le premier tour a placé le candidat centriste en cinquième position. Devant, les électeurs ont placé un candidat d'extrème gauche et une autre d'extrème droite qui caracole à plus de 18 pour cent. L'analyse que je vais du scrutin est la suivante : Pour moi, c'est la france du contre, celle qui refuse l'ouverture (que ce soit l'ouverture politique ou l'ouverture sociale ou économique) au nom d'une conception franco française du monde. La tendance actuelle en Europe est à la percée des idées nationalistes et identitaires ; au refus de l'idée même d'Europe - la bataille contre la monnaie unique exprime ce retour. La France n'échappe donc pas à cette tendance. On peut y voir une revanche en France des citoyens dépossédés de leur votre contre la constitution européenne, un refus du déclin industriel, d'une France sans usines, on peut y voir aussi un regain anti étranger - la forte poussée migratoire des peuplades du sud a destabilisé les autochtones - ceci doit être mis en corrélation avec le vieillissement de la population européenne.
L'échec de François BAYROU est aussi dû à la ligne suivie par le président du MODEM. Il n'a pas su faire du MODEM une force centriste réunissant TOUS LES CENTRES, TOUS LES DEMOCRATES. François BAYROU est issu du courant UDF, mais son positionnement politique depuis la campagne de 2007 ne lui a pas permis de réunir, dans une formation centriste de centre droit (si l'on veut) des notables, des députés, des anciens membres de l'udf, mais aussi d'autres personnalités qui veulent recentrer le débat politique français et qui refusent la France du contre. Rejoindre la droite ou la gauche, ce serait pour le modem à l'heure actuelle, inutile et contre productif ! Aujourd'hui c'est la france du contre qui domine l'espace politique, celle qui exprime avant tout un non à tout ! Certes elle est constituée d'électrices et d'électeurs divers, certains sont des militants de l'extrème et sont sans état d'âme. D'autres sont des ralliés qui subissent une violence quotidienne, au travail, dans leur hlm, dans la rue, lorsqu'ils veulent obtenir un petit avantage et qu'on leur refuse. Certains aussi ont peur ! Le centre n'a pas su leur parler. Le centre est apparu mou face aux mentors aux grandes gueules qui savent haranguer les foules ! Nous en sommes encore là ! Pour finir, je vous annonce que je vais m'abstenir pour le second tour car pour moi, j'ai choisi un candidat et il n'est pas au second tour. Tout le reste c'est de la tambouille politicienne ! Soit on la faisait avant le premier tour en passant des accords pour les législatives, et on était dans les clous ; soit on s'abstient pour le second tour ! c'est mon opinion !