Darmanin, Taubira, Valls, le retour des querelles byzantines !

Je reprends le titre de Franck Ferrand : Darmanin, Taubira,Valls, le retour des querelles byzantines !

Jusqu'où iront-ils ?
Le CSA devra-t-il comme pour JJBourdin s'interposer à tort et à travers ?
Ils sont dans l'"arène" à eux de surveiller leur langage !
Je mets dans le m^me panier MLe Pen traitant les enfoirés de bobos ...
Sauf à se faire traiter de crétins par un philosophe provocateur; il serait temps que nos hommes et femmes politiques se reprennent.
Parler vrai, oui. Mais au bon niveau.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/03/09/31003-20150309ARTFIG00196-franck-ferrand-darmanin-taubiravalls-le-retour-des-querelles-byzantines.php

Citation :

De quoi nous parlent les chroniqueurs politiques et les éditorialistes? De la France qui décroche dans plusieurs classements? De la dette qui explose? Des jeunes diplômés qui s'exilent? Des charges qui s'alourdissent? Des dépôts de bilan en cascade? De la paperasserie paralysante? De la justice en souffrance? De l'armée exsangue? Du patrimoine à l'abandon? De l'insécurité qui progresse? Non, bien sûr que non! Vous n'y êtes pas du tout: les médias politiques ont bien d'autres chats à fouetter. Eux, s'intéressent aux lazzis et aux saillies, aux «tacles», aux dérapages, aux tweets, aux petites phrases. L'écume, la mousse -le poison…

Citation :

La France est en train de mourir, tranquillement; presque aucune perspective ne s'y dessine plus, dans le moindre domaine; et tout ce que trouvent à nous rapporter les observateurs de la vie politique, ce sont les propos volés à tel ou tel sur tel ou tel… Prenez la moindre interview politique: les journalistes sont là, comme aux aguets, coupant la parole à l'orateur dans l'attente du mot de trop, du propos de travers, du trait d'esprit ou d'humeur -un peu comme des parieurs aux yeux écarquillés sur un combat de coqs… Qu'importe, si pendant ce temps, des gens souffrent, se débattent, appellent au secours! Ce qui compte, c'est la petite phrase bien sentie sur laquelle on pourra, quelques heures durant, faire réagir d'autres responsables, tout aussi fatigués, de plus en plus déboussolés.

Je suis d'accord, mais que voulons nous au juste, que la vie soit un long fleuve tranquille avec des gens toujours intelligents calmes et posés?
N'oublions pas que sous la 3 ème république, et parait il même encore sous la 4 ème, des députés ou sénateurs lavaient leur honneur à l'aube dans le pré.

Moi je pense que ce ne sont pas les gens qui sont invectivés, mais ce qu'ils représentent. Et ces invectives entre élus ou hauts fonctionnaires de la république, ne sont que la traduction d'une nervosité à mon avis essentiellement due à ce que la France ne dégage plus de majorité franche. Ces invectives ne sont que la traduction d'un dépit de n'être ni fort, ni faible, d'avoir les poings liés par des oppositions de posture infondées, de voir l’existence de l'aberration d'en face trouver encore des voix et des appuis dans le peuple.

Ces invectives sont la preuve d'un échec de pédagogie: "je n'ai pas réussit à faire comprendre au peuple son erreur et je m'en prends à (son ou) ses représentants. Si je m'en prend au peuple je suis mort."

Tout cela est humain: il n'y a que les robots qui ne s'engueulent pas. Mais je reconnais que l'humanité est assez risible, ou pathétique, parce que très peu pragmatique et trop idéaliste. Toujours ce problème d'esthétisme de la pensée qui nuit à la raison! On préfère "dessine moi un mouton". On déteste penser qu'un mouton, avant tout, ça se mange, et que ça n'est que, repus, qu'on entreprendra éventuellement de le dessiner. Comme quoi les "cro magnon" avaient un avantage sur nous, la faim mettait tout le monde d'accord, au moins provisoirement.

Moi je pense que la majorité des gens passent leur temps à agir contre leurs intérêts, parce qu'ils sont ignorants de ce qui est leur intérêt. Ils ne vont que vers ce qui est beau brillant et fantastique à leur yeux, ils ne vont donc pas vers eux même. Toujours en quête d'absolu, jamais d'absolution. D’où les succès de l'argent, du sexe, la drogue, l'alcool, le sucre et le gras, le farniente ensoleillé, l'abondance en tout.... tout ce qui n'est pas dans notre intérêt, selon ce qui ressort de la raison. Qui court encore derrière le travail, la création, la production, le partage humain dans ces domaines, la résolution de problème?... qui est encore philanthrope, en empathie, heureux dans le corps de l'autre? Qui se fiche encore de la météo, de son âge qui avance au creux des rides, ou des bouchons sur l'A86? Qui reste encore intègre à son corps et à l'écoute de ce qu'il exprime? Qui n'est pas perpétuellement dans l'artifice et la théâtralisation?....Qui n'est pas sans arrêt dans des calculs de tour de poitrine ou de taille de zizi tout en détestant parler de QI, ce qui semble pourtant essentiel à ceux qui ne parlent que de cela? Qui ne cherche pas le nirvana, alors qu'une véritable activité utile suffit?

J'ai fait le portrait de l'électeur, faut il commenter l'élu?

C'est dit.

La France est en train de mourir, tranquillement, parce que le vrai travail, celui d'autrefois, celui de la confrérie des vaillant n'est plus. Face book ne retissera jamais des liens sociaux aussi solides ni aussi "vrais" que ceux de l'âpre labeur fait ensemble autrefois. La France meurt de la perte de son esprit de paysannerie, cet esprit qui donnait tout son sens et toute sa raison à la liberté, l'égalité, la fraternité. Le bonnet phrygien n'est pas une coiffe urbaine, et nous en sommes d'ailleurs à détester tout ce qui couvre la tête. Parce que la France à l'ouvrage avait le sourire, et cette France là ne s'occupait guère du spectacle des hémicycles, laissant ces hautains autistes se regarder de travers. L'audimat avait autre chose à faire; s'occuper de son destin, destin étroitement lié aux vaches et brebis, briques et planches, poutrelles et piliers, pains saucisses et pâtés. Politique de la demande.
Actuellement notre destin n'est lié qu' à notre capacité à refouler nos addictions pétrolivores ou atomivores. "Demain j'arrête" alors que nos grand pères disaient "demain je continue" en parlant de leur ouvrage essentiel à la collectivité, sans dommage à la planète.Politique de l'offre.

Voilà pourquoi, malgré les fariboles "esthético intellocrates" vociférantes prétendant le contraire, "c'était mieux avant" même si ça puait la sueur et le fumier. Les gars étaient solides, les filles étaient fraîches, et les gamins heureux. Image d'Epinal? et alors... Epinal, c'est en France.

Pourquoi tant de jeunes se sentent mal en ce monde? Parce que non seulement ils ne s'y reconnaissent pas, et qu'il sentent en eux un manque indéfinissable, une chose que la génétique a transmise, mais que le culturel refoule.

Na!