Commentaire (revue de Raymond Aron)

Voilà ça fait déjà quelques semaines que je cherche une vraie revue profonde et détaillée d'inspiration plutôt libérale (mais pas dogmatique) offrant une vraie analyse des enjeux contemporains et pas seulement un balayage rapide et superficiel...

Car le monde and co' c'est bien pour se tenir informer, mais l'information n'est pas la connaissance

Après quelques minutes de recherche je tombe sur la revue Commentaire, dont j'ai le plaisir de constater que son fondateur n'est d'autre que l'éminent intellectuel Raymond Aron et que François Bayrou en est le membre du comité de patronage.

Je voudrai donc savoir si quelqu'un connait cette revue et s'il pouvait me faire part de ses impressions.

Co, Remus

Le lien pour les intéressés:

http://www.commentaire.fr/

Connais pas !
Mais la liste des auteurs publiés est... parlante !

A l'heure où de plus en plus de citoyens se préoccupent de l'avenir, tu restes scotché toi aussi au XXème siècle Remus, à 18 ans ??? Eh ben...

celui qui ne connait pas l'Histoire est condamné à refaire les erreurs du passé...

s'informer, apprendre, comprendre, c'est être, ensuite - et pas de manière infuse comme certains farceurs semblent le laisser croire - en capacité de se projeter dans l'avenir et le modeler de façon à ce qu'il soit autre chose qu'un magma d'expériences ratées et mises en chantier par des démiurges extrêmistes et inconséquents.

Je trouve que s'intéresser de près à une telle revue à 18 ans est assez intelligent pour être encouragé et non stygmatisé !

Celui qui reste dans le passé ne peut faire face à un avenir inédit.

Je n'encourage personne à vouloir prolonger les préceptes d'économistes du passé et se référer à des pensées obsolètes n'a rien d'intelligent et ne mérite donc pas d'être encouragé, à moins d'avoir la tentation du chaos...

pourleboss a écrit:

celui qui ne connait pas l'Histoire est condamné à refaire les erreurs du passé...

s'informer, apprendre, comprendre, c'est être, ensuite - et pas de manière infuse comme certains farceurs semblent le laisser croire - en capacité de se projeter dans l'avenir et le modeler de façon à ce qu'il soit autre chose qu'un magma d'expériences ratées et mises en chantier par des démiurges extrêmistes et inconséquents.

Je trouve que s'intéresser de près à une telle revue à 18 ans est assez intelligent pour être encouragé et non stygmatisé !

Fondez votre club des nostalgiques du XXème siècle si vous voulez.

Il y a une émission radio, "concordance des temps", qui éclaire l'actualité avec des faits historiques.

"Offrir sur l'actualité l'éclairage des précédents historiques,
débusquer dans le passé des similitudes avec nos conjonctures
contemporaines, rappeler des épisodes et des mutations qui trouvent,
par les temps qui courent, des résonances inattendues, replacer dans la
longue durée les événements, les émotions et les débats du présent,
avec l'ambition d'aider ainsi à mieux les interpréter, c'est pour cela
que Jean-Noël Jeanneney, outre ses interventions propres,
invite à son micro les spécialistes qui ont le goût de ces
rapprochements et le talent de les faire servir à la réflexion civique.

Des archives sonores, quand elles existent, aident à restituer la couleur des périodes évoquées.



Concordance des temps, une émission sur l'actualité du passé."

Yann je ne comprend pas trop le procès que tu me semble me faire...

Cette revue n'a rien d'historique, c'est une revue qui certes traite de grands conceptes philosophiques, sociologiques, politiques du passé... comme du présent, mais se propsoe aussi d'analyser l'actualité à travers des points de vues multiples et différents.

Rien à voir avec une nostalgie passéiste du XXième siècle! En témoigne les nombreux sujets d'article du dernier numéro par exemple!

De plus, ce que tu dénonces me semble parfaitement stérile. On analyse toujours le présent et on envisage toujours le futur avec ce qui a été fait et dit, avec la pensée antérieure. C'est simplement vitale; nous avons tous à apprendre des Anciens (Platon, Aristote), des modernes (Kant, Hegel, Tocqueville) ou de nos contemporains (Aron, Bourdieu, Hayek, Rawls). Ces gens là ceux sont aussi poser les mêmes défis et les mêmes questions que nous, et leur point de vu ne peut qu'être salutaire.

La fuite en avant est un fléau. Faire table rase du passé, c'est nier l'Homme et ce qu'il a de meilleur en lui.

Bref, personne ne connait cette revue?

Mais quand les paradigmes de la société, de l'économie, du système social, de l'écologie sont inédits, à savoir que personne par le passé ne les a connues, à quoi servent les préceptes "mécaniques" (je ne parle pas de philosophie humaniste) du passé ?

Précisément parce que ces préceptes (philosophiques, conceptuels, économiques, sociaux, politiques) n'ont rien de mécaniques, que beaucoup d'entre eux n'ont jamais étés appliqués ou sont sujet à diverses intéreptations, que d'autres sont toujours en vigueurs et permettent de comprendre les rouages du système ou encore que la situation actuelle n'est pas totalement inédite... au contraire. Il y a de nombreux parralèle à faire avec le passé.

La plus belle invention de l'Homme, c'est l'Histoire, car à travers le "nous" historique et scientifique, les individus et les communauté accumulent l'expérience des siècles passés comme un seul homme (cf Bacon).

Puis en plus, et je le redis, que l'ambition de cette revue soit exclusivement une optique historique!

Lis cette revue, remus, et d'autres encore... que ta caravane passe !

@ yann:

les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé.
Ernest Renan.