Les médecins redoutent un démantèlement de leur profession
Challenges.fr | 28.01.2008 | 14:59 | Réagir à l'article
Leur principal syndicat, la CSMF, souhaite que l'activité regroupée soit limité aux zones déficitaires en praticiens.
Le premier syndicat des médecins libéraux, la CSMF, est inquiet après la réunion, samedi, du comité permanent des états généraux de la Santé, sensé nourrir le débat avant l'élaboration du projet de loi, d'ici l'été prochain, sur le système sanitaire français.
Dans un communiqué publié lundi 28 janvier, le syndicat souhaite que "l'activité regroupée" discutée dans le cadre des états généraux de la Santé soit limité aux zones déficitaires en praticiens, craignant dans le cas contraire un "démantèlement de la médecine libérale".
Nouveaux modes de rémunération
Samedi, la CSMF a rencontré des professionnels de la santé, des élus et des usagers. Elle dit avoir "pris une position très ferme contre une manœuvre destinée à conduire au démantèlement programmé de la médecine libérale".
Ainsi, la CSMF se prononce pour des "mesures tendant à encourager l'activité regroupée et pluridisciplinaire, ainsi que de nouveaux modes de rémunération" pour les médecins, mais exige que ces mesures soient "exclusivement réservés aux zones déficitaires" en praticiens.
Une envie de travailler différente
"Faute de quoi, la médecine libérale changerait profondément de nature", estime la CSMF, en référence au fait que la liberté d'installation est traditionnellement considérée comme un des piliers de l'exercice libéral de la médecine.
De son côté, le président du syndicat de jeunes médecins généralistes SNJMG, Fabien Quédeville, avance que "la nouvelle génération a envie de travailler différemment. On le voit avec nos jeunes confrères spécialistes, l'exercice libéral tel qu'il existe aujourd'hui n'est pas non plus attrayant pour eux".
Une "première synthèse" des travaux de ces "états généraux" doit être présentée le 8 février, alors que des "conclusions définitives" sont attendues en avril.