Grèce

Donc sans surveillance mettant ainsi les gosses en danger... avec, quand même, des cadenas aux poubelles parce qu'on se préoccupe de la santé publique...
Vive l'Europe!

Grèce : l'écroulement sans fin

Citation :

Le Produit intérieur brut du pays plonge de 6,2% au deuxième trimestre.

Alors que le pays traverse sa cinquième année de récession, les institutions financières n’ont cessé ces derniers mois de mettre en garde contre une récession en 2012 pire que prévu, la Banque de Grèce tablant désormais sur une chute du PIB annuel de 4,5%, après un recul de 6,9% en 2011, alors que le Produit intérieur brut a chuté de 6,2% au deuxième trimestre. Il avait déjà reculé de 6,5% au premier trimestre

Un été « Alien »

greekcrisis


"ratonnades",anarchie, violence

Grèce: dernière aide avant la sortie ?
médiapart abonnés

extraits

Citation :

[Mardi, Athènes devait lever plus de 3,1 milliards d’euros en bons du Trésor à très court terme pour faire face à ses besoins urgents, en attendant les 31,5 milliards d’euros promis dans le cadre de son deuxième plan de sauvetage. Comme prévu, tout s’est bien passé : le gouvernement grec a réussi à lancer la plus grosse émission obligataire depuis deux ans. Il a levé plus de 4 milliards d’euros, au taux de 4,43% à quatre mois. Les fonctionnaires seront payés, surtout l’échéance obligataire du 20 août, date à laquelle la Grèce doit rembourser 3,2 milliards d’euros à la Banque centrale européenne, sera bien honorée.

Citation :

L’Europe souffle : son subterfuge a fonctionné. Car tout avait été mis en place pour éviter un défaut de paiement désordonné. Au début du mois, la banque centrale européenne a autorisé la banque de Grèce à augmenter de 6 milliards d’euros son fonds d’urgence de liquidité destiné aux banques grecques, les dernières qui acceptent encore de la dette du pays. Celles-ci ont donc tiré sur ces nouvelles réserves pour acheter les bonds du trésor émis par le gouvernement d’Athènes, qui peut grâce à cet argent rembourser la banque centrale européenne. En comptabilité, cette circulation de l’argent où la main droite rembourse la main gauche s’appelle de la cavalerie et est lourdement condamnée par la loi. Mais l’Europe n’a plus les moyens de se montrer à cheval sur les principes : elle en est réduite à ces expédients pour donner l’illusion de la préservation en état du système.

Citation :

Cette mise en scène pourrait cependant bien être une des dernières. La BCE, sans le dire, est en train de débrancher la Grèce du système financier européen, comme l’attestent les derniers chiffres. Ainsi, celle-ci ne cesse de réduire ses financements aux banques grecques, coupées du marché interbancaire depuis près de trois ans. En juillet, les prêts de la banque centrale au système financier grec sont passés ainsi de 73,6 à 24 milliards d’euros. Soit une chute de 50 milliards en un mois.


évolution du PIB grec et de prévisions d'activité (courbe orange)
C’est la banque de Grèce, qui a pris le relais, par le biais du fonds d’urgence de liquidité, qui, bien qu’inscrit dans les comptes de la banque européenne, est sur des bases nationales. En juillet, celle-ci a fourni par ce moyen 103 milliards d’euros aux banques grecques contre 62 milliards le mois précédent. Soit une hausse de 44 milliards d’euros en un mois. «Ces chiffres illustrent un renversement sismique. La BCE semble avoir adopté une ligne dure au vu de l’ampleur des risques liés à la mise en œuvre des réformes du gouvernement grec. Cela ressemble à un signal d’un pas de plus vers la sortie pour la Grèce », note un analyste de Monument securities cité par le Guardian.

Citation :

Le profond silence des émissaires de la Troïka (BCE, FMI, et Union européenne) depuis leur retour de leur mission à Athènes la semaine dernière, comme le fait d’avoir repoussé de plusieurs semaines leurs conclusions, ne laissent aucun doute sur le sujet : l’économie grecque est entraînée dans une spirale dépressive qui semble sans fin. Toutes leurs prévisions et leurs recommandations se révèlent erronées. Selon les plans de calculs de la Troïka , la dévaluation interne imposée à Athènes à coups de réformes sociales et fiscales devait se traduire par une récession de 4,5% sur l’ensemble de l’année . Aujourd’hui, certains se demandent si les 7,5% de récession annoncés par le gouvernement pour 2012 ne sont pas encore trop optimistes.

En dépit de l’échec manifeste –confirmé au Portugal, en Espagne, en Italie– , de la politique européenne pour sortir la zone euro de la crise, les dirigeants européennes ne démordent pas de leur ligne : on ne change pas une stratégie qui perd. Et la Grèce doit appliquer à la lettre les réformes qu’on lui impose et trouver les 11,5 milliards d’économies budgétaires exigées d’elle cette année. En attendant, le prêt de 31,5 milliards d’euros prévu dans le cadre du plan de sauvetage, qui devait être débloqué tout de suite après les élections, si les Grecs votaient bien, a de nouveau été repoussé. Au mieux, il ne sera débloqué qu’en octobre.

Citation :

Tout se passe comme si l’Allemagne, et une partie de l’Europe, voulait forcer la Grèce à sortir de l’euro, en posant des exigences toujours plus irréalistes économiquement et intolérables politiquement. Cette tentation semble circuler jusque dans les couloirs du gouvernement à Berlin, au point que l’hebdomadaire The Economist en a fait sa couverture cette semaine. Sans que cela semble susciter la moindre réaction de la France, pourtant aussi concernée que l’Allemagne, en tant que deuxième contributeur de l’Europe.

“Septembre, mois de tous les dangers pour l’Europe”, commencent à écrire nombre d’éditorialistes. Entre les échéances grecques, la décision de la cour constitutionnelle de Karlrühe sur le mécanisme européen de stabilité prévue le 12 septembre, les élections aux Pays-Bas le même jour, les rendez-vous, en tout cas, se précisent.

Iphigénie, Jonas et le sacrifice de la Grèce





21 août 2012

I Kathimerini
Athènes

L’amphore déborde déjà…

juju41 a écrit:

Austérité supplémentaire demandée à la Grèce : la goutte d’eau...?

A) D'un coté, on est arrivé à la croisée des chemins car la situation institutionnelle a changé en faveur d'une sortie de la Grèce
1) Les banques ont transféré la majorité de leurs créances au contribuable européen. Il n'y a plus de pression des lobbys bancaires pour agiter le spectre du risque systémique (quitte en balançant des fausses informations avec les CDO). Le tour de passe passe a été magistralement orchestré. Avec au final, une une remise de dettes de 75% sur le reliquat de dettes qui restait entre les mains des banques.
2) L'échec des politiques d'austérité est patent. Elles font qu'enfoncer la Grèce dans la crise sans laisser entrevoir le bout du tunnel même dans une décennie.
3) Les Etats Européens ont peur de ne pas revoir leur argent. Il préféreront affecter leurs fonds à l'Espagne et à l'Italie. La priorité est sauver l'Euro, et un consensus émerge pour penser que la sortie de la Grèce de l'Euro ne créera pas un risque de contagion.

B) D'un autre coté, nous sommes à la première étape de la désagrégation de la zone Euro si un seul pays sort
1) La sortie de la Grèce créera un sérieux précédent car ce qui était une hypothèse théorique deviendra réalité. Ça entraînera automatiquement la suspicion ou la défiance sur les autres pays en difficulté. Aucun investisseur ne pourra prendre le risque de détenir de la dette Espagnole ou Portugaise sachant que celle-ci risque de subir une sérieuse perte de valeur en cas de dévaluation de la monnaie. L'augmentation induite des taux rendra de facto les dettes publiques insoutenables à moins que la BCE n'injecte des milliards en faisant marcher la planche à billets ;
2) L'intervention de la BCE sera synonyme de risque inflationniste qui donnera un prétexte à certains pays européens du nord, en particulier l'Allemagne, de sortir de la zone Euro.
3) Les fonds de soutien Européen risquent de devenir une poudrière car ils actent la mutualisation des dettes entre pays Européens. Quel pays assumera devant ses citoyens qu'il a pris à sa charge le remboursement des dettes des pays du sud (surtout après la facture du fiasco grec) ? les engagements de ces pays ne valent que parce qu'ils pensent qu'ils auront jamais à en assumer les conséquences.
4) l'explosion économique, sociale et politique est inéluctable. La survie de la zone Euro suppose que chaque pays membre équilibre ses échanges extérieurs afin que les capitaux qui sortent soient égaux aux capitaux qui rentrent. La seule alternative est de réajuster le taux de change implicite au taux de change fixé lors du passage à la monnaie unique. Cela implique que les pib des pays les moins compétitifs se contractent pour rééquilibrer la balance extérieure, ça signifie une politique programmée de baisse du niveau de vie et du chômage de masse. L'éventuel début du processus mettra en difficulté d'autres pays qui seront à leur tour contraints de faire la même chose par un effet de contagion (le rééquilibrage des uns provoquera indirectement des déséquilibres chez les autres). C'est un cycle infernal dont le jeu ne vaut pas la chandelle (je m'étonne d'ailleurs que cette politique suicidaire ait pu être acceptée en Grèce, Espagne, Portugal et Italie).

Le suicide comme façon de sortir de la crise
23.08.2012 | Alexandros Stefanidis | Süddeutsche Zeitung

Des sacrifices pour rien

23.08.2012 | Eliza Papadaki | Ta Nea

Athènes en... poule position



à noter l'inquiétante montée de la xénophobie,et des boucs émissaires, immigrés, juifs, ça rappelle furieusement l'Allemagne des années 20-30..on sait comment ça a fini..
on nous avait dit que l'Europe nous protégerait des démons du passé, j'ai comme l'impression, qu'elle les a plutôt réveillés..

pour preuve

Grèce
Les nazis du XXIe siècle

30 août 2012
The Independent
Londres

Citation :

Alors que Londres accueille les Jeux paralympiques, à Athènes le parti d'extrême-droite Aube Dorée se répand en incitations à la haine contre les personnes handicapées et les homosexuels, après s'en être pris aux immigrés et aux minorités ethniques. Le gouvernement grec et l'Union européenne ferment les yeux sur ce phénomène qui n'est pas sans rappeler la montée du nazisme en Allemagne.

juju41 a écrit:

Athènes en... poule position



à noter l'inquiétante montée de la xénophobie,et des boucs émissaires, immigrés, juifs, ça rappelle furieusement l'Allemagne des années 20-30..on sait comment ça a fini..
on nous avait dit que l'Europe nous protégerait des démons du passé, j'ai comme l'impression, qu'elle les a plutôt réveillés..

Dans ce genre de situation, ça se passe souvent comme ça.

libre a écrit:

juju41 a écrit:

Athènes en... poule position



à noter l'inquiétante montée de la xénophobie,et des boucs émissaires, immigrés, juifs, ça rappelle furieusement l'Allemagne des années 20-30..on sait comment ça a fini..
on nous avait dit que l'Europe nous protégerait des démons du passé, j'ai comme l'impression, qu'elle les a plutôt réveillés..

Dans ce genre de situation, ça se passe souvent comme ça.

Personnellement, j'ai plus peur du fédéralisme que du nazisme. Pour deux raisons. Ils ont déjà les manettes du pouvoir, et ils progressent tous les jours traité après traité.

La politique de l’UE provoque un dépeuplement de la Grèce – Partie I

La politique de l’UE provoque un dépeuplement de la Grèce – Partie II

Me revient à la mémoire la vidéo de Christophe Barbier qui disait vouloir construire l'Europe en commençant par la Grèce. C'est une réussite !

juju41 a écrit:

A Athènes, l’Aube dorée espère rafler la mise


Quand le mot xénophobie retrouve ses racines grecques

Quelle est belle l'europe Fédérale de Merkel. Des néo-nazis au parlement grec!!!!!

Quelle Europe fédérale ?

Grèce : la troïka demande la semaine de travail de 6 jours et refuse les coupes dans le budget de la défense

ils sont trop bons, ils leur laissent le "jour du seigneur"..comme aux temps féodaux..

Citation :

une autre annonce fait froid dans le dos : la troïka refuserait la proposition du gouvernement grec de réduire le budget de la défense et proposerait d’augmenter encore les coupes dans l’éducation, les retraites et la santé.

ben tiens.. faut pas emmerder les marchands d'armes quand même! surtout les allemands et les Français..vaut mieux laisser crever les gens,leur couper les vivres, et l'éducation, que de perdre des marchés d'armes..

Bravo..Elle est de mieux en mieux cette Europe!

Été Indien

greekcrisis