Affaire de l'attentat de Karachi.

Le MoDem ne semble pas s'être beaucoup exprimé sur cette affaire (d'état?).

Pouratnt il y aurait beaucoup à dire sur l'attitude de certain:
http://www.sevresmodem.com/site/2009/07/pourquoi-bayrou-critique-sarkozy.html

Où est le problème ? Quelle est la responsabilité de Sarkozy dans cet attentat ?

Citation :

Où est le problème ? Quelle est la responsabilité de Sarkozy dans cet attentat ?

Selon une enquête de Médiapart (pas forcément apprécié par certains),
http://www.mediapart.fr/journal/france/190609/attentat-de-karachi-les-revelations-d-un-ancien-des-services-secrets
Extraits ( les droits d'auteur) :

L'enquête sur l'attentat de Karachi prend désormais une
nouvelle ampleur: la piste islamiste longtemps privilégiée semble
aujourd'hui abandonnée. Les juges en charge du dossier – ils sont trois
au total – s'orientent vers celle d'une affaire d'Etat susceptible
d'impliquer plusieurs hauts responsables de la classe politique
française. A commencer par l'ancien premier ministre Edouard Balladur
et son protégé de l'époque, Nicolas Sarkozy.
.../...
Le rapport «Nautilus» assure également que l'un des intermédiaires de
la vente de sous-marins au Pakistan, l'homme d'affaires libanais Abdul
Rahman El-Assir, un proche de l'actuel président pakistanais Asif Ali
Zardari, était chargé «d'assurer le financement de la campagne d'Edouard Balladur».
A l'époque, le directeur de campagne du rival de Jacques Chirac au RPR
dans la course à l'Elysée n'était autre que Nicolas Sarkozy...
.../...
Ce n'est pas la première fois que le nom de Nicolas Sarkozy, qui fut
ministre du budget sous le gouvernement Balladur entre mars 1993 et mai
1995, apparaît en marge d'affaires de la DCN.
.../...
"Leur avocat (familles des victimes) , Me Olivier Morice, a assuré à Mediapart que «les juges
privilégiaient désormais la piste d'un sordide règlement de comptes
franco-français. Le versement de commissions a été stoppé à l'arrivée
de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995 au motif que
l'argent précédemment versé à des intermédiaires aurait servi à
financer son rival, Edouard Balladur». "

La réponse de Sarkozy à une question à ce sujet en est caricaturale (même plus besoin des Guignols):

«Enfin écoutez c'est ridicule. Franchement, monsieur, franchement
c'est ridicule. Pas vous, hein, je me permettrais pas, je vous respecte
mais enfin écoutez. Soit il y a des éléments, donnez-les nous. C'est
grotesque, voilà, c'est ma réponse. Alors qu'est-ce que vous voulez que
je vous dise. Raisonnement: Pour son financement Monsieur Balladur
aurait accepté des commissions qui n'auraient pas été payées ensuite et
ça a donné Karachi... Mais enfin, respectons la douleur des victimes.
S'il vous plaît, qui peut croire à une fable pareille? Et puis si vous
avez des éléments donnez-les à la justice et demandez à la justice
qu'ils enquêtent. Mais enfin franchement qu'est-ce que vous voulez que
je réponde là-dessus.

«Mais, honnêtement, qu'est-ce que vous voulez que je réponde
là-dessus. Y a 14 ans, de surcroît. On est dans un monde où tout se
sait, où la notion de secret d'Etat n'existe plus. 14 ans après vous
venez me poser la question: 'est-ce que vous êtes au courant de
rétrocommissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le
cadre de la campagne de Monsieur Balladur ? Et vous, vous étiez pas au
courant non plus, non ? Vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à
cette époque... non, mais je ne vous en veux pas mais enfin écoutez
franchement. Enfin, si y a un braquage à Bruxelles aujourd'hui, j'y
étais... c'est incontestable.»

Le président se met alors à rire: «Non pardon, hein, je ris pas
du tout parce que Karachi c'est la douleur de familles et de trucs
comme ça... mais... qu'est-ce que vous voulez que j'aille répondre
là-dessus.»

La pratique des commissions occultes lors de la passation de marchés à l'étranger a souvent été critiquée, voire condamnée par la justice. Si le gouvernement Balladur a refusé une telle pratique, il ne faudrait-il pas plutôt l'en féliciter ?

Quant au président Zardari (ancien mari de Benazir Bhutto), c'est un pourri de première. Quant sa femme était premier ministre, il était surnommé "monsieur 20 %" je crois...

johanono a écrit:

La pratique des commissions occultes lors de la passation de marchés à l'étranger a souvent été critiquée, voire condamnée par la justice. Si le gouvernement Balladur a refusé une telle pratique, il ne faudrait-il pas plutôt l'en féliciter ?

Quant au président Zardari (ancien mari de Benazir Bhutto), c'est un pourri de première. Quant sa femme était premier ministre, il était surnommé "monsieur 20 %" je crois...

non c'est le gouvernement Chirac qui a refusé.

Ben alors, si c'est Chirac qui est en cause, je maintiens ma question : qu'est ce que Sarkozy a à voir là dedans ?

C'est pourtant clair :

Chirac a fait cesser le versement de commissions... qui étaient versées à l'époque où le petit Nicolas était ministre du budget. Ce dernier ne pouvait donc pas ne pas être au courant.

2 articles de intox 2007 sur le sujet

http://www.intox2007.info/index.php?post/2009/06/26/Karachigate:-On-nous-prend-pour-des-cons

http://www.intox2007.info/index.php?post/2009/06/27/le-document-Nautilus

Que l'attentat de Karachi soit ou non lié à ces histoires de commissions, il est clair que :

Citation :

Revenons à notre ministre du budget et directeur de campagne, Nicolas Sarkozy celui qui parle de fable grotesque.

Soit il savait, et se tait.
Soit il est nul: Il s'est laissé installer une comptabilité parallèle dans la campagne sous son nez.
Soit il prend les gens pour des cons.

Je coche les choix 1 et 3.

De la "fable" de l'attentat de Karachi, par Eva Joly

http://lemonde.fr/opinions/article/2009/07/02/de-la-fable-de-l-attentat-de-karachi-par-eva-joly_1214424_3232.html

L'ancienne juge d'instruction explique comment la suppression du juge
d'instruction et l'extension du secret-défense, deux textes défendus
par le gouvernement, pourraient entraver toute enquête dans cette
affaire.

on a bien compris la manoeuvre, c'était prévisible...en République bananière , ça n'étonne personne..je ne comprends pas que les élus UMP soient tous aussi cons pour supporter ce genre de basses manoeuvres..

juju41 a écrit:

on a bien compris la manoeuvre, c'était prévisible...en République bananière , ça n'étonne personne..je ne comprends pas que les élus UMP soient tous aussi cons pour supporter ce genre de basses manoeuvres..

Les choses sont simples. Avec ces contrats, il y a des millions d'emplois en jeu en France. S'il faut passer par ce genre de pratiques pour avoir ces contrats, pourquoi pas. Si nous ne le faisons pas, les Chinois ou les Américains le feront à notre place.

Citation :

S'il faut passer par ce genre de pratiques pour avoir ces contrats, pourquoi pas.

Ou "La fin justifie les moyens".
Ou "Le paradis prolétarien justifie l'élimination de tous les gêneurs" (je n'ai plus la citation exacte). Realpolitik.

Pour moi, je préfère encore le chômage aux assassinats par procuration.
Nous savons que la Chine dame le pion à France dans le soutien aux régimes corrompus, mais nous ne pouvons pas crier "démocratie" et agir en pourrissant toute velléité démocratique dans certains pays.

D'autres nous montrent la voie du courage, du vrai. Si nous renonçons, dans nos comportements, nos lâchetés, à défendre nos valeurs, alors, nous ne mériterons plus la démocratie et la liberté. Mais le combat est difficile et quotidien.

Attentat de Karachi: le courage de Magali Drouet, fille de l'une des victimes...

Mediapart (message reçu):
Dans Le Contrat (Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier), livre à paraître le 19 mai, nos deux collaborateurs Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme révèlent le rôle central joué entre 1993 et 1995 par Nicolas Sarkozy dans un marché d'armement sur lequel pèsent de lourds soupçons de corruption et de financement politique occulte. Par des témoignages et des documents inédits, ils prolongent les enquêtes publiées dans Mediapart.

- Nicolas Sarkozy valide le plan de financement du contrat Agosta.

- Il supervise, depuis Bercy, la création d'une société offshore au Luxembourg qui a servi à verser des commissions suspectes.

- Il serait intervenu, six mois avant la présidentielle de 2007, pour que des affaires de corruption ne soient pas rendues publiques.

- L'un des intermédiaires du contrat Agosta, Ziad Takieddine, se vante d'être «l'ami» de Nicolas Sarkozy.

- M. Takieddine assure avoir été l'émissaire de la France
dans la libération des infirmières bulgares. Ce que confirme Claude
Guéant, le secrétaire général de l'Elysée.

- L'ancien contrôleur général Jean-Louis Porchier fait des révélations sur le financement de la campagne présidentielle de 1995 d'Edouard Balladur.

- Charles Pasqua, Charles Millon et Brice Hortefeux parlent.

suite

Médiapart:
Karachi: l'enquête impossible du député Cazeneuve

Rapporteur de la mission d'information parlementaire portant sur les circonstances de l'attentat de Karachi, le député (PS) Bernard Cazeneuve a présenté
dans une ambiance tendue ses conclusions ce mercredi 12 mai. Depuis
l'automne 2009, il a vu son travail entravé par l'exécutif et l'UMP.
Récit sur les dessous d'une mission impossible et version intégrale du
rapport.

Citation :

Pour Bernard Cazeneuve, les choses sont claires : «Il y a eu une
opération d'entrave, menée par les plus hautes autorités de l'Etat,
visant à empêcher notre mission de travailler. Sans doute le
gouvernement a-t-il eu peur qu'en coopérant, il expose le président de
la République.»

S'il ne parvient pas à alimenter correctement son dossier il ne faudra pas s'étonner si Karachi tique.

Le livre «Le Contrat» devant la justice
L'enquête sur Karachi menacée d'interdiction

Par Edwy Plenel


Secret défense, entraves à la vérité, démentis sans crédibilité, pressions et menaces: l'affaire de Karachi est bien le feuilleton qui dérange sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Alors même que la mission d'information parlementaire rend son rapport (que Mediapart publie en intégralité), une offensive judiciaire est lancée afin d'empêcher la sortie du livre Le Contrat
qui prolonge l'enquête exclusive de Mediapart sur ce dossier.

Sur lemonde.fr (dépêche)
Un rapport ravive les soupçons sur l'attentat de Karachi

Karachi: l'obstruction écrite de Christine Lagarde

par Fabrice Arfi Fabrice Lhomme
Affaire de Karachi, affaire interdite. Un document signé de la ministre
de l'économie, que Mediapart révèle aujourd'hui, atteste que Christine
Lagarde a clairement fait obstruction au travail de la mission d'information
parlementaire, qui a rendu, mercredi 12 mai, son rapport sur «les
circonstances entourant l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi».

Article réservé aux abonnés.

Sur le livre: affaire plaidée en référé lundi 17 mai sur assignation de Ziad Takieddine. La sortie du livre en librairie était prévue pour le mercredi 19 mai.
On devrait rapidement en savoir plus si d'autres médias reprennent.

Jean-Luc a écrit:

Article réservé aux abonnés.

Système Mediapart.
Je peux le faire parvenir à une adresse e-mail que l'on me donne en MP.

Si besoin, je peux extraire une partie du texte, mais je respecte un peu la "règle du jeu" de Mediapart. Je ne mets pas l'article en entier, sauf exception (article sur le Modem, par exemple).

Sur le site des familles des victimes de l'attentat de Karachi: LE COLLECTIF
« VÉRITÉ ATTENTAT KARACHI »

L'obstruction écrite de Christine Lagarde avec reproduction du courrier en question.
Par Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme, les auteurs du livre qui devrait sortir le 19 mai si ...

Un livre sur l'attentat de Karachi autorisé à paraître

Sur Mediapart le "chapeau" de l'article, petit extrait:

Citation :

Un premier échec pour les avocats de l'intermédiaire, qui avaient dénoncé la veille un complot «anti-sarkozyste», ourdi selon eux par Dominique de Villepin.

Et un croc de boucher rajouté à la collection présidentielle...
M'étonnerait qu'il apprécie la méthode de défense, le Narcisse de l'Élysée, ce n'est pas le moment de lui rappeler ses échecs et ça risque d'être de mauvais augure pour la suite.