L'économie britannique en difficulté

Sarko a bien choisi son "idole" , Blair, et c'est une bourde de plus, au vu des résultats catastrophiques de la GB, il aurait mieux fait de se renseigner avant...
L'économie britannique en difficulté
Danièle Licata - 14/01/2008 14:04 - L'Expansion.com

Crise du crédit, crise de l'immobilier, inflation... la pluie de mauvaises nouvelles qui s'abat sur le Royaume-Uni a de quoi plomber le moral des ménages. La croissance en 2008 risque d'être la plus faible depuis 17 ans.

Le pessimisme gagne du terrain outre-Manche. Le moral des ménages britanniques a atteint son plus bas niveau depuis douze ans au mois de décembre. Et l’inquiétude porte tout particulièrement sur leur situation financière, dégradée par la crise du crédit qui sévit depuis plusieurs mois. Du coup, les intentions d’achat ont chuté à un niveau méconnu depuis juin 1991. Selon les résultats d’une enquête menée par le Financial Times auprès de 55 économistes, 2008 pourrait être la pire année économique depuis l’éclatement de la bulle Internet, car les mauvaises nouvelles pleuvent sur l’économie anglaise.

D’abord une amplification de la crise du crédit alors que la latitude des autorités pour l’atténuer semble bien moindre qu’en 2001-2002. Ensuite, la récession aux Etats-Unis qui menace l’économie mondiale. Mais aussi, des finances publiques britanniques dégradées qui ne laissent aucune marge de manoeuvre au gouvernement. Près de neuf économistes sur dix estiment que les caisses de l’Etat ne sont pas en bon état. Il ne faudra donc pas compter sur une baisse des impôts ou une hausse des dépenses publiques pour relancer la machine britannique. Quant à l’inflation, elle ne cesse de grimper suite à l’envolée des prix des matières premières. Ce qui limite la faculté pour la Banque d’Angleterre de baisser ses taux d’intérêt.

N'oublions pas, enfin, la baisse des prix de l’immobilier. D’après le cabinet Capital Economics, elle pourrait atteindre 5% en 2008 et 8% en 2009. En effet, les experts estiment que l’envolée du prix de la pierre a été portée par le boom de l’investissement locatif et les conditions d’emprunt exceptionnellement faciles. Or, ces deux moteurs risquent sérieusement de freiner compte tenu de l’incertitude qui pèse sur l’environnement économique et la restriction du crédit, dans le sillage de la crise des « subprimes » aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, l’emploi devrait, lui aussi, connaître une année cauchemardesque, selon l’Institut Chartered Institute for Personnel and Development (CIPD). Le chômage pourrait progresser de 150 000 personnes à 1,8 million, tandis que 75.000 postes seulement devraient être créer, à peine le tiers de ce que l’économie britannique a généré en 2006 et 2007. C’est le secteur privé, et particulièrement le secteur financier qui ralentira le plus ses embauches. Mais l’industrie ne réussira pas à compenser. La production industrielle a encore reculé en novembre. Ce qui laisse prévoir des dégraissages encore cette année. Dans le secteur public aussi, la baisse des embauches sera à l’ordre du jour. Du coup, la hausse des salaires atteindrait, au mieux 3% cette année. Insuffisant pour alimenter le moteur de la consommation. Du coup, la croissance britannique devrait tomber à 2,2% cette année, après 2,9% l’an dernier.

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Aptien a écrit:

Forcément, ils ont adopté une politique plus mièvre que celle de Margaret. Voilà le résultat.

Euh Aptien, ça va?

Sinon pour l'argument économique lui-même, on ne parle que de politique monétaire et de crise financière (réduite pour le moment) et dans l'immobilier... cela ne remet pas en cause les fondamentaux de la politique de Blair... la hausse du tauc de chômage est à surveiller mais le ton de l'article me semble assez catastrophiste... (surtout quand on regarde les équivalences de taux ailleurs en Europe).

Nul ne peut nier qu'une politique bien de droite est bonne pour l'économie.

Le problème c'est qu'elle n'est pas très bonne pour le citoyen.

Et donc le Centre, c'est un peu des deux:

Un peu d'efficacité

un peu de compassion.

D'ailleurs je me réjouis jamais de voir des taux de croissance à 3 ou 4% . Je sais que cela signifie beaucoup de souffrances pour mes concitoyens.

Par contre quand je vois des taux de croissance à 2%, je me dis, qu'au global, on a bien équilibré le fardeau.

(Je le pense.

-comme souvent je galège- ...)

Aptien a écrit:

Nul ne peut nier qu'une politique bien de droite est bonne pour l'économie.

Si moi; à part les économistes de guerre et de déséquilibres des balances (principalement budgétaires mais aussi, souvent commerciales), il est difficile de trouver de bons résultats d'économistes de droite.

L'à priori à ce raisonnement c'est que je ne place pas les économistes libéraux à droite mais sur un terrain neutre (qu'ils revendiquent eux-même).

Ah?

Une Angleterre qu'on disait fichue quand elle est arrivée, et qui nous a défintivement largués depuis son passage.....

Pour Reagean c'est un peu moins net.

Nous, on sait pas, on n'a jamais eu une "politique économique bien de droite" sauf peut être avec Fabius, et d'ailleurs ses résultats ont été plutôt bons.

Bilan (partiel) Thatcher:

• Augmentation du taux de chomage
  
• Augmentation de la population en dessous du niveau mondial de pauvreté (qui avait presque disparue avant 1979) et du nombre de sans-abris
  
• Augmentation de l'insécurité civile, de la désobédiance civile (poll tax) et du niveau de violence dans les conflits entre syndicats et entreprises
  

Alors oui, il y eut une croissance forte en GB pendant les années 80 mais ce fut aussi le cas dans l'ensemble des pays développés!

Pour ce qui est de "largage" de la France, il s'est opéré sous Tony Blair si je ne me trompe pas...

Je ne pense pas.

Moi je suis un être simple.

en 1980 je roulais avec une R5 et je narguais les anglais circulant dans d'antiques machines à caractère grotesque.

en 1990 j'étais toujours en (super)5 et les anglais me narguaient dans des Rover de Luxe tout à fait modernisées.

Les Chinois ont racheté Land Rover en ~ 2004

BMW avait racheté Austin

Mital va racheter Jaguar ( damned je suis folle des vieilles Jaguar ) et une autre marque prestigieuse.

La revanche du colonisé sur le colonisateur.

C'est ça l'économie britannique

Eh oui.

Mais tous ces rachats sont postérieurs au départ de Mrs Thatcher (je crois)

Jacqueline25 a écrit:

LLa revanche du colonisé sur le colonisateur. C'est ça l'économie britannique

Sans parler du métissage progressif de la population d'origine indo-pakistanaise avec les nationaux

Ah bon?

Villieriste, Arnaud?

Voire pire?

Aptien a écrit:

Ah bon? Villieriste, Arnaud? Voire pire?

Nan, nan (est-ce que t'insulte moi? lol) je reprends simplement un constat (très juste) que m'a fait un chauffeur de taxi à New Delhi.

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Aptien a écrit:

C'est pas une insulte.

Villiers est un républicain et en plus il était des nôtres (à l'udf) jadis.

Bon le "voire pire", celui là je n'ai qu'à le retirer.

Platement.

S'il y a bien quelqu'un avec qui je n'ai strictement rien en commun, c'est bien Philippe de Villiers: son niveau de populisme, mauvaise foi, souverainisme; sa vision microscopique du rôle de la France dans le monde en font pour moi une des personnalités les plus nauséabondes de la vie politique française.

Qu'il ait été à l'UDF ne t'oblige pas à le défendre.

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ArnaudH a écrit:

Aptien a écrit:

C'est pas une insulte.

Villiers est un républicain et en plus il était des nôtres (à l'udf) jadis.

Bon le "voire pire", celui là je n'ai qu'à le retirer.

Platement.

S'il y a bien quelqu'un avec qui je n'ai strictement rien en commun, c'est bien Philippe de Villiers: son niveau de populisme, mauvaise foi, souverainisme; sa vision microscopique du rôle de la France dans le monde en font pour moi une des personnalités les plus nauséabondes de la vie politique française.

Qu'il ait été à l'UDF ne t'oblige pas à le défendre.

très bien résumé Arnaud.

marco11 a écrit:

très bien résumé Arnaud.

thx

Aptien a écrit:

Sans rancune.

No problem

"une conscience politique" à 8 ans !

d0m1 a écrit:

"une conscience politique" à 8 ans !

oui il avait à cette époque , l'âge de raison !

J'avoue que ce qui me trouble un peu dans ces économies occidentales encore florissantes (USA, Royaume Uni...), c'est le gouffre de la balance du commerce extèrieur.
Le systeme tient parce que la Chine (principalement) accepte de réinvestir ses dollars dans la dette américaine, mais jusqu'à quand?

Pour l'Allemagne et la scandinavie, rien a dire. Oui, ces pays tournent économiquement rond, comme en témoignent leurs excédents d'exportation.

democ-soc a écrit:

Le systeme tient parce que la Chine (principalement) accepte de réinvestir ses dollars dans la dette américaine, mais jusqu'à quand?

Avant la Chine c'était le Japon... je me demande si de par la taille de leur marché intérieur en produits "sophistiqués" (manufacture / services) ils n'ont pas créé un chantage économique récurrent avec les économies en développement / fortement développées qui se retrouvent obligés de les soutenir pour maintenir la consommation de leurs produits... la décadence quoi!

Il y a quand meme quelque chose de pourri au royaume du Danemark...

ArnaudH a écrit:

democ-soc a écrit:

Le systeme tient parce que la Chine (principalement) accepte de réinvestir ses dollars dans la dette américaine, mais jusqu'à quand?

Avant la Chine c'était le Japon... je me demande si de par la taille de leur marché intérieur en produits "sophistiqués" (manufacture / services) ils n'ont pas créé un chantage économique récurrent avec les économies en développement / fortement développées qui se retrouvent obligés de les soutenir pour maintenir la consommation de leurs produits... la décadence quoi!

S'il y a eu un chantage, il est le fait de la Chine et de sa politique sur le yuan. En l'indexant sur le dollar, elle a éliminé les variations de change sur les importations des USA, et par là une régulation du déficit. Ensuite, pendant longtemps l'emploi le plus sûr des dollars ainsi récoltés était les bons du trésor US. Une limite a été atteinte quand la Chine a considéré qu'elle devait diversifier les placements des réserve de la Banque Centrale de Chine, et on l'a vue acheter des Euros et constituer un fonds souverain doté de 200 milliards de $ pour commencer.

Mais pour en revenir au début de ton analyse, est-ce sain (économiquement) de réguler un déficit commercial par une politique de revalorisation de sa monnaie? (certes elle est à priori sous évaluée mais cela répond à d'autres aléas aussi dont l'endettement extérieur massif de l'Etat américain)