crise financière et économique (mise à jour permanente)

Dexia : lourdes pertes et départ de la direction

Lu au passage que: " M. Mariani a reçu 1,385 million d'euros en 2011" et que: "Les représentants de la Caisse des dépôts et de l'Etat français n'ont pas été suivis après avoir voté contre le salaire de M. de Boeck, puisqu'ils prônaient une somme plafonnée à 450 000 euros, comme pour les mandataires sociaux d'entreprises publiques en France, rappellent Les Echos." (Mr de Boeck ne va toucher "que" 600 000 €.)

La maire UMP de Montauban triple ses indemnités

témoignage( blog les crises)

Moi, chef-comptable dans une multinationale

Édifiant…

juju41 a écrit:

témoignage( blog les crises)

Moi, chef-comptable dans une multinationale

Personnellement, chaque été, je me réserve du temps livre pour un livre sur les paradis fiscaux. Ça me permet de remettre l'église au milieu du village dans ma tête pour ne pas oublier que la mondialisation contemporaine a commencé avec la libéralisation des mouvements de capitaux. Normand, j'habite pas trop loin de Guernesey, Jersey et Aurigny que je parcours en vélo lors de brefs séjours. Il ne faut pas oublier l'étonnante transformation de ces îles en 30 ans. Et il est facile de faire un parallèle entre l'impossibilité des pays développés à rééquilibrer leurs budgets nationaux et le développement des activités financières sur ces îles. Malheureusement, il est extrêmement difficile d'évaluer l'impact réel des paradis fiscaux (les chiffres ne sont souvent que des approximations grossières et conservatrices) mais il y a pas mal d'indices qui laissent deviner leur rôle incontournable pour explique notre perte d'autonomie en matière budgétaire (c'est vrai qu'on préfère vous expliquer que les états sont mal gérés, donc que c'est de notre faute etc....).
Le livre du moment qui reprend des choses qu'on retrouve chez Chavagneux, Palan et Murphy, est le livre de Shaxson qui vient d'être traduit en français. Les paradis fiscaux
C'est une littérature facile à lire et d'une très grande portée. Vous en sortirez avec un sentiment de dégoût et d'écoeurement. Si le Modem pouvait servir à quelque chose, ce serait de proposer une loi sur la délation financière, elle protégerait et récompenserait quiconque ayant connaissance de malversations pouvant conduire à une perte de recettes fiscales pour un Etat. Quand l'évasion fiscale conduit grosso modo à une perte annuelle de recettes fiscales pour la France équivalent par son montant à 3 points de PIB. Si on promettait par exemple à ces "donneurs d'alerte" de recevoir par exemple 10% des amendes infligées, on aurait une arme de destruction massive pour les institutions fautives en les mettant à la Merci de n'importe quel cadre mécontent ou licencié. Nul besoin d'accords entre Etats pour mettre un tel dispositif à l'oeuvre, seule la volonté politique suffit. On ne peut combattre l'évasion fiscale que par la cupidité. Quand des amendes se monteront à plusieurs centaines de millions d'euro, vous verrez que nombre de cadres cupides se bousculeront pour dénoncer leur employeur. Ca serait autrement plus efficace que de dresser la liste des paradis fiscaux, ou de conclure des accords d'échanges d'informations qui ne sont jamais appliqués, ou attendre une hypothétique harmonisation fiscale, et je ne parle pas de l'idée de nos sénateurs de supprimer le billet de 500 €.

Paralysie politique : il est urgent que nos gouvernants arrêtent de privilégier leur intérêt électoral par rapport à l'intérêt général

et

La France dans le gouffre de l'impuissance publique : et si les gouvernements arrêtaient de se donner simplement l'illusion d’agir face à la crise ?


pour une fois explication claire et facile à comprendre..

Comment baisser le prix de l'essence de trente centimes La réforme que le gouvernement ne fera pas

(Ce contenu est accessible gratuitement pendant 24 heures)

Contente de voir qu'il y a eu assez de votants pour que l'article d'Anne Sophie Jacques soit public... même si ce n'est que pour 24h.

suite des article sur la crise

La France dans le gouffre de l'impuissance publique : pourquoi les États-Unis ont poussé l'Occident à détruire ses industries nationales au profit de la mondialisation heureuse et des pays émergents

Citation :

A côté de l’intérêt des États-Unis et de l’oligarchie financière, il y a aussi les intérêts des multinationales pour une ouverture généralisée des frontières. A quoi rêvent les financiers (et non les véritables entrepreneurs) qui sont à la tête de multinationales et veulent augmenter leur bonus : ‘’produire au plus bas pour vendre au plus cher’’. Et ainsi faire un maximum de profits ! L’ouverture généralisée des frontières est dès lors une formidable opportunité pour les multinationales qui abandonnent le concept fordien de bien payer leurs ouvriers pour qu’ils puissent acheter la production des usines nationales pour s’engouffrer dans l’opportunité du libre-échange dérégulé des intérêts de la finance américaine. Il s’agira de produire au coût chinois - le plus bas possible - pour vendre aux pays riches le plus cher possible, juste sous le coût des productions nationales, elles qui doivent supporter des salaires et charges sociales élevés. Il s’agira donc de détruire les industries nationales au profit de la mondialisation heureuse pour le bien des pays émergents : quelle générosité !
Cette économie n’est pas durable et n’est pas humaine. Elle travaille pour la finance, elle détruit la production locale de richesses sur lesquels s’appuie les échanges équilibrés et durables, elle désindustrialise les pays occidentaux et appauvrit les salariés en les mettant en concurrence avec les salariés des pays émergents, elle les fait rentrer dans le cycle infernal de la dette pour maintenir momentanément une illusion de richesses : des chômeurs soutenu par l’État social déficitaire s’approvisionnant dans les supermarchés de productions des pays émergents…
Le trait est à peine forcé, car la réalité est là et beaucoup se reconnaîtront dans cette analyse, car ils vivent cette réalité dans leur quotidien.

juju41 a écrit:

Que faire pour que 2013 ne soit pas 2009, cette horrible année ?

Jean Matouk est de retour ! La vérité est que le fort ralentissement économique actuel est la conséquence des politiques de réduction des déficits budgétaires entamées, il y a un peu plus d'un an dans la zone Euro. C'est très bien de dire qu'il est plus difficile de réduire un déficit avec une croissance en berne, c'est encore mieux de dire que les cures d'austérité que se sont imposées les pays européens sont directement responsables de l'effondrement de la croissance. Il me semble qu'on a estimé l'impact des politique de réduction des déficits budgétaires à 7 points de PIB en moins sur 3 ans. Ca veut dire que la zone Euro est condamnée dans le meilleur des cas à la croissance 0 dans le pire des cas à une récession profonde et durable. Dans tous les cas le chômage ne cessera d'augmenter ces trois prochaines années. Merci l'Europe qui a organisé cette récession pour sauver l'Euro.

Un défaut massif sur la dette publique (et privée) serait-il immoral ?

sinon l'Islande qui a dit "merde" aux banquiers, refait une constitution par la voix populaire, en passant par internet, mis en priorité ses dépenses sur les plus faibles, refusant toujours l'entrée dans l'Euro.. eh bien l'Islande sort de la crise, alors que nous, on s'y enfonce..

Sortie de crise : bons baisers d'Islande

juju41 a écrit:

Construction de logements neufs: la France s'enfonce dans la crise

cette crise logement, existe depuis longtemps.demande aux travailleurs qui bossent et dorment dans leur voiture. Et d'autres qui bossent et dorment dans les gares. vaut mieux s'enfoncer comme ça, qu'en faisant des cadeaux a outrance a des richissimes, qui n'en n'ont pas besoin.