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| L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique | |
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Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: contestation des biocarburants au sein de l'UE Lun 3 Mar 2008 - 15:32 | |
| Les biocarburants sont de plus en plus contestés au sein de l'UE
BRUXELLES (Reuters) - La place des biocarburants dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est de plus en plus contestée au sein de l'Union européenne, qui se pose des questions sur le bilan environnemental de ces produits.
Les ministres de l'Environnement des Vingt-Sept se sont retrouvés lundi à Bruxelles pour afficher leur intention de parvenir avant la fin de l'année à un accord sur une réduction de 20% des émissions polluantes d'ici à 2020.
Les Vingt-Sept veulent aller vite en besogne afin d'être en position de force pour aborder en 2009 la négociation internationale qui s'ouvrira sur l'après-protocole de Kyoto et la Commission européenne a proposé une batterie de mesures.
Il s'agit de concrétiser l'objectif d'une réduction de 20% des gaz à effet de serre par rapport à 1990, voire 30% en cas d'accord international, en imposant de nouvelles contraintes aux industries, en produisant au moins 20% d'énergies renouvelables en 2020 et en utilisant 10% de biocarburants dans le total. Ce dernier objectif fait de plus en plus débat depuis que les dirigeants européens l'ont fixé en mars 2007.
"L'ambiance a changé", souligne un diplomate européen de haut rang. "On se rend maintenant compte des conséquences potentiellement dévastatrices des biocarburants." "UN ENJEU MAJEUR" SELON LA FRANCE . Le risque est de voir les agriculteurs consacrer une partie importante de leurs terres à la production de ces produits au détriment des denrées alimentaires - voire, comme au Brésil, de détruire la forêt amazonienne -, un phénomène qui explique déjà partiellement la hausse des cours des matières premières. "La hausse des cours des denrées alimentaires est un enjeu absolument majeur", a déclaré le ministre français de l'Ecologie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo. Il a réclamé des critères de "durabilité" en ce qui concerne l'eau, les terrains et les prix qui, s'ils ne sont pas respectés, doivent donner lieu "à des mesures correctrices très importantes et de toute nature, si c'est nécessaire".
La Commission européenne a bien prévu des critères en ce sens: ne seraient déclarés "bio" que les carburants d'origine naturelle qui permettent d'économiser au moins 35% de CO2 par rapport aux carburants fossiles et s'ils proviennent de matières premières autres que les forêts naturelles.
"Ces critères de durabilité ne sont pas suffisamment forts", a déploré la ministre danoise de l'Environnement, Connie Hedegaard, qui juge la piste biocarburants "trop étroite". Le Royaume-Uni est lui aussi inquiet devant un développement potentiellement anarchique de ces produits.
"Nous nous inquiétons de l'incidence environnementale", a expliqué Hilary Benn en évoquant le manque de terres et la déforestation. "Est-ce qu'ils apporteront vraiment une contribution à la lutte contre le réchauffement climatique?" Pour le ministre polonais de l'Environnement, Maciej Nowicki, il faudrait pouvoir empêcher les importations de biocarburants en provenance de pays qui ne respectent pas les mêmes contraintes et son homologue autrichien, Josef Pröll, a estimé que les critères de durabilité devaient être fixés au niveau mondial pour que les règles du jeu soient équitables.
LE RISQUE DE DÉLOCALISATION Toutes ces questions, ont estimé les ministres, devront trouver des réponses dans le rapport du groupe à haut niveau qui doit rendre ses conclusions sur ce dossier au printemps.
D'autres propositions suscitent également un débat. Ainsi, la Commission a d'abord proposé un mécanisme européen, et non plus national, d'échange de permis de polluer qui se basera sur les secteurs industriels afin d'éviter les distorsions et, à terme, toutes les industries devront acheter aux enchères 100% de leur CO2 afin de les responsabiliser. Mais certains secteurs gloutons en énergie, comme l'acier ou les raffineries, disposeront d'un mécanisme différent mais non encore précisé et la Commission a reporté à 2011 la possibilité, demandée notamment par la France, de taxer les importations en provenance de pays qui ne respectent pas les mêmes normes. Des pays peu soucieux de l'environnement qui refuseraient après 2013 de faire des efforts pourraient en effet bénéficier de ce phénomène de "fuite carbone" en se montrant laxistes. "Il faut un signal beaucoup plus clair et ferme aux pays qui refusent de s'engager", a souligné Jean-Louis Borloo.
Certains pays peu gâtés par la nature se demandent par ailleurs comment ils vont arriver à l'objectif européen d'utiliser au moins 20% d'énergies renouvelables provenant de sources comme l'éolien, le solaire ou la biomasse, contre 8,5% aujourd'hui. Cet objectif est décliné selon les pays.
Pour contourner l'obstacle, ces pays pourront acheter des certificats d'énergie renouvelable produite ailleurs, mais ce système suscite des divergences entre les Vingt-Sept.
Si le petit Luxembourg, qui n'a aucune chance d'arriver à produire sur son territoire 20% d'énergies renouvelables, en fait une "condition sine qua non" de son accord et refuse toute limitation sur ces transferts, l'Allemagne veut pouvoir garder chez elle son énergie renouvelable subventionnée. | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mar 11 Mar 2008 - 10:06 | |
| CONFLITS. L'Arctique et ses immenses ressources en hydrocarbures, une des zones à hauts risques.
Richard Werly, Bruxelles Mardi 11 mars 2008
L'Union européenne est consciente des risques engendrés par le réchauffement climatique. Un rapport sur le sujet, présenté par le haut représentant pour la Politique extérieure, Javier Solana, et la Commission européenne, sera remis jeudi aux 27 chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles pour leur sommet de printemps. Il attire notamment l'attention sur les menaces de conflit dans la zone arctique «dont les gigantesques ressources en hydrocarbures deviennent plus accessibles». «Le drapeau russe qui vient d'être planté sous le pôle Nord est une illustration de ces nouveaux intérêts stratégiques», affirme le document.
Ce rapport avait été demandé par les Vingt-Sept lors de leur sommet de juin 2007. Son principal mérite est de lister les nouvelles menaces provoquées par l'augmentation des températures, la fonte des calottes glaciaires et les phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents. L'insécurité alimentaire figure en tête: «Une chute de la productivité agricole liée à la baisse de 20 à 30% des réserves d'eau douce disponibles dans certaines régions débouchera partout sur une hausse insoutenable des prix des denrées, avertit le texte. D'une manière générale, les changements climatiques alimenteront les conflits existants ayant pour enjeu des ressources qui s'épuisent.»
L'OTAN aussi préoccupée
Les préoccupations européennes rejoignent celles de l'OTAN, qui accueille ce mercredi à son siège de Bruxelles une conférence sur l'environnement et la sécurité à laquelle participeront plus de 150 experts. Le prochain sommet de l'Alliance, à Bucarest début avril, doit pour la première fois se pencher sur l'insécurité climatique.
La question de l'énergie ne se pose pas, selon l'UE, seulement en termes de course pour les ressources et le transit des hydrocarbures. Le rapport européen s'inquiète aussi «de l'éventualité d'un recours plus important à l'énergie nucléaire pour la production d'électricité qui pourrait susciter de nouvelles inquiétudes en matière de prolifération». | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mar 11 Mar 2008 - 10:09 | |
| Climat: ce qui fait peur aux Européens
Quelques feuillets agrafés - ne ressemble pas à celle d'un texte de référence, le rapport adressé aux 27 par la Commission européenne et le Haut représentant pour la politique extérieure Javier Solana sur les «changements climatiques et la sécurité internationale» mérite une lecture attentive.
- Il est temps de tirer le signal d'alarme climatique Le rapport européen est clair: «Même si l'on parvient, d'ici à 2050, à réduire les émissions à un niveau inférieur à la moitié de celui enregistré en 1990, il sera difficile d'atteindre l'objectif d'une augmentation de la température de 2 degrés par rapport aux niveaux de l'ère pré-industrielle». Dès lors, «cette hausse de la température fera peser de graves risques en termes de sécurité, qui devraient s'intensifier si le réchauffement se poursuit. Un changement climatique non maîtrisé débouchera sur des situations sans précédent en matière de sécurité car un certain nombre de points de basculement risquent d'être atteints, au-delà desquels les changements climatiques pourraient encore s'accélérer, devenir irréversibles et en grande partie imprévisibles». Les mots ne sont pas anodins. Il s'agit bien, selon l'UE de «s'adapter à l'inévitable».
- Les litiges frontaliers vont décupler C'est un aspect méconnu de l'insécurité climatique. Je cite le rapport: «Les litiges concernant des frontières terrestres et maritimes ou d'autres droits territoriaux vont probablement se multiplier. Il faudra peut-être revoir les règles du droit international, en particulier le droit de la mer». L'Arctique et l'Antarctique seront concernés au premier chef: «La concurrence pour l'appropriation des ressources énergétiques pourrait également prendre la forme d'un conflit pour les ressources situées dans les régions polaires», juge le document.
- La radicalisation et les Etats-voyous vont proliférer «Les changements climatiques pourraient sensiblement renforcer l'instabilité des Etats faibles ou en déliquescence affirme le rapport, en sollicitant à l'excès la capacité déjà limitée des gouvernements à faire face efficacement aux défis auxquels ils sont confrontés. Des pays, voire des régions entières, pourraient être déstabilisés».
- L'Asie, continent explosif Bidonville Le document est, sur le continent, particulièrement pessimiste: «En raison du stress hydrique et de la baisse de la productivité agricole, l'Asie aura du mal à nourrir sa population grandissante, qui sera par ailleurs exposée à une augmentation des maladies infectieuses. Les changements dans les moussons et la diminution de l'eau issue de la fonte des sommets de l'Himalaya affecteront plus d'un milliard de personnes».
A l'heure où ce billet est publié, le rapport européen n'est pas intégralement disponible en ligne. La meilleure analyse disponible sur le web se trouve sur le site du «Guardian» qui, décidément, fait cavalier seul sur ce sujet. Je profite de ce billet pour saluer le travail de réflexion mené à Genève par Initiatives et changements, sous la présidence de Mohammed Sahnoun, ancien conseiller spécial de Kofi Annan pour l'Afrique. Cet été, lors des rencontres de Caux où je suis invité à participer, l'insécurité climatique sera largement évoquée. Venez nombreux et réagissez! | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mer 12 Mar 2008 - 14:01 | |
| La montée en puissance des agrocarburants risque d'exacerber les pénuries alimentaires
Le recul de la faim dans le monde est-il menacé par la conversion des terres au profit des agrocarburants ? Alors qu'au nom de la lutte contre le changement climatique et de la sécurisation des besoins énergétiques, la liste des pays affichant leur volonté de soutenir cette nouvelle filière s'allonge, la question est très officiellement posée par de hauts responsables des Nations unies.
"Le changement d'orientation de nombreuses exploitations en faveur des biocarburants a détourné des terres de la chaîne alimentaire. Les prix des produits de base atteignent un tel niveau que le litre d'huile de palme en Afrique vaut ainsi autant que le litre de carburant", a alerté la patronne du Programme alimentaire mondial (PAM).
Josette Sheeran a fait ses comptes. Pour assurer le minimum vital aux 73 millions de personnes qui relèvent de ses programmes d'assistance, elle devra débourser, en 2008, au moins 30 % de plus que l'an passé, soit 500 millions de dollars supplémentaires. Une somme dont, pour l'instant, elle ne dispose pas. La situation à laquelle est confronté le PAM reflète peu ou prou celle de tous les pays à faible revenu dont la sécurité alimentaire est fortement dépendante des importations.
En 2007, la facture en céréales qui dans ces pays assurent la base de l'alimentation s'est alourdie de 35 %, pour la deuxième année consécutive. Devant l'envolée des prix, beaucoup de pays y compris parmi les traditionnels exportateurs se sont vu contraints de réagir.
L'Afrique du Sud a augmenté les allocations versées aux plus pauvres, le Maroc a réduit comme jamais les taxes à l'importation sur les céréales, l'Inde les a supprimées, la Chine a, à l'inverse, introduit depuis le 1erjanvier des taxes à l'exportation sur le blé, le maïs et le soja pour limiter les pénuries sur son marché domestique, la Russie, le Kazakhstan, ont introduit des mesures similaires…
La faute aux agrocarburants ? Dans le cas du maïs certainement. Sur les 100 millions de tonnes de céréales destinées à la fabrication de combustible alternatif, 95 millions proviennent du maïs, dont les cours épousent fidèlement depuis plus d'un an, l'ascension du prix du baril de pétrole. Pour le colza, qui en Europe est un des gagnants de la nouvelle politique énergétique, le procès aussi peut-être mené. En revanche, les agrocarburants ne peuvent être jugés coupables de l'envolée spectaculaire des prix du blé depuis l'été : +80 %.
AUGMENTATION DE 50 % DE LA PRODUCTION ALIMENTAIRE NÉCESSAIRE D'ICI À 2030
"Aux Etats-Unis, les agriculteurs commencent à convertir leurs champs de blé en maïs. En Europe, ils se tournent vers le colza, mais cela ne joue encore qu'à la marge et l'envolée des cours du blé s'explique par d'autres facteurs", explique Loek Boonecamp, responsable de la division des marchés agricoles à l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Parmi ces facteurs, l'expert de l'OCDE rappelle une série de mauvaises récoltes, l'augmentation de la population mondiale et l'évolution des comportements alimentaires en Chine et en Inde où l'amélioration du niveau de vie stimule la consommation de viandes, de produits laitiers et, par ricochet, les besoins en alimentation animale.
Le niveau des stocks, au plus bas depuis vingt ans, et l'entrée en scène de spéculateurs misant sur une hausse durable des marchés agricoles, pèsent aussi sur les prix. "Agrocarburants ou pas, le monde serait confronté à cette pénurie", assure M. Boonecamp. D'ici à 2030, les experts estiment qu'une augmentation de 50 % de la production alimentaire sera nécessaire pour répondre à la croissance démographique.
Dans ce contexte, est-il alors raisonnable de planifier une expansion à grande échelle des agrocarburants ? Une cinquantaine de pays ont adopté des dispositifs d'incitation avec pour certains des objectifs très ambitieux. D'ici à 2020, l'Union européenne souhaite assurer 10 % de ses besoins en combustibles pour le transport routier grâce aux agrocarburants. Les Etats-Unis misent sur 5 % d'ici à 2012, la Chine 15 % d'ici à 2010… L'OCDE a calculé que l'engagement européen supposerait de convertir 72 % des terres cultivées… un scénario peu réaliste.
L'engouement pour les agrocarburants ouvre de nouveaux débouchés pour les pays du Sud qui y voient une carte à jouer pour améliorer les revenus de leurs paysans. Le Sénégal vient de créer un ministère spécialement consacré aux biocarburants alors qu'il est par ailleurs en déficit chronique sur le plan alimentaire.
"Les pays les plus pauvres subissent de plein fouet le choc pétrolier. Le développement d'une filière énergétique à partir de la biomasse peut leur permettre d'assurer à moindre coût une partie de leurs besoins. 1,6 milliard de personnes n'ont pas encore accès à l'électricité dans le monde", défend Alexander Mueller, de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le sous-directeur général en charge du développement durable n'affirme pas moins de façon tout aussi catégorique que l'essor des agrocarburants ne peut se poursuivre sans un débat préalable sur la sécurité alimentaire.
Manque de terre, sauf à se lancer dans une course effrénée à la déforestation – ce qui irait à l'encontre de la lutte contre le changement climatique –, plafonnement des rendements dans les grandes zones d'agriculture intensive sont les deux arguments avancés par ceux qui mettent en garde contre les risques à moyen terme d'une compétition généralisée entre les cultures alimentaires et énergétiques. Ils ne font pas l'unanimité. Mais compte tenu des enjeux, ils méritent au moins d'être discutés. | |
| | | LuK
Nombre de messages : 107 Age : 47 Localisation : Ile de France - 93 Date d'inscription : 21/05/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Ven 14 Mar 2008 - 17:45 | |
| Merci pour ces articles.
Mais franchement, depuis le début des personnes sensées ont tiré la sonnette d'alarme sur le sujet. Les bio-carburants sont une fausse bonne idée : elle paraît bonne à première vue et en théorie, mais est potentiellement catastrophique dans son contexte. Faut-il être un(e) génie pour comprendre que : population mondiale croissante + cultures vivrières diminuées = gros problème ? Quand j'ai entendu l'andouille qui est le chef de l'éxécutif chez nous réclamer - pardon, exiger ! (pusiqu'il ne sait qu'exiger) que la part des biocarburants soit de 20% (ou un truc comme ça) en France genre l'année prochaine, j'ai vraiment perdu mon illusion que N.S pouvait quand même être bon sur certains domaines.
Investissons du temps et de l'argent sur autre chose qui soit durable... | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Ven 14 Mar 2008 - 18:34 | |
| Les vrais problèmes de la planète, alimentation, énergie et climat, ne sont ni de droite ni de gauche; ces étiquettes qui déjà ne signifiaient plus rien vont devenir des obstacles à la recherches des solutions dont l'urgence devient de plus en plus criante. Bayrou, avant tout le monde, a proposé la solution politique à cette nécessité. Il va y avoir une lutte terrible, déjà commencée, de la part de ceux qui ont construit tout leur fonds de commerce sur ces étiquettes. Mais ils vont rapidement s'effondrer sous la pression des évènements. | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Ven 28 Mar 2008 - 10:08 | |
| le piège des biocarburants
http://www.marianne2.fr/Les-Anglais-denoncent-l-arnaque-des-biocarburants_a85301.html | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mer 2 Avr 2008 - 10:58 | |
| Les biocarburants reçoivent une volée de bois vert
Les négociations sur le réchauffement climatique cette semaine à Bangkok s'inscrivent dans un contexte de critiques sévères contre les biocarburants, qui ne sont plus désormais considérés comme une solution miracle.
La combustion d'un carburant issu de la canne à sucre, du maïs ou du palmier à huile est plus propre que celle d'un carburant fossile.
Mais les experts assurent que la demande en biocarburants entraîne des effets fâcheux pour l'économie et la sécurité alimentaire mondiales, et pourrait finalement causer davantage de mal que de bien à l'environnement.
Rudy Gosal, un coursier indonésien de 36 ans, n'a pas de voiture et pourtant la question le concerne directement.
En compagnie de centaines d'autres Indonésiens dans un quartier populaire de Jakarta, il fait la queue pour acheter de l'huile de cuisson subventionnée par le gouvernement.
Cette huile de palme est cruciale pour les 234 millions d'Indonésiens: elle sert à frire leur plat national, le "nasi goreng" (riz frit) ainsi que les poissons et volailles qui vont avec.
Mais cette huile a récemment augmenté de 70%, pour atteindre 12.000 roupies (1,30 dollar) le litre. "Nos salaires n'augmentent pas en même temps que le prix (de l'huile de palme). C'est complètement déséquilibré", s'alarme M. Gosal.
La culture de certains végétaux sources de biocarburants implique par ailleurs des agressions environnementales majeures.
C'est le cas en Indonésie: cet archipel est devenu le premier producteur mondial d'huile de palme, en rasant d'immenses forêts naturelles, notamment sur tourbières, un écosystème très spécial composé d'une accumulation de matières organiques.
Une forêt sur tourbière contient trente fois plus de carbone qu'une forêt humide normale et la transformer en plantation conduit à libérer les énormes quantités de carbone stocké dans le sol.
Une étude publiée en février dans le magazine Science a conclu qu'il faudrait 840 ans aux biocarburants tirés des plantations sur tourbières d'Indonésie pour effacer la "dette en carbone" générée par la transformation de ce milieu naturel.
L'Indonésie a d'ailleurs sauté en quelques années du 21e au 3e rang des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES), juste derrière les Etats-Unis et la Chine.
Les délégués actuellement réunis à Bangkok sous l'égide des Nations unies doivent poser les jalons d'un accord ambitieux visant à réduire les émissions de GES. Le texte doit être signé en 2009.
Le recours accru aux matières premières alimentaires pour la production de biocarburants met en péril l'approvisionnement alimentaire de la population mondiale, a récemment averti le patron de Nestlé, Peter Brabeck.
La directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, Josette Sheeran, a quant à elle appelé début mars à la vigilance, à propos des terres "détournées de la chaîne alimentaire" et pénalisant les plus démunis.
Au niveau agricole, les spécialistes constatent des conséquences transfrontalières néfastes.
"A chaque fois que dans un pays une surface cultivée est dédiée au carburant, le prix (de la denrée cultivée) monte et d'autres agriculteurs en produisent davantage, en s'étendant en bonne partie sur des forêts et des pâturages", souligne Timothy Searchinger, un expert de l'université américaine Georgetown.
Joe Fargione, un des auteurs de l'étude publiée dans Science, confirme: la réduction des superficies cultivées de soja a causé l'augmentation de son prix, ce qui pourrait par exemple inciter des villageois brésiliens à davantage déboiser l'Amazone pour en planter, explique-t-il.
source : page orange | |
| | | Prométhée
Nombre de messages : 332 Localisation : Bas-Rhin Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mer 2 Avr 2008 - 11:35 | |
| Sur les biocarburants, il est inutile d'en rajouter. Sauf que du fait des problèmes qu'ils causent, on commence à les appeler plus sobrement "agrocarburants". Au sujet du Pôle Nord, il y a eu un excellent reportage sur Thalassa, qui restera probablement ds les annales de l'Histoire. On y a vu des discours patriotiques d'un ancien président de la Douma, la drapeau russe planté au fond de l'Océan, des scientifiques anglo-saxons réduits à utiliser un sous-marin russe pour poser une petite plaque du style "John est passé par ici", et des Saoudiens qui faisaient la chouille sur la banquise au milieu de drapeaux des pays de l'OPEP et de grosses firmes gazo-pétrolières, GAZPROM en tête... Collector ! Sinon pour l'Asie, il parait que 50 % du Bangladesh est condamné à être englouti, et que le désert avance droit sur Pékin en Chine... Voilà un siècle qui s'annonce rock'n'roll ! | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mer 2 Avr 2008 - 11:48 | |
| à propos de la chine quel est sa plus grande réserve en eau potable? et cette réserve n'alimente-t-elle d'autres régions? | |
| | | Prométhée
Nombre de messages : 332 Localisation : Bas-Rhin Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mer 2 Avr 2008 - 12:10 | |
| Je sais pas, le Tibet ?
Un article sur la désertification :
Environnement : La Chine face à la désertification
Malgré les efforts de la Chine à l'encontre de la désertification, le problème s'aggrave dans le pays. Beijing est la première ville touchée. La capitale chinoise est de plus en plus atteinte par les tempêtes de sable. Le désert de Gobi avance inexorablement (en moyenne 3 Km par an), ceci même avec la plantation de forêts censées faire obstacle aux dunes de sable. Le problème y est si grave qu'on parle déjà d'un possible déplacement de la capitale, ce qui ne serait pas une première dans l'Histoire de la Chine. A certains endroits, le désert n'est plus qu'à 70km de Beijing, la moyenne étant de 160 Km. La Chine est un des pays au monde les plus touchés par la désertification. Les terres désertifiées représentent déjà 27.3% du territoire et progressent de 2 000 kilomètres chaque année. 400 millions de personnes subiraient les effets de cette désertification qui serait aussi la cause de 54 milliards de yuan (5 milliards d'euros) de perte économique directe et de 288,9 milliards de yuan (26,7 milliards d'euros) de pertes économiques indirectes chaque année. "Il faudra de nombreuses décénnies pour contrer efficacement le problème" a déclaré An Chengxin, président de la Fondation chinoise de la lutte contre la désertification, à Chengdu jeudi dernier. Selon lui, la Chine est face à un obstacle qui peut être surmonté définitivement si des moyens sont mis en oeuvre dès à présent. "Le peuple chinois devrait se sentir concerné par ce problème et donner son soutien à la cause" dit An. Dans cette optique, le gouvernement chinois, déjà sur plusieurs projets, vient d'annoncer un investissement prochain de 14 millions de yuan (1, 3 milliards d'euros) pour protéger les zones humides, près du mont Qomolangma (mont Everest). Sur les 10 300 hectares de zones humides de la réserve naturelle, 4 400 hectares dégradés seront restaurés. Des stations d'observation seront construites pour surveiller l'environnement et les conditions météorologiques dans la région.
chine-informations.com Le 04 novembre 2007 à 16:38
Dernière édition par Prométhée le Mer 2 Avr 2008 - 12:13, édité 1 fois | |
| | | signora
Nombre de messages : 17200 Localisation : lyon Date d'inscription : 15/07/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mer 2 Avr 2008 - 12:11 | |
| Le Tibet est en effet une réserve d'eau primordiale pour la Chine et si j'ai bien suivi l'Inde... | |
| | | Prométhée
Nombre de messages : 332 Localisation : Bas-Rhin Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Re: L'Europe s'alarme de l'insécurité climatique Mer 2 Avr 2008 - 12:17 | |
| D'ailleurs l'occupation du Nord du Cachemire par les Chinois avait déjà pour objectif la maïtrise d'un glacier. Cf. Carte de la région http://www.atlas-historique.net/cartographie/1945-1989/grand_format/CachemireGF.gif | |
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