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Montpellier : Joseph Francis, "je suis candidat aux municipales"par GIL LORFEVRE
21/01/2014, 14 h 33
Joseph Francis : "Il faut avant tout proposer un projet et une équipe cohérents."La rupture est consommée entre l'UDI et l'UMP. Entretien avec le président de la fédération départementale de l'UDI,
Joseph Francis, qui présente ses arguments dans le détail et donne les grandes lignes de son plan B pour les
municipales 2014.
L’UDI a décidé de rompre l’accord qui la liait à l’UMP pour les municipales de Montpellier. Quelles sont les raisons
de cette rupture ?
Nous avons présenté à l’UMP un plan de discussions basé sur les valeurs de l’UDI et sur les projets que nous
avions pour la ville. En contrepartie, notre interlocuteur a fait son marché laissant de côté nos projets et notre
charte.
En prime, l’opposition n’a pas de projet, ni de vision pour la ville. Par conséquent, notre parti a décidé de reprendre
sa liberté.
Vous allez donc présenter dans les prochains jours une liste UDI ?En effet, nous allons présenter une liste, et j’en serai le leader. Cette liste représentative des couches nouvelles
et modernes de la société sera estampillée Espoir. Elle sera composée à la fois de nos membres et de la société civile.
Et le MoDem ?Il y aura aussi des représentants du MoDem, bien entendu ; et également de l’écologie citoyenne qui est un
axe fondamental de notre politique.
Anne Brissaud, sera-t-elle de l’aventure ?
Elle était présente au dernier bureau au cours duquel nous avons annoncé notre retrait de l’alliance avec l’UMP.
Elle a déclaré qu’elle restait fidèle à l’UDI et qu’elle ne servirait pas de caution à l’UMP... J’en conclus qu’elle est
de l’aventure à mes côtés.
Le retrait de l’UDI ne risque-t-il pas de compromettre un peu plus les chances de victoire de l’UMP, et plus
généralement de la droite sur Montpellier ?Il ne faut pas oublier que c’est une élection à deux tours. Et nous pouvons être un réservoir de voix pour l’UMP
qui, jusqu’ici, n’en avait pas. Et puis le sondage commandé par l’UMP la semaine dernière montrait qu’avec ou sans l’UDI,
l’UMP à Montpellier ne faisait pas mieux en terme de score qu’en 2008 ! Aujourd’hui, l’UDI libérée est un véritable barrage
aux extrêmes.
Quels seront les grands thèmes de votre campagne ?Nous voulons créer l’espoir et l’envie qui sont aujourd’hui inexistants sur Montpellier. Il faut redonner aux valeurs
leur sens profond. On veut mettre en place une politique pragmatique. Jusqu’ici, les électeurs ont été trahis, on veut
inverser les choses et redonner confiance en la politique avec un vrai programme dont nous dévoilerons le contenu
dans les prochains jours.Êtes-vous prêts, éventuellement, à faire alliance avec Philippe Saurel ?Philippe Saurel cautionne depuis vingt ans la politique menée par les socialistes sur la ville. Un rapprochement peut
se faire à condition qu’il adhère à notre charte.
Si vous êtes élus, prendrez-vous la tête de la Ville et de l’Agglo ou partagerez-vous les tâches ?
La Ville et l’Agglo ne doivent faire qu’un. Pour cela, on doit rapidement mutualiser les moyens. Il est vrai que je préfère
être celui qui gère à la fois la Ville et l’Agglo. Mais il faut avant tout proposer un projet et une équipe cohérents.
Comment ont réagi les instances nationales à cette décision montpelliéraine ?Il y a de leur part à la fois un sentiment de regret de ne pas avoir réussi à influencer nos partenaires et,
également, de l’enthousiasme de pouvoir offrir aux Montpelliérains la réalité de l’UDI.
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