Réforme de chaines de télé publiques

Un des "aboyeurs" de Sarkozy s'attaque de nouveau à France Télévision. Et veut utiliser l'argent de l'Etat pour payer des cabinets privés pour faire un "audit". On connait d'avance le résultat

Faut bien se venger du " sursaut de dignité" de Carolis.

"Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, souhaite un "audit" de France Télévisions pour comparer les "coûts" et "frais généraux" de la chaîne avec ceux des autres grands groupes publics européens ou des chaînes privées françaises, dans un entretien publié jeudi par Paris-Match."Les inancements seront là", assure M. Lefebvre, alors que le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, a jugé qu'il ne disposait pas des moyens budgétaires nécessaires pour compenser la fin prochaine de la publicité.

"Mais je souhaite que le président de France Télévisions déclenche un audit par un cabinet privé pour comparer les coûts de personnel, les coûts de production, les coûts des missions et les frais généraux de France Télévisions avec ceux des autres grands groupes publics européens ou ceux des chaînes privées françaises", indique-t-il.

"L'objecif de cet audit doit être de sanctuariser la création pour sauver la diversité et l'information pour sauver le pluralisme", explique-t-il."Si Patrick de Carolis ne le déclenchait pas, il faudrait alors que l'Etat actionnaire le demande", estime M. Lefebvre.Selon le député, la chute des revenus publicitaires du groupe public n'est pas due à l'annonce par Nicolas Sarkozy le 8 janvier d'une suppression de la publicité sur ces chaînes. Il l'impute "au choix d'un nouveau système tarifaire décorrélé de l'audience, une erreur de gestion qui a fait fuir 17 des plus gros annonceurs"."

: sur France Culture ce matin, il y avait Jean Véronis qui a évoqué la langue de bois avec le détournement du sens des mots (il sort un livre "Les Mots de Nicolas Sarkozy" )

: on connaît donc le résultat, le cabinet sait ce qu'il doit trouver . Juste du remplissage verbeux et pédant à produire, voire à couper-coller, et une signature "indépendante et reconnue" à accoler, pour justifier les honoraires

c'est quoi à présent le calendrier de la recréation de l'ORTF ? C'est voté/tamponné officiel ?
Ou il y a encore une chance pour que ça se fasse pas ?

Un audit ça ne serait pas plus mal, histoire d'avoir un regard sur les dépenses de ce service public.

Sous réserve qu'il soit fait par un cabinet réellement indépendant et pas par une de ces officines dirigées par un bon copain de Sarko ou d'un de ses copains...
Et vu la bande de ripoux qu'on a désormais autour de Don Sarkoleone, faut pas rêver.

Le coup de l'audit c'est comme les agences de notation de la bourse : grande gabegie et grande débauche de fric entre copains de magouilles...

Et tout ce qui sort de la bouche du très désagréable frédéric Lefebvre doit être pris pour une saloperie et rien d'autre.

pourleboss a écrit:

Et tout ce qui sort de la bouche du très désagréable frédéric Lefebvre doit être pris pour une saloperie et rien d'autre.

Voilà un bel exemple d'honnêteté intelelctuel !

il faut dire qu'il ne se gêne pas pour traiter tout le monde comme des chiens...je ne l'aime pas du tout! cette morgue, ce mépris, c'est insupportable... c'est bien la voix de son maître, tiens!

Selon le projet de loi audiovisuelle, Patrick de Carolis est éliminé !

Une bombe a été lâchée en coulisse !
Le Point s'est procuré la mouture définitive du projet de loi audiovisuelle, celle qui vient d'être envoyée au Conseil d'État pour avis. Les articles 5 et 6 du projet éliminent tout simplement Patrick de Carolis de la présidence de
France Télévisions. Le tour de passe-passe est habile : il est écrit que "les présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France sont nommés par décret pour cinq ans parmi les représentants de l'État (...)". Or, ni Patrick de Carolis, ancien journaliste, ni Jean-Paul Cluzel, patron de Radio France, n'entrent dans cette catégorie. Ce sont des "personnalités qualifiées" désignées par le CSA. La nuance est subtile, mais très nette pour les juristes qui ont rédigé la loi. L'article 6 se contente d'abroger l'article 47-3 qui donnait jusqu'ici le pouvoir de nomination au CSA.

Si le Parlement ne modifie pas l'article 5 du projet de loi, cela signifie que, dès l'entrée en vigueur de la loi, les nouveaux organes de direction doivent être désignés selon la nouvelle loi. Dès lors, Carolis n'est plus habilité à diriger France Télévisions. "Faux !", s'insurge un conseiller au ministère de la Culture, interrogé par Le Point . "Je reconnais que le maintien de Carolis et Cluzel n'est pas explicite dans le projet, mais il résulte, en creux, des dispositions de l'article 22."

À France Télévisions, on doute beaucoup de cette interprétation... D'autant que la précédente version du texte (celle du 3 septembre) était nettement plus claire. Le gouvernement prévoyait expressément de prolonger les mandats de Carolis (jusqu'en 2010) et Cluzel (jusqu'en juin 2009). Sa rédaction ne laissait aucun doute : "Les présidents des sociétés nationales de programmes (...), dont le mandat est en cours à l'entrée en vigueur de la présente loi, exercent les fonctions de président-directeur général de ces sociétés, et ce, jusqu'au terme de leur mandat." Cette version, simple et
compréhensible, a disparu. "Rassurez-vous, Carolis restera. Simplement, on s'est rangé à des arguments juridiques du secrétariat général de la présidence", explique-t-on au ministère.



Au fait, Bruno Patino (ex Lemonde.fr et Telerama)vient d'être nommé directeur de France-Culture.

Patrick de Carolis maintenu, c'est sûr, archi sûr, c'est écrit noir sur blanc

Citation :

Mais si Nicolas Sarkozy voulait virer le patron de France Télévisions avant 2010, pas grand chose pourrait l'en empêcher...

(...)

l'article 8 stipule que "Les mandats des présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur peuvent leur être retirés par décret, après avis conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel."

En clair, un petit décret du chef de l'Etat (qui pourrait être difficilement remis en cause car il faudrait un vote de toute la gauche unie, ce qui est techniquement impossible) et hop, voici Patrick de Carolis à la porte de France Télévisions. L'avis du CSA pourrait être le dernier rempart à un renvoi de Patrick de Carolis mais ses membres étant nominés par l'exécutif, on voit mal comment le conseil supérieur de l'audiovisuel pourrait s'opposer à la décision du chef de l'Etat.

Conclusion:Patrick de Carolis est maintenu à son poste jusqu'à la fin de son mandat qui interviedra en 2010, mais d'ici là, si le président décice de le virer, peu de choses pourront l'en empêcher, même la loi.

Sarkozy ne retardera pas la suppression de la publicité

Sarko devrait écouter son mentor. Son conseil est sage.

Tavernost (M6) : "Il y a trop de chaînes de télé publiques"

L'ultra-libéralisme envahit tout , même la télévision.

marco11 a écrit:

L'ultra-libéralisme envahit tout , même la télévision.

Ultra-libéralisme ? Avec un Sarkozy qui se rêve directeur des programmes de TF1, F2, F3 et toutes les autres chaines du PAF réunies ? Nous n'avons pas la même conception de l'ultra-libéralisme. J'ai plutôt le sentiment que la TV française souffre actuellement d'un trop grand interventionnisme étatique.

Oui, mais un état à idéologie ultra-libérale.

L'état prive la télévision de toutes ses libertés. Y a pas d'idéologie ultra libérale là dedans.

Ben voilà, encore le problème du libéralisme économique et du libéralisme philosophique...

Prouesse a écrit:

L'état prive la télévision de toutes ses libertés. Y a pas d'idéologie ultra libérale là dedans.

Si : les chaînes publiques sont privées de liberté au profit des chaînes privées.

C'est pas de l'ultra libéralisme ça. De l'interventionnisme à des fins privées.

Jean-Luc a écrit:

Oui, mais un état à idéologie ultra-libérale.

Quand un Etat intervient autant dans l'économie, ça n'est pas vraiment de l'ultra-libéralisme. Ou alors, nous n'avons pas la même définition de cette notion.

Ce qu'il faudrait reprocher à Sarkozy, ce n'est pas tant d'être ultra-libéral que de manquer de cohérence dans son action politique.

Un état ultra-libérale supprimerait les chaines publiques. Point.

Oui ! en les privatisant à son profit.

Un ultra-libéralisme dirigiste, ça peut exister ?