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 Turquie

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toutoune




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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeLun 6 Avr 2009 - 17:50

Dans leur pays, il y a aussi une cassure entre les plitiques qui veulent intéger l'UE et le peuple qui ne le souhaite pas vraiment.

Si on accepte la Turquie, pays non européen, alors plus tard que fera t'on des demandes qui pourraient venir de pays du maghreb, ou d'ISrael!
Il faut fixer des frontières pour que ce soit clair.
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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeLun 6 Avr 2009 - 18:25

Floran a écrit:
Donc, en fait, on n'a pas le choix. On leur a dit une fois et du coup nous sommes liés.

Toute façon, de manière objective ils n'ont pas les critères pour y intégrer.

Puis, la Turquie ne reconnait pas un pays qui est membre de l'UE, c'est gênant quand même...
Justement, là est la question : quels critères ?

Pour le reste, effectivement on s'est piégé tous seuls.
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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeLun 6 Avr 2009 - 18:25

juju41 a écrit:
possible.. fallait pas leur dire.. mais franchement, pour le coup,si ça arrive sans qu'on vote, je ne vote plus jamais aux Européennes de ma vie...considérer que les 400 millions de citoyens européens n'auraient pas droit à la parole serait un grave déni de démocratie... qu'ils fassent un referendum européen...et que le résultat soit validé, si la majorité veut de la Turquie, dans ce cas, c'est ok..
OK pour le référendum.
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Floran

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeLun 6 Avr 2009 - 18:38

libre a écrit:
Floran a écrit:
Donc, en fait, on n'a pas le choix. On leur a dit une fois et du coup nous sommes liés.

Toute façon, de manière objective ils n'ont pas les critères pour y intégrer.

Puis, la Turquie ne reconnait pas un pays qui est membre de l'UE, c'est gênant quand même...
Justement, là est la question : quels critères ?
Comme critère objectifs :... torture, peine de mort (pas abolies comme ont le dit),
- Reconnaissance de Chypre qui est un membre de l'UE. (drôle quand même
d'intégrer un pays qui ne reconnait pas tous les membres de
l'organisation)

Critères moins objectifs et encore :
- démocratie (les généraux turques contrôlent le pays notamment sur la question de Chypre), égalité homme/femme notamment dans l'accès à l'éducation (Pas uniquement à Ankara et à Istanbul)

La religion et la carte géographique ont peu en débattre longtemps, mais ce n'est pas très constructif.
Bien que l'Europe soit laicque (et encore l'Espagne et le Royaume-Uni) et donc qu'il y ait des musulmans en Turquie je ne vois pas ou est le problème.
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toutoune

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeMar 19 Mai 2009 - 18:02

UE-Turquie: Sarkozy "ment" (Hamon)

AFP
19/05/2009 | Mise à jour : 11:55

Le porte-parole du PS Benoît Hamon a accusé aujourd'hui Nicolas Sarkozy de "mentir" aux Français sur la Turquie en agitant "le chiffon rouge" contre son entrée dans l'UE à Paris, à rebours de son attitude à Bruxelles.

"Nicolas Sarkozy dit en France +Nous ne voulons pas de la Turquie+. Pourtant sous la présidence française de l'Union européenne, il a ouvert deux chapitres supplémentaires dans la négociation avec la Turquie", a affirmé M. Hamon sur France Info.
"J'observe que dans ce débat-là, aujourd'hui, Nicolas Sarkozy agite à Paris le chiffon rouge de la Turquie, mais à Bruxelles, il a donné systématiquement son accord à la poursuite du processus de négociation", a-t-il ajouté.

"Dites la vérité aux Français, Monsieur le président de la République, cessez de leur mentir, notamment sur le dossier turc", a lancé l'eurodéputé. "Puisque vous préparez l'adéhion de la Turquie à Bruxelles, assumez-le".

M. Hamon a rappelé que le PS était pour sa part, "favorable" à l'adhésion de la Turquie, "à condition qu'elle se soit mise en conformité avec le droit européen et qu'elle ait fait des gestes sur le génocide arménien et la reconnaissance des minorités".
"On ne cherche pas à taper comme ça par fétichisme, parce qu'on a envie de démolir Nicolas Sarkozy", a par ailleurs assuré le porte-parole du PS. "Je préfèrerais être dans une situation où on aurait une confrontation, qui serait une confrontation intelligente avec l'UMP. Le problème c'est qu'on a en face de nous un adversaire qui se dérobe", a-t-il dit.
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Eric72




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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeMar 19 Mai 2009 - 18:57

Floran a écrit:


Quel est le premier producteur d'exctasie dans le monde?

Indice : Une des plus grandes plaques tournantes de drogue du monde.

Indice dans Schengen depuis longtemps.

Réponse : Pays-Bas.

Turquie - Page 8 81690 Sans oublier l'Espagne par le Maroc !
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Floran

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeLun 25 Mai 2009 - 16:57

Eric72 a écrit:
Floran a écrit:


Quel est le premier producteur d'exctasie dans le monde?

Indice : Une des plus grandes plaques tournantes de drogue du monde.

Indice dans Schengen depuis longtemps.

Réponse : Pays-Bas.

Turquie - Page 8 81690 Sans oublier l'Espagne par le Maroc !
Certes, mais là c'est de la contrebande et le passage des frontières est censé être surveillé. Pour la Hollande... Merci Schengen, merci Schengen, quel bonheur de dealer pour vous.
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toutoune

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeMer 27 Mai 2009 - 9:27

Et la Turquie (partie 1) ?
Lors d’un dîner à Poitiers, la question m’a de nouveau été posée : « êtes-vous favorable à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ? » Mon interlocuteur plaidait pour une Europe ouverte. Je peux le comprendre : l’Union s’est construite sur l’abolition des frontières. Etre européen, c’est croire à la possibilité de surmonter les rivalités et les préjugés. La réconciliation franco-allemande en atteste, comme le succès de l’intégration de l’Espagne ou du Portugal. Toutefois, l’Union ne peut pas s’élargir à l’infini. Ses institutions sont vulnérables, ses moyens ne sont pas inépuisables. L’absence de limites complique la naissance d’une politique étrangère européenne et trouble les citoyens.
C’est pourquoi, dès 2004, j’ai pris position contre cette adhésion dans un livre intitulé « Le Grand Turc et la République de Venise* ». Je venais de vivre, à la Commission européenne, les négociations d’adhésion avec les Etats d’Europe centrale et orientale. Je voyais l’incompréhension grandissante des citoyens face à une évolution de l’Union européenne que personne ne prenait la peine de leur expliquer. La désinvolture des gouvernements des anciens Etats membres qui demandaient aux candidats de gros efforts mais répugnaient eux-mêmes à s’adapter à l’Union élargie, m’avait choquée. Au lieu d’inventer un nouvel esprit européen à la mesure de ce formidable évènement qu’était la fin de la guerre froide, ils passaient leur temps à concevoir des « minorités de blocage ».
En 1993, à Copenhague, le Conseil européen avait bien posé la condition qu’il faudrait, dans le processus d’adhésion, vérifier « la capacité de l’UE à assimiler de nouveaux Etats tout en maintenant l’élan de l’intégration » mais le bon sens a vite été oublié. Pire, certains hommes politiques plus ou moins ouvertement souverainistes, ont prôné l’adhésion de la Turquie pour… fermer la voie à une Europe dotée d’ambitions politiques. Contresens fatal, dont les gouvernants de l’époque seront responsables devant l’Histoire.
Depuis lors, rien ne m’a convaincue de changer d’avis. Cinq ans après l’arrivée des nouveaux membres, la réforme nécessaire pour travailler convenablement à 27 n’a toujours pas abouti, le traité de Lisbonne n’est pas ratifié. La Commission européenne est affaiblie. Plusieurs référendums ont révélé le désarroi des citoyens.
Je tiens à ce que l’UE à 27 se renforce, s’affirme dans le monde, se démocratise, mène des politiques de qualité financées par un budget solide, je tiens à ce qu’elle soit soutenue par des citoyens qui s’y reconnaissent. Dans ces conditions, il est peu raisonnable de vouloir accueillir un pays dont la taille et les écarts de développement d’une région à l’autre poseraient d’énormes problèmes. La Turquie évolue, c’est vrai, mais en matière sociale ou de corruption, elle part de très loin. Certaines questions échappent à la marche du temps comme celle de savoir si nous voulons avoir des frontières communes avec l’Irak et la Syrie ou si nous acceptons l’idée que ce pays pèse plus lourd, dans l’Union de demain, que l’Allemagne elle-même.
Et la religion ? L’Union Européenne est ouverte à tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs ; que celles-ci soient largement d’origine chrétienne ne signifie pas que les chrétiens en ont l’exclusivité. C’est la raison pour laquelle les traités européens n’y font aucune référence. Certains veulent s’en servir pour exclure la Turquie, oubliant que des millions de citoyens européens à part entière sont musulmans, juifs ou athées. D’autres évoquent la religion pour inclure la Turquie, en considérant que cette adhésion démontrerait la compatibilité de l’islam avec les valeurs européennes. Cette preuve, c’est dans nos écoles, dans nos banlieues, dans nos tribunaux, par une application rigoureuse des principes de la République et de la Convention européenne des droits de l’homme, sans attendre l’adhésion turque, que nous devons la faire.
Nous sommes donc, vis-à-vis de ce pays, dans une situation ambigüe. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont unanimement décidé, en 2005, d’ouvrir les négociations d’adhésion. C’est une décision qui ne peut être balayée d’un revers de la main. Mais les populations européennes n’en veulent pas, surtout dans un certain nombre d’Etats membres comme l’Allemagne, l’Autriche, la France. A l’heure actuelle, les négociations sont enlisées : sur 35 « chapitres » thématiques, un seul est quasiment clos. La partie européenne a gelé tous ceux liés au « protocole d’Ankara », c'est-à-dire à l’Union douanière que les Turcs refusent d’étendre à Chypre. La France s’oppose à l’ouverture des chapitres qui préjugent l’adhésion, non sans avoir mis une sourdine aux déclarations tonitruantes de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était candidat à l’Elysée. Sur ce point central, son Union de la Méditerranée a fait long feu ; elle n’a pas offert une alternative à l’adhésion, contrairement à ce qu’il prétendait à Toulon en février 2007.
Du côté turc, les choses ne sont pas claires non plus. Le gouvernement musulman AKP vise-t-il l’adhésion en prenant au sérieux le partage de souveraineté qu’elle implique ? Ou y voit-il surtout un levier de réformes intérieures voire un moyen de se débarrasser de la laïcité* ?
En tout cas, l’adhésion est-elle mal partie. Aux responsables politiques de prendre leurs responsabilités. La chronique de demain évoquera les alternatives à une adhésion pleine et entière. A suivre…
Sylvie Goulard
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M'baye




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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeVen 29 Mai 2009 - 21:10

Mais , le fait d'être en première ligne au proche orient,
ne permettrait il pas au contraire d'avoir une influence géostratégique majeure ?
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toutoune

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeVen 29 Mai 2009 - 22:36

Un partenariat avec la Turquie ? Mode d’emploi
A défaut d’adhésion de la Turquie, que peut-on imaginer pour sauvegarder des liens étroits avec ce pays ? Nos rapports avec cet Etat important, héritier d’une grande histoire, sont stratégiques. La Turquie joue un rôle diplomatique majeur au Proche-Orient et dans le Caucase. C’est notre allié dans l’OTAN. Nous devons donc éviter que l’échec éventuel du processus d’adhésion ne crée du ressentiment.
C’est dans cet esprit qu’en 2006, j’ai dirigé un groupe pluraliste d’experts et personnalités politiques de plusieurs pays dont les conclusions ont été publiées sous le titre « Le partenariat privilégié, alternative à l’adhésion »*.
A l’heure actuelle, nombre d’hommes politiques ont le mot « partenariat » à la bouche. Mais rares sont ceux qui y ont travaillé de manière approfondie. Se fondant sur les premiers travaux de Karl Theodor zu Guttenberg, notre groupe a en effet étudié les traités, article par article, pour déterminer précisément en quoi l’adhésion de la Turquie poserait problème. Nous avons identifié des questions institutionnelles, budgétaires et surtout économiques et sociales sous-estimées par les tenants de l’adhésion. Et abouti à des solutions alternatives dont on peut naturellement débattre mais qui ont le mérite d’exister.
Une approche lucide est préférable aux non dits actuels. Rien de plus réducteur que le raisonnement du « tout ou rien » - soit l’adhésion, soit le chaos. Certains se servent de la menace d’un basculement de ce pays dans l’islamisme pour faire peur aux Européens. Le risque existe et les positions de la Turquie à l’Organisation de la conférence islamique (voir chronique n° 13, du 19 mai) ont de quoi troubler mais la peur est mauvaise conseillère. D’autres s’inquiètent d’un recul de la démocratie et des droits de l’homme en Turquie, en cas de rupture des négociations. A ceux-là rappelons que la Turquie, membre du Conseil de l’Europe** est liée par la Convention européenne des Droits de l’Homme ; elle doit en respecter les principes indépendamment de toute incitation comme l’adhésion à l’UE. Et surtout, rappelons nous que les adhésions mal préparées ont, elles aussi, des conséquences redoutables : l’hétérogénéité excessive de l’UE à 27 a nourri en France l’odieux débat sur les « plombiers polonais ».
Nous devons défendre une conception exigeante de l’intégration avant l’entrée de certains candidats. Le traité de Rome n’ouvre aucun « droit » à entrer dans l’UE, mais seulement celui de déposer sa demande. Pour l’UE c’est une éventualité à considérer, en pesant les avantages et les inconvénients. L’Union européenne ne sera forte que si elle est capable de décider de son destin souverainement, sans dilution de ses ambitions, ni interférence de tiers.
Les députés européens se prononceront sur un éventuel traité d’adhésion de la Turquie. Une raison de plus pour ne pas s’abstenir le 7 juin. Et pour choisir ceux qui ont activement travaillé la question, depuis longtemps, et pourront se prononcer dans un esprit constructif.
Sylvie Goulard

*Note N° 38 de la Fondation Schuman, avec Carlo Altomonte, professeur à l’université Bocconi (Milan), Pierre Defraigne (ancien directeur de cabinet de Pascal Lamy à la Commission européenne, aujourd’hui directeur de la fondation Madariaga), Lucas Delattre (alors directeur de la représentation du Conseil de l’Europe à Paris), Karl-Theodor zu Guttenberg (alors député CSU au Bundestag, aujourd’hui ministre de l’économie en Allemagne) et Rudolf Scharping (ancien ministre de la défense allemand, SPD).
**Le Conseil de l’Europe, à ne pas confondre avec l’UE, compte aujourd’hui 47 membres
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johanono

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeMar 29 Déc 2009 - 21:48

Nouveau pas vers la Turquie dans l'UE

Et pourtant, on nous a juré que non, la Turquie n'entrerait pas dans l'UE !
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signora

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeDim 12 Mai 2013 - 10:26

Nordnet :

Turquie: 43 morts dans le double attentat, le pays sous le choc
REYHANLI (Turquie) (AFP) - 12/05/2013 08:03
Une femme au milieu des décombres après le double attentat à la voiture piégée le 11 mai 2013 à Reyhanli. (AFP-Cem Genco)
La Turquie s'est réveillée dimanche sous le choc du pire attentat perpétré sur son sol depuis le début de la crise syrienne avec l'explosion de deux voitures piégées près de la frontière avec la Syrie qui a fait au moins 43 morts et une centaine de blessés.

Les autorités turques ont immédiatement dénoncé des liens entre les auteurs des attaques et le régime de Damas. Deux véhicules bourrés d'explosifs ont explosé samedi vers 10h55 GMT devant la mairie et la poste de Reyhanli (province de Hatay, sud), une localité située à huit kilomètres d'un important poste-frontière avec la Syrie.

Au moins 43 personnes ont péri dans les attentats, a affirmé le vice-Premier ministre Besir Atalay, au cours d'une conférence de presse à Antakya, une ville proche de Reyhanli, a rapporté la chaîne de télévision d'information NTV. Un précédent bilan faisait état de 41 morts et d'une centaine de blessés, dont une trentaine dans un état grave.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis plusieurs années et notamment depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans.


Une femme emmenée après le double attentat à la voiture piégée le 11 mai 2013 à Reyhanli. (AFP-Lale Koklu)
Au cours de la même conférence de presse à Antakya, le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler, a annoncé que les auteurs du double attentat étaient liés à des organisations proches du régime syrien.

"Les personnes et l'organisation qui ont mené (l'attaque) ont été identifiées. Il a été établi qu'elles étaient liées à des organisations soutenant le régime syrien et ses services de renseignement", a déclaré M. Güler, cité par la chaîne publique TRT sur son site Internet.

M. Atalay a pour sa part précisé que les auteurs de l'attentat ne venaient pas de l'autre côté de la frontière, mais se trouvaient en Turquie. "Selon nos informations, les auteurs venaient de l'intérieur", a-t-il souligné.

Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a de son côté mis en garde les auteurs de l'attentat, d'où qu'ils viennent. "Les coupables en paieront le prix, qu'ils viennent de l'intérieur ou de l'extérieur du pays", a-t-il dit aux journalistes lors d'un déplacement à Berlin. Interrogé sur la nécessité d'appeler à une action de l'OTAN, il a déclaré: "Elle n'est pas nécessaire pour le moment".

Dans une allusion implicite aux alliés du régime syrien, y compris l'Iran, le ministre a ajouté: : "Nous avons toujours appelé ceux qui soutiennent le régime syrien à ne pas s'allier avec ceux qui commettent un crime contre l'humanité". Le bombardement de Reyhanli montre la nécessité d'"une solution urgente" au problème syrien, a-t-il dit.


Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu le 11 mai 2013 à Berlin. (AFP-Adam Berry)
Plus tôt dans la journée, il avait souligné la "coïncidence" entre ces attaques et une "accélération" des efforts pour résoudre la crise syrienne, avec notamment une visite prévue du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Washington le 16 mai. Il a souligné que ces attentats ne modifieront pas la politique d'accueil de la Turquie vis-à-vis des réfugiés. "Quiconque se réfugie ici est notre hôte", a-t-il dit. La Turquie soutient les rebelles syriens et accueille quelque 400.000 réfugiés syriens.

M. Arinç, également porte-parole du gouvernement, avait estimé auparavant que le régime de Damas et le président syrien Bachar al-Assad faisaient figure de suspects. "Avec leurs services de renseignement et leurs groupes armés, ils font certainement figure de suspects habituels pour la mise en oeuvre et davantage encore pour l'instigation d'un plan aussi démoniaque", avait déclaré M. Arinç.

Il a rappelé que les autorités turques avaient déjà imputé aux services de renseignement syriens un attentat à la voiture piégée qui avait fait 17 morts et 30 blessés le 11 février au poste-frontière de Cilvegözü, proche de Reyhanli. "Quel que soit l'instigateur ou l'auteur, quelle que soit la force dont il dispose, nous demanderons des comptes", a prévenu M. Arinç.

Les déflagrations ont été particulièrement puissantes et les secouristes recherchaient d'éventuelles victimes sous des décombres, selon l'agence de presse Anatolie, qui mentionnait plusieurs véhicules totalement détruits par les explosions.


Les secours sur le site de l'attentat le 11 mai 2013 à Reyhanli. (Ihlas News Agency/AFP-)
Les vitres de la plupart des bâtiments étaient soufflés jusqu'à 200 mètres de la zone des explosions, la limite du périmètre de sécurité mis en place par la gendarmerie turque, a constaté un correspondant de l'AFP. De nombreux membres de la police scientifique, habillés dans des combinaisons blanches, circulaient à l'intérieur de ce périmètre, a indiqué cette source.

Une quinzaine d'ambulances, deux avions et plusieurs hélicoptères médicalisés ont été dépêchés à Reyhanli, une ville de 60.000 habitants, a indiqué le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu.

Le double attentat a été condamné par Washington et plusieurs capitales.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a qualifié "d'horribles" ces attentats. "Ces nouvelles horribles nous touchent tout particulièrement, nous tous qui travaillons en partenariat étroit avec la Turquie", a-t-il dit dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé de son côté que "les coupables soient rapidement identifiés et traduits en justice", a indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.

Le président français François Hollande a exprimé dans un communiqué "sa solidarité avec le peuple et les autorités turcs".

"Nous nous tenons aux côtés du peuple de Turquie", a commenté le chef de la diplomatie britannique William Hague dans un message sur Twitter.

Les attentats ont provoqué la panique chez les habitants de Reyhanli et des groupes de jeunes ont pris à partie les ressortissants syriens présents dans la ville, contraignant la police à tirer en l'air pour disperser la foule, selon NTV. Des milliers de Syriens fuyant les combats dans leur pays se trouvent à Reyhanli et dans le camp de réfugiés jouxtant la ville.

La Coalition nationale de l'opposition syrienne a dénoncé dans un communiqué une tentative par le régime de Damas de "se venger de la population turque et de la punir pour son honorable soutien au peuple syrien".

commentaire perso :
Il serait sans doute temps que la Russie cesse son soutien au président syrien ...
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gillou

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitimeLun 3 Juin 2013 - 16:05

EN DIRECT. Turquie: manifestation à Ankara, la police tire des lacrymogènes.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/en-direct-turquie-les-manifestations-se-poursuivent_1254182.html#p5meTy3qZiFAHmGc.99 [/url]

[b]La contestation contre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en est à son quatrième jour. Les protestataires dénoncent une islamisation croissante de la société. La police a tiré ce lundi des gaz lacrymogènes pour disperser un millier de manifestants à Ankara.

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MessageSujet: Re: Turquie   Turquie - Page 8 Icon_minitime

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