Anniversaire de Prague !

"Si le printemps de Prague avait débouché sur un système à tendance rééllement égalitaire et non dictatorial, cela aurait aussi représenté un grand danger pour la société capitaliste".

Elle est bien bonne celle-là.

L'Europe occidentale n'a pas eu besoin de cette poignée communistes dissidents, sans grande expérience économique, pour remettre en question le capitalisme. Des expériences diverses ont eu lieu pour voir jusqu'où l'on pouvait réformer et l'égalitarisme, l'étatisation a parfois donné de bons résultats dans les années 60 et 70, par exemple en scandinavie voire en Allemagne. Ailleurs, en Italie, en Angleterre et ensuite en France, cela a été plutôt calamiteux.

Et il est vrai qu'avec la mondialisation, la guerre économique mondiale, l'endettement des états, cela devient de plus en plus difficile de tenter des expériences sans risquer comme le PS en 1982 d'envoyer le pays dans le mur.

Citronvert a écrit:

Il y a 40 ans, dans la nuit du 20 au 21 août 1968, l’Armée rouge et les troupes de quatre autres membres du pacte de Varsovie (Hongrie, Pologne, Bulgarie et RDA) envahissaient la Tchécoslovaquie mettant fin à ce que l'on a appelé le printemps de Prague.

Si à cette époque, les occidentaux n'ont pas bougé (mais le pouvaient-ils vraiment ?), la logique de la guerre froide n'est peut-être pas la seule raison.

Une autre explication est possible, si le printemps de Prague avait débouché sur un système à tendance rééllement égalitaire et non dictatorial, (avec donc la liberté de pensée, liberté politique...le socialisme à visage humain comme on disait à l'époque !) cela aurait aussi représenté un grand danger pour la société capitaliste !

Aucune des deux idéologies n'avait donc intérêt à voir se poursuivre cette expérience.


Les partisans de la dictature communiste ne sont donc peut-être pas les seuls à fêter cette "normalisation" au champagne !

Encore la thèse du complot américano-sioniste au service du grand capital... Et qui sait si Sarkozy n'était pas dans le coup... Non franchement, ça devient lourd à la fin.

johanono a écrit :

Citation :

Encore la thèse du complot américano-sioniste au service du grand capital... Et qui sait si Sarkozy n'était pas dans le coup... Non franchement, ça devient lourd à la fin.

Je pensais que mon texte était clair sur ce point, il n'y est nullement question d'un hypothétique "complot" mais plutôt d'une convergence d'intérêts !

Par contre, "la thèse du complot américano-sioniste" n'est maintenant plus dans le coup, ce sont "les maîtres du monde" ou "le groupe Bilderberg", c'est tout aussi fumeux et débile (il y même des sites sur ce sujet !!!), mais ça fait plus tendance !

A mon avis, le socialisme a visage humain n'aurait été rien d'autre qu'un Etat protecteur mais permettant liberté politique et économique...Bref une variante de la social démocratie.

L'Occident a laissé faire le coup de Prague pour une raison plus prosaique je pense que la peur d'une 3e voie concurrente de la sienne: le risque d'une guerre atomique.
j'avoue que j'ai du mal a lui en vouloir...

Citronvert a écrit:

Une autre explication est possible, si le printemps de Prague avait débouché sur un système à tendance rééllement égalitaire et non dictatorial, (avec donc la liberté de pensée, liberté politique...le socialisme à visage humain comme on disait à l'époque !) cela aurait aussi représenté un grand danger pour la société capitaliste !

Aucune des deux idéologies n'avait donc intérêt à voir se poursuivre cette expérience.

Quand tu dis cela, tu sous-entends clairement que les dirigeants des pays occidentaux mènent une politique dictée par les intérêts du grand capital et notamment des Américains. Vision teintée d'anti-américanisme et de marxisme, que l'on retrouve notamment au sujet de l'Afghanistan ou des attentats du 11 septembre.

Est-ce si compliqué d'admettre que les Occidentaux, dans un contexte de Guerre froide, avaient peur d'un embrasement du conflit, avec en filigrane la menace d'une guerre nucléaire avec l'URSS ?