Intervention de François Bayrou

3 septembre 2008
François Bayrou choqué que l'Etat, "qui n'a plus un sou", enrichisse Bernard Tapie



François Bayrou s'est dit choqué, mercredi, que l'Etat, "qui n'a plus un sou", ait permis à Bernard Tapie de s'enrichir "aux frais du contribuable" grâce à l'arbitrage rendu en sa faveur dans son litige avec le Crédit Lyonnais. "Voilà un Etat qui n'a plus un sou dans ses caisses et qui donne le moyen à M. Tapie de rembourser ses dettes et d'être l'une des toutes premières fortunes françaises aux frais du contribuable, sans qu'il y ait eu de décision de justice et même contre les décisions de justice", a déclaré François Bayrou, en marge des auditions des protagonistes de l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale...
Un tribunal arbitral a condamné le 7 juillet le Consortium de réalisation, l'organisme public chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais, à verser 285 millions d'euros à l'ex-homme d'affaires Bernard Tapie.
Cette somme devant être majorée des intérêts (105 millions) et des frais de liquidation (15 millions), le coût brut pour l'Etat s'élève à 405 millions d'euros. Mais, compte tenu des dettes du groupe Tapie à l'égard du Crédit Lyonnais et du fisc, et après acquittement de l'impôt à l'Etat, le bénéfice final pour M. Tapie (avant frais d'avocat) devrait être compris entre 106 et 144 millions, selon les estimations du député Nouveau Centre Charles de Courson.
"400 millions d'euros, c'est l'équivalent de la totalité des franchises médicales pendant plus de six mois, c'est un pactole", s'est insurgé François Bayrou.
Le président du MoDem, qui n'était pas membre jusqu'à présent de la commission des Finances, a annoncé qu'il en ferait désormais partie en remplacement du député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle.
Les auditions devaient se poursuivre mercredi après-midi. Si la voie de l'arbitrage a permis de mettre un terme définitif à une procédure de treize ans, elle a suscité de vives critiques. François Bayrou s'est montré particulièrement offensif dans cette affaire, dénonçant les "protections au plus haut niveau" dont aurait bénéficié selon lui Bernard Tapie dans le règlement de ce litige. "Qu'il y ait eu protection ou favoritisme, personne n'en doute", a-t-il redit mercredi.

gillou a écrit:

... aux frais du contribuable, sans qu'il y ait eu de décision de justice et même contre les décisions de justice", a déclaré François Bayrou, en marge des auditions des protagonistes de l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale......
... "Qu'il y ait eu protection ou favoritisme, personne n'en doute", a-t-il redit mercredi.

vu dans le Figaro ces commentaires : je n'aurais pu mieux dire ! Bayrou se fourvoie dans cette polémique.

Citation :

3/09/2008 23:29
Gérard Montfroy : Des doutes parfaitement infondés
Leparties défenderesses du côté du CDR étaient une SAS et une SA. Leur capacité à compromettre, c'est à dire à conclure le compromis d'arbitrage, est parfaitement indiscutable et le fait que l'EPFR qui finance le CDR soit une EPA n'a strictement aucune pertinence. Les doutes soulevés ne sont que la manifestation du refus de certains de reconnaitre les turpitudes indiscutables du Crédit Lyonnais et de ses dirigeants, dont en particulier Peyrelevade, et d'accepter la responsabilité pour les actes fautifs et déloyaux de la banque. Ceci démontre que la technocratie politicienne veut toujours l'impunité.

...

Citation :

3/09/2008 22:18
cloberval : sauf les entités à caractère industriel et commercial
Alors pourquoi le tribunal de commerce de paris aurait t-il été saisi en 1ère instance et non pas le tribunal administratif comme il est de règle quand c'est l'état en tant que tel (puissance publique ou ordre public) qui est en cause .

Alors pourquoi avoir crée le CDRdont l'objet était de recueillir les actifs du crédit lyonnais pour l'état et de négocier (compromettre) pour réaliser les actifs du crédit lyonnais comme il l'avait fait en Californie en plaidant coupable ou en tentant à 4 reprises un accord de compromis avec tapie entre 2 jugements sans que personne y trouve à redire.

Ce CDR à d'ailleurs été crée comme une entité privée filiale du crédit lyonnais et ce n'est que sur l'injonction de la cour de justice européenne qu'il a été coiffé d'un chapeau public en 1995 : L'Etat a alors procédé à la création de l'EPFR, en lui assignant comme mission d'exercer pour le compte de la puissance publique et dans le cadre de la mission générale qui lui est confiée par la loi, les prérogatives qui sont normalement celles de l'actionnaire.

drôle de rapport pour une conclusion pour le moins bien tardive de M de Coursson

http://www.lefigaro.fr/politique/2008/09/03/01002-20080903ARTFIG00603-affaire-tapie-doutes-sur-la-procedure-.php

LCL devait être condamné... Il faut cesser avec cette histoire.
Cesser aussi de la mettre sur un plan "personnalisé".
C'est la banque et ses magouilles qui ont été pénalisées.
François devrait passer à autre chose avant qu'on l'accuse de harcèlement.
Oui, c'est ch... t que BT y gagne tant mais c'est ainsi et il va en retourner pas mal non plus dans les caisses de l'Etat.
Passons vite à autre chose.

genev_tabouis a écrit:

vu dans le Figaro ces commentaires : je n'aurais pu mieux dire ! Bayrou se fourvoie dans cette polémique.

Citation :

3/09/2008 23:29
Gérard Montfroy : Des doutes parfaitement infondés
Leparties défenderesses du côté du CDR étaient une SAS et une SA. Leur capacité à compromettre, c'est à dire à conclure le compromis d'arbitrage, est parfaitement indiscutable et le fait que l'EPFR qui finance le CDR soit une EPA n'a strictement aucune pertinence. Les doutes soulevés ne sont que la manifestation du refus de certains de reconnaitre les turpitudes indiscutables du Crédit Lyonnais et de ses dirigeants, dont en particulier Peyrelevade, et d'accepter la responsabilité pour les actes fautifs et déloyaux de la banque. Ceci démontre que la technocratie politicienne veut toujours l'impunité.

1) C'est Le figaro.
2) ... qui s'empresse de mettre Peyrelevade dans le sac alors qu'il n'est arrivé que bien après.

Jean-Luc a écrit:

1) C'est Le figaro.
NON : un commentateur de passage comme chacun peut le faire.

2) ... qui s'empresse de mettre Peyrelevade dans le sac alors qu'il n'est arrivé que bien après.
PAS TANT QUE CA : Peyrelevade (P-DG du Crédit Lyonnais de 1993 à 2002) a été l'instrumenteur de la mise en liquidation du groupe Tapie et réalisateur de la vente Adidas à Dreyfus

lire la sentence arbitrale :
http://fr.calameo.com/read/000000009c8e3b3477360

Voir aussi quelques analyses :
http://www.tapie.info/

Vu le travail de la commission retransmise sur LCP.
Nous avons été noyés d'explications techniques, mais intéressantes pour comprendre un peu ce mic-mac.

Excellente intervention de FB ! Il a recentré le débat sur la question essentielle de l'implication de fait de l'Etat, et donc des payeurs (nous), dans cette histoire. C'était la question de fond (fonds).

François Bayrou dénonce les "abus" de Nicolas Sarkozy



Il y a 23 minutes
PARIS (AFP) — Le responsable du MoDem, François Bayrou a dénoncé les "abus" de Nicolas Sarkozy dans un entretien à Libération jeudi, à la veille de la première université d'été du Mouvement Démocrate (MoDem), à Cap Esterel, près de Saint-Raphaël (Var).
"Il n'est pas possible de laisser la France devenir un pays où les abus deviennent monnaie courante dans tous les domaines", a-t-déclaré.
"Le président de la République agit comme si le pouvoir n'avait de comptes à rendre à personne, car tel est son bon plaisir", a ajouté le leader du MoDem. Pour lui, la France de Nicolas Sarkozy "représente aujourd'hui tout le contraire de la démocratie exemplaire qu'on nous promettait".
A propos de la mutation-sanction de Dominique Rossi, ancien patron des forces de sécurité en Corse, François Bayrou a estimé qu'il "existe un délit de lèse-copain de sa majesté comme autrefois le délit de lèse-majesté".
"Ce sont autant d'atteintes sournoises aux règles qui permettent de vivre ensemble en confiance, c'est-à-dire aux principes mêmes de la République", a-t-il estimé.

8 septembre 2008François Bayrou invité du RMC/BFMTV lundi 8 septembre à 8h35
François Bayrou sera l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFM Tv, entre 8h35 et 9h00 lundi 8 septembre 2008.
septembre 2008François Bayrou invité du Grand Journal sur Canal+ lundi 8 septembre.
François Bayrou sera l'invité du Grand Journal animé par Michel Denisot, lundi 8 septembre 2008 entre 19h10 et 19h50.

Lundi soir, je suis devant ma télé à regarder le Grand Journal.

Merci juju.

Eh bien un programme chargé ^^

C'est là dessus qu'il faut se battre d0m1, je suis ok avec toi !

Mais dans le fond : le CL de l'époque c'était l'Etat et... nous donc !

pourleboss a écrit:

C'est là dessus qu'il faut se battre d0m1, je suis ok avec toi !
Mais dans le fond : le CL de l'époque c'était l'Etat et... nous donc !

Nuance : une banque, même nationalisée, c'est d'abord l'argent de ses CLIENTS, quelque soit l'actionnaire.
L'actionnaire n'intervient que pour
- nommer les administrateurs
- empocher le dividende...
- ou payer les pots cassés le cas échéant

ok genev_tabouis... (tiens ! ma réponse à d0m1 est total décal?... pourtant j'étais tout de suite après) ????...

...et donc ? GT ? Ah ! tu veux dire que l'actionnaire c'était pas nous et qu'on a pas à payer ?!... Mais ?... c'était qui alors l'actionnaire ? si pas moi.
Et si c'est l'Etat, ça restera moi in fine... non ?...

ATTENTION A VOS MAGNETOSCOPES ou DEVANT LA TELE DES CE DIMANCHE 07 SEPTEMBRE à 17H40 !

Notre Président F.B.sera le premier invité de la reprise de l' émission RIPOSTE sur France 5 et ce dès 17h40.

http://www.toutelatele.com/article.php3?id_article=12095

Perso : C'est vraiment formidable, il est absolument partout pour cette rentrée, et n'oubliez pas aussi lundi R.D.V. dès 8h30 sur R.M.C. et le soir dans le Grand Journal de Canal + à 19h10.

Bayrou : "Le MoDem est une voix forte qui dit non"

Publié le vendredi 5 septembre 2008 à 05H15

Le Mouvement démocrate fait sa rentrée, aujourd'hui, dans le Var.


À chacun son université d'été, à chacun son heure de rentrée. Celle du Mouvement démocrate, dirigé par François Bayrou, débute aujourd'hui à Cap Estérel dans le Var. Celui qui dit "non" à Nicolas Sarkozy a déjà sifflé la fin des vacances.

- Comment se porte le MoDem?

François Bayrou : Il suffit d'écouter les radios et de lire les journaux pour voir que sa place est importante, qu'il est une référence en politique. Le nombre d'adhérents est de l'ordre de 50000. Le destin du MoDem est d'être un recours pour ceux qui trouvent que l'on vit chaque jour davantage de dérives, que le Parti socialiste est inaudible. Il faut des voix fortes pour dire calmement "non". Le MoDem est de celles-là.

- Peut-il jouer ce rôle en étant peu présent aux sénatoriales ?

F. B. : Le MoDem n'est pas un parti d'élus, de notables. Mais franchement, on vit avec... À certains égards, c'est une force, cela nous donne une liberté de parole.

- Vous voulez endosser les habits du premier opposant de France !

F. B. : Il existe une catégorie de Français qui voient se multiplier des décisions qui sont autant de dérives sociales, politiques, fiscales et administratives. C'est au nom de ceux-là que je parle avec deux objectifs: le devoir d'alerte, comme je l'ai fait sur l'affaire Tapie, l'affaire Clavier, le fichier Edvige, car il faut que quelqu'un exerce une vigilance! L'autre perspective est de donner aux Français une alternative crédible.

- Les bisbilles au sein du PS vous renforcent ?

F.B. : Les rivalités au PS ne sont que les symptômes d'une crise
plus profonde. Le socialisme comme idéologie n'est plus un projet crédible pour un pays. Lorsque les Français iront chercher une alternance, ce n'est pas vers le PS qu'ils se tourneront. Nous, nous sommes un mouvement naissant mais solide et rassemblé.

- Vous avez connu, aussi, les affres de la division ?

F.B. Comment aurait-il pu en être autrement ? Certains de nos élus souhaitaient rester sous le parapluie UMP. Mais nous avons refondé un parti sur de nouvelles bases. Ce que le PS n'a pas su faire.

- Vous avez laissé entendre que Martine Aubry aurait voté pour vous à la présidentielle, pouvez-vous en dire plus ?

F.B. J'ai déjà répondu à cette question avec humour: il arrive qu'on ait des acouphènes ai-je dit. Cela étant, Il y a plus de dirigeants socialistes qui ont voté pour moi qu'on ne le croit. Ils l'ont fait en conscience et me l'ont fait savoir...

- L'alliance avec le centre du PS est-elle à l'ordre du jour ?

F.B. Ce parti est tellement occupé par ses querelles internes, bloqué sur ses divisions, que je me tiens à l'écart. Je me tiens éloigné de toutes les manoeuvres. Mais il va falloir que les lignes bougent. Lorsque l'heure des choix sonnera, il faudra rassembler des gens d'étiquettes différentes.

- Et par rapport au Nouveau Centre ?

F.B. Les personnes de bonne foi ouvriront un jour les yeux sur la situation réelle du pays, ce jour-là, des rassemblements deviendront possibles avec elles comme avec d'autres. Cela se fera sur des positions nettes et claires.

- Aucune mesure initiée par l'Élysée ne semble avoir grâce à vos yeux ?

F.B. J'ai approuvé les mesures prises sur l'intéressement, l'idée originelle du RSA, une idée que j'ai portée sous le nom de RMA... En revanche, j'ai condamné avec vigueur le paquet fiscal parce qu'il donnait priorité aux plus fortunés. Plus largement, je veux dénoncer une politique gouvernementale qui prend de plus en plus aux classes moyennes alors que les plus riches sont toujours protégés. Je m'érige aussi contre la multiplication des abus de pouvoir. C'est ce qui fait dériver la France vers ce qu'il y a de plus archaïque. Moi, je défends l'idée d'une société humaniste, créative, juste et durable.

Par Marjory Chouraqui ( mchouraqui@laprovence-presse.fr )

http://www.laprovence.com/articles/2008/09/05/555133-France-Bayrou-Le-MoDem-est-une-voix-forte-qui-dit-non.php

Bayrou veut faire du MoDem "une force de résistance et de repère"

AFP - il y a 12 minutes

PARIS (AFP) - François Bayrou a affirmé vendredi sa volonté de faire du Mouvement Démocrate (MoDem) une "force de résistance et de repère", après avoir une nouvelle fois dénoncé "l'injustice" et "l'arbitraire" des décisions prises par Nicolas Sarkozy et le gouvernement.



Dans son discours d'ouverture de la première université d'été du MoDem, à Cap Esterel près de Saint-Raphaël (Var), le président du Modem a délivré "un message pour le pouvoir".
"Nous sommes la force politique qui va dire à ceux qui nous gouvernent, au nom des Français, que la France, c'est un peuple de citoyens, et pas un peuple de sujets", a-t-il lancé sous les applaudissements, devant quelque 1.200 militants.
"Nous avons une certaine idée de la justice et de la République", "nous refusons l'injustice et l'arbitraire", a-t-il ajouté, après avoir dressé une nouvelle charge contre le financement du RSA, le fichier Edvige, la gestion du dossier Tapie et la sanction de chef de la sécurité en Corse après l'occupation de la villa de Christian Clavier, un proche du chef de l'Etat.
"La politique française étant ce qu'elle est, la situation du parti socialiste étant ce qu'elle est (...), nous qui sommes Républicains, qui avons une haute idée de ce que la démocratie doit être, il faut que nous soyons capables, au nom des Français, de dire non", a-t-il ajouté. Le MoDem doit être "une force de résistance et un repère pour l'avenir".
"Il est important de dire non, il faut aussi savoir dire oui", a ajouté l'ex-candidat à la présidentielle.
Il faut "assumer ce qui doit être la part d'opposition et la part de propositions", a-t-il ajouté, en prévoyant au cours du week-end de "tracer les lignes principales" du projet de société "que la France cherchera lorsqu'elle voudra trouver une issue à la situation bloquée dans aquelle elle se trouvera".
François Bayrou réunit à partir de vendredi à Cap Esterel, près de Saint-Raphaël (Var), la première université d'été du Mouvement Démocrate (MoDem), avec l'ambition de s'affirmer comme principal "opposant" à Nicolas Sarkozy.
Dossier Bernard Tapie, fichier Edvige sur les élus, financement du RSA, sanction du chef de la sécurité en Corse après l'occupation de la propriété d'un proche du chef de l'Etat: l'ex-candidat à la présidentielle n'a manqué aucune occasion en cette rentrée politique pour dénoncer la "dérive" d'un "régime" qui "détourne l'argent du contribuable", "cible les classes moyennes", prend des "décisions arbitraires" et pratique le "copinage".
Il a aussi relevé de "graves imprudences" dans l'action diplomatique du président français dans le conflit russo-géorgien.
"Je m'honore d'être un opposant résolu chaque fois que l'essentiel est en jeu", déclarait-il dimanche sur Europe 1. Ce rôle, "personne d'autre ne l'occupe", estime le député des Pyrénées-Atlantiques qui, relégué parmi les non-inscrits à l'Assemblée nationale avec seulement deux autres députés MoDem, trouve dans les médias la tribune qui lui manque dans l'hémicycle.
Il juge le parti socialiste enlisé dans une "crise de fin de cycle", sans leader ni "vision crédible de l'avenir", et relègue dans la "marginalité" d'autres opposants comme Olivier Besancenot (LCR).
Lui se place "dans une perspective d'alternance et de projet de gouvernement" et, en réponse à ceux qui lui reprochent de critiquer sans proposer, prévoit d'exposer "les lignes directrices" de son projet dimanche, lors de son discours de clôture. "La droite a trahi la vocation qui était la sienne: traduire une perspective française en projet de société", estime l'ancien ministre d'Edouard Balladur et Alain Juppé, dénonçant le projet de société développé par Nicolas Sarkozy, empreint de "fascination américaine".
"Ce que les Français veulent, c'est une société humaniste. Et le nom de l'humanisme en politique, c'est démocrate", affirme-t-il, conforté par une popularité toujours élevée dans les sondages, 16 mois après ses 18,57% du premier tour de la présidentielle. Alors que les principaux partis ont subi une forte baisse de leurs adhésions après l'engouement de 2007, M. Bayrou évalue toujours à quelque 50.000 le nombre d'adhérents du MoDem, comparé à environ 60.000 fin 2007.
Plus de 1.500 personnes sont attendues lors de l'université d'été, de vendredi après-midi à dimanche.
Autour des fidèles de François Bayrou - les vice-présidents du parti Marielle de Sarnez, Corinne Lepage (Cap 21), Jean-Luc Bennahmias (ex-Vert), Jean Peyrelevade (ex-patron du Crédit Lyonnais) - l'ancien ministre des Affaires étrangères socialiste Hubert Védrine et l'ex-Premier ministre de Belgique Guy Verhofstadt viendront samedi parler d'international.
Actualité économique et sociale, construction du parti officiellement fondé en décembre 2007 (les élections dans les fédérations départementales auront lieu le 27 septembre), élections européennes de juin 2009, seront au coeur des débats du week-end.
Après l'échec des municipales, marquées par de nouvelles défections d'élus et la défaite personnelle de François Bayrou à Pau, le MoDem bénéficiera d'un mode de scrutin plus favorable aux européennes. Avec la proportionnelle (un seul tour), la question des alliances d'entre deux-tours - qui, conclues au cas par cas aux municipales, avaient été jugées incompréhensibles - ne se posera pas.

Résistance, repère et propositions.

Bayrou veut faire du MoDem la force qui dit "non" à Sarkozy




SAINT-RAPHAEL (AFP) — François Bayrou a affiché vendredi sa volonté de faire du Mouvement Démocrate (MoDem) la force politique qui dit "non, au nom des Français", à la politique de Nicolas Sarkozy, tout en se réjouissant d'alimenter les débats au sein du Parti socialiste.
Ouvrant l'"université de rentrée" du MoDem, à Cap Esterel près de Saint-Raphaël (Var), l'ex-candidat à la présidentielle a prononcé un discours offensif, dénonçant une nouvelle fois l'"arbitraire" et "l'injustice" de récentes décisions du chef de l'Etat et du gouvernement (fichier Edvige, financement du RSA, affaire Corse, dossier Tapie).
"La politique française étant ce qu'elle est, la situation du parti socialiste étant ce qu'elle est (...), nous qui sommes Républicains, qui avons une haute idée de ce que la démocratie doit être, il faut que nous soyons capables, au nom des Français, de dire non", a-t-il déclaré.
"Le MoDem doit être "une force de résistance et un repère pour l'avenir", a lancé le député des Pyrénées-Atlantiques, sous les applaudissements de quelque 1.200 militants.
"Nous sommes la force politique qui va dire à ceux qui nous gouvernent, au nom des Français, que la France, c'est un peuple de citoyens, et pas un peuple de sujets", a-t-il lancé dans "un message pour le pouvoir".
Promettant "d'assumer ce qui doit être la part d'opposition et la part de propositions", il a prévu de tracer au cours du week-end "les lignes principales" du projet de société que, selon lui, les Français appelleront de leurs voeux en 2012.
Plus tard, devant la presse qui l'interrogeait sur l'interview de Vincent Peillon à Libération publiée le jour même, M. Bayrou, partisan d'"alliances larges" avec des socialistes et des gaullistes, s'est réjoui d'être "un des sujets majeurs" de discussions au PS.
M. Peillon, député européen proche de Ségolène Royal, estime qu'"il faudra bien entrer dans un débat sincère qui pourrait à terme déboucher sur un contrat de gouvernement" avec le MoDem.
"Ca va lui causer quelques ennuis à l'intérieur du PS!", a pronostiqué M. Bayrou, tout en se réjouissant de voir qu'"un certain nombre de choses commencent à bouger à l'intérieur" de ce parti.
"On peut au moins considérer qu'on n'est pas des ennemis irréductibles", a-t-il ajouté, réaffirmant qu'il faut "réfléchir à une nouvelle architecture politique en France, qui ne soit plus la domination de l'un ou l'autre des deux grands partis".
Jeudi sur son blog, le député Pierre Moscovici, candidat à la succession de François Hollande, appelait pour sa part le PS à ne pas laisser "le champ libre" à François Bayrou. "C'est parce que nous ne jouons pas notre rôle d'opposition (...), parce que nous offrons un spectacle pathétique de division, que (son) image prospère", écrivait-il.

Le MoDem attend plus de 1.600 personnes jusqu'à dimanche.

Le journaliste Jean-François Kahn, qui devait participer dans la soirée à un débat sur l'"état de la société française", s'est dit devant la presse "prêt à (se) présenter aux élections européennes" sous les couleurs des MoDem, sous réserve des décisions du parti sur les investitures.
Invitée surprise, Fred Vargas est attendue samedi soir, avec un ou deux autres auteurs de romans policiers. "Une autre façon de prendre la température de la société", a expliqué M. Bayrou, qui toutefois "ne s'attend pas à un engagement" de l'écrivain

François bayrou sera en duplex sur France 3 samedi 6 septembre à 22h30



François Bayrou sera invité sur France 3. L'émission se déroulera en duplex samedi 6 septembre à 22h30.

Perso : C'est vraiment formidable, il est absolument partout pour cette rentrée, et n'oubliez pas aussi lundi R.D.V. dès 8h30 sur R.M.C. et le soir dans le Grand Journal de Canal + à 19h10. .

Oui ,je sais je me répète ,mais c'est trop bon de le voir partout, on se croirait revenu l'année dernière pendant la présidentielle,YES................

50000 militants. Je pensais qu'on était au moins 65000. Surtout qu'il y avait un objectif de 100000 pour la fin de l'année.

1 - avis à nos amis de l'étranger : je peux renouveler l'opération enregistrement et mise à disposition sur un site dédié.

2 - post de Gillou (vengeur masqué ?) à 19h07, juste en dessous de "europe 1", la phrase "non inscrit à l'assemblée nationale" - je ne comprends pas ! quelqu'un peut m'expliquer ?

toutoune a écrit:

50000 militants. Je pensais qu'on était au moins 65000. Surtout qu'il y avait un objectif de 100000 pour la fin de l'année.

si c'est vrai, je trouve ça déjà exceptionnel tant il est habituel que les effectifs des partis politiques fondent au lendemain d'élections majeures... puis se remettent à gonfler quelques mois avant les suivantes.

le véritable objectif d'un parti comme le modem pourrait être d'avoir 100000 militants pour une campagne présidentielle 2012. difficile mais qui sait ?

toutoune a écrit:

50000 militants. Je pensais qu'on était au moins 65000. Surtout qu'il y avait un objectif de 100000 pour la fin de l'année.

En annonçant 50000, il fait preuve d'une grande honnêteté car il s'agit des adhérents 2008, alors que d'ordinaire sont comptabilisés aussi les adhérents de l'année précédente qui n'ont pas renouvelé.

d0m1 a écrit:

2 - post de Gillou (vengeur masqué ?) à 19h07, juste en dessous de "europe 1", la phrase "non inscrit à l'assemblée nationale" - je ne comprends pas ! quelqu'un peut m'expliquer ?

À l'AN, il fait partie des "non inscrits" faute de groupe parlementaire.

ah oui ! merci.

Bayrou aux socialistes: "nous aurons besoin les uns des autres" en 2012

AFP - il y a 32 minutes

SAINT-RAPHAEL (Var) (AFP) - François Bayrou, président du Mouvement Démocrate (MoDem), a lancé, sans les nommer, un appel aux socialistes en clôturant l'université d'été de son parti, affirmant: "nous aurons besoin les uns des autres" pour battre Nicolas Sarkozy en 2012.


"Le jour où la question de l'alternance sera à l'ordre du jour, la question sera celle de l'efficacité", car "toute victoire électorale suppose des rassemblements", a déclaré l'ex-candidat à la présidentielle, devant plus de 2.000 militants réunis à Cap Estérel près de Saint-Raphaël (Var).
"Le rassemblement suppose (..) d'accepter la différence" et "s'il le faut la concurrence", a-t-il ajouté.
"Nous aurons bien besoin les uns des autres le jour où il s'agira de construire ensemble", a-t-il lancé. "Je sais bien qu'il n'est pas facile de passer des frontières, mais c'est en passant des frontière qu'on bâtit des pays pionniers".
"Je sais que ça représente un effort", car "jusqu'à maintenant, la règle en France c'est de ne parler qu'avec les gens qui sont d'accord avec vous", a ajouté le député des Pyrénées-Atlantiques, qui a reçu à Cap Estérel l'ancien ministre PS des Affaires étrangères Hubert Védrine, et la romancière Fred Vargas, très engagée dans le mouvement de soutien à l'ex-membre des Brigades rouges Cesare Battisti.
"Quand je vois des concitoyens qui ont eu jusqu'à maintenant un parcours, un engagement, une filiation qui n'était pas la mienne, je ne vois pas en eux des ennemis, des adversaires ou des étrangers, je vois des concitoyens", a ajouté M. Bayrou.
Alors que le Nouveau Centre, formé par les ex-députés UDF qui avaient rejoint Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle, tenait son université d'été à 75 km de là, à La Londe-Les-Maures (Var), M. Bayrou a réaffirmé devant la presse que le MoDem ne participerait "à aucune manoeuvre".
"Les agitations diverses et variées de groupuscules et de satellites, nous nous en tiendrons le plus éloignés possibles", a assuré celui qui s'honore d'être "hors du chaudron" de la majorité présidentielle.

Bayrou pose en premier opposant à Sarkozy

AP - il y a 37 minutes

AGAY, Var - François Bayrou endosse le costume de premier opposant à Nicolas Sarkozy. Le leader centriste a dénoncé dimanche "l'arbitraire" de la politique du chef de l'Etat dans son discours de clôture de la première université d'été du MoDem au Cap Estérel (Var).

Le "troisième homme" de l'élection présidentielle de 2007 a esquissé les contours d'un projet "humaniste" pour la France.
François Bayrou tente de profiter de la crise du Parti socialiste. Tout au long de son discours, le Béarnais a posé en premier opposant à Nicolas Sarkozy, accusé de fouler au pied les grands principes républicains. Avec Nicolas Sarkozy, "la République en France est de moins en moins démocratique, laïque et sociale, donc de moins en moins République", a-t-il attaqué.
Multipliant les exemples d'actualité, il a dénoncé "l'injustice" du financement du revenu de solidarité active (RSA). Avec la taxe de 1,1% instaurée sur tous les revenus du capital et la possibilité pour les plus riches d'y échapper grâce au bouclier fiscal, "on met ce financement à la charge des classes moyennes", s'est insurgé M. Bayrou, pointant un "risque d'usine à gaz".
Le président du MoDem a continué sa démonstration par l'affaire Tapie, "spoliation d'argent public et enrichissement sans cause", et le fichier EDVIGE, "atteinte aux libertés publiques" qu'un "grand pays moderne ne peut pas accepter".
Il a aussi dénoncé une nouvelle fois le limogeage du coordinateur des services de sécurité en Corse pour ne pas avoir empêché l'occupation samedi dernier par une cinquantaine de nationalistes de la villa corse de Christian Clavier, grand ami de Nicolas Sarkozy. "Ceci n'a qu'un nom: c'est le fait du prince et le bon plaisir, c'est l'arbitraire et l'intimidation", a-t-il lancé.
Plus légèrement, il s'est amusé des ministres "obligés de faire la promotion" du disque de Carla Bruni-Sarkozy "au bas du perron de l'Elysée", signe selon lui d'une ambiance de "cour".
Face à cette "injustice", M. Bayrou entend incarner "une capacité de résistance et une espérance". "Si on cherche une voix pour dire 'non', nous serons là", a-t-il prévenu.
Le président du MoDem a tenté de crédibiliser son opposition en esquissant un projet de "société humaniste pour le XXIe siècle", "créative", "juste", "durable" et "démocratique". Il ainsi prôné une "réforme fiscale de grande ampleur qui favorise l'initiative et le risque par rapport à la rente", "un plan pluri-annuel d'évolution des bas revenus" et une limitation à 1,5% du PIB des déficits publics.
M. Bayrou, les yeux plus que jamais rivés sur la présidentielle de 2012 et toujours confiant dans sa bonne étoile, a exprimé sa conviction de pouvoir rassembler un jour "une majorité de Français" sur ce projet alternatif. Et ceci malgré le départ de la plupart des anciens élus UDF ralliés à Nicolas Sarkozy sous l'étiquette du Nouveau centre. Ces derniers tenaient leur université d'été ce week-end à La Londe-des-Maures, dans le même département du Var.
Après avoir accueilli à son université d'été la reine du polar Fred Vargas, connue pour son soutien aux anciens membres des Brigades rouges réfugiés en France, ou l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine, le président du MoDem a demandé à ses amis "d'accepter la différence et s'il le faut la concurrence", conditions des victoires électorales futures. Car "c'est en passant les frontières qu'on bâtit des pays pionniers". AP