Je suis d'accord, et pour bien d'autres sujets, l'évolution ne doit pas s'imposer à nous. L'évolution, si on réfléchit bien, devient une dictature, si elle n'est pas choisie et consentie.
Dans une démocratie heureuse, comme en Suisse (officiellement un des pays les plus heureux du monde), la politique est choisie et consentie. Il ne s'agit pas de tomber en adoration devant la Suisse, il s'agit d'entrevoir qu'ils tirent leur bonheur de vivre du sentiment de maîtriser leur destin, même si la mondialisation complique les choses. Justement, relativement à cette mondialisation, ils composent, font des choix qui leur conviennent. Bien des aspects de la mondialisation peuvent être refoulés par choix démocratique: si la société civile refuse l'invasion de produits exportés, elle est libre de les produire elle même, sans qu'un gouvernement s'en mèle.
En France, la 5ème république n'est démocratique que pour choisir un monarque doté de sa milice parlementaire. Après, personne n'a droit au chapitre, et la seule expression du peuple se fait dans le caniveau des grands boulevards, brouillonne et contreproductive.
Je suis intimement persuadé que le génie Gaullien a toujours considéré la 5 ème république comme transitoire, d'abord pour s'éloigner du foutoir de la 4ème, et entamer une décentralisation progressive et ordonnée, un peu comme le programmme de décolonisation.
Décentralisation stoppée par la "chiraquie" étatiste, par la gauche monarchique mitterrandienne.
Aucune région de France n'est dotée de pouvoir régalien, avec une légère exeption corse.
Le Français souffre d'une gestion de masse, souffre des immenses conssessions à faire pour d'immenses consensus. Le consensus est toujours ressenti comme une frustration parce qu'il est trop large. Le choix manque. Et la dictature égalitaire, grand mythe de la gauche et de la droite étatiste, nous impose sa révolution culturelle, sortie de son petit livre rouge, comme une secte "endoctrineuse". Les français se moquent de l'égalité, sans même en avoir conscience bien souvent. En fait, leur désir profond s'appelle "équité" et "différence". Encore faudrait il que ce mot soit d'usage courant. Mais la "novlangue officielle technocratique" se l'interdit.
Dans les nations fédérées, les consensus sont plus locaux, parce que le régalien est local (sauf armée et police fédérale).
Ainsi, dans une fédération, les réformes auraient lieu dans les chef lieu régionaux, permettant au sein même de la France, un véritable choix, une véritable diversité. Mathématiquement, plus de satisfaction.
Sujet: manifestation. 
Mer 20 Mai 2015 - 12:43