Salon de l'Agriculture

Quand m^me johanono ! je ne répondrai pas sur le fond, je sais que les agriculteurs disparaissent, mais je ne suis pas capable globalement d'analyser la situation.

La question est : quant une partie de ceux qui font la richesse d'un pays sont en crise ... le Président de la République doit il être présent à l'ouverture du salon ?

signora a écrit:

Président de la République si on aime pas l'homme qui habite la fonction, cette dernière doit être respectée, non ?

Heu... ce serait bien que celui qui l'occupe actuellement se mette à la respecter, non ?

johanono a écrit:

Visiter le salon de l'agriculture, ça n'est jamais qu'une séance de communication. Ce qui compte, c'est quand même la politique menée, non ? Et de ce point de vue, Chirac a fait plus de mal qu'autre chose à l'agriculture française.

La politique menée ne fait pas tout. Il y a aussi, au-delà de la com qui existe effectivement, les aspects symboliques, les gestes d'attention,...

Si Sarkozy s'était rendu au salon de l'agriculture, certains MODEMistes de ce forum lui auraient probablement encore reproché son omniprésence médiatique. Ceux-là mêmes qui lui reprochent habituellement d'être trop dans la communication et pas assez dans le fond lui reprochent cette fois-ci des erreurs de communication. Bref, une fois de plus, on lui reproche tout et son contraire. Comprenne qui pourra...

En fait, cette polémique sur l'absence de Sarkozy au salon de l'agriculture illustre très bien vacuité du débat politique français depuis quelques années, voire quelques décennies : on s'étripe sur des polémiques sans intérêt, et on perd de vue l'essentiel, c'est-à-dire les grandes orientations des politiques menées.

De telles polémiques permettent aux forces politiques dominantes (UMP, PS, Verts, MODEM, et leurs ancêtres respectifs) de se démarquer les unes des autres, de faire croire qu'elles mènent des politiques différentes lorsqu'elles sont au pouvoir, alors qu'en réalité, elles mènent à peu près la même politique : sur le plan économique, une politique de résignation aux méfaits du libre-échangisme mondialisé, et sur le plan des questions de société, une politique de résignation face à la montée de l'individualisme communautariste.

S'agissant de l'agriculture, une orientation politique claire a été prise à la fin des années 60 et au début des années 70 : produire toujours plus, d'abord pour le marché intérieur, puis pour l'exportation (le mythe du "pétrole vert" de la France). Les agriculteurs ont été incités à réaliser des investissements très onéreux. Les barrières douanières ont été progressivement supprimées. La chute des cours combinée à un endettement accru a poussé à la ruine de nombreux agriculteurs. Et les subventions, malgré leur coût très important, n'ont été qu'un maigre palliatif. Et l'on pourrait aussi évoquer les conséquences sanitaires et environnementales de cette dérive productiviste...

Cette évolution n'a jamais été remise en cause depuis maintenant 40 ans, et certainement pas par Jacques Chirac, qui en fut au contraire l'un des instigateurs.

Si l'on veut garantir des revenus dignes de ce nom aux agriculteurs, il faut donc revenir à une préférence communautaire et à des marchés régulés. Nos responsables politiques y sont-ils favorables ? Et si oui, une telle position n'est-elle pas contradictoire avec le fait de voter oui aux différents traités européens ?

Le coeur du débat est donc là, pas dans la question de savoir si Sarkozy vient ou non au salon de l'agriculture.

Bruno Le Maire semble animé de bonnes intentions, certaines de ses déclarations méritent d'être soulignées, nous verrons si elles sont suivies d'effets. Et si on veut vraiment s'attacher à la symbolique, la présence du commissaire européen hier aux côtés de Bruno Le Maire me semble autrement plus importante que les polémiques sur l'absence de Sarkozy.

johanono a écrit:

Si Sarkozy s'était rendu au salon de l'agriculture, certains MODEMistes de ce forum lui auraient probablement encore reproché son omniprésence médiatique. Ceux-là mêmes qui lui reprochent habituellement d'être trop dans la communication et pas assez dans le fond lui reprochent cette fois-ci des erreurs de communication. Bref, une fois de plus, on lui reproche tout et son contraire. Comprenne qui pourra...

Non, on se serait seulement étonnés qu'il ait pour une fois eu des cojones.

Jean-Luc a écrit:

johanono a écrit:

Si Sarkozy s'était rendu au salon de l'agriculture, certains MODEMistes de ce forum lui auraient probablement encore reproché son omniprésence médiatique. Ceux-là mêmes qui lui reprochent habituellement d'être trop dans la communication et pas assez dans le fond lui reprochent cette fois-ci des erreurs de communication. Bref, une fois de plus, on lui reproche tout et son contraire. Comprenne qui pourra...

Non, on se serait seulement étonnés qu'il ait pour une fois eu des cojones.

Merci pour cette contribution très pertinente au débat de fond...

Le fond, concernant ns, y a longtemps qu'on l'a touché.
Et, non, s'il s'était présenté au salon, je n'aurai rien commenté comme je ne commenterai rien lorsqu'il viendra à la fin.

Je rentre du salon avec F.B., Marielle, Jacqueline et partiquement toutes les têtes de listes pour les régionales.
Une visite de folie depuis 10h ce matin jusqu'au départ de François 16h40, puisqu'il était sur B.F.M. à 17h , heureusement la chaîne et à 5 mn du parc des expos.
Sinon, l'ambiance était super, très bon accueil, François est encore très populaire, tout le monde veut lui parler,lui serrer la main, prendre une photo, etc.....
Très bon salon, mais toujours à la bourre,comme d'hab, pas le temps de respecter à la lettre le protocole, mais ce n'est pas grave.
Le plus sympa, sans aucun doute , lorsque nous sommes passés à table (30 mn dans un resto du Limousin), un groupe d'une dizaine de jeunes béarnais et de basques sont venus chanter avec François et Jean Lassale, une ambiance du feu de Dieu, avec l'acclamation de tout le restaurant, un souvenir mémorable, génial !!

Trop fort, j'espère qu'il y a eu des films de la chanson
Je n'ai pas pu le regarder sur BFM, j'espère que la vidéo sera en ligne prochainement !

Tout à été filmé, ne vous inquiétez pas, il y avait : 2 caméras de chez nous + une photographe officielle + pratiquement toutes les chaînes de télés : T.F.1, France 2, France 3, M 6 + bcp de radios.
Mais les plus nombreux étaient bien sur ,les centaines de photos + les vidéos prisent par les visiteurs du salon, normal !

johanono a écrit:

Si Sarkozy s'était rendu au salon de l'agriculture, certains MODEMistes de ce forum lui auraient probablement encore reproché son omniprésence médiatique. Ceux-là mêmes qui lui reprochent habituellement d'être trop dans la communication et pas assez dans le fond lui reprochent cette fois-ci des erreurs de communication. Bref, une fois de plus, on lui reproche tout et son contraire. Comprenne qui pourra...

En fait, cette polémique sur l'absence de Sarkozy au salon de l'agriculture illustre très bien vacuité du débat politique français depuis quelques années, voire quelques décennies : on s'étripe sur des polémiques sans intérêt, et on perd de vue l'essentiel, c'est-à-dire les grandes orientations des politiques menées.

Va dire ça aux agriculteurs qui auraient bien aimé le voir hier.

Trop vrai.

Agriculture : «Nicolas Sarkozy fait tomber le masque vert»



Les écologistes réagissent vivement aux propos tenus par le président de la république samedi au Salon de l'agriculture, pour qui l'environnement «ça commence à bien faire».


«Imposteur», «hypocrite». Les déclarations de Nicolas Sarkozy samedi au Salon de l'agriculture ne sont pas passées inaperçues, les écologistes dénonçant «un renoncement majeur au Grenelle de l'environnement».
Les questions d'environnement, « a commence à bien faire», a lancé le chef de l'Etat samedi, lors d'une table ronde avec les agriculteurs, Porte de Versailles à Paris. Prenant position en faveur de ses interlocuteurs face aux écologistes, il a plaidé pour un «changement de méthode» des mesures environnementales en agriculture. «Je crois à une agriculture durable», a précisé le président, qui a chargé les ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie d'agir afin de mettre fin aux «distorsions de concurrence à l'intérieur de l'Europe». Un premier groupe de travail doit se réunir à ce sujet la semaine prochaine.
«Un calcul électoral»



«Le masque vert de Nicolas Sarkozy est tombé», a réagi la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, qui dénonce son «incompréhension des enjeux de l'agriculture paysanne et durable». «Au nom de la concurrence, Nicolas Sarkozy prétend affranchir l'agriculture de la contrainte environnementale, au risque de laisser les choix à court terme épuiser un peu plus les sols, proliférer les algues vertes, aggraver la dégradation de l'environnement», a-t-elle déploré.
Pour les écologistes pas de doute, le changement de ton par rapport au Grenelle de l'environnement s'explique par des motifs électoraux. «Apparemment, parler d'écologie ne fait plus recette pour Nicolas Sarkozy et il revient aux fondamentaux du calcul électoral», analyse Cécile Duflot. «Nicolas Sarkozy est prêt à tout pour s'attirer les suffrages des agriculteurs, en trahissant ses promesses de mai 2008, lorsqu'il parlait ‘d'urgence écologique' », juge de son côté le Mouvement pour la défense et le respect des générations futures. Pour l'organisation, le président a «cédé aux pressions de la FNSEA (premier syndicat agricole, ndlr) et des lobbys agro-industriels». «La logique, à la veille des élections, est de rendre la monnaie à certains lobbies», ajoute le député Verts Noël Mamère, qui qualifie le président d' «apprenti sorcier».

C'est ce que je dis un bon coup de pub pour les écolos !
Merci qui ?
Merci sarko !
La vache l'a remercié pour moi ...
On dirait qu'il sort la tête d'un trou de taupe ...

Sans compter qu'il se met à dos une partie des agriculteurs, ceux qui essaient de cultiver autrement (et il semble que leur nombre augmente) et que parmi les autres, il y en a un bon nombre qu'il n'a pas réussi à rassurer: paroles, paroles .... me disait un maraîcher ce matin.

nordnet info :

Un salon de l'agriculture morose et des paysans qui attendent des actes
PARIS (AFP) - 07/03/2010 12:12


Une vache Aubrac le 4 mars 2010 au salon de l'agriculture à Paris. (AFP - Lionel Bonaventure)



Le salon international de l'agriculture, dont les portes ferment dimanche, s'achève dans une ambiance morose, les agriculteurs attendant désormais que le président Nicolas Sarkozy traduise ses promesses en actes pour sauver un secteur en crise.
Cette 47ème édition ne devrait pas battre le record de fréquentation de l'an dernier, selon Jean-Luc Poulain, président du salon qui mise sur un peu moins de 650.000 visiteurs, contre plus de 670.000 en 2009.
Il a souligné l'ambiance "grave et tendue" de cette grand'messe annuelle du monde agricole, confronté à la plus grave crise de ces trente dernières années.
Le moment fort a été la visite samedi du président Nicolas Sarkozy dont l'absence à l'inauguration une semaine plus tôt avait été critiquée.
Nombre d'agriculteurs, ainsi que le principal syndicat agricole, la FNSEA, avaient regretté "le manque d'intérêt" du chef de l'Etat pour un secteur en difficulté alors que les pouvoirs publics avaient apporté une aide massive aux banques et à l'industrie automobile.
Accueilli assez chaleureusement, hormis quelques sifflets, Nicolas Sarkozy a tenté de rassurer des agriculteurs dont il a reconnu "la souffrance et l'angoisse". En 2009, le revenu des agriculteurs a baissé d'un tiers après une année 2008 qui avait été déjà très mauvaise (-20%).
Outre une aide financière complémentaire, le chef de l'Etat a surtout annoncé "un changement de méthode dans la préparation et la mise en oeuvre des mesures environnementales dans l'agriculture" qui devrait aboutir à un allègement des contraintes pour le secteur.
Un message qui a suscité une levée de boucliers chez les Verts.
Le président Nicolas Sarkozy caresse une vache au salon de l'agriculture le 6 mars à Paris. (AFP - Remy de la Mauviniere)



Ce changement de cap sur un des points forts du Grenelle de l'environnement a été salué par la FNSEA qui a loué le "pragmatisme" du chef de l'Etat.
Cette mesure était réclamée par bon nombre d'agriculteurs, et notamment les producteurs de fruits et légumes, en raison des charges supplémentaires qu'elle occasionne en ces temps de crise et freine leur compétitivité face à d'autres pays moins regardants en la matière.
Les Verts ont immédiatement réagi: le député Noël Mamère a qualifié Nicolas Sarkozy d'"apprenti sorcier" et d'"imposteur" tandis que Cécile Duflot a dénoncé le "calcul électoral" selon lequel "mieux vaut une voix agricole acquise à l'UMP qu'un pari sur le vote écologiste".
Dans l'ensemble, les syndicats agricoles ont déclaré attendre, au-delà des promesses, des actes. Pour Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, la table ronde "a été utile, mais cela ne règle pas tout".
François Lucas, président de la Coordination rurale a regretté qu'"aucune solution immédiate à la crise très grave" n'ait été proposée. Tandis que la Confédération paysanne a estimé qu'"il n'y a pas de perspective politique tracées pour sortir de l'impasse".
Note inédite: près de deux mille producteurs laitiers, -l'un des secteurs les plus touchés par la crise- ont manifesté lundi en plein salon contre le prix trop bas du lait. Devant des visiteurs ébahis, les éleveurs ont organisé une "marche funèbre" pour symboliser la mort de la production laitière.
Un succès pour l'association des producteurs de lait indépendants (APLI), inconnue encore il y a un an, et présidée par Pascal Massol, qui a réussi l'exploit de s'entretenir un court instant avec Nicolas Sarkozy lors de la visite présidentielle.
En prévision des élections régionales, les responsables politiques ont été nombreux à se presser dans les allées devant des visiteurs, plus ou moins amusés. Mais à l'applaudimètre, Jacques Chirac, qui a 77 ans effectuait son énième marathon au salon de l'agriculture, est resté la vedette incontestée.

L'est un peu palichon ??? non ???

Le président Nicolas Sarkozy caresse une vache au salon de l'agriculture le 6 mars à Paris.

La pauvre , arrivera-t-elle à s'en remettre ?

Elle a l'air de se dire "bœuf..." pardon, "bof...."

ou "beauf " celui-là.

sarko le métayer...(?) (si si, il y a de l'humour politique là dessous ).

Métayer-vous, pauv’ cons ?

LaChouette a écrit:

Sans compter qu'il se met à dos une partie des agriculteurs, ceux qui essaient de cultiver autrement (et il semble que leur nombre augmente) et que parmi les autres, il y en a un bon nombre qu'il n'a pas réussi à rassurer: paroles, paroles .... me disait un maraîcher ce matin.

Pas sûr non plus que les agriculteurs malades ou veufs/veuves à cause des pesticides apprécient...

Bayrou a fait une virée au Salon de l'Agriculture dimanche

Arrivé à l'heure à 9 h, en pleine forme, François est resté 4h30 dans le salon, avec un accueil toujours aussi bon auprès des Français, ( photos , embrassades, autographes entre autres) .........
Une vingtaine de militants et d'élus l'entouraient dont (votre reporter pour le forum) ainsi que Marc Fesneau et Yann Werling.
Nous avons hâte mais craignons aussi pour le prochain salon, car nous serons en pleine campagne des présidentielles. A l'année prochaine !