Le localisme, seule issue pour le monde ?

même s'il y a achat en grande qté, le producteur ne vend pas à perte voyons !...
bref, la marge des intermédiaires et des transporteurs devrait être partagée...

et il n'y a aucune raison qu'avec le prix "amélioré" et les empilements de marge (on sait ce que c'est que la marge de la grande distribution sur ces produits !), on ait un prix supérieur sur un marché local !

si les producteurs s'organisaient réellement en coopérative pour faire de la vente directe, et court-circuiter les intermédiaires, il s'y retrouveraient largement à condition qu'ils prennent une marge normale, supérieure à celle qu'ils pratiquent avec les centrales d'achat hyper, mais pas une marge de produits "qu'elle est trop bonne ma pomme traditionnelle ... bon, elle n'est pas bio, mais elle vient de mon verger près de chez moi, alors elle est laaaaaaaaaaaaaargement meilleure que celle de chez leclerc... (que j'approvisionne aussi... mais chut...) forcément !!"

tu vois ce que je veux dire

Organisé en coopérative, c'est déjà mieux effectivement.
Mais on en revient aux réponses déjà indiquées, l'insécurité du revenu surtout.
Quand à la vente à perte, elle existe.

la vente à perte existe peut être dans certains cas, mais ce n'est pas le cas général... sinon, forcément, il n'y aurait plus de producteurs...

je ne vois pas pourquoi tu parles d'insécurité du revenu

La vente à perte n'est pas globale, mais fait partie des négociations lors de la vente. Bien sûr, si on a qu'un seul produit, on vend rarement à perte, mais là encore, avec la promesse (signée) d'une augmentation du prix ensuite, ou d'une renégociation, ça arrive.

L'insécurité du revenu existe lorsqu'on décide de vendre en coopérative. Car si elle ne vend pas, on a produit (et acheté les graines, engrais) pour rien. Si la production est trop importante, les prix baissent et donc on gagne moins.
Cette insécurité est nettement plus réduite lorsque l'on négocie la vente de nos productions à des intermédiaires ou hypermarchés.

Prouesse a écrit:

L'insécurité du revenu existe lorsqu'on décide de vendre en coopérative. Car si elle ne vend pas, on a produit (et acheté les graines, engrais) pour rien. Si la production est trop importante, les prix baissent et donc on gagne moins.
Cette insécurité est nettement plus réduite lorsque l'on négocie la vente de nos productions à des intermédiaires ou hypermarchés.

ça ne change rien ... d'un côté, tu peux ne pas vendre aux consommateurs finaux... mais de l'autre côté, tu peux aussi ne pas vendre tout ce que tu as produit aux centrales d'achat...
ce n'est pas parce que ton rendement a augmenté, que la centrale va t'acheter 20% de produits en plus

Si. Ca s'appelle un contrat. Ce que tu n'as pas avec un client consommateur.

De l'estomac et du culot pour un régime écolo

Créé le 02.03.09 à 06h54 | Mis à jour le 02.03.09 à 08h13 | 25 commentaires

ECOLOGIE - Un Audois fait le pari de ne manger que des produits de sa région...
Fini café, chocolat, bananes et sucre en morceaux. A Castelnaudary, le pari un peu fou de Stéphane Linou (son blog est ici), 34 ans, suscite scepticisme et curiosité. Que mange-t-il? Ne souffre-t-il pas de carences? Six mois après le début de son expérience, qui consiste à ne se nourrir qu'avec des aliments produits dans un rayon maximum de 150km, le jeune homme se porte comme un charme. Son dernier bilan sanguin est excellent, et ses fonctions rénales se seraient améliorées. «Les trois premières semaines ont été les plus dures, car je me passais totalement de sel. J'ai ressenti un réel manque physique, jusqu'à ce que je trouve de la fleur de sel produite près de Leucate.» Fruits et légumes direct producteur, viande achetée en commandes groupées chez des éleveurs du coin, pain bio, Stéphane dit avoir une alimentation tout à fait équilibrée. «Pour les laitages, j'ai trouvé une fromagerie à 13km qui transforme en beurre, fromage et yaourt du lait de Mirepoix. Je continue aussi à manger des pâtes d'Auriac-sur-Vendinelle, et même de la bière d'un brasseur du Tarn qui produit lui-même son houblon et son orge biologiques.»
Un budget en baisse de 30%

Manger local serait donc facile, mais aussi très économique. Clotilde, mère de famille convertie à cette démarche, l'assure: son budget alimentation a baissé de 30%, passant de 350 euros à 250 euros par mois pour quatre. Pour ces «locavores», l'argument prix est primordial: «On nous rétorque trop souvent qu'il doit être hors de prix de manger local, et éventuellement bio.» Clotilde n'est pas aussi radicale que Stéphane. «Je bois encore du café par exemple. Souvenons-nous qu'avant, on ne mangeait des mandarines qu'à Noël. Certains produits exotiques devraient tout simplement redevenir des plats de fête.» Car l'objectif est bien de dénoncer l'aberration écologique consistant à acheter au supermarché des kiwis d'Israël alors qu'on en produit à Montauban.

Aline Royer, à Toulouse



http://www.20minutes.fr/article/306667/Toulouse-De-l-estomac-et-du-culot-pour-un-regime-ecolo.php

Merci d'avalie ...
Mis en ligne sur le site du réseau localiste !

J'avais entendu parler de l'expérience de Linou dès qu'il a commencé et ça ne m'avait pas paru absurde. Moins encore maintenant... et 30 % d'éconocroques c'est pas rien !

Il faut préciser qu'il s'agit d'une expérience de locavores, c'est-à-dire qu'ils se fixent une limite de 150km mais heureusement on peut quand même faire du localisme en dépassant cette limite, sinon dans certaines régions du monde ça ne serait pas tenable question équilibre d'alimentation !

Le plus important, et qui n'est pas indiqué, est comment a-t-il fait pour savoir où acheter.
Je serais bien tenté par l'expérience, mais comment faire ?

C'est là que le réseau localiste intervient.

Une approche est possible sans beaucoup d'imagination :
* marché locaux ...
* coopératives ...

Oui, producteurs du coin.
Fermiers, agriculteurs, marché et boutiques bio...

Peut-être commencer par élaborer une liste de produits qu'on a dans son placard et rayer tout ce qui ne vient pas du coin : nems, mayonnaise en pot ou en tube, oeufs de chez Leclerc ou autre etc...

Ça dépend pourleboss, si les nems, la mayonnaise en pot ou en tube, les oeufs de chez Leclerc, etc... sont produits près de chez toi, dans le 69, c'est localiste ! Attention à ne pas réduire le localisme au seul circuit court agroalimentaire et encore moins aux seuls produits bios.

@signora et pourleboss :
J'ai bien compris, mais je les trouve comment ? Je me tape les pages jaunes ?

Pour ce qui est des producteurs tu prends tes jambes, ton cabat, tes sous et tu vas au marché ...

Je peux pas me faire livrer ?

t'as qu'à organiser un groupe d'acheteurs dans ta boite et vous faites des commandes groupées, ça économise du carburant et du CO²( écologie oblige), et le livreur livre à la boite...commande groupée peut signifier aussi prix de groupe...économie, localisme, écologie, les 3 mamelles du Modem

juju41 a écrit:

(...) les 3 mamelles du Modem

Normal, on en a une au centre !

Prouesse a écrit:

@signora et pourleboss :
J'ai bien compris, mais je les trouve comment ? Je me tape les pages jaunes ?

C'est la mission du réseau localiste d'informer au mieux les consommateurs, attention d'ailleurs à faire la différence entre un siège social, un distributeur, un assembleur et un producteur ! Par exemple il me semble que les bureaux des Crêpes Wahou sont dans le Morbihan mais l'usine est dans le Finistère.

Attention également aux arnaques, certains passent dans les entreprises pour proposer des paniers mais ça n'a rien de localiste puisque les produits ne sont pas spécialement locaux. Pareil pour le démarchage à domicile, vaut mieux se renseigner sur l'identité du vendeur et de l'entreprise avant d'acheter des quantités en gros. C'est toujours le même problème, dès que quelque chose devient à la mode y'a souvent des escrocs pour exploiter le filon...

un site "produit en Bretagne", si ça peut vous aider...

http://www.produitenbretagne.com/Les_produits-719-0-0-0.html?b268_Nom_produit_1=&b268_Famile_de_produits_4=17&b268_Marque_2=

Sur l'espace du réseau localiste nous allons localiser chacune des productions du label "Produit en Bretagne" car par exemple pour un consommateur rennais, c'est plus localiste d'acheter un bien produit de Laval qu'un bien "Produit en Bretagne" à Brest...

produits Alsace

http://www.alsace-qualite.com/points.php

produits Nord-Pas de Calais

http://www.norddomicile.com/boutique/liste_rayons.cfm