Soins médicaux ouvriers - cadres

Les ouvriers vivent moins longtemps et en moins bonne santé que les cadresnouvel obsAP | 22.01.2008 | 00:00
Les ouvriers vivent moins longtemps et avec plus d'incapacités et de handicaps par rapport aux cadres, avec un écart qui se confirme passés les 60 ans , selon une étude publiée dans la revue "Population et société" de janvier.

S'appuyant sur une étude de l'Insee de 2003 sur la santé et les soins médicaux, cette étude diffusée par l'Institut national des études démographiques, couplée aux derniers chiffres de l'espérance de vie en 2007 (77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes), démontre qu'à 35 ans, la différence d'espérance de vie entre les cadres supérieurs et les ouvriers est de six ans. Les hommes cadres supérieurs ont une espérance de vie d'encore 47 ans, soit quatre ans de plus que la moyenne des Français, et six de plus que les ouvriers.

Les cadres masculins vivront 34 années des 47 qu'il leur reste sans souffrir d'incapacité contre 24 ans pour les ouvriers, soit un écart de dix ans. Il s'agit d'incapacité dite de type I, à savoir des personnes qui connaissent d'une limitation physique et sensorielle (difficulté de voir de près ou de loin, entendre, utiliser ses mains ou ses doigts), qui nécessite des besoins d'aide technique ou d'aménagement du domicile ou du poste de travail. En moyenne, un tiers des Français de plus de 35 ans souffre d'une incapacité de type I.

L'espérance de vivre sans incapacité de type II (difficultés depuis plus de six mois dans les activités du quotidien, professionnelles et leurs tâches domestiques) est de 40 ans chez les cadres supérieurs contre 35 ans chez les ouvriers.

"Les cadres passent plus de temps sans incapacité que les ouvriers, surtout pour les formes les plus courantes et ils sont moins exposés à ces altérations et gênes, car ils s'en prémunissent plus facilement", soulignent les trois auteurs de l'étude.

Chez les femmes, l'écart d'espérance de vie entre cadres supérieures et ouvrières est moins important que chez les hommes, avec deux ans en moyenne. Pour l'incapacité de type I, la différence est de huit ans avec 35 ans sans incapacité pour les cadres supérieures, contre 27 ans pour les ouvrières.

Quant à l'espérance de vie sans incapacité de type III, à savoir des difficultés pour les activités élémentaires de soins personnels (toilette, s'habiller, se nourrir), elle est de 45 ans chez les cadres contre 38 ans chez les ouvriers.

Ces différences se creusent avec l'âge: à 60 ans, les ouvriers et les ouvrières ont une espérance de vie toujours inférieure à celle des cadres, et "vivront en moyenne plus d'années avec des limitations fonctionnelles". De plus, ils connaîtront des incapacités plus sévères que celles des cadres (types II et III). AP

Titre modifié ArnaudH (titre original Lapalissade)

La véritable inégalité, c'est entre les femmes et les hommes. TOUS le hommes devraient partir en retraite 7 ans avant les femmes.

Oui, c'est une lapalissade.
Mais c'est aussi la forme la plus ultime d'inégalité: celle face à la mort.
C'était aussi la plus grande justification de l'"Etat Providence" protecteur et correcteur.
Cette analyse nous rappelle que ce n'est pas parce que le "welfare state" est en voie d'extinction aujourd'hui que les causes de sa mise en place disparaissent elles aussi...

oh mais l'Etat-Nounou est encore en pleine forme !
Pas fumer.... mange pas gras, évite le sucre, bouge ton corps, ne bois pas, évite ton joint du week-end, mets ta main devant ta bouche quand tu tousse, lave toi les mains, etc. etc.

Mon cher Etat qui se prend pour ma mère va arriver à nous faire vivre un siècle. Merci Big Brother ... un siècle c'est long quand on se fait ch... comme des rats morts.

L'infantilisation permanente ? Non merci

je suis assez d'accord avec toi.

Oh oui morte de rire !

Souvenir de Thaïlande où les gens roulent en famille sur la mobylette , sans casque bien sûr , à slalomer entre les voitures et les bus. Pas vu un seul accident !

J'imaginais "sarko simple flic" avec son sifflet !!

Idem pour le réseau électrique.. Avec une canne depuis une passerelle piétons on aurait pu toucher les bornes d'un transfo 20kV, à nu, mais les thaïs ne sont pas assez "cons" pour faire l'essai !

Sublime délice , en pleine psychose de la grippe aviaire, en France manger du poulet dans la rue : suis pas morte !

Et pendant ce temps la Roselyne nous pond trois pages de réglementation sur la récupération des eaux de pluie, pour le cas où on pigeon "grippé" chierait sur le toit de la maison et que ça contamine les eaux récupérées, plus des étiquettes réglementaires : Eau non potable !

Des fois qu'on serait assez débiles pour boire l'eau dans un fût !

Une réglementation à tuer la rentabilité de cette acte d'économie d'eau potable.

Plus on protège les gens , plus ils deviennent bêtes !

A coté de ça on va se faire soigner à l'hopital, c'est comme si on avait visité Trchernobyl !

C'est une question fondamentale, même si elle n'a pas grand chose à voir avec le sujet initial du fil : sommes nous prêt à payer, per l'intermédiaire de notre systéme de santé, les "imprudences" des autres.
Si quelqu'un se balade en tee-shirt en plein hiver, il y a de forte chance qu'il tombe malade. D'où médecin et médicaments. D'où trou de la sécu creusé un peu plus, trou que je paye comme contribuable.
Doit-on mettre en place une police de la santé qui va interdire de se ballader en tee-shirt l'hiver?
On rigole, mais quand vous voyez les questionnaire de santé pour des mutuelle ou autre, qui essaye de détecter les "comportements à risque", ça fait parfois froid dans le dos.

Oui, toute une industrie vit du marché de la "sécurité" alors que tout ce qui est imprévisible reste à prévoir. Je vois avec satisfaction que nous sommes plusieurs à trouver ces efforts vains et contraignants mais si notre économie repose là-dessus...

Jacqueline25 a écrit:

Plus on protège les gens , plus ils deviennent bêtes !

C'est le but...
Plus ils deviennent bêtes , plus ils écoutent .....hébétés

Plus ils deniennent hébétés , plus il est facile de les manipuler !

C'est une stratégie...

Terriblement ricaine, la stratégie. Personnellement la pensée unique façon ex-soviétique ne m'a jamais séduite, mais je ne veux pas non plus du bonheur pré-mâché en conserve de la "world company" ; rien que de penser à Mickey et McDo ... beurk !!!

juju41 a écrit:

Les ouvriers vivent moins longtemps et en moins bonne santé que les cadresnouvel obsAP | 22.01.2008 | 00:00
Les ouvriers vivent moins longtemps et avec plus d'incapacités et de handicaps par rapport aux cadres, avec un écart qui se confirme passés les 60 ans , selon une étude publiée dans la revue "Population et société" de janvier.
toujours inférieure à celle des cadres, et "vivront en moyenne plus d'années avec des limitations fonctionnelles". De plus, ils connaîtront des incapacités plus sévères que celles des cadres (types II et III). AP

Au lieu de nous lamenter sur ce fait indéniable, ou d'accuser le gouvernement de ne pas prendre le en compte dans la définition des retraites, battons nous pour l'amélioration des conditions de travail ! ! !

Si les ouvriers ont une espérance de vie moindre que celle des cadres, ce n'est pas parce qu'ils sont ouvriers, c'est parce que l'hygiène, la sécurité ne sont pas bonnes dans les usines, pas assez contrôlées.

@pierrot : ... et que des salaires d'ouvriers ne donnent pas -ou plus ?- l'accès au soins de base ou tout simplement à une nourriture saine. Il y a quelque temps on voyait une pub TV qui disait "Mangez 10 fruits et légumes par jour". Puis, le slogan est devenu "au moins 5 fruits et légumes par jour".
Je doute qu'une famille d'ouvriers (supposons les parents et trois enfants) ait les moyens d'acheter cela tous les jours ...

Bon. Mais il faut quand même reconnaître que c'est le nouveau pouvoir qui a eu le mérite de mettre la question de la pénibilité du travail sur la table ! ( ça me coûte de reconnaìtre ça, mais c'est pour cela que je me suis mis au MoDem: pour essayer d'être moins sectaire! )

Et il est certain que travailler sur un chantier ou dans un champ par tout temps ça conserve moins qu'un bureau climatisé.