NORDNET INFOMahmoud Abbas, de retour de l'ONU: "Maintenant nous avons un Etat"
RAMALLAH (Territoires palestiniens) (AFP) - 02/12/2012 16:24 Le président palestinien Mahmoud Abbas s'adresse à la foule à Ramallah, le 2 décembre 2012. (AFP-Abbas Momani)Le président palestinien Mahmoud Abbas, auréolé de sa victoire diplomatique à New York, a affirmé dimanche à Ramallah que les Palestiniens "maintenant ont un Etat" à son retour de l'ONU où le statut d'Etat observateur a été octroyé à la Palestine.
"Maintenant, nous avons un Etat. La Palestine a obtenu un succès historique aux Nations unies", s'est félicité M. Abbas à Ramallah, en s'engageant à relancer la réconciliation interpalestinienne dans les jours à venir.
"Le monde l'a dit haut et fort: +Oui à l'Etat de Palestine, oui à la liberté de la Palestine, oui à l'indépendance de la Palestine. Non à l'agression (israélienne) non aux colonies, non à l'occupation", a lancé M. Abbas devant une foule de partisans réunis à la Mouqataa, le complexe de la présidence palestinienne à Ramallah (Cisjordanie), a constaté un journaliste de l'AFP.
De fait, le nouveau statut d'Etat observateur non-membre de la Palestine ne lui confère pas le statut d'Etat à part entière, mais donne accès aux Palestiniens à des agences de l'ONU et des traités internationaux.
M. Abbas a dédié le rehaussement du statut de la Palestine --voté par plus des deux tiers des pays représentés à l'ONU-- au défunt chef historique Yasser Arafat, inhumé à la Mouqataa.
Plusieurs milliers de Palestiniens avaient fait le déplacement dimanche à Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne, qui porteur d'un drapeau national, qui d'un portrait de M. Abbas, trois jours après le vote historique à New York.
"Je suis venu saluer le président Abbas. Il a fait de nous un Etat reconnu (par les Nations unies), même si nous ne sommes pas encore membre à part entière", s'est réjoui Ossama Abou Hiyja, 27 ans, venu de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.
- Vers la réconciliation ? -
Des ballons à l'effigie du drapeau palestinien à Ramallah le 2 décembre 2012. (AFP-Ahmad Gharabli)M. Abbas a promis à la foule que sa "tâche prioritaire" dans les prochains jours serait d'"examiner les mesures nécessaires pour parvenir à la réconciliation" interpalestinienne.
Les responsables palestiniens estiment que le nouveau statut de la Palestine à l'ONU est un encouragement à une réconciliation entre le parti nationaliste Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas islamiste au pouvoir à Gaza, sans laquelle ce succès n'a aucune chance de déboucher sur un Etat à part entière.
A Gaza, le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a affirmé que le mouvement islamiste "était intéressé à parvenir à la réconciliation palestinienne". Un autre responsable du Hamas a appelé à "des réunions urgentes" pour aboutir à la réconciliation.
Le président palestinien a par ailleurs réaffirmé que "Jérusalem est, à jamais, la capitale de l'Etat de Palestine", en écho aux déclarations répétées du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon lesquelles "Jérusalem est la capitale indivisible et éternelle d'Israël".
M. Abbas n'a pas directement abordé les mesures de rétorsion annoncées par Israël à la suite de sa démarche à l'ONU.
Dimanche, le ministre israélien des Finances Youval Steinitz a annoncé qu'il bloquait temporairement le transfert de 460 millions de shekels (environ 92 M EUR) de taxes collectées par Israël qui devaient être transférés au début de ce mois à l'Autorité palestinienne.
Le président palestinien Mahmoud Abbas salue la foule à Ramallah le 2 décembre 2012. (AFP-Abbas Momani)"Nous avons dit dès le début que le rehaussement du statut de la Palestine à l'ONU ne se produirait pas sans réaction de la part d'Israël", a rappelé M. Steinitz, dans des propos rapportés par la radio publique.
Par ailleurs, Benjamin Netanyahu a confirmé l'intention de son gouvernement de construire 3.000 logements supplémentaires en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée en représailles à l'initiative palestinienne à l'ONU.
L'annonce de ces nouvelles constructions a été vivement condamnée par la communauté internationale, y compris par les Etats-Unis, alliés stratégiques d'Israël. Les médias israéliens y voyaient dimanche une "gifle" à l'égard de Washington
commentaire perso :
L'initiative par Israël de continuer les colonies est bien regrettable ...