Destructions d'emploi

Court et clair.

Réindustrialisation : le bilan des aides

Le ministre chargé de l'Industrie Eric Besson a indiqué lundi que vingt aides à la réindustrialisation, pour un total de 77 millions d'euros, ont été accordées depuis la mise en place de ce dispositif à l'été 2010.

"Doté de 200 millions d'euros sur trois ans et effectif depuis juillet 2010, ce nouvel outil connaît aujourd'hui une montée en puissance. (...) L'Etat a décidé d'accorder huit nouvelles aides, portant ainsi le montant total à 20", a déclaré Eric Besson, à l'occasion d'une table ronde avec les bénéficiaires de ces aides à Bercy.

Les vingt projets d'investissements aidés représentent plus de 344 millions d'euros d'investissements et la création promise de 1.525 emplois d'ici à trois ans. Issu des Etats généraux de l'industrie, le dispositif d'aide à la réindustrialisation a pour objectif initial la réalisation d'une quarantaine de projets représentant 400 millions d'euros d'investissement et la création de quelque 2.000 emplois.

http://www.lejdd.fr/Economie/Depeches/Reindustrialisation-le-bilan-des-aides-438307/



soit 200 000 euros par emploi..je ne sais pas si le jeu en vaut la chandelle,( sauf pour ceux qui auront retrouvé un emploi, évidemment..) tellement ça coute cher..et quelle garantie a t'on de la pérennité des emplois, de la non délocalisation..?
est ce que ces projets sont axés sur l'export? sont ils compétitifs en rapport qualité-prix?

Les cons, ça ose tout…

juju41 a écrit:

Sarkozy et Medef : Vers une légalisation du chantage à l'emploi ?

On y arrive ! si on ne peut dévaluer, il faut flexibiliser les salaires à outrance. C'est quand même bizarre que notre "grand" président par la pensée ne se souvienne pas de Continental. Vous vous souvenez cette vague de remise en cause des 35H sans augmentation de salaire contre le maintien de l'emploi. Continental avait obtenu ce qu'elle voulait mais ne s'était pas gêné pour fermer l'usine en violation de ses promesses. Ce mouvement, s'est arrêté avec la crise parce que les usines étaient en sur-effectif, maintenant que l'ajustement a été fait, elles commencent à revenir à la charge.

Peut-être souffre-t-il d'anosognosie, comme son prédécesseur.

Pour moi c'est simple: à long terme nous ne survivrons pas sans industrie et sans agriculture, les services bien sûr ne sont pas à négliger mais on peut pas bâtir une économie que sur ça: regardez ce que devient la Grande-Bretagne ! N'y a-t-il donc aucun moyen, coercitif ou non, de stopper cette hémorragie des délocalisations ? Ne pourrait-on pas mettre en place une taxe sur les entreprises qui déménagent à l'étranger ?

La solution est là https://bayrou-modem.exprimetoi.net/t3575-le-localisme-seule-issue-pour-le-monde?highlight=localisme

Et ça fait 3 ans qu'on en parle !

Le localisme est une idée séduisante, mais techniquement difficile à mettre en place.

Citation :

Ne pourrait-on pas mettre en place une taxe sur les entreprises qui déménagent à l'étranger ?

Ce n'est pas si simple. En fait, il y a assez peu de déménagement direct. Simplement les groupes créent un établissement à l'étranger (usine, centre de R&D, ...). Et les investissements s'effectuent dans ces nouveaux sites. Ceux qui sont en France, on les laisse péricliter jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus être rentables ou que leur production fasse partie des produits en "fin de vie".

Genre, les usines qui fabriquent les "ampoules à économie d'énergie", ont été installées hors Europe. Il s'agit d'une "rupture" technologique, de nouveaux investissements étaient nécessaires, avec d'autres chaînes de fabrication. Puis les usines de fabrication d'ampoules à incandescence ont été fermées..en Europe.

johanono a écrit:

Le localisme est une idée séduisante, mais techniquement difficile à mettre en place.

Entre ta bourde sur la TVA et ton radotage sur la technicité du localisme, était-ce vraiment nécessaire que tu repasses par là ?...

Encore une fois, à l'ère de l'informatisation généralisée dans toutes les entreprises du monde, le localisme n'est absolument pas compliqué à mettre en oeuvre (cf. les posts sur le fil dédié).

Miaou a écrit:

Citation :

Ne pourrait-on pas mettre en place une taxe sur les entreprises qui déménagent à l'étranger ?

Ce n'est pas si simple. En fait, il y a assez peu de déménagement direct. Simplement les groupes créent un établissement à l'étranger (usine, centre de R&D, ...). Et les investissements s'effectuent dans ces nouveaux sites. Ceux qui sont en France, on les laisse péricliter jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus être rentables ou que leur production fasse partie des produits en "fin de vie".

Genre, les usines qui fabriquent les "ampoules à économie d'énergie", ont été installées hors Europe. Il s'agit d'une "rupture" technologique, de nouveaux investissements étaient nécessaires, avec d'autres chaînes de fabrication. Puis les usines de fabrication d'ampoules à incandescence ont été fermées..en Europe.

C'est ce que j'appelle "l'exolocalisation".

johanono a écrit:

Le localisme est une idée séduisante, mais techniquement difficile à mettre en place.

Non, c'est à chacun de nous d'y veiller d'être exigeant. Et aussi à nos gouvernants de faire un état des lieux et privilégier pour les équipements nationaux et pour les aides aux entreprises celles qui produisent en France.

Bayrou parle de 20%, pas de 100% français, ça parait pas le diable quand m^me !!!

Notre carte des plans sociaux : jusqu’à 90 000 postes en sursis !

C’est la liste noire qui donne des sueurs froides au nouveau gouvernement. Cet après-midi, la délégation de la CGT va remettre au Premier ministre et à Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, un document répertoriant 46 grands groupes et PME menacés, ou sous le coup d’un redressement ou d’une liquidation.
A en croire le syndicat, entre 44000 et 46000 emplois sont en jeu. Une liste non exhaustive.

Jusqu’à 90000 postes seraient en effet en sursis sur tout le territoire, comme le montre le document ci-contre et la carte interactive mise en ligne sur le site de notre journal.

Le groupe Doux placé en redressement judiciaire

Canard boiteux ou poule aux œufs d’or ? (www.credohumanisme.com)

Le groupe volailler Doux est dans une situation délicate. En dépôt de bilan, sa dette cumulée serait de 430 millions d’euros et une faillite se traduirait par la mise au chômage de 3400 salariés et la disparition de 700 élevages. (3)
Ce sont également ces chiffres que reprend Yannick Jadot, député européen du Grand-Ouest qui indique sur son blog. « Le dépôt de bilan du groupe DOUX, industriel de la volaille, est une catastrophe sociale, notamment dans l’Ouest de la France. Il va entraîner la suppression de plus 3400 emplois salariés et la disparition de 700 élevages. C’est la démonstration de l’absurdité du modèle agro-industriel soutenu à bout de bras par des subventions publiques.
Depuis 15 ans, le groupe DOUX a fonctionné sous perfusion d’aides publiques en engrangeant plus d’un milliard d’euros d’aides européennes. » (4)

Un peu plus loin il s’en prend au libéralisme dans le monde agricole. Mais bien au contraire c’est un peu plus de libéralisme, un peu moins d’état, un peu moins d’Europe qui sont nécessaires dans la vision d’un monde agricole et agroalimentaire sous perfusion.

À la fin des années 1980, les subventions représentaient environ 15 % du revenu des agriculteurs français. Elles dépassent désormais les 75 %. Près de la moitié du budget de l’Union européenne va à une activité qui génère environ 3 % du PIB. (1) Est-ce bien raisonnable ?

Quand on sait que, par ailleurs, 10 % des exploitants (250.000 € pour le prince de Monaco, 500.000 € pour la reine d’Angleterre, 160 millions pour les principaux sucriers par exemple) touchent la moitié des subventions, il est permis de s’interroger sur la pertinence de ce modèle.

Dans le cas particulier, mais symptomatique, de Doux, Martine Petit. la candidate EELV aux législatives met les pieds dans le plat : « C'est l'impasse d'une agriculture productiviste et industrielle qui poursuit un projet d'après-guerre totalement dépassé. Ce modèle profite avant tout aux géants de l'agrochimie et de l'agroalimentaire et seulement en apparence au consommateur. Il est en revanche coûteux pour le contribuable en terme d'aides publiques agricoles et de coûts de réparation sanitaires et environnementaux. Notre volailler, si doué pour l'export, capte, à lui seul, quasiment la moitié des aides de la PAC - 55M€ l'an dernier - sans pour cela traiter correctement ses salariés et ses éleveurs, sans parler des dizaines de milliers de familles ruinées au Brésil suite à l'installation de ses structures ! ». (2)

Ce sont en effet 55 millions en 2011, 63 millions en 2008, un milliard en 15 ans que Doux a perçu en provenance du porte-monnaie du contribuable. Près de 20.000 € par salarié et par an !

Était-ce la meilleure manière d’utiliser ce milliard ? Et surtout faut-il continuer à subventionner cette société et toutes les autres qui sont comparables. Doux est aujourd’hui l’occasion pour les politiques de comprendre et de faire comprendre que, au-delà de la symbolique des emplois perdus à court terme, il faut construire un avenir en utilisant intelligemment les budgets des collectivités, de l’état et de l’Europe.
Une réflexion sur les perturbations que créent, en termes de concurrence au niveau mondial, les politiques de subventions des états au détriment des pays les plus pauvres est indispensable.

La politique-agricole-commune représente 56 milliards soit environ 40% du budget européen. Elle reste une nécessité, la moderniser est une urgence.






Sources : (1) http://www.observatoiredessubventions.com/tag/politique-agricole-commune/
(2) http://quimper.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/alimentation-doux-reveille-les-antagonismes-02-06-2012-1723715.php
(3) http://www.animal-cross.org/doux-presque-en-faillite-non-il-ne-faut-pas-le-sauver.html
(4) http://www.yannickjadot.fr/blog/circonscription-ouest/regionales/doux-le-poulet-engraisse-aux-subventions-a-un-gout-amer
(5) Crédit image : Charlie Hebdo, http://www.charliehebdo.fr/animaux.html

Renault va supprimer 300 postes dans son usine de Flins d'ici à 2014

PSA supprime 8000 emplois en France et ferme Aulnay