Grand Emprunt

de notre Grand Président

Grand emprunt Juppé-Roccard : 35 milliards d’occasions manquées


Je n'aime pas trop cette manipulation sur les "investissements", décrite également ici: Pour Pécresse, 40 millions et un milliard c'est pareil
Nous avons eu les subprimes, Madoff, et on fait le coup de montage financier plutôt alambiqués, genre "produits dérivés" pour financer l'Enseignement Supérieur et la Recherche

Cette histoire de grand emprunt, c'est un peu le monde à l'envers : la gauche qui s'inquiète de la montée des déficits, et la droite qui approuve ces dizaines de milliards d'euros de dépenses publiques supplémentaires... La gauche en avait jadis rêvé, Sarkozy l'a fait...

Il faudrait peut être souligner que si la défiance des marchés financiers venait à se déclencher sur la dette des États dans les prochaines semaines ou les prochains mois (hypothèse plus que probable).
Le fameux grand emprunt risque de finir mort-né dans les oubliettes de la communication Élyséenne.
Ça donnerait l'image catastrophique d'un État qui organise un concert sur le pont du navire France alors que celui-ci est en train de couler. Ce sera qu'une occasion supplémentaire de s'inquiéter des intuitions visionnaires de notre pdt.

Grand emprunt: "un trompe-l'oeil" (UC)
AFP
15/02/2010 | Mise à jour : 17:33

Le président centriste de la commission des Finances du
Sénat Jean Arthuis a qualifié aujourd'hui le grand emprunt d'"illusion
budgétaire" et de "trompe-l'oeil" lors de l'examen au Sénat du
collectif budgétaire 2010 qui met en place cet emprunt.

"Cet emprunt est, je n'hésite pas à le dire, une illusion budgétaire, un
trompe-l'oeil, au sens littéral du terme", a déclaré le sénateur de la
Mayenne.

"Le déficit doit formellement passer de 117,4 milliards
d'euros en loi de finances initiale à 149 milliards dans le collectif",
a-t-il souligné.

"Cependant, près de la moitié du grand emprunt,
soit 16 milliards d'euros fléchés vers la mission recherche et
enseignement supérieur sont des fonds non consomptibles , dont seuls
les revenus procurés par leur dépôt au Trésor, pourront être dépensés",
a-t-il expliqué.

"Le versement des 19 milliards d'euros restants
aux opérateurs sera étalé dans le temps" et ainsi la dette de l'Etat
"ne sera accrue que de 5 milliards d'euros cette année", a-t-il
poursuivi. Selon lui, le commissaire aux investissements, René Ricol "a
reconnu que les décaissements effectifs ne seraient sans doute pas
supérieurs à 2 ou 3 milliards d'euros en 2010";

"35 milliards, 2 milliards: au delà des apparences offertes aux Français, les ordres de
grandeur ne sont pas les mêmes", s'est-il exclamé.
"Il ne m'aurait pas paru envisageable de voter un dispositif qui creuserait de
plusieurs dizaines de milliards d'euros l'endettement déjà colossal de
notre pays" mais "par un habile procédé, le ministre du budget parvient
à accroître le déficit d'une trentaine de milliards sans recourir à la
dette", a-t-il ironisé.

J'appellerais ça un (enterrement) et une belle opération opération de (marketing politique).

On peut remarquer qu'emprunter 16 milliards sur les marché pour placer cette argent, et ensuite utiliser les produits financiers pour financer des investissements, c'est du grand n'importe quoi.

Si je résume, je vais utiliser mes recettes fiscales pour payer les intérêts de ma dette, et je vais utiliser les revenus de placement des sommes collectées par cet emprunt pour financer mes investissements.

En gros, j'emprunte à 4%, je place à 4%, c'est quoi l'intérêt du truc ?

N'aurait-il pas été plus simple d'affecter directement mes recettes fiscales à mes investissements, en évitant les étapes intermédiaires ?
Ce sont les (banquiers) , les vrais gagnants dans cette histoire car ils vont pouvoir prélever de belles commissions.

On serait pas un peu au bord de la "cavalerie" là ???...

Une belle opération d'enfumage, comme d'habitude.