Une amibe dévore le cerveau de baigneurs américains
Laurent Suply (lefigaro.fr) avec AP. Publié le 29 septembre 2007Actualisé le 29 septembre 2007 : 18h59
Naegleria fowleri en action dans le cerveau d'un enfant de 9 ans, sur cette image tirée d'un cas d'infection documenté par des chercheurs italiens.
Cogo PE, Scaglia M, Gatti S, Rossetti F, Alaggio R, Laverda AM, et al..
Sciences & MédecineCe parasite est extrêmement rare, mais l’augmentation du nombre de ses victimes commence à inquiéter les autorités sanitaires.
Piquez-une tête dans un lac au beau milieu de l’été, et il est peut-être déjà trop tard. Entre 3 à 7 jours plus tard, de terribles migraines, une hyperthermie, et des vomissements apparaissent. Ces symptômes relativement communs dégénèrent vite en vertiges, léthargies, consultions ou même hallucinations. Puis, en moins d’une semaine, le coma et la mort assurés.
Cause du décès : le cerveau dévoré. Le coupable ? Un tueur microscopique nommé Naegleria fowleri. C’est ce protozoaire qui inquiète actuellement les autorités sanitaires américaines, après qu’il ait fait six victimes cette année.
Pas d'antidote
Cette amibe se plait dans les eaux douces et chaudes (lacs, sources géothermales, eaux usées d’usines, piscines mal entretenues). Elle s’infiltre dans le nez au cours d’un baignade, et dévore assez rapidement les muqueuses puis les cellules cérébrales. Sa victime favorite est l’homme, même si un cas d’infection d’un tapir a déjà été signalé. Ses méfaits restent extrêmement rares : environ 200 cas ont été recensés depuis 1967, dont la moitié aux Etats-Unis. Et fort heureusement, aucun cas de transmission de l’homme à l’homme n’a été détecté.
Il n’existe pas en revanche d’antidote efficace contre l’organisme tueur. Le Centre pour le contrôle des maladies et la prévention (CDC) estime ainsi que « bien que divers traitements se soient montrés efficaces en laboratoire, la plupart des infections réelles restent fatales. A l'heure actuelle, trois cas de survie ont été constatés.
Sur les millions de baigneurs américains, ces six victimes représentent une chance infinitesimale d’être contaminé. Mais ce chiffre reste deux à trois fois supérieur à une année normale. Certains scientifiques craignent que cette augmentation soit une conséquence du réchauffement global, et que les méfaits de la mangeuse de cerveaux soient appelés à se multiplier dans les décennies à venir. La hausse de la mortalité ne s'explique en tout cas pas par une variété localisée très virulente, puisque les six infections ont eu lieu dans trois états différents. « Dans les décennies futures, avec la montée des températures, nous devons nous attendre à voir davantage de cas », reconnaît Michael Beach, expert du CDC spécialisé dans les maladies liées aux activités de loisirs en milieu aquatique.
je comprends mieux , l'amibe a du coloniser le cerveau de S..., quand à Bush, son cerveau n'a rien à craindre, il est déjà réduit à sa plus simple expression...