Je suis assez satisfait de constater, sauf avis contraire, que les liens qui peuvent exister entre le foot ( le sport plus généralement) et la politique ne sont pas systématiques.
On a vu dans divers pays, à diverses époques, la politique ou le pouvoir se servir du sport.
Ma constatation d'aujourd'hui est telle: le sport rassemble et réconcilie sans que le pouvoir ou un parti en soit bénéficiaire.
Mais après tout, est ce bon signe? N'est ce pas la preuve que seul le sport, particulièrement le foot qui touche des masses, est encore capable de rassembler au delà des drapeaux que l'on défends.
Ce qui m'amène à penser que la politique ne rassemble plus, sans forcément parce que les hommes et femmes politiques nous apparaissent incapables (ce n'est pas toujours faux), mais aussi et surtout, parce que notre attente citoyenne est d'un niveau d’exigence et de complexité (de versatilité aussi), que le présent conjoncturel ne peut offrir. Il n'a échappé à personne qu'actuellement l'abondance se conjugue à l'imparfait. Que l'on se rassure d'ailleurs, car plus l'abondance s'éloigne, plus l'équité (justice sociale sous son vrai nom) est possible.
Le foot rassemble quand il apporte ce que les fans veulent: du score et de la gloire. Le présent conjoncturel du foot ne le permet pas toujours, même plutôt assez rarement finalement.
Il suffirait d'être aussi magnanime avec la politique qu'avec le foot. Pourquoi 66 millions de "sélectionneurs" divergents se rallient aussi facilement derrière une équipe qui se bat avec dignité sans gagner?
L'essentiel est il vraiment de gagner? L'important n'est il pas de constater la bravoure et le dont de soit.
Politiciens, prenez donc de la graine de cette équipe de bleus aux yeux humides. Français, cessez de malmener les politiques, comme vous malmenez parfois l'équipe des bleus. Une équipe malmenée ne gagne jamais!... même si on l'aime sur le tard.