décret recyclage matériaux des installations nucléaires

Flash Info Santé

L'Edito d'Alain Tardif

Je n'ai pas l'habitude d'inonder les internautes de mes messages, d'autant qu'on dit que trop d'information tue l'information. Mais là je viens de recevoir une information absolument incroyable, qui a été sortie par le Journal Ouest France du vendredi 8 janvier dernier, et qui fait état d'un décret absolument scandaleux du gouvernement qui nous veut tant de bien. Ce décret, paru au Journal Officiel le 14 mai 2009, est passé inaperçu, jusqu'à ce que la CRIIRAD découvre le pot aux roses (vous pouvez contacter la CRIIRAD si vous voulez plus d'info).

Voici de quoi il s'agit : le gouvernement a décidé d'autoriser par décret le recyclage des métaux, plastiques et gravats issus du démantèlement d'installations nucléaires, de manière à s'en servir à la fabrication de ciment ou d'acier. Ce décret permettra de recycler des millions de tonnes de rebuts radioactifs, dont l'industrie du nucléaire ne saura pas quoi faire (exemple : ce qui se passe actuellement avec le démantèlement de la centrale de Brennilis, en Bretagne). Constituant une dérogation à l'interdiction prise en 2002 d'interdire le recyclage de ces déchets nucléaires dans les produits de construction et les biens de consommation, ce décret va permettre de disséminer sur le marché des objets de consommation courante contenant des matières faiblement radioactives. On verra également des vélos, des voitures, des maisons, etc, réalisés avec des matériaux issus de ce recyclage.

On a déjà un énorme problème de santé publique avec les pesticides source de cancers en nombre sans cesses croissant. On va ainsi rajouter une autre source de cancer, et après il ne faudra pas s'étonner que le cancer se développe de manière quasi épidémique.

Pour l'heure, la CRIIRAD, selon le journal Ouest France, a déposé une requête au Conseil d'Etat pour excès de pouvoir, afin de bloquer cette décision scandaleuse. Espérons que cet organistation totalement indépendante de tout lobby saura faire entendre raison à l'Etat Français.

En attendant, je vous suggère de transmettre l'information au maximum de gens autour de vous, pour informer de ce qui se passe avec l'industrie du nucléaire et des dangers qu'on nous promet dans l'avenir immédiat.

POUR ALLER VOUS RENSEIGNER VOUS MEME, UN PETIT CLIC SUFFIT :
http://www.criirad.org/

Je ne m'avance pas mais je suppose que ce sont des déchets très faiblement radioactifs qui sont concernés.
Sans doute beaucoup plus faible que la radioactivité naturelle de la Terre.
Si c'est le cas aucun danger,
sinon c'est bizarre...

Citation :

Constituant une dérogation à l'interdiction prise en 2002 d'interdire le recyclage de ces déchets nucléaires dans les produits de construction et les biens de consommation, ce décret va permettre de disséminer sur le marché des objets de consommation courante contenant des matières faiblement radioactives. On verra également des vélos, des voitures, des maisons, etc, réalisés avec des matériaux issus de ce recyclage.

C'est fou cette histoire ...
C'est le gouvernement français qui autorise cela ?
Et au niveau européen ?

surtout que la radioactivité naturelle est assez importante en Bretagne et massif central..

d'autres détails ici

http://eco.rue89.com/planete89/2010/01/08/bientot-de-la-radioactivite-dans-nos-objets-de-consommation-132571

Citation :

L'arrêté ouvre la possibilité d'introduire des substances radioactives dans tout, sauf les aliments, les cosmétiques, les bijoux et les produits en contact avec les aliments

C'est la moindre des choses !
Donc, borloo devrait se saisir du dossier ...

historique de l'affaire

http://ace.hendaye.over-blog.fr/article-de-la-radioactivite-dans-nos-assiettes-01-42297869.html

Ce n'est pas la première fois qu'il y a scandale sur des déchets (il y avait eu un reportage de France3 à ce sujet)!

http://avenirrilhacrancon.unblog.fr/files/2009/02/impactminespdf.pdf"
La dispersion de remblais radioactifs
L’exploitation a consisté à remonter à la surface des millions de tonnes de roches plus ou moins riches en uranium, donc plus ou moins radioactives.
Les fractions les moins actives (appelées improprement stériles) ont été utilisées comme remblais pour construire des pistes, des routes et parfois à proximité des lieux de vie. Ce fut le cas à l’école de Bessines qui se retrouva de ce fait avec de très forts niveaux de radon.
La dispersion des stériles à travers tout le secteur minier a conduit à une exposition radiologique significative de la population, exposition totalement occultée par COGEMA et par l’administration comme a pu le démontrer la CRIIRAD, en 1993, dans le cadre d’un travail préliminaire de diagnostic radiologique confié par le Conseil Régional du Limousin et le Conseil Général de la Haute Vienne."

Mais arrêtez de vous affolez !
Il faut savoir quelles doses sont autorisées avant !
Sinon aucun danger si c'est en dessous de la radioactivité naturelle !

Pourquoi des déchets de sites radioactifs seraient naturellement moins radioactifs que la radioactivité naturelle ???

Ben il suffit de mesurer pour le savoir

yann 35 a écrit:

Pourquoi des déchets de sites radioactifs seraient naturellement moins radioactifs que la radioactivité naturelle ???

Parce que 99% des matériaux sont très très peu touchés (par exemple le béton de l'enceinte)

@ Vincent : très très peu touchés par pas mal de radioactivité, ça donne moins que la radioactivité naturelle ?

@ vincent 15 : qui va mesurer ? Le vendeur de matériaux radioactifs qui trouvera là de quoi faire de l'argent avec ce qui devrait lui en coûter ? L'acheteur qui trouvera là une matière intermédiaire à très bon marché ? Vu comment on libéralise les pratiques marchandes les plus délictueuses j'ai un doute...

Sur les déchets nucléaires, désolé je n'y connais rien. Je suis un peu surpris que le ministére soit allé contre l'avis de l'Autorité de Sureté Nucléaire. Il faut croire que le démentellement des centrales va coûté encore plus cher que prévu. Il n'est d'ailleurs pas financé actuellement dans le prix de l'électricité.
C'est vrai que s'il faut entreposer quelque part les déchets de déconstruction des centrales en attendant que la radiaoctivité atteigne un seuil équivalent à la radiaoctivité naturelle, il va falloir pas mal d'hectares, ou enterrer plusieurs dizaines de milliers de m3 de béton et ferrailles.
Payer pour entreposer de la ferraille alors qu'on pourrait la vendre et en tirer un bénéfice...Je peux comprendre que certains soient tenter de sauter le pas...
Mais une fois de plus, c'est argent contre environnement, et argent contre santé publique.
Aprés, il faut voir aussi les rayonnements réellement émis. Il y a déjà effectivement des sources radioactives autours de nous sans que personne ne s'en émeuve. Sans parler de la radioactivité naturelle. Ni des rayonnements quand on subit une radiographie.
Faut voir avec des chiffres en main.
Donc un à priori plûtôt négatif, surtout quand l'Autorité de Sureté Nucélaire émet aussi un avis négatif, mais qui demande à être confirmé ou nuancé en présence de chiffres.

En présence de chiffres fiables provenant de sources réellement indépendantes.

yann 35 a écrit:

@ Vincent : très très peu touchés par pas mal de radioactivité, ça donne moins que la radioactivité naturelle ?

Oui parce que le béton n'est pas radioactif à la base, alors que d'autres éléments terrestres le sont.
Après je n'en sais rien sur ce cas précis mais c'est tout à fait possible que ça soit moins radioactif, notamment tous les "déchets" qui sont en second "rempart" (donc pas pure double sécurité et normalement presque pas radioactifs)

edit : mais en effet si l'autorité de sureté nucléaire a dit le contraire c'est que le risque n'est pas nul !!!

Pour alimenter un peu plus le débat :


Malgré les travaux entrepris, le parking du stade Jean-Laville est toujours radioactif, relançant la polémique à Gueugnon (Saône-et-Loire), où le maire se trouve dans une situation inconfortable.
Le site, aujourd’hui interdit au public, sous lequel sont stockées près de 225.000 tonnes de déchets radioactifs, déchets ultimes de l’usine de traitement de l’uranium que la Cogema (aujourd’hui Areva) a été exploité jusqu’à sa fermeture en 1953.
Des contrôles effectués par le laboratoire de la CRIIRAD (commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), confirmés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), y ont révélé une radioactivité supérieure à la normale.
À la demande de la DRIRE (aujourd’hui la DREAL), deux options ont été définies par Areva :

1. la décontamination complète du parking, par transfert des déchets et le traitement du site, pour un montant qui s’élève à 700.000 euros ;
   
2. le décapage superficiel des emplacements les plus actifs et le recouvrement par une couche d’enrobé, pour un montant estimé à 500.000 euros. C’est cette deuxième option, moins onéreuse, qu’Areva a entrepris de mettre en œuvre.
   

Les travaux ont débuté en juillet 2009, par le décapage de la zone. Les résidus ont été confinés dans une cellule, puis recouverts de concassés et d’un enrobé de 50 millimètres. Mais, le 25 janvier 2010, les mesures effectuées ont révélé l’insuffisance des moyens déployés. Les taux relevés restent quatre fois supérieurs à la norme.
Aujourd’hui, Areva propose la mise en place d’une membrane « colétanche » sur le concassé, avant de refaire l’enrobé. Cette proposition a reçu un avis favorable de la CLIS, la commission locale d’information et de surveillance, mise en place en janvier 2009, sans les voix, toutefois, des représentants des deux associations de protection de l’environnement qui y siègent. Le préfet, qui a autorité en la matière, n’a pas encore statué.
La situation met le maire, une fois de plus, dans l’embarras. L’opposition lui reproche, depuis le départ, de ne pas s’être battu pour obtenir le décapage en profondeur du parking, seul moyen de se débarrasser du problème, selon la conseillère municipale Christine Bernard. La solution retenue relève du bricolage, dit-elle, s’inquiétant de l’étanchéité, dans le temps, du coffrage.
Nous avons pris en compte l’avis des organismes et structures compétentes (la DRIRE et l’ASN), se défend Dominique Lotte, le maire (PS), qui rappelle l’obligation de résultat à laquelle Areva est tenue, sous peine de recommencer les travaux.

http://infos.lagazettedescommunes.com/29786/gueugnon-des-dechets-encombrants/