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Voici six principes auxquels un militant centriste, donc un philosophe, peut adhérer pour construire un nouveau pays:
1/ Le premier principe est romain, c’est le refus de tout dogmatisme divin et la perception du sacré comme polysémique. La philosophie digne de ce nom, qu’elle soit européenne ou orientale, a toujours refusé de se confondre avec une théologie qui définirait dogmatiquement les attributs ou les enseignements d’un Dieu ou de plusieurs divinités. Varron, l’encyclopédiste et officier de marine ami de Cicéron, , avait, à cet égard, une intéressante théorie qui procédait de Panaitios de Rhodes.
Ii distinguait trois types de « dieux », plus exactement trois niveau d’objectivation et de perception de la divinité. D’abord les dieux chantés par les poètes et les tragédiens, comme Bacchus qui naît de la cuisse de Jupiter, Minerve de sa tête fendue par Vulcain, ou Saturne qui dévore ses propres enfants. Tout cela constitue la théologie mythique, qui s’efforce, par le symbole et l’allégorie, de tirer un enseignement vrai de ces légendes ou fictions. Par exemple, Saturne ( Kronos, en grec) qui mange ses enfants signifie que le Temps (par un jeu de mot avec Chronos, le temps) consume tout ce qu’il engendre.
Au dessus, se tient la théologie civile. : les dieux célébrés par le culte public, les divinités patronnes des cités, tutélaires et protectrices, aux mains des pontifes, dont le but est tout simplement la sacralisation de la patrie Par exemple Hercule à Rome, Athéna à Athènes, etc.(À cause de cela, les chrétiens, qui refuseront ce culte, seront jugés « impies », c’est-à-dire anti-patriotes.
Au-dessus, se tient la théologie naturelle, qui implique les dieux des philosophes et des savants, qui sont des entités métaphysiques. Cette théologie naturelle ne convient pas au gouvernements des États ni au petit peuple superstitieux, mais seulement à l’élite spirituelle. Pour Panaitios comme pour Varron, il y a une âme du monde, régissant le cosmos par la raison universelle, dont la raison humaine n’est qu’une reproduction.
2/ Le deuxième principe est égyptien et celto druidique, c’est celui de la reconnaissance d’une force supérieure inconnue.
Le fait d’essayer de la définir exactement est une tâche perdue d’avance. . Mais c’est une force inspirante ; toutes les religions l’ont pressentie sans pouvoir vraiment en formuler la forme, du paganisme celtique au bouddhisme, en passant par l’hindouisme, sans parler du christianisme. Les Égyptiens anciens avaient....http://www.kervreizh.eu/index.php?id=breizh