Il me semble qu’on « est » ce que l’on « fait » et non pas ce que l’on « dit ». Comment juger un ébéniste, sinon sur ses meubles ?... Ne reconnaissons-nous pas les « entités » sur ce qu’elles réalisent? Ce que nous accomplissons, sur le long terme, étant généralement le prolongement de notre esprit en action, donc de notre être intérieur, donc de notre « entité ». Celui-ci, ou celle-ci, peut être « idem » à d’autres. Il y a alors « id-entité ».
Ma spécialité, mon métier, c’est la peinture et la sculpture, prolongation de mon « entité ». Je voyage beaucoup. Ainsi, je me sens, parfois, beaucoup plus proche de l’« entité » de n’importe quel peintre ou sculpteur dans le monde que d’un paysan breton. Surtout si ce dernier ne connaît pas le breton.
Calmement… Si je suis en relation avec un individu connaissant le breton moderne, contemporain, et qui, en plus du même métier, à le même verbe, nous serons vraiment en phase identitaire ! Même si cet individu n’est pas de lignée, de nature (nationalité) bretonne !
Le verbe est divin. Il est l’expression de l’entité, de l’intelligence, de la créativité donc de la culture, de l’identité (citoyenneté). L'identité n'est-elle pas surtout en relation avec le spirituel, la citoyenneté (l'invisible) plutôt qu'avec le matériel, la personnalité, nationalité, le visible, individuel ou collectif?...
C’est pourquoi, il me semble que ce qui est important dans l’œuvre de création historique, c’est surtout, objectivement, l’identité « culturelle » et non pas « naturelle ». Ce qui est important pour nous, en Europe, n’est-ce pas le germe d’une nouvelle identité, d’une nouvelle Europe européenne en gestation et non plus américaine ? Ce germe ne peut-il pas se développer grâce à l’œuvre des nouveaux européistes qui apparaissent à l’horizon ou ici même ?... C’est le résultat qui compte ! « Dieu reconnaîtra les siens !... »