la crise et l'Europe

juju41 a écrit:

Match France Angleterre : Qui de la Perfide Albion ou de la Douce France……

Dire qu'il y a quelques jours, la droite accusait le PS de faire dans la "germanophobie" d'un autre temps. Maintenant c'est la droite qui attaque les anglais
! Je note également que cette affaire, à propos du triple A que le RU ne mériterait pas, ressemble étrangement aux propos du GEAB dans son dernier numéro. Plutôt que de reconnaître les tares génétiques de la construction Européenne (pas seulement sa gouvernance), la tactique des Européistes consiste à s'en prendre aux anglo-saxons au motif qu'ils fomentent un complot contre l'Euro et l'Europe.
A quand une déclaration de la guerre à l'Angleterre ? Plus personne ne parlerait plus du triple A et on pourrait emprisonner tous les gêneurs qui veulent des référendums pour chaque traité Européen. Personnellement, je trouve cocasse de voir le gvt français critiquer la politique économique anglaise. Cette rigueur qui étouffe la croissance et fait monter le chômage, alors qu'on prépare la même politique de rigueur à l'échelle Européenne au nom d'une règle de bonne conduite (appelée règle d'or) dans l'unique but de défendre l'Euro. Une chose est certaine, entre le gvt anglais qui veut sauver la peau de ses banquiers, et les institutions Européennes qui veulent sauver l'Euro, ce seront les populations qui trinqueront dans les deux cas.

Gribouille a écrit:

A quand une déclaration de la guerre à l'Angleterre ?

J'ai beau avoir une ancêtre nommée Jeanne Darques, faut pas compter sur moi.

Sarkozy On Spaceship ?

L’actualité de la crise : DES AMBITIONS SANS MOYENS, par François Leclerc

La BCE lâche (subrepticement) 5000 milliards d'euros pour sauver l'euro

Citation :

Mario Draghi a annoncé que la BCE qu'il préside allait prêter
beaucoup d'argent aux banques européennes lors des 3 prochaines années,
en leur octroyant une grande latitude dans l'utilisation des fonds. Un
virage à 180 degrés qui ressemble furieusement à ce que Bloomberg a
révélé récemment du scandale du plan de sauvetage des banques
américaines en 2008...

La zone euro se met sous tutelle du FMI


beau résultat pour une Europe qui se voulait conquérante, forte et indépendante..

Le fonds de soutien au FMI toujours pas rempli

Citation :

"Les Etats de l’UE n’arrivent pas à réunir 200 milliards d’euros pour le FMI", titre EUobserver, après que l'accord entre 17 pays de la zone euro, le 19 décembre, pour alimenter de 150 milliards un fonds de soutien spécial du FMI. Ce dernier est destiné à repousser les attaques sur les obligations souveraines et les banques de la zone euro.
...
L’Allemagne sera le principal contributeur, avec 41,5 milliards d’euros, suivie de la France (31,4 milliards), de l’Espagne (14,8 milliards), et des Pays-Bas (13,6 milliards). Les pays de l’euro qui sont déjà sous un fonds de sauvetage UE-FMI – La Grèce, l’Irlande et le Portugal- ne sont pas parmi les contributeurs. La Hongrie, la Roumanie et la Lettonie, les pays en dehors de la zone euro, n'y contribueront pas non plus. La Lituanie, qui se remet pour sa part de la crise financière et la Bulgarie, le membre le plus pauvre de l’UE, ne participeront pas non plus.

Le Royaume-Uni a refusé de contribuer à ce fonds. Selon le Financial Times,
...
M. Obsorne a également réitéré le point de vue du gouvernement britannique selon lequel la mission du FMI était de protéger "les pays- non les monnaies" et que le Royaume-Uni estime que les 17 membres de la zone euro devraient prendre des mesures décisives pour enrayer eux-mêmes la crise.
...
... , le site remarque enfin que "l'accord des Parlements sera nécessaire dans plusieurs des pays contributeurs".

Il faudra que les parlements disent non. Car tous ceux qui poussaient des cris d’orfraies au sujet de la BCE préteuse en dernier ressort et au sujet d'une plus forte intégration de la zone Euro, tous ceux-là vont pouvoir pleurer. La perte de souveraineté au profit du FMI sera bien plus grande et les contres-parties demandées par le FMI seront bien plus douloureuses !

en dehors des histoires de vaches, un point sur la BCE..

Citation :

le bilan hebdomadaire de la BCE montre que l’Eurosystème possède désormais 211 Md€ de créances douteuses d’États (soit désormais plus que les recettes annuelles nettes de l’État français) – elle est pas belle notre Banque Centrale, qui se transforme semaine après semaine en bad bank, avec des effets de levier qui vont finir par être dignes de certaines banques privées évoquées précédemment…
J’indique désormais le total des “reprises de liquidités à blanc” de la BCE. Ces sommes correspondent aux sommes que la BCE retire du marché monétaire pour ne pas augmenter la masse monétaire. Suivez-bien, c’est tordant (mais seulement pour les banques…).

1°) Vous êtes une banque avec 100 d’obligations italiennes. Vous êtes mal – que diable êtes-vous allé faire dans cette galère ? Vous êtes inquiet…
2°) Comme vous n’allez quand même pas perdre d’argent, la BCE vous rachète vos obligations – Merci Mario !!!!
3°) On est passé d’une situation “Banque : 100 d’obligations pourries / BCE : 0, tout va bien ” à “Banque : 100 de liquidités, tout va bien / BCE : 100 d’obligations pourries”
4°) Si on s’arrête là, on voit bien que la BCE a créé de l’argent, et que celui-ci va aller alimenter l’inflation, ce qui est contraire aux statuts de la BCE.
5°) La BCE, pour neutraliser son intervention, EMPRUNTE (si, si) à la banque (si, si) l’argent qu’elle a créé – par le biais d’emprunt à terme rémunérés. Ce sont les “reprises de liquidités à blanc”
6°) Situation finale “Banque : créance de 100 sur la BCE, tout va bien / BCE : 100 d’obligations pourries + 100 de liquidités – intérêts versés à la banque”

Au final, il n’y pas de création monétaire, juste la BCE qui pourrit son bilan ET EN PLUS paye des intérêts pour cela…

A contrario, on enlève une belle épine du pied de la banque, et on la paye pour cela… Elle est pas belle la vie des banques ?

En fait, vu le niveau atteint, la BCE a de plus en plus de mal à récupérer toutes les liquidités nécessaires pour neutraliser ses achats… À suivre de près en 2012 !

Bien entendu, le détail des banques bénéficiaires, des titres rachetés, des intérêts versés, etc. sont secrets…

http://www.les-crises.fr/mercredi-2011-12-21/

L’actualité de la crise : LA POLITIQUE DE LA PATATE BRÛLANTE, par François Leclerc

juju41 a écrit:

BCE: de quoi s'embourber dans un océan de liquidités

Ce qui est choquant, c'est qu'on commet la même erreur qu'aux Etats Unis lors de la crise des subprimes. On réduit le coût de financement des banques pour améliorer leurs marges et à terme restaurer leurs fonds propres. Par contre, on ne fait rien pour augmenter la solvabilité des ménages américains endettés pour qu'ils restent chez eux et puissent continuer à rembourser leurs emprunts. Est-ce qu'il vaut mieux, en aidant les ménages, réduire le montant des actifs toxiques dans le bilan des banques à l'origine de leurs difficultés financières ou, aider les banques à faire plus de bénéfices pour compenser les pertes réalisées sur ces mêmes actifs toxiques ? La réponse est évidente si considère que cette dernière solution ne contribue pas à soutenir l'économie réelle.
En Europe, nous faisons la même erreur. Au lieu de solvabiliser la dette des Etats, en leur faisant bénéficier du financement direct de la BCE à taux réduits, voire à taux nul. On préfère prêter aux banques pour qu'elles financent les Etats à des taux prohibitifs qui rendront ces mêmes Etats insolvables. Pourtant en ouvrant le financement direct des Etats par la BCE, on peut lever les suspicions sur la capacité des Etats à rembourser, et réduire en quantités négligeables les dépréciations sur les emprunts d'Etats qui pourrissent le bilan des banques et qui les rendent virtuellement insolvables.
On me rétorquera que le financement direct des Etats par la BCE revient à faire marcher la planche à billets, ce qui est générateur d'hyperinflation. Entendons-nous bien car la confusion est immense. Emprunter à taux 0 auprès d'une banque centrale n'est pas inflationniste à partir du moment qu'à l'échéance on rembourse sa dette. Quand vous faites un emprunt auprès d'une banque pour acheter une maison, la banque va créer de la monnaie qui va se retrouver dans les circuits économiques. Mais il n'y a pas de pressions inflationnistes pour une raison simple, c'est que le jour où l'emprunteur commencera à rembourser son emprunt, il épargnera des sommes qui seront redonnées à la banque, ce qui revient à retirer des circuits économiques l'argent qui a été créée au départ. En clair le processus de création monétaire est suivi d'un processus de destruction monétaire par le biais du remboursement de l'emprunt.
Donc si un Etat emprunte à taux 0 a sa banque centrale, et qu'il la rembourse, il n'y pas à proprement parlé de fonctionnement de la planche à billets. Pourtant c'est l'argument qu'on nous sort pour refuser cette alternative, et pour justifier l'aide directe des banques. C'est de la folie, et on risque de le payer très cher. La faillite des Etats entraînera la faillite du système bancaire. Et on aura gagné !

Transports aériens : la Chine opposée à la "législation unilatérale" de l'UE sur le CO2

on va voir si l'Europe cède.. si c'est le cas, on aura la preuve que tout espoir de changer les choses est vain.

@Gribouille

Petite question pour toi vu que tu abordes le sujet.

Tu parles d'emprunt à taux 0%. Je suis d'accord avec de tels emprunts auprès de la banque centrale, mais comment financer la croissance en termes monétaires ? Si tu as 2% de croissance, la masse monétaire ne doit-elle pas s'accroître elle aussi au risque sinon de rigidifier les échanges ?

Dans ce cas de figure il faudrait faire marcher la planche à billet (en plus du taux 0) tout juste ce qu'il faut pour s'attacher à la croissance, non ?

L’actualité de la crise : LE CAPITALISME ASSISTÉ, par François Leclerc

Marencau a écrit:

@Gribouille

Petite question pour toi vu que tu abordes le sujet.

Tu parles d'emprunt à taux 0%. Je suis d'accord avec de tels emprunts auprès de la banque centrale, mais comment financer la croissance en termes monétaires ? Si tu as 2% de croissance, la masse monétaire ne doit-elle pas s'accroître elle aussi au risque sinon de rigidifier les échanges ?

Dans ce cas de figure il faudrait faire marcher la planche à billet (en plus du taux 0) tout juste ce qu'il faut pour s'attacher à la croissance, non ?

Il suffit que le rythme de croissance du volume des emprunts accordés par les banques suive la croissance en volume de l'économie pour stabiliser les prix. Sinon, il peut y avoir des pressions déflationnistes ou inflationnistes par insuffisance ou excès de monnaie créée.

Un groupe chinois devient le premier actionnaire de l'électricien portugais EDP

c'est inquiétant qu'un pays aussi potentiellement agressif que la Chine se retrouve aux manettes de la principale source d'electricité d'un pays européen..et donc aura le pouvoir de priver toute ou parte de ce pays , en électricité si par exemple, celui ci critiquait fortement la politique de la Chine, les droits de l'homme bafoués etc..

à force ,on se livre pieds et poings liés à la Chine, nul besoin de guerre militaire, elle gagne par KO ( chaos?)économique..

Repér@ge : La crise de l'Europe vue par Jean Gabin
(ou plutôt par Michel Audiard)

Radar 26/12/11 : L’euro a été conçu avec pour hypothèses l’absence de crises et la perfection des marchés

orenzo Bini Smaghi est membre du bureau executif de la BCE. Dans le document ci-dessous, publié par la Banque des Règlements Internationaux, il avoue benoitement que l’Union monétaire et la BCE ont été conçues en s’appuyant sur plusieurs « hypothèses simplificatrices chères aux économistes », hypothèses qui ne « correspondent pas toujours à la réalité », et en détaille deux :

- hypothèse - largement théorique, reconnait-il - de l’absence de crises

- l’hypothèse du fonctionnement « parfait des marchés »

« L’expérience des dernières années montre que ce n’est ps le cas », écrit-il, apportant une touche d’humoir - noir - involontaire à son exposé.

Chacun appréciera à sa juste valeur le niveau d’expertise qui a présidé à la construction de l’UEM.


c'est bien ce que je disais, les cranes d'oeufs bouffis de prétention, n'ont jamais envisagé de crise..n'importe quel de ces abrutis aurait été viré depuis longtemps s'il avait été dans une boîte privée.. mais non, là, ce sont eux qui diriogent l'Europe, au mépris de la Démocratie.. on a donc des incompétents au pouvoir, qui veulent nous faire croire qu'ils sont les seuls capables.. vite, vite, qu'on foute tout ce beau monde dehors.. de toutes façons, ça ne sera pas pire..