Je pense que nous allons atteindre un rythme de croisière, ou de croisade, comme on veut.
Nous y sommes. La détestation inter ethnique ou inter culturelle se lâche. Et même, je crois que je me trompe. Je crois que la bêtise est profonde au point ou il y en a qui ne font pas de différence entre un match de foot France Algérie et le conflit judéo palestinien. Ni même pas de différence entre siffler le marseillaise ou siffler un chargeur de kalach.
Fin d'une chronique de l'intégration à la l'Européenne.
Peut être va t on comprendre à quoi servaient les régimes musclés des pays Arabes.... sauf la Tunisie, les autres sont dans le désordre le plus total, hormis l'Egypte qui refait dans le musclé avec sa commande en Rafales. Nous même sommes dans le risque d'un retour au musclé.
Ce qui me confirme que toutes les cultures, toutes les ethnies, ne sont pas faites pour vivre la même chose au même moment, et que le rythme de l'évolution reprend ses droits et nous inflige sa vérité. A la grande stupéfaction de grands théoriciens. A la grande stupéfaction de ceux qui y ont cru, ou sans y croire se sont dit que c'est ce qu'il y avait de mieux à penser. Nous n'avons pas trouvé le bonheur universel.
Ce sont les chinois qui m'ont fait comprendre que notre vision occidentale des droits de l'homme n'est universelle que chez nous, et encore sur le papier. C'est une vision qui n'est pas partagée, ni par les peuples, ni par les dirigeants du monde. Non pas qu'il n'y ait pas dans chaque pays, des âmes éclairées tel Aug Son Su KI et biens d'autres, un peu partout. Je prétends même que c'est un concept qui décline en France,pas chez les élites, mais chez les petites gens. Ces petites gens ne voient en Europe que "Les droits de certains hommes", pendant qu'eux n'en vivent que les devoirs.
Psshhhittt! Les droits de l'homme sont comme une bouteille de limonade trop secouée: elle se vide.
S'il n'y a rien à boire dans les droits universels, certains trouvent à boire dans les droits individuels autoproclamés par une rafale de kalach.
Pour bien penser, il faut d'abord bien vivre. On parle d'universalisme lorsque l'on a plus faim, que l'on a plus peur, que l'on a plus froid, et que les gosses, surtout les filles, vont à l'école gratuite. Alors autant dire que l'on en parle peu en ce monde, parce qu'on a autre chose à faire. Notamment chez nous, cette effervescence pour garder les acquis sociaux nous fait perdre quelques notions d'humanisme et de tolérance, ces acquis que l'on ne veut pas partager, que l'on a acquis sans notion de partage (l'ouvrier riche de l'occident, l’internationale n'est qu'hymne creux). Le chat et le chien français, les ours les loups, ont plus de droits que certains citoyens. Car l'universalité n'est qu'une déclaration des élites, le peuple n'a pas signé. Son bout de pain n'est pas universel: c'est le sien. Touche pas à mon Yop n'a qu'une réponse: touche pas mon prophète. Chacun ses nourritures.
Une liberté d'expression contre une autre. Bien que personne n'ait jamais défendu son Yop avec une kalach. Jusqu'à maintenant.
Alors, je finis par être sec d'émotion, je crois que j'ai usé mon quota. Il ne me reste qu'une tristesse constante à laquelle je m’accoutume. Et puis tout cela était tellement, tellement prévisible que je ne comprends pas la surprise et le branle bas de mes semblables.
Je vais relire LF Céline, ce que je ressens actuellement me rappelle ces lointaines lectures. La logique noire d'un homme incompris et vilipendé. "Voyage au bout de la nuit" ou un autre je ne sais plus ... "les gens pétant rotant... sadiques pécores haletant... que diables... tintamarre... tintinnabulent... éternels chaos...oh l'impertinent!... il est sorti des rangs... du sang... que diables" Ces mots me reviennent tel un tiercé dans le désordre.
Les mots sont charnus et pleins. On en retrouve une pointe chez Michel Audiard. Le drame de la dérision. La dérision du drame.