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| La présidence française de l'Union européenne en débat | |
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+5Jacqueline25 ArnaudH marco11 hloben juju41 9 participants | Auteur | Message |
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juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: La présidence française de l'Union européenne en débat Dim 27 Jan 2008 - 12:53 | |
| lexpress.fr samedi 26 janvier 2008, mis à jour à 22:12
La présidence française de l'Union européenne en débat
La future présidence française de l'Union européenne, qui a de grands projets, ressemble à un éléphant dans un magasin de porcelaine malgré l'ambition affichée de se mettre au service de l'Europe. La France assumera la dernière présidence "pleine" de l'UE au deuxième semestre 2008, puisqu'à partir du 1er janvier 2009 le président stable du Conseil européen prévu par le traité de Lisbonne privera les chefs d'Etat ou de gouvernement des autres pays de la partie la plus prestigieuse de cette fonction.
La petite Slovénie, qui assume actuellement la charge avec une modestie proportionnelle à sa taille, est un peu écrasée par l'ombre du mastodonte français et ne cache pas son irritation.
Il y a quelques semaines, devant les députés européens, le Premier ministre slovène Janez Jansa a critiqué Paris à mots couverts, déclarant que la présidence de l'Union par son pays ne serait "peut-être pas aussi grandiose que celle de la France", mais qu'elle se "concentrerait sur la substance".
C'est essentiellement Nicolas Sarkozy qui est visé.
Alors que, selon la jolie formule du député européen UMP Alain Lamassoure, une présidence "sème ce que d'autres récolteront et récolte ce que d'autres ont semé", le président français multiplie les effets d'annonce.
"A la fin de la présidence française, je voudrais que l'Europe ait une politique de l'immigration, une politique de la défense, une politique de l'énergie, une politique de l'environnement", a-t-il déclaré le 8 janvier.
"Outrecuidance française", avait titré Le Monde.
Cela fait en effet des années que l'Union tente laborieusement de se doter d'une politique de l'immigration et de la défense et le mouvement ne sera certainement pas achevé fin 2008; quant à la politique de l'environnement, elle existe depuis des années - et la France la viole allègrement.
ACROBATIES
De même, quand Nicolas Sarkozy rend visite à des pêcheurs, samedi dernier, il leur promet de mettre à profit la présidence française pour "sortir des quotas" de pêche, alors que les ministres des Vingt-Sept viennent de confirmer ces instruments.
Ses critiques contre la Banque centrale européenne (BCE) et l'insistance avec laquelle il pousse son projet d'Union méditerranéenne ulcère aussi de nombreux pays, dont la Slovénie et l'Allemagne, qui craignent l'apparition de divisions.
La surexposition médiatique de la vie privée du président irrite également nombre de responsables européens, dont le chef du groupe socialiste au Parlement européen, Martin Schulz.
"Au lieu de mettre l'accent sur (les) défis importants, on parle de la vie privée de M. Sarkozy", a-t-il déploré.
Le commissaire européen aux Transports, Jacques Barrot, qui est pourtant issu de l'UMP, a quant à lui adressé des "conseils de méthode" qui sont autant d'avertissements implicites.
Il faut, a-t-il déclaré à quelques journalistes, "éviter les postures" et, pendant la présidence, "jouer le rôle de faiseur de compromis en évitant de privilégier les grands pays".
Les ministres français de passage à Bruxelles sont souvent obligés de corriger le tir sans paraître désavouer Sarkozy, ce qui les force à de délicats exercices d'équilibristes.
"Nous ne mettons pas en cause les quotas", a ainsi déclaré jeudi le ministre français de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, assurant que le président voulait seulement ouvrir un débat sur la fixation de quotas pluriannuels... une proposition de longue date de la Commission européenne.
"LA FRANCE ENERVE SES PARTENAIRES"
Le ministre des Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, s'est livré à un exercice plus acrobatique encore.
La présidence française, a-t-il expliqué mercredi soir lors de ses voeux à Bruxelles, devra savoir "jouer collectif".
"Or une équipe, pour gagner, doit avoir un fond de jeu collectif, quand bien même il y aurait une star dans l'effectif", a-t-il déclaré dans une allusion limpide.
"Une présidence européenne, vous allez me dire que c'est un pléonasme. Peut-être pas en France", a-t-il dit en ajoutant: "Je lis, j'entends, que la France énerve ses partenaires."
Mais les diplomates français soulignent que, même si elle se veut officiellement modeste, la présidence française ne peut empêcher que les yeux soient déjà rivés sur la fin de 2008.
"On doit sans cesse résister à des sollicitations", explique l'un d'eux en expliquant que Paris a dû refuser les demandes pour des sommets pendant "son" semestre présidentiel.
La France a ainsi demandé au Canada que son sommet avec l'UE puisse avoir lieu sous présidence slovène. Sans succès.
Du reste, il y a un "effet d'optique" très net dû à la taille de l'appareil diplomatique de Ljubljana: la France le représente déjà dans près de 120 pays, où ses ambassades locales effectuent des démarches au nom de la présidence slovène.
En outre, les préparatifs de la présidence, qui coûtera 190 millions d'euros au contribuable français, vont bon train sous la direction de l'ambassadeur Claude Blanchemaison.
D'importants travaux d'agrandissement sont en voie d'achèvement à la représentation permanente de la France à Bruxelles, où un auditorium de 150 places et trois salles à manger ont été aménagées pour accueillir les visiteurs.
Trente-cinq agents sont ou vont arriver en renfort, portant les effectifs à 230 personnes, et l'on en est à choisir les cadeaux - cravates, sacs et autres objets - que la présidence offrira aux participants aux réunions et aux journalistes. | |
| | | hloben
Nombre de messages : 6861 Age : 51 Localisation : LILLE, Zouzou II l'Espérantroll Date d'inscription : 09/01/2008
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Dim 27 Jan 2008 - 14:09 | |
| je ne pensais pas écrire cela un jour
mais maintenant, je regrette chirac... au moins, on se fachait moins avec le reste du monde... (enfin, à part kadhafi... ) | |
| | | marco11
Nombre de messages : 5812 Age : 58 Localisation : Ouest Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Dim 27 Jan 2008 - 14:49 | |
| - juju41 a écrit:
- La France assumera la dernière présidence "pleine" de l'UE au deuxième semestre 2008
Oui la cerise sur le gateau pour tous les européens ! - juju41 a écrit:
"A la fin de la présidence française, je voudrais que l'Europe ait une politique de l'immigration, une politique de la défense, une politique de l'énergie, une politique de l'environnement", a-t-il déclaré le 8 janvier. Ils ne vont pas être déçus quand ils vont avoir super sarko saint sauveur pendant 6 mois! | |
| | | marco11
Nombre de messages : 5812 Age : 58 Localisation : Ouest Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Dim 27 Jan 2008 - 14:52 | |
| @ Lhoben : Sympa l'avatar. | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Dim 27 Jan 2008 - 16:41 | |
| président bateleur, ministres et diplomates funambules : le cirque, pour résumer. |
| | | Jacqueline25
Nombre de messages : 1139 Localisation : Doubs Date d'inscription : 13/05/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Dim 27 Jan 2008 - 17:19 | |
| Je suis super contente . On aura pas trop à attendre avant de vour le "sauceur de l' Europe " dans ses oeuvres.. et on ne sera pas les seuls à "gueuler" contre lui.. Il va tous les avoir sur le dos !
En plus il est assez con pour en rajouter.. Ca devrait bien le griller pour 2012... Un échec à ce niveau , c'est fatal. | |
| | | hloben
Nombre de messages : 6861 Age : 51 Localisation : LILLE, Zouzou II l'Espérantroll Date d'inscription : 09/01/2008
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Dim 27 Jan 2008 - 18:11 | |
| l'avatar... c'est pour que vous ne m'en vouliez pas trop si je sors des idées qui semble un peu .... saugrenues... j'assume le fait d'amuser la galerie parfois ... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Sarkozy, président de l'UE sous étoiles et paillettes Jeu 31 Jan 2008 - 11:53 | |
| l'express mercredi 30 janvier 2008, mis à jour à 14:38
Union européenne Sarkozy, président de l'UE sous étoiles et paillettes Eric Mandonnet Le chef de l'Etat veut faire de la présidence française de l'Union européenne, à partir du 1er juillet, un moment spectaculaire de son mandat. Nos partenaires s'inquiètent. résident de 493 millions de personnes... Nicolas Sarkozy sera bientôt à la tête des 27 pays membres de l'Union européenne. Jamais pareille occasion ne se représentera à lui : autant dire qu'il espère un feu d'artifice. « Pendant le premier semestre de 2008, je m'occupe de toutes les grandes réformes. A partir du 1er juillet, je serai à 100 % sur la présidence de l'Union européenne », a-t-il confié récemment à un visiteur.
Le chef de l'Etat veille aux moindres détails : il a choisi lui-même le logo qui symbolisera la période et, selon un proche, a « déjà en tête toute la scénographie ». Aux étoiles du drapeau européen - qui flottera sous l'Arc de triomphe, à Paris - Nicolas Sarkozy ajoutera les paillettes. Et d'abord celles de la fête.
Célébrations La France ne prendra pas en catimini le relais de la Slovénie. Pour le 1er juillet, un concert avec des vedettes du Vieux Continent est à l'étude, de même qu'un passage par la tour Eiffel et une balade en bateau-mouche, sur la Seine, pour la Commission européenne emmenée par José Manuel Barroso. En décembre, pour le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée en 1948 par 58 Etats au palais de Chaillot, une ribambelle de personnalités internationales seront conviées au Trocadéro.
Les 13 et 14 juillet, c'est le Grand Palais qui sera à l'honneur - mais là commencent les difficultés politiques. Derrière la forme spectaculaire surgissent les questions de fond. Une bataille sévit actuellement autour du chef de l'Etat pour déterminer l'enjeu de ces deux rendez-vous.
Le 13, Nicolas Sarkozy convie les dirigeants des pays européens riverains de la Méditerranée et ceux des voisins de l'autre façade - dont le colonel Kadhafi, de retour dans la capitale française. Le 14 seront présents les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE. Or le projet d'Union méditerranéenne divise les partenaires de la France - un diplomate vient encore de constater à quel point les Allemands sont « épidermiques » sur le sujet.
Aussi le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, plaide-t-il pour que le sommet du premier jour soit seulement informel, histoire de ne pas vexer Berlin et plusieurs autres capitales, quand Henri Guaino, conseiller spécial du président, porteur de ce projet, veut lui donner un caractère solennel et décisionnel. De cette séquence, qui ouvrira la présidence française, dépendra l'ambiance du semestre.
Des JO et neuf sommets D'autres rencontres doivent servir le prestige et le rayonnement international de Nicolas Sarkozy. Non seulement il se déplacera à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin avec le titre de président de l'UE - Audimat planétaire garanti - mais il participera aussi, avec cette casquette, à neuf sommets : ceux de l'Europe avec la Chine, l'Asie, le Canada, la Russie, l'Ukraine et chacun des quatre pays émergents : la Corée du Sud, l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud.
Un sommet non prévu au programme pose, en revanche, problème. Car, si « la France est de retour en Europe » depuis l'adoption du traité « simplifié » de Lisbonne, elle agace de plus en plus. Et pas seulement en raison de ses déficits publics, peu exemplaires pour un pays bientôt à la tête des 27, qui lui valent d'être de nouveau rappelée à l'ordre, le 30 janvier, par la Commission de Bruxelles. La proposition du Premier ministre, François Fillon, émise le 13 janvier, de réunir les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro est loin de susciter l'unanimité des pays qui considèrent l'indépendance de la Banque centrale européenne comme un dogme.
En une semaine, les deux chefs de l'exécutif ont d'ailleurs réussi à braquer la plupart de nos partenaires. Le 19 janvier, Nicolas Sarkozy, s'il a suscité la controverse par ses propos sur la pêche, a surtout choqué en déclarant : « On a une opportunité pour sortir de l'affaire des quotas, c'est que la France va présider l'Union européenne. » Vouloir se servir d'une fonction arbitrale pour avantager une position nationale ? Les Européens n'ont pas du tout apprécié. C'est le revers de la médaille.
Certes, Nicolas Sarkozy sera sous les feux des projecteurs internationaux, mais cela l'oblige. Rien ne l'empêchera d'utiliser certains thèmes à des fins intérieures : avec l'immigration (l'une des priorités affichées du semestre), il fera de la politique - en une période économiquement agitée, et donc peu propice à des résultats tangibles, ce dossier sensible lui permettra d'envoyer des messages appréciés de son électorat. Cela ne marchera pas à tous les coups.
Sarkozy versus Sarkozy « Quand vous présidez l'UE, vous défendez moins les intérêts de votre propre pays, raconte un spécialiste de la construction européenne. Nicolas Sarkozy assure qu'il parviendra à concilier les deux. Ce n'est pas si simple. » Confrontation intéressante en perspective : le président de l'UE contre le président français. Sarkozy versus Sarkozy.
Une autre affaire de présidence l'occupera, qui constitue, avec l'Union méditerranéenne, le dossier le plus épineux du semestre. Nicolas Sarkozy doit contribuer à dénicher la personnalité qui dirigera l'UE pendant deux ans et demi, une fois le traité de Lisbonne ratifié. Ses manœuvres pour favoriser la candidature de Tony Blair ont suscité des réactions négatives jusque dans son camp, par exemple celles d'Edouard Balladur et de Valéry Giscard d'Estaing. D'ici au conseil qui conclura la présidence française, Nicolas Sarkozy doit prouver qu'il sait se montrer consensuel. Ce n'est pas la première de ses caractéristiques, mais c'est aussi à cette aune qu'il sera jugé par les Européens. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Jeu 31 Jan 2008 - 12:04 | |
| - Citation :
- « Pendant le premier semestre de 2008, je m'occupe de toutes les grandes réformes.
Au pas de charge, comme il l'a "si bien" fait jusqu'ici ? Bonjour les dégâts ! - Citation :
- A partir du 1er juillet, je serai à 100 % sur la présidence de l'Union européenne »
Au revoir, au revoir, président ! | |
| | | Boris
Nombre de messages : 726 Age : 69 Localisation : Espagne Date d'inscription : 26/12/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Sam 2 Fév 2008 - 20:26 | |
| - Citation :
- En une semaine, les deux chefs de l'exécutif ont d'ailleurs réussi à braquer la plupart de nos partenaires
... ça craint ! Bientôt le vide se fera autour d'eux ! - Citation :
- dont le colonel Kadhafi, de retour dans la capitale française
... où va-t-il planter sa tente cette fois : à Pigalle ? | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Lun 31 Mar 2008 - 14:02 | |
| http://www.touteleurope.fr/fr/parlons-deurope/sexprimersurtouteleurope/expressions-en-ligne/votre-avis-sur-la-pfue.html
Votre avis sur la Présidence française de l'Union européenne !25/03/2008 10:10 Tout au long du mois de février 2008, Touteleurope.fr vous a proposé d'exprimer vos attentes pour la présidence française de l'Union européenne en répondant à une grande enquête en ligne. Vous avez été 4 300 à prendre part à cette consultation. Nous vous proposons aujourd'hui un décryptage complet des résultats de cette enquête : les thèmes les plus mobilisateurs, les propositions les plus populaires, la teneur des commentaires… Découvrez également une vidéo dans laquelle le politologue Dominique Reynié, spécialiste de l'opinion européenne, analyse les grandes tendances qui se sont exprimées. Des participants bien informés, intéressés par les questions européennes… et parfois militants !Près de 4 300 personnes ont participé à cette enquête ouverte du 24 janvier au 10 mars. 85 % des participants ont déclaré être au courant de l'organisation prochaine de la Présidence française de l'Union européenne (PFUE). C'est un public bien plus diplômé que la moyenne de la population française (la proportion de Bac + 4 s'élève à 50% parmi les personnes ayant rempli le questionnaire socio-démographique proposé en début de consultation) et probablement bien informé sur les questions européennes, comme le montre la qualité de la plupart des commentaires. La consultation a enregistré début février un afflux de militants altermondialistes, proches de l'association ATTAC. Beaucoup ont protesté contre le mode de ratification du Traité de Lisbonne et se sont exprimés en faveur des mesures économiques les plus interventionnistes proposées dans le questionnaire. Les anti-nucléaires, généralement très mobilisés sur le Net, ont également participé en nombre, ainsi d'ailleurs, dans une moindre mesure, que les anti-OGM. La présence élevée parmi les participants de ces militants plus ou moins déclarés explique en partie (mais pas seulement !) pourquoi les priorités des participants vont à l'environnement et aux questions sociales. Comment les résultats ont-ils été recueillis ? La Présidence française : un impact à relativiser68 % des répondants estiment que la PFUE ne permettra pas de "relancer" la construction européenne, 66 % qu'elle ne permettra pas d'améliorer la place de la France au sein de l'UE. Ces questions ont suscité deux types de réactions opposées chez les personnes qui ont répondu par la négative : - les internautes de sensibilité plutôt "altermondialiste" ont souligné que de toute manière la construction européenne telle qu'elle se déroule est néfaste pour la France et qu'il faut avant tout la "réorienter" dans un sens moins "libéral". - les pro-européens ont pour la plupart réfuté l'idée qu'un pays puisse à lui seul relancer l'Union européenne. Ils ont également considéré que la Présidence du Conseil ne doit pas profiter au pays qui l'exerce mais être envisagée en collaboration avec les 26 autres Etats membres. Une majorité de participants (63 %) estime que cet événement ne permettra pas de rapprocher les Français de l'Europe : chez beaucoup d'entre eux, on constate l'impact négatif de la ratification du Traité de Lisbonne par voie parlementaire, assimilée à une volonté de construire l'Europe sans (voire contre) l'avis des citoyens. Autre enseignement de cette première série de questions : la polarisation d'un nombre important de commentaires sur la politique du Président de la République. Nombreux sont les participants qui soupçonnent Nicolas Sarkozy de vouloir profiter de la Présidence française pour "se mettre en avant"… au risque d'un échec pour l'Union européenne. Plus rares sont ceux qui comptent sur son "dynamisme" pour faire de ce rendez-vous un succès. Le sondage réalisé par IFOP pour Touteleurope.fr en janvier 2008 auprès d'un échantillon représentatif de la population française était nettement plus optimiste : 58 % des sondés pensaient alors que la PFUE permettrait d'améliorer l'efficacité de l'UE, 61 % qu'elle serait positive pour la place de la France en Europe. Les participants à la consultation en ligne sur la PFUE sont loin de partager l'avis de la majorité de la population sur ces questions. Priorité à l'environnement et aux questions socialesLes préoccupations des internautes vont clairement vers l'environnement, qui est à la fois le thème sur lequel les participants se sont le plus exprimés (plus de 2 800 réponses) et l'enjeu prioritaire de la future présidence pour 69 % des répondants. Ce sujet arrivait également en tête des préoccupations des Français pour la PFUE dans le sondage IFOP-Touteleurope.fr. Les questions sociales, qui ne figurent pas en tant que telles dans le programme de la Présidence – et ne sont pas vraiment du ressort de l'Union européenne – sont une priorité pour 51 % d'entre eux, l'emploi pour 27 %. Ces thèmes qui ont cristallisé les débats à l'occasion du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe continuent de susciter beaucoup d'attentes au plan européen. L'énergie, qui constitue un dossier prioritaire pour Paris, se classe en troisième position avec 36 %. Les autres priorités affichées de la France, immigration et défense, recueillent un nombre infime de suffrages des internautes (9 % et 4 %). Il est intéressant de noter que l'immigration est davantage un sujet de préoccupation pour l'ensemble de la population française (22 % selon notre sondage) que pour les participants à cette consultation. Signalons enfin que la protection des consommateurs, qui ne figurait pas parmi les choix proposés, a été spontanément érigée au rang de priorité par un certain nombre de participants. Un modèle de société, des orientations divergentesL'analyse de l'ensemble des réponses (voir les profils des participants dans la synthèse générale des résultats) montre qu'un consensus se dessine assez nettement autour d'un modèle environnemental durable (les propositions visant la protection de l'environnement sont plébiscitées) et d'une société solidaire (les services publics et la protection sociale sont mis en avant). Les droits de l'homme constituent également une valeur commune pour les répondants, tant au plan européen qu'à l'échelle internationale. Par delà ce consensus, on peut esquisser deux profils-types de répondants: - les participants explicitement préoccupés par les questions sociales et d'emploi, partisans de mesures politiques volontaristes au niveau européen (taxation, harmonisation, lutte contre les délocalisations…). - les participants plus orientés vers les questions de régulation et la place de l'Europe dans le monde. Quant aux solutions généralement qualifiées de "libérales" (concurrence, ouverture de marchés, flexisécurité…), elles sont peu prisées par les participants, tout comme les mesures les plus restrictives en matière d'immigration. Explorez l'ensemble des résultats de l'enquête, thème par thème ! Les statistiques pour toutes les questions, une sélection des commentaires les plus significatifs et les plus percutants, l'ensemble des commentaires accessibles par nuages de mots clés, l'analyse des profils des participants…
http://www.touteleurope.fr/fr/parlons-deurope/sexprimersurtouteleurope/expressions-en-ligne/votre-avis-sur-la-pfue/resultats.html | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Lun 31 Mar 2008 - 14:11 | |
| - Citation :
- Les participants à la consultation en ligne sur la PFUE sont loin de partager l'avis de la majorité de la population sur ces questions.
C'est vrai que les 4300 participants sont beaucoup moins nombreux que les ±1000 sondés. | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Lun 31 Mar 2008 - 14:59 | |
| - Citation :
- Les droits de l'homme constituent également une valeur commune pour les répondants, tant au plan européen qu'à l'échelle internationale.
en est-il de même pour les dirigeants européens? Cette étude me fait penser à une du même type qui s'est déroulée après le non français au TCE. les parlementaires allemands ont cherché à connaître les préoccupations des jeunes européens. le constat a été cinglant. il existe une décalage sur les aspirations des jeunes européens et les parlementaires. on avait l'impression que c'était deux mondes qui se rencontraient.... | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Lun 31 Mar 2008 - 15:01 | |
| En effet, dans ce cadre, il faut regarder le détail des participants... passionant comme population: c'est un peu deux extrêmes, tous deux pro-européens mais pour des raisons radicalement différentes... c'est ce qui explique peut-être qu'il se retrouvent tous deux autour de valeurs comme les droits de l'homme... | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Lun 31 Mar 2008 - 15:53 | |
| - Citation :
- Une majorité de participants (63 %) estime que
cet événement ne permettra pas de rapprocher les Français de l'Europe : chez beaucoup d'entre eux, on constate l'impact négatif de la ratification du Traité de Lisbonne par voie parlementaire, assimilée à une volonté de construire l'Europe sans (voire contre) l'avis des citoyens. j'aime bien rappeler l'analyse junkers ( à l'époque à la tête de la présidence de l'union européenne) pour expliquer le non français au TCE. l'europe n'est pas assez démocratique et les citoyens européens ont l'impression que l'on construit l'europe sans eux.... cette leçon a-t-elle été retenue? | |
| | | toutoune
Nombre de messages : 3337 Age : 48 Localisation : breizh-morbihan-bro gwened Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Lun 5 Mai 2008 - 19:37 | |
| Juncker favori pour présider l'UE
Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker est "très largement" favori pour le futur poste de président du Conseil de l'UE, et José Manuel Barroso tient la corde pour un nouveau mandat à la Commission européenne, selon une source proche de la présidence française.
"Ces deux là sont très largement favoris" en l'état actuel des discussions au sein de l'Union européenne.
"La seule surprise éventuelle pourrait venir d'un 'swap' (échange) entre les deux", qui verrait le Premier ministre luxembourgeois accéder à la présidence de l'exécutif européen, à l'automne 2009, et M. Barroso à l'inverse poussé vers la présidence du Conseil européen.
Source : AFP
. . | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: La présidence française de l'Union européenne en débat Mer 7 Mai 2008 - 16:44 | |
| présidence française de l'UE : strass et paillètes, acte I
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