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 Réflexions sur le Modem

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Europium
juju41
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MessageSujet: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 10:27

09 décembre 2007
Un Congrès non démocratique pour la fondation du Mouvement Démocrate... et après ?

Je ne reviendrai pas sur tous les détails de ces journées, car cet article est déjà affreusement long (désolé Petit Grognard). Je vous renvoie (entre autres) aux remarquables productions de notre stakhanoviste orange, la valeureuse Marie-Laure (ici, là, et puis là, et encore là... et les plus récents aussi), ainsi qu'aux CR de Jean-François, Benjamin et Jérôme, avec lesquels je suis assez en phase. Farid Taha s'est aussi lâché, avec l'humour qui le caractérise (ici et là).


J'ai passé de très bons moments pendant ces 48h intenses consacrées au MoDem (du vendredi 20h au dimanche 20h, moins huit ou neuf heures de sommeil – eh oui, il n'y avait pas que Villepinte...), en particulier avec Frédéric, Teddy et Benjamin. Et rien que pour ça je ne regretterai pas cette aventure. Mais là n'est pas la question. Nous étions d'abord là pour des choses sérieuses.






Je voudrais d'abord vous demander de lire ces quelques citations.






"Là où la connaissance n’est que chez un homme, la monarchie s’impose. Là où elle est dans un groupe d’hommes, elle doit faire place à l’aristocratie. Et quand tous ont accès aux lumières du savoir, alors le temps est venu de la démocratie." Victor Hugo






"La démocratie est l'organisation sociale qui tend à porter au maximum la conscience et la responsabilité civiques de chacun." Marc Sangnier






"Cette affirmation [de Marc Sangnier] magnifique dépasse, et de loin, la seule attribution du pouvoir par le vote des citoyens. Elle revendique, non pas une intervention électorale épisodique, signature de chèque en blanc à des gouvernants dont le seul engagement est de revenir devant le suffrage universel à intervalles réguliers, mais une politique de vérité, d'éducation civique générale, d'information et de formation, destinée à porter le citoyen au niveau d'un décideur." François Bayrou






"Il n'y aura pas de modernisation de la société s'il n'y a pas de maturation des citoyens, débats ouverts, information libre et crédible. Il n'y aura pas de crédibilité des gouvernants s'ils ne retrouvent pas la confiance des citoyens en étant obligés de leur dire la vérité." François Bayrou






"La confiance ne peut s'obtenir durablement si les gouvernants ne font pas partager de manière transparente leurs raisons, tenants et aboutissants aux citoyens attentifs. [...] [Les citoyens] refuseront de se fier aveuglément à leurs dirigeants. Ils ont besoin d'avoir les yeux ouverts. Ils exigent qu'on ne leur fasse pas prendre des vessies pour des lanternes." François Bayrou






"Il n'y a de souveraineté du citoyen, en marche vers la conscience et la responsabilité, que si les institutions qui gouvernent son organisation sociale et politique sont construites en conséquence." François Bayrou






"Pour protéger le citoyen de l'arbitraire, pour lui rendre à tout instant sa part de souveraineté, il faut le garantir contre un pouvoir forteresse, fermé sur lui-même, ne dépendant de rien d'autre que de la décision d'un seul, ou d'un seul groupe. Il faut que le pouvoir soit organisé de telle sorte qu'il protège aussi contre le pouvoir." François Bayrou






Non démocratique ?






Non démocratique, la fondation du Mouvement Démocrate, car :






- il n'y avait que quelques milliers de participants, et malgré les procurations, les décisions ont appartenu à une partie seulement des 60 000 adhérents ; chacun d'entre eux aurait dû avoir la possibilité de s'exprimer, qu'il puisse se déplacer ou pas, qu'il ait accès à internet ou pas, et tant que ce point ne sera pas respecté je dénierai au MoDem (comme à toute autre organisation) le qualificatif de démocratique ;






- les votes avaient lieu à main levée, situation propice aux comportements de masse et aux intimidations, au lieu d'un vote à bulletin secret garant de la liberté de choix (autre condition pour mériter le qualificatif de démocratique) ;






- des participants ni éclairés, ni responsables (conditio sine qua non pour parler de démocratie) :



- il y a eu très peu de temps (moins d'un mois) pour discuter des statuts et proposer des amendements (cette précipitation, qu'elle relève d'une incompétence ou d'une volonté délibérée ou des deux, découle d'une longue suite d'événements prenant sa source avant l'été, je ne détaillerai pas),



- la version finale des statuts (ne parlons pas de la version initiale, grossier copié-collé de ceux de l'UDF au mépris des travaux de l'été 2007 et de Seignosse, qui n'a pu bouger un peu que grâce à une mobilisation énergique des militants) n'était disponible que quelques heures avant le Congrès et les amendements seulement sur place (on ne sait d'ailleurs pas comment les 83 ont été sélectionnés sur le millier qui ont été envoyés) et en faible nombre (ok, cela a au moins permis des économies de papier), interdisant toute réflexion sérieuse à leur sujet ;



- le panurgisme d'un bon gros troupeau de moutons qui votaient mécaniquement "pour" quand le maître était "pour" et "contre" quand le maître était "contre", que les amendements soient en leur faveur ou non (cela ne vaut évidemment pas pour l'ensemble des participants, mais on peut considérer sans se mouiller qu'au moins la moitié en étaient),



- une indiscipline impressionnante, des gens passant leur temps à se promener et à discuter (à commencer par les carriéristes entretenant leurs réseaux, ne daignant même pas prendre leur carton de vote à la main pour feindre de participer ou de se soucier des opérations), le pompon étant tout de même la ruée sur le buffet au beau milieu de la séance et la poursuite des votes nonobstant cette débandade, une vraie mascarade (et, après les votes, l'irrespect pour les débats sur les banlieues, le pouvoir d'achat, le développement durable et l'indépendance des médias) ;






- le comportement autocrate du leader, bien décrit dans les CR que j'ai cités au début et sur lequel je ne reviendrai donc pas (ça me fait mal de l'écrire, mais j'ai constaté avec tristesse que malgré ses nombreuses qualités, François Bayrou pouvait aussi faire preuve de démagogie et de mauvaise foi quand ça l'arrangeait... même si après tout je ne me faisais guère d'illusions à ce sujet) ;






- les statuts eux-mêmes, dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne sont pas franchement en accord avec les citations du début de ce billet.






Passons sur l'épisode consternant de l'adoption des chartes (éthique de comportement & valeurs ; au mépris des travaux de l'été 2007 et de Seignosse) et la composition insultante des instances provisoires (quasi-exclusivement des membres de l'establishment UDF, désignés d'autorité par Bayrou). Je veux croire qu'il en sera autrement après cette phase transitoire.



Il n'y a que des critiques négatives me direz-vous ? Je ne m'appesantis pas sur les points positifs (qui existent), car pour moi ils vont de soi et il n'y a pas de quoi s'en réjouir outre mesure, c'est la moindre des choses voilà tout. Et puis, cet article est déjà bien assez long...

Et après ? = Et alors ?

Sur le vote : à quoi bon en apporter la possibilité aux concernés, puisque manifestement la plupart ne sont pas mûrs pour la démocratie... Ce serait prématuré. De toute façon, comme l'a bien expliqué KPM, le vote n'est qu'un instrument de la démocratie, pas son but ni même son expression obligée.



Sur le fonctionnement relativement autocratique entériné par ces statuts (les dispositions visant à instaurer des contre-pouvoirs ont été rejetées) : bien que cela ne corresponde pas aux citations du début de ce billet, peut-être est-ce mieux ainsi. Peut-être un parti n'a-t-il pas vocation à fonctionner comme une société en miniature. Peut-être est-ce le prix de l'unité, de la cohérence et de l'efficacité. Après tout, l'exemple des Verts et de leurs luttes internes l'illustre clairement. Peut-être aussi est-ce une protection, par exemple contre les taupes. L'exemple du PS à l'automne 2006 l'illustre lui aussi clairement. Et nul doute que parmi toutes les attaques plus ou moins directes dont le Mouvement Démocrate est l'objet, cette stratégie fasse partie du lot. Trop de gens (de puissances, comme dirait Bayrou) n'ont pas intérêt à voir émerger cette nouvelle force politique. Sans tomber dans la mentalité des "faucons" américains, elle doit donc prendre certaines dispositions pour assurer son avenir

Pour autant, il conviendra d'instaurer au moins un dialogue avec les militants. Un processus de consultation s'avère indispensable, même si la décision revient in fine aux instances dédiées (dans la transparence, cela va sans dire...). Sans cela, seuls les militants godillots resteront, et le coche sera manqué. KPM et Nicolas Vinci avaient fait des propositions de fonctionnement en ce sens. Sébastien Dugauguez a également résumé les choses dans un article EXCELLENT sur notre forum de section (non accessible au public) que je vais lui demander de publier

Quant à François Bayrou, eh bien, il a démontré (s'il en était encore besoin) qu'il a la carrure d'un homme d'Etat, les capacités de défendre ses convictions et (j'extrapole) les intérêts de son pays dans des négociations. Il déborde d'ambition et n'a pas son orgueil dans sa poche, et alors ?? N'est-ce pas requis pour prétendre à la présidence de la République ? Il a de nombreuses qualités (sa prestation fut impressionnante, tant sur la forme que sur le fond), il ne reste qu'à corriger certains défauts (d'ailleurs, qui peut prétendre n'en avoir aucun ?).

Alors, tout ceci, des arguments contre le MoDem ? Que nenni ! Pour imparfait qu'il fût, le processus a eu le mérite d'exister, jamais cela n'avait eu lieu dans la vie politique française. Ailleurs, la situation est bien pire. Comment croyez-vous que les choses se passent dans les autres partis ? D'ordinaire, je réprouve le recours à de tels arguments, mais parfois il faut tout de même relativiser. Donc, si dans l'absolu il reste bien des motifs d'insatisfaction, relativement à ce qui existe c'est déjà un pas de géant.

Et après ? = Et ensuite ?


Il faut donc persévérer, au moins par pragmatisme, comme l'explique très bien Marie-Laure (voir les arguments, dans les articles et les commentaires, je ne détaillerai pas).
Et puis, rien n'est figé, ce Mouvement nous le construirons petit à petit...

Il importera d'être particulièrement vigilant en ce qui concerne la version finale des statuts, des chartes, et surtout le fameux règlement intérieur et la composition des différentes instances après la phase provisoire

Je considère que c'est fichu pour ce début d'année et les élections municipales, et que le véritable enjeu sera les élections régionales et européennes (d'ailleurs plus importantes dans l'absolu d'un point de vue politique : ce sont des niveaux d'action clefs dans le monde actuel). Cette échéance sera pour moi le véritable test, tant du point de vue interne que du point de vue électoral. Sauf cas de force majeure, a priori je n'envisage pas de remettre en cause mon engagement avant la fin de cette période (qui coïncidera d'ailleurs avec des événements cruciaux de ma vie professionnelle, ce qui n'est pas anodin, mais c'est une autre histoire).

Ceci étant dit, il est urgent que François Bayrou apprenne à se remettre un peu en question, à s'ouvrir aux autres (ECOUTER) et à mieux s'entourer (je veux bien le croire lorsqu'il dit qu'il n'était pas au courant de certaines choses, mais dans ce cas qu'il s'interroge par exemple sur la manière dont sont filtrés les messages qui lui sont envoyés...).

Alors, le MoDem et François Bayrou, un pis-aller ?


Incontestablement. Il reste encore beaucoup de points d'insatisfaction, mais une bonne partie du chemin est faite (et ce qu'on trouve ailleurs est bien pire). Plus encore (et là-dessus j'en suis finalement resté à ma position du printemps), ils restent un moyen, pour faire bouger les choses, tant dans la vie politique que dans la société en général.

Seulement un pis-aller ?

Absolument pas. François Bayrou est porteur d'un projet de société (de civilisation comme il aime à le dire), qui se tient, et qui, même si l'on n'est pas d'accord avec la totalité et s'il faudra l'affiner voire le remodeler, est de nature à susciter une véritable adhésion, une motivation, pour ce qu'il est et pas seulement pour ce qu'il permet. Une alternative crédible et forte, bien qu'encore en construction, aux impasses "néoconservatrice" et "archéo-socialiste" (pour reprendre ses propres termes).

Donc, pour conclure, je joue le jeu. Mais qu'on ne s'avise pas de trop tirer sur la corde, sinon on s'exposerait non seulement à une absence de soutien (en termes d'activisme sur le terrain et sur internet, mais aussi en terme de suffrages – désormais je n'ai plus aucun scrupule à voter blanc), mais aussi, en cas de nécessité, à un activisme d'opposition. Les choses sont dites.


A présent, comme l'a judicieusement écrit un blogueur (qu'il me pardonne, je ne le retrouve pas), l'ordre du jour c'est 10% de notre temps et de notre énergie pour les questions internes au MoDem et 90% pour les questions qui intéressent nos concitoyens, la vie du pays
La quasi-totalité des citations du début de ce billet proviennent d'un article de François Bayrou publié dans la revue Commentaires. J'encourage vivement ceux qui ne l'ont pas encore lu à le faire, quoi qu'on en pense c'est un socle qui résume assez bien les choses (même si, comme je l'ai dit, rien n'est figé et beaucoup reste encore à construire).


NB/ J'ai une semaine très chargée qui s'annonce, donc ne vous énervez pas si je ne réponds pas tout de suite à vos commentaires... Merci.

http://ataraxosphere.canalblog.com/archives/2007/12/09/7180256.html


Dernière édition par rêve orange le Lun 25 Fév 2008 - 10:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 10:29

Dimanche 9 décembre 2007
Où va le MoDem?
Une semaine après le congrès marquant sa création officielle, le MoDem est aujourd'hui doté de statuts et de chartes. Ne manque plus qu'un règlement intérieur pour que le nouveau parti soit organisé. Certes l'organisation n'est peut-être pas aussi flamboyante que beaucoup l'auraient voulu, car l'idéal a dû se confronter à la Real-Politik, à un environnement externe aussi qui n'en doutons-pas a dû oeuvrer pour que la création du MoDem échoue.

Je regrette que certains adhérents aient pu renvoyer cette semaine leur carte au Siège, en signe de protestation, certains en en faisant d'ailleurs très largement la publicité. Car c'est à partir de maintenant que tout commence. Bien sûr les municipales ne seront pas "roses", ce qui est assez paradoxal car devant la baisse de popularité du gouvernement elles risquent justement de l'être. Bien sûr, dans certaines grandes villes, on aurait pu apprécier voir des investitures différentes de ce qu'elles seront. Je pense personnellement à Lyon et Rouen par exemple. Bien sûr les ex-UDF se sont grandement partagés le gâteau des responsabilités, et je pense que c'était incontournable. Parce qu'ils ont l'expérience tout simplement. Ce sont donc en majorité eux qui se retrouveront en première ligne en mars prochain. C'est une grande responsabilité au nom d'un parti naissant. Espérons que dans un esprit non plus centriste (qui rime trop avec centre-droit), mais MoDem, c'est à dire d'indépendance, ils seront à même de composer localement des alliances aussi bien avec l'UMP qu'avec le PS. Car qui dit grande responsabilité implique nécessairement obligation de résultat. Ne nous leurrons-pas, le rôle d'un parti politique est en premier lieu de gagner des élections s'il veut être capable un jour de voir son programme se réaliser pour la France. Et je doute que François Bayrou n'ait pas cette obligation de résultat en tête, car l'homme me semble être à la fois fin tacticien mais aussi fin stratège... Une émulation se fera progressivement, enfin du moins c'est ainsi que je perçois les choses, sans toutefois être "Madame Soleil".

En cas de défaillance des cassiques du parti, une nouvelle vague est prête à prendre la relève, cette nouvelle vague on la voit d'ailleurs déjà apparaître dans les médias télévisés: je pense bien sûr à Quitterie Delmas qui a participé à l'émission politique d'Arlette Chabot cette semaine. Car pour espérer devenir le mouvement politique de premier plan en France - ce qui prendra des années, ne sous-estimons pas la tâche -, le MoDem devra forcément évoluer par rapport à ce qu'il est aujourd'hui, à ce que beaucoup de nouveaux adhérents lui reprochent d'être, à savoir une copie de l'UDF en plus grand. C'est la condition sine qua non du succès. Et cela, je suis également persuadé que François Bayrou, qui a des talents de visionnaire, l'a également bien en tête. Bien sûr toute évolution se heurte à des résistances, mais le MoDem par rapport au PS par exemple possède un avantage énorme: celui d'avoir un leader clairement identifié, charismatique, avec un fort potentiel présidentiel pour 2012. Un leader qui décide seul, ce qui constitue à la fois une opportunité pour l'évolution du MoDem à un horizon court / moyen terme, mais aussi une faiblesse pour le long terme, tel est tout cas mon sentiment.

Personne n'est parfais bien sûr. Pour réussir son pari, François Bayrou devra savoir s'appuyer sur les personnes qui lui sont fidèles (et éventuellement se défaire de celles qui ne lui seraient pas), savoir les remercier aussi, car combien le manque de gratitude peut être démotivant dans quelqu'organisation que ce soit. Le MoDem ne devra pas non plus se cantonner au simple rôle d'écurie présidentielle. Ce serait je crois une grave erreur. Car je pense que pour être en mesure de gagner les présidentielles de 2012, le MoDem devra voir bien plus grand.

En ce sens, un projet de société novateur est à bâtir dès que possible, car pour influer sur la mondialisation et son corollaire "l'argent-roi" comme François Bayrou envisage de le faire, il ne suffit pas de dire "il faut construire l'Europe". Tout un programme est à établir, et c'est je crois la prochaine tâche - outre les élections municipales - à laquelle il faudra s'atteler.

http://democratix.over-blog.com/article-14488291.html
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Europium

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 11:02

il serait bon que ceux qui critiquent la façon dont le congrès s'est déroulé se rende compte de certaines choses.

-le modem n'avait pas de statuts officiels, comment voulez-vous qu'ils soit géré parfaitement?d'où une forme d'improvisation et de gestion au cas par cas qu'il a fallu accepté.

il aurait été souhaitable que le congrès se déroula autrement, mais il a fallu faire avec certaines contraintes.le modem n'ayant pas de moyens financiers a du faire au plus simple.

quand aux statuts je rappelle qu'il nous a été permis de les amender sur la base de plusieurs versions qui évoluaient au fur et à mesure.

ces statuts ont été voté avec une très grande majorité. s'il y avait eu plus de récalcitrants a la dernière mouture, ils n'auraient pas été votés.

certains auraient voulus une autre approche, ils n'avaient que se regrouper et s'imposer. ce n'est pas a une minorité de dicter sa loi. ils ont renvoyé leur carte, quelle réaction primaire.

le bon fonctionnement du modem va dépendre de la façon dont les fédérations vont se structurer. il ne faudra pas se rater lors des élections fédérales.

il est évident que le fonctionnement actuel est loin d'être parfait pour plusieurs raisons :

-le modem est en train de se construire tout en gérant les élections municipales. il est impossible de gérer les deux parfaitement tant au niveau local qu'au niveau national.

-au niveau local ceux qui travaillent sur un projet ne peuvent pas faute de temps gérer parfaitement ceux qui ne s'investissent pas pour les municipales, d'où un sentiment légitime d'abandon. gérer une élection c'est une a deux réunions par semaines, beaucoup de ceux qui sont en premières lignes ne son pas enclins a sur-ajouter ou a participer d'autres réunions au niveau de la circonscription ou départemental, car ils ont en même temps leurs impératifs familiaux et professionnels.

- pas mal de rumeurs(le plus souvent fausses....) viennent perturber le tout, sèment le trouble car on se sait plus sur quel pied danser.

-pas mal de choix individuels compliquent aussi l'organisation qui tente de se mettre en place

-pas mal de personnes(en interne et externe) tentent de mettre des battons dans le projet de création du modem et sont passés mettre dans l'art de la déstabilisation.

-les critiques internes, nombreuses, légitimes( mais peut-être trop nombreuses) en ce qui concerne le fonctionnement actuel du modem viennent aussi compliquer la tâche d'une hiérarchie en pleine turbulence.

donc il faut prendre un peu sur soi, être patient, être tolérant envers ceux qui s'efforcent de faire sorte que le modem se crée. personne est parfait!!!!!
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Jean-Luc

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 11:06

Il est un fait que les prompts à la critique oublient : aucune démocratie ne s'est créée démocratiquement.
Celui qui fonde une démocratie doit d'abord obtenir le pouvoir, donc forcément par d'autres moyens.
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 11:14

Dimanche 9 décembre 2007
Indispensable alternative



Le paquebot France divague et dérive, mal barré par un pilote qui ne lui ressemble pas et qu'il faudra rapidement jeter par dessus bord si nous ne voulons pas, pauvres citoyens embarqués pour 5 ans, finir à l'eau..probe internationale.


" C'est lors d'une conférence de presse organisée en compagnie de la Chancelière allemande Angela Merkel que le président Nicolas Sarkozy a réagi à la polémique qui enfle depuis plusieurs jours. L'ancien ministre de l'intérieur français avait appelé son homologue russe Vladimir Poutine pour le féliciter de "sa victoire" dans les dernières législatives du 2 décembre." .....
"Plusieurs Etats s'étaient dits préoccupés par rapport à la situation de la Russie et sur les manoeuvres ayant troublé le scrutin du 2 décembre. Tandis que l'Allemagne prenait position en affirmant que "la Russie n'était toujours pas une démocratie", les Etats Unis et la Grande Bretagne se déclaraient inquiets au sujet des libertés individuelles au sein de la Fédération. De lourds soupçons pèsent sur la validité des élections législatives aussi bien du fait du manque de transparence des institutions russes que des accusations de bourrages d'urnes dans différentes régions du pays" Russiactu.


"Alors que la polémique grandit sur la visite du dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi à Paris, prévue de lundi à vendredi, Nicolas Sarkozy s'est adressé à lui tout sourire, samedi 8 décembre à Lisbonne, au premier jour du 2e sommet UE-Afrique. A A son arrivée dans la salle de conférence où étaient réunis des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE et d'Afrique, le président français s'est arrêté devant le colonel Kadhafi :"je suis très heureux de vous recevoir à Paris", lui a-t-il déclaré devant les caméras, avant de lui serrer la main". Le Monde

Pareillement se délite fil après fil, et insidieusement, le tissu des protections sociales chèrement acquises dont certaines se devaient d'être revues mais probablement pas avec autant de hargne et de systématisme. Sans que de surcroît cela convienne au Medef !


« C’est le droit intime, quotidien de 16 millions de salariés du privé qui est en cause. Il y a des petits droits qui ont été enlevés, comme par exemple le fait que les femmes pouvaient disposer d’une heure pour allaiter leur enfant, à prendre en deux fois une demi-heure ou une heure, pendant un an payée par l’employeur. Ce sont des choses à la fois toutes petites, donc pas spectaculaires, mais qui additonnées vont faire des millions d’heures de travail, et des droits gagnés par les salariés pendant des décennies qui vont être d’un seul coup reniés. » Gérard Filoche dénonce la refonte du Code du Travail par ordonnance gouvernementale, sans débat parlementaire, qui va supprimer de très nombreuses dispositions protégeant les salariés". ContreInfo.


"Le nouveau code du travail déclenche des volées de critiques de tous les bords. Laurence Parisot n'est "pas sûre" que le nouveau code du travail "soit une réussite". Interrogée mercredi 4 novembre, sur France 2, la présidente du Medef critique l'absence de changement profond: "cette réforme se fait à droit constant, cela veut dire qu'on ne change rien sur le fond et je ne suis pas sûre que cette réforme soit réussie". La tribune.


Et que dire de nous autres, Français de "base" que l'on nourrit d'idioties le jour même du Téléthon et que l'on absout en évoquant le ciel ?

Ce n'est pas le PS ni Ségolène Royal - occupés à se promouvoir et à se déchirer - qui peuvent, en l'état, faire contrepoids à la vaste entreprise de démolition dont nous sommes victimes !


Il n'y a qu'une seule alternative aujourd'hui : celle du Mouvement démocrate
Avec deux personnes qui peuvent faire entendre une voix intelligible et intelligente : François Bayrou et Quitterie Delmas.


http://hypos.over-blog.com/article-14473898.html
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Aptien

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 18:15

Jean-Luc a écrit:
Il est un fait que les prompts à la critique oublient : aucune démocratie ne s'est créée démocratiquement.
Celui qui fonde une démocratie doit d'abord obtenir le pouvoir, donc forcément par d'autres moyens.

?
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marco11

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 18:34

Aptien a écrit:
Jean-Luc a écrit:
Il est un fait que les prompts à la critique oublient : aucune démocratie ne s'est créée démocratiquement.
Celui qui fonde une démocratie doit d'abord obtenir le pouvoir, donc forcément par d'autres moyens.

?

Lesquels ?
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Aptien

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 18:39

On peut en effet tout supposer...
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yann 35

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 18:50

Jean-Luc a écrit:
Il est un fait que les prompts à la critique oublient : aucune démocratie ne s'est créée démocratiquement.
Celui qui fonde une démocratie doit d'abord obtenir le pouvoir, donc forcément par d'autres moyens.
Eh ben, Jean-Luc aussi tombe visiblement dans le rejet de la démocratie...
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Aptien

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 18:56

Des révulutions?

Des coups d'état militaires?

des cataclysmes naturels?

des invasions par une puissance étrangère?
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Jean-Luc

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 19:07

yann 35 a écrit:
Jean-Luc a écrit:
Il est un fait que les prompts à la critique oublient : aucune démocratie ne s'est créée démocratiquement.
Celui qui fonde une démocratie doit d'abord obtenir le pouvoir, donc forcément par d'autres moyens.
Eh ben, Jean-Luc aussi tombe visiblement dans le rejet de la démocratie...
Apparemment, vous êtes plusieurs à ne pas raisonner jusqu'au bout. Shocked

Quand vous êtes dans un pays non démocratique, il est évident que celui qui veut y installer la démocratie doit d'abord arriver au pouvoir.
Et quand il n'y a pas de démocratie, il ne faut évidemment pas compter sur une élection démocratique.
Alors oui, il faut utiliser d'autres moyens : révolution, coup d'état...
Ensuite seulement, quand le chef de la nation a des idéaux démocratiques, il peut oeuvrer à la mettre en place.

Car il ne faut pas oublier que la démocratie est un géant aux pieds d'argile : un individu avide de pouvoir autocratique peut, dans une démocratie, utiliser les moyens de celle-ci pour arriver au pouvoir et ensuite mettre à bas la démocratie.
Rappelez-vous l'Algérie en 1993, qui a dû utiliser des moyens fort peu démocratiques pour empêcher le FIS de prendre le pouvoir. Mais c'était ça ou perdre la démocratie pour de bon.

Je me semande simplement comment la France pourra être sauvée du nabot avant un effondrement dont nous mettrions vingt ans à nous remettre... Des actions démocratiques y suffiront-elles ?
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 19:11

Jean-Luc a écrit:
yann 35 a écrit:
Jean-Luc a écrit:
Il est un fait que les prompts à la critique oublient : aucune démocratie ne s'est créée démocratiquement.
Celui qui fonde une démocratie doit d'abord obtenir le pouvoir, donc forcément par d'autres moyens.
Eh ben, Jean-Luc aussi tombe visiblement dans le rejet de la démocratie...
Apparemment, vous êtes plusieurs à ne pas raisonner jusqu'au bout. Shocked

Quand vous êtes dans un pays non démocratique, il est évident que celui qui veut y installer la démocratie doit d'abord arriver au pouvoir.
Et quand il n'y a pas de démocratie, il ne faut évidemment pas compter sur une élection démocratique.
Alors oui, il faut utiliser d'autres moyens : révolution, coup d'état...
Ensuite seulement, quand le chef de la nation a des idéaux démocratiques, il peut oeuvrer à la mettre en place.

Car il ne faut pas oublier que la démocratie est un géant aux pieds d'argile : un individu avide de pouvoir autocratique peut, dans une démocratie, utiliser les moyens de celle-ci pour arriver au pouvoir et ensuite mettre à bas la démocratie.
Rappelez-vous l'Algérie en 1993, qui a dû utiliser des moyens fort peu démocratiques pour empêcher le FIS de prendre le pouvoir. Mais c'était ça ou perdre la démocratie pour de bon.

Je me semande simplement comment la France pourra être sauvée du nabot avant un effondrement dont nous mettrions vingt ans à nous remettre... Des actions démocratiques y suffiront-elles ?
Je comprend mieux Jean-Luc ! Et j'abonde évidemment.

Pour répondre à ton avant-dernière question : non, et le Mouvement Démocrate mettra peut-être 20 ans à reconstruire un pays où il fera bon vivre.
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeSam 22 Déc 2007 - 11:47

france démocrate 22/12
Le Mouvement Démocrate : un projet de Civilisation
Perspective, 22 décembre 2007 par Marianne



Le projet du Mouvement Démocrate va bien au-delà d’un programme politique, économique et social ; bien au-delà des catalogues de mesure habituellement présentés par les partis politiques. C’est plus qu’un projet de société : c’est un projet de civilisation.Une "civilisation" lie des sociétés d’hommes qui se construisent sur des valeurs et une culture commune et dans un objectif commun, une même vision du progrès, dans la projection qu’elles se font de l’avenir en commun. Alors que le mot "société" désigne d’une manière générale un groupe de personnes ayant une forme de vie commune. Paul Valéry nous a avertis : « Nous autres, civilisations, nous savons désormais que nous sommes mortelles » . La civilisation actuelle connaît les premiers signes de sa mortalité, notamment au travers du défi écologique. Mais bien au-delà de cette mortalité physique, elle souffre également de signes de mortalité morale et spirituelle, de perte d’humanité.

Le Projet Démocrate est un projet de civilisation car il repose sur des valeurs, résumées dans une "charte des valeurs", sur une culture humaniste, sur une idée du progrès de l’homme et de l’humanité, enfin sur une éthique, un comportement politique et moral, résumée dans une "charte éthique". Il vise un idéal humaniste, un monde de justice croissante, basé sur la confiance dans le respect de la démocratie et de la république.

Certains détracteurs qualifient le du projet démocrate d’utopie, car ils sont convaincus que l’homme est intrinsèquement mauvais, et ne peut être motivé par des valeurs humaines. Selon eux, seuls l’appât du gain, la recherche du pouvoir personnel et du plaisir (physique) peuvent motiver projets et actions. Ils sont cyniques et politiquement suivent les principes de Machiavel décrits dans « Le Prince » :
1 La seule motivation doit être le pouvoir
2 Il faut s’affranchir de toute morale pour exercer le pouvoir
3 L’homme, le peuple comme le Prince, est naturellement mauvais ; il regarde son propre intérêt avant celui d’autrui.

"Utopie" ? Et pourquoi pas ? Une "utopie", c’est un régime politique idéal, qui gouvernerait les hommes parfaitement, une société parfaite (sans injustice par exemple, comme la Callipolis de Socrate) ou encore une communauté d’individus vivant heureux et en harmonie (l’Abbaye de Thélème, dans Gargantua, de Rabelais, en 1534). Le terme a été dévoyé pour désigner une réalité difficilement admissible, un projet irrationnel. Comme si envisager une société idéale, comme un objectif, était ncompatible avec le réel.

Il se trouve que cette utopie démocrate nous permet de viser un cap, un projet de civilisation, plutôt que de naviguer à vue sur des mesures à court terme et sans enracinement dans des valeurs. Il se trouve que cette utopie démocrate s’inscrit dans notre monde, qu’elle fait face aux réalités de la mondialisation et de l’économie capitaliste. Et dans ce contexte globalisé, européen et mondial, elle nous permet de reconnaître des priorités nouvelles pour nos actions personnelles, celles des entreprises et de l’État.L’amélioration concrète de nos conditions de vie passe par une représentation objective du monde que nous souhaitons.

Le modèle de civilisation démocrate s’oppose donc à un autre modèle de civilisation, celui du néo-capitalisme. Le modèle néo-capitaliste est basé sur des valeurs matérialistes, la recherche du profit, la valeur de l’argent, sur le règne de l’image, du paraître, au détriment des valeurs humaines et spirituelles. Dans ce modèle règne la loi du plus fort. La mondialisation multiplie son pouvoir en cassant celui des Républiques nationales. Ainsi peut-il génèrer des inégalités croissantes dans chacune des sociétés de la planète. Il ne sait pas venir à bout de la pauvreté dans le monde, ni prévenir le désastre écologique planétaire : il sert les intérêts matériels et particuliers à court terme au détriment de l’intérêt général à long terme. Il ne paraît pas non plus rendre les gens plus heureux, sinon par une éphémère satisfaction que permet l’argent, le pouvoir d’achat. Ainsi, la domination du monde par ce modèle conduit cette civilisation à sa propre destruction.

Bien sûr, les partisans de ce modèle, les partis politiques qui lui ouvrent la voie, ne clament pas qu’ils recherchent les inégalités croissantes et la loi du plus fort - mais elles sont implicites dans les valeurs matérialistes qu’ils vantent. Ils aiment se proclamer tenants de la Démocratie et de la République, bien qu’ils n’en respectent pas des principes fondamentaux. Leur stratégie politique est basée sur la séduction, le pouvoir des médias, la soumission aux sondages, une forme de populisme, la conservation du pouvoir par les puissants tout en entretenant la passivité des masses, en les divertissant par les jeux, les programmes télévisés, en les faisant rêver par l’entretien d’événements people, le star system, l’espérance de gains où chacun a sa chance (loterie et loto), … et l’illusion que le salut est dans l’action effrénée, quel que soit son aboutissement, du moment que « ça bouge ». C’est la société du « zapping » perpétuel.

Un autre modèle de civilisation a tenté de s’imposer au XXème siècle. Son échec a été matérialisé par la chute du mur de Berlin en 1989, et la Perestroïka en URSS. Ce modèle, le socialo-communisme, passait par l’appropriation des terres et biens de production par l’État, la centralisation extrême du pouvoir et la redistribution des revenus. Il a appauvri la population, déresponsabilisé les citoyens, confiné le pouvoir à une oligarchie dictatoriale.

Il n’y a plus aujourd’hui que deux modèles de civilisation qui s’affrontent sur notre planète. Leur concurrence alimentera le combat politique des prochaines décennies, pas seulement en France mais également chez nos voisins européens comme aux Etats-Unis et même dans le reste du monde, remplaçant le traditionnel clivage « Gauche-droite ».
d’un côté le modèle néo-capitaliste basé sur des valeurs matérialistes, la loi du plus fort, qui génère des inégalités croissantes,
de l’autre le modèle démocrate et humaniste, fondé sur les valeurs humaines et spirituelles, visant une justice croissante et un développement humain.
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le Modem   Réflexions sur le Modem Icon_minitimeSam 22 Déc 2007 - 15:47

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Le Projet démocrate : humaniste, durable, républicain
Perspective, 22 décembre 2007 par Marianne République



J’ai montré ici en quoi le Projet Démocrate vise un idéal humaniste, un monde de justice croissante, basé sur la confiance dans le respect de la démocratie et de la république. Comment cet idéal se traduit-il en actes ? en organisations politiques ? en institutions ? Que signifie-t-il pour l’entreprise, les médias, les générations futures ? C’est l’objet de cette seconde partie.L’idéal humaniste a pour objectif le progrès de l’Humanité. L’humanisme place l’Homme au centre, reconnaissant à chaque individu sa conscience, sa responsabilité, sa valeur et son potentiel, quelles que soient son identité, sa naissance, son origine sociale, ethnique et culturelle.

Les valeurs de l’humanisme sont des valeurs de confiance, de respect, de tolérance, d’authenticité, de transparence, de justice et de solidarité. Ainsi l’humanisme s’oppose au matérialisme qui gangrène nos sociétés, instaure une domination par l’argent, confisque le pouvoir au bénéfice des riches, fait croître les inégalités, accrédite l’idée que nos motivations essentielles sont l’acquisition des richesses et la consommation.

L’humanisme est résistant,
révolutionnaire, pacifiqueRésistant parce que la liberté individuelle doit se gagner face à un monde où ce qui est naturel, c’est la domination de l’autre. L’égalité entre les hommes ne va pas de soi non plus dans un monde où chacun cherche à défendre ses acquis. La solidarité et la fraternité ne sont pas non plus systématiques, l’égoïsme, l’individualisme et l’hédonisme étant des attitudes si faciles à adopter.

Révolutionnaire : l’humanisme affronte la domination des esprits et de l’argent par les puissants, bouleverse les pouvoirs établis.

Pacifique : des hommes de plus en plus formés et informés élevèveront leur conscience et prendront leurs responsabilités, notamment dans les pays qui fonctionnent en démocratie, par l’expression et le vote. L’humaniste espère que les puissants eux-mêmes adhèrent à ces valeurs, réalisent qu’elles seules peuvent porter le progrès de l’Humanité, sauver le devenir même de l’espèce humaine, et donner sens à son existence.

Construire une société de confianceInspirés d’Humanisme, les Démocrates veulent construire une société de confiance, qui donne le sens de « vivre ensemble », où les relations entre les humains ne sont pas systématiquement monnayées ou « marchandisées ». Alors que dans la société de défiance l’inégalité germe dès la naissance, le plus fort fait la loi, l’apparence, la caste et le carnet d’adresse priment sur la compétence, le « chacun pour soi » se généralise : anonymat, isolement, « sauve-qui-peut ».

Ce projet de civilisation est universel, il se traduit aussi bien au niveau individuel qu’à celui de la famille, de la commune, de la région, de la nation, de l’Europe et du Monde. Il vise la prospérité non seulement matérielle mais aussi humaine et spirituelle : le goût de l’entreprise et de l’innovation, c’est celui de progresser, de réaliser des choses qui ont une valeur humaine, là où une prétendue "création de valeur "financière repose sur la rentabilité à court terme.

Ainsi le projet démocrate est un projet de « développement durable ». Parce qu’il vise la préservation de la planète, des sources d’énergie et des ressources en général, et plus généralement parce qu’il veut « répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre pour autant la capacité des générations futures à répondre des leurs », dans tout domaine. Ainsi de la dette publique qui grève les générations futures.

Le Projet Démocrate peut réconcilier l’Europe avec les Nations. Plus qu’un espace de libre échange, l’Europe doit être le lieu de rassemblement des Européens face à leurs problèmes communs de ressources énergétiques, d’environnement, d’immigration, de défense, le moyen de promouvoir leurs ressources, leurs cultures, leurs valeurs communes.

Il s’agit également de protéger nos racines, notre identité, nos traditions, notre culture et nos langues régionales, face à la mondialisation et à l’uniformisation culturelle et idéologique.

La démocratie permet
de construire l’HommeLe Mouvement Démocrate est convaincu que l’organisation sociale et politique la mieux à même de porter ce projet de civilisation est la démocratie. La démocratie permet de construire l’Homme, reconnaît sa place en tant que citoyen autonome libre de corps et de pensée, ayant une conscience et une capacité de jugement, responsable de ses actes moralement. La démocratie donne la parole et le pouvoir au citoyen, pouvoir qu’il organise en le déléguant et en le contrôlant. Elle suppose idéalement que le citoyen bénéficie d’une transparence de l’information, d’un accès aux connaissances et à l’éducation.

Le Mouvement Démocrate propose une démocratie proche du citoyen, qui l’informe sur les problèmes du pays, de l’Europe, du Monde, lui explique les solutions proposées et lui donne les moyens de s’exprimer.

La démocratie sociale redonne au travail une valeur capitale. L’utilité du travail de chacun est rétribuée par son revenu, mais elle va au-delà. Dans son travail, la personne est reconnue, exerce et développe ses talents.

Aussi faut-il être intransigeant sur les valeurs fondamentales de la Démocratie : tenir pour prioritaires l’éducation, le droit à l’expression et à l’information du citoyen, défendre la juste représentation des courants d’opinion, le pluralisme, l’indépendance des médias.

Le pouvoir du citoyen ne doit plus être limité à la désignation de ses dirigeants par son suffrage, qui ensuite décident sans lui rendre de comptes… ou à sens unique. Le statut du citoyen doit changer, il doit être acteur et non plus figurant dans la concertation. Le conflit est sain, car permet l’expression des attentes et dénoue les tensions. La contradiction renforce ainsi l’autorité et donne légitimité à son exercice.

La République formalise et institutionnalise la démocratie en la dotant d’une Constitution. Cette Constitution définit notre République comme "démocratique, laïque et sociale", fondée sur les valeurs de "Liberté, Égalité et Fraternité" qui sont des droits du citoyen. La République garantit aussi son identité, sa citoyenneté, sa sécurité physique et la propriété, la protection de ses biens. Elle confère au citoyen des droits mais en retour ce dernier a aussi des devoirs : le respect de l’autorité, le civisme, une forme de patriotisme. La République impose la séparation des pouvoirs et l’impartialité de l’État.

Le Mouvement Démocrate défend contre toutes dérives ces valeurs de la République, bien souvent piétinées, bafouées, contournées. Il faut assainir les institutions, et mieux garantir la séparation des pouvoirs, non seulement exécutif, législatif et juridique, mais aussi financier et médiatique.

La République a ses espaces sacrés, certains lieux qui méritent d’être "sanctuarisés", notamment l’École, le tribunal et le Parlement.

Le Mouvement Démocrate attribue à l’État un rôle important - ses fonctions régalienne, protectrice et re-distributive de richesses - mais il, ne croit pas à un État omnipotent qui gère tout, qui laisse penser qu’il prend en charge tout de la vie du citoyen et de la gestion du pays. Pour que le citoyen soit en situation d’exercer ses responsabilités, le Mouvement démocrate propose une gestion plus décentralisée, et veut renforcer les corps intermédiaires, les représentations citoyennes, syndicats, corporations, associations.

Réinventer un modèle de société, un projet de civilisation, c’est une tâche et une responsabilité immense qui nous incombe, à nous Démocrates.

Le programme politique du Mouvement Démocrate traduit en propositions concrètes le chemin vers cet idéal. Il choisit les moyens les plus efficaces, en évaluant ce qu’ils ont donné dans des contextes similaires, dans le passé ou dans d’autres pays. En ce sens, ce programme est, non pas "utopiste" dans le sens d’ "irréalisable", mais réaliste.
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