absence du PS, la candidature de Leprince, le très mauvais mandat de Mathis cela rendait le second tour possible face au député sortant et, en cas de second tour, les reports des voix de gauche étaient possibles. Encore fallait-il faire une campagne, encore eut-il fallu se positionner résolument au centre… On a vu des circonscriptions plus difficiles tomber et, si Juppé s’est planté à Bordeaux, Mathis pouvait mordre la poussière ici ; encore fallait-il y croire, encore eut-il fallu avoir du courage…
Là, on a assisté à un spectacle surprenant.
Le candidat qui désire qu’on l’ignore, qui redoute plus que tout de faire des voix et qui veut absolument voir son concurrent élu… Et ici, Elisabeth fut parfaite, de la Haute politique avec un grand H comme honte. Le premier dimanche elle, son suppléant et quelques militants vont au marché des Chartreux. Ca commence dur. Les militants chauffés par la campagne présidentielle veulent en découdre. Des tas d’idée, des propositions, on cherche à calmer le jeu. L’un d’eux propose de faire un site internet, acquiescement mou de la candidate, comment dire non ? Le site est réalisé dans la nuit et mis en ligne aussitôt… Le lendemain appel paniqué d’Elisabeth «
Il faut absolument arrêter le site, j’ai promis de ne pas faire de vague… » A qui ? Pourquoi ? On ne le dit pas… Vous l’avez peut-être deviné ? Exit le site. On ne relance pas les militants, on ne fait pas de campagne…Résultats pour le Modem dans l’Aube : 0 voix contre Baroin et un misérable 5,95 % dans la seconde circonscription où il aurait pu être vainqueur…Pourquoi pas, d’ailleurs, si cette pirouette méprisable avait été compensée par l’élection de Marc… Malheureusement 12,84% des voix ça ne suffit même pas pour aller au second tour. Une grosse claque, tout est perdu même l’honneur…
Jamais à court d’une pitrerie,
Marc Sebeyran réunit quelques jours après l’UDF de l’Aube. Réunion pour laquelle une invitation parvient à Philippe Beury. Qui l’a envoyé ? Personne ne le sait… Certainement pas Marc Sebeyran qui a failli s’étouffer en le voyant entrer ; accueillant le webmaster d’auboisementcorrect avec « joie » et lui demandant de ne rien dire de ce qu’il se passait sur « un site Internet connu » ! Il n’a même pas osé dire « auboisementcorrect » de peur de lui faire de la pub ?
Donc on invite l’UDF et quelques Modems (qu’on n’a pu éviter) à une grande purification collective. Là on attend la grande explication… Une grande catharsis qui, on le sait, permet au malade à se libérer de ses traumatismes affectifs refoulés. Peine perdue ! ( On ne peut pas tout dire puisqu’on a promis, on ne dira donc que ce qu’on a appris par ailleurs… ) Marc explique qu’il a fait un résultat exceptionnel, le plus fort de tous les modems candidats… Moi, je veux bien mais qu’est ce que ça aurait été si ça avait été mauvais…
Si les résultats ne sont pas aussi bons que prévu c’est la faute à Bayrou d’abord et à Landréat ensuite qui n’a pas combattu outre mesure pour l’idole de tous les aubois (sauf de ceux de la première.) Le Maire de Pont-Sainte-Marie se défend bien…
Quelques voix s’élèvent pour défendre le Béarnais, beaucoup plus pour le critiquer. Gageons qu’ils eussent été moins nombreux si Bayrou était arrivé second au premier tour… Vae victis.
Et Marc de chanter avec la seconde voix de fausset de Valéry Denis « Je suis tombé par terre c’est la faute à Bayrou, le nez dans le ruisseau c’est la faute à Landréat… »
Voilà ! Quelques édiles très intelligents nous expliquent que le Modem ne pouvait faire mieux dans l’Aube… Cela laisse quand même l’impression qu’on a vendu des voix contre… Contre quoi en fait ? Une raclée…
Cette réunion en tout cas a montré que
ceux qui ont été battus ne se remettent pas du tout en cause. C’est la mode actuellement en politique pour le (la ?) battu de se considérer comme vainqueur… Est-ce constructif ? Pas sur… En tout cas
Marc Sebeyran semble bien décidé à garder l’appareil de l’UDF Aube dans sa main et à empêcher sa mutation en Modem… Pourra-t-il lutter contre le poids démocratique des nouveaux adhérents ? Seul l’avenir le dira… Mais les données sont claires pour les partisans de François Bayrou, s’ils veulent exister pour les futures échéances, notamment pour les municipales, il va y avoir du ménage à faire…
Résultat des militants Modem dépités (mais pas encore découragés) Marc Sebeyran hyper fragilisé, et l’UDF de l’Aube obligé de choisir entre la servilité avec Baroin où l’indépendance avec le Modem… Je pense que certains on fait le choix, pas celui du courage !
Si l’on voit le bon côté des choses il y a dans l’Aube quelques centaines de personnes qui se sont aperçus qu’on se moquait d’eux et qu’il ne fallait attendre de personne de porter haut leurs voix et leur opinion. Ceux-là sont maintenant décidés à ne plus se laisser faire et les négociations pour les municipales ne seront pas aussi sirupeuses que certains le voudraient. Fini l’entente en catimini des discussions polis d’hommes sages et informés, de gens bien éduqués qui se partagent en tapinois des postes à l’insu du « plein gré » des électeurs. Quelques centaines de militants Modem ont décidé de se faire entendre dans l’Aube et il va être très difficile de leur imposer le silence…"
Voilà instructif... et désespérant pour les militants et les adhérents aubois du MODEM