Galileo bientôt en orbite
Par Charlotte Pons
Dans l'impasse depuis plusieurs mois, le système européen de géolocalisation Galileo semble prendre une nouvelle impulsion. Le 27 avril, avec plus d'un an de retard sur le calendrier, le satellite expérimental Giove B devra être lancé depuis Baïkonour (Kazakhstan). Il rejoindra Giove A pour préparer le déploiement des 30 satellites qui à terme seront placés en orbite à 20 000 kilomètres d'altitude.
Initié dans l'optique de rivaliser avec le système américain GPS, Galileo accuse un retard important, dû à des difficultés liées à la gestion et au financement du projet. Après le retrait du consortium de grands groupes industriels, dont les Français Thales et Alcatel-Lucent, la Commission européenne avait annoncé reprendre les rênes du dossier ( lire notre article ). Estimé à 3,4 milliards d'euros, le projet sera financé par des fonds publics et divisé en six lots : satellites, lanceurs, logiciels, relais au sol, centres de contrôle, gestion de l'ensemble.
Lundi, les ministres des Transports de l'UE se sont enfin accordés sur la création d'une autorité de surveillance et sur le rôle que jouera le Parlement européen dans la gestion future du projet. L'accord intervenu entre les ministres, l'Agence spatiale européenne pourra lancer un appel d'offres pour des contrats qu'elle espère clore d'ici la fin de 2009. "L'Union européenne reste engagée à livrer à tous les ressortissants et toutes les entreprises de l'UE un système de navigation par satellite de grande qualité en 2013", a déclaré Jacques Barrot.