Intervention de François Bayrou

Bayrou: les "marchandages" de Sarkozy

Source : AFP
17/07/2008 | Mise à jour : 09:17 |

Le président du MoDem François Bayrou a dénoncé jeudi les "marchandages" de Nicolas Sarkozy pour obtenir l'assentiment de la gauche à son projet de réforme constitutionnelle, "qui ne sont pas dignes de ce que la réflexion institutionnelle devrait être".

Invité de RTL, Bayrou a estimé qu'"on aurait dû mettre autour de la table les grands courants du pays en regardant ce que sont les problèmes fondamentaux" et modifier la loi électorale pour que tous les partis puissent être représentés au Parlement.
"Ces problèmes là, on n y touche pas et donc je ne voterai pas ce faux semblant", a-t-il dit.

Pour Bayrou, certains hommes politiques se conduisent comme "des marchands de paillassons".

"Le fait que le président de la République aille jusqu'à négocier lui-même, pour obtenir quelques voix, des nominations, ou bien l'arrangement d'affaires, ou bien le fait que l'on pourra faire un groupe parlementaire avec 10, 12 ou 15 députés, tout cela, ce sont des marchandages qui ne sont pas dignes de ce que la réflexion institutionnelle devrait être", a déclaré le président du MoDem.

gillou a écrit:

"Le fait que le président de la République aille jusqu'à négocier lui-même, pour obtenir quelques voix, des nominations, ou bien l'arrangement d'affaires, ou bien le fait que l'on pourra faire un groupe parlementaire avec 10, 12 ou 15 députés, tout cela, ce sont des marchandages qui ne sont pas dignes de ce que la réflexion institutionnelle devrait être", a déclaré le président du MoDem.

Bien dit !

jeudi, 17 juillet 2008


Bayrou dénonce les "marchandages" de Sarkozy


Invité ce matin de RTL, François Bayrou a dénoncé les "marchandages" de Nicolas Sarkozy pour obtenir l'assentiment de la gauche à son projet de réforme constitutionnelle, "qui ne sont pas dignes de ce que la réflexion institutionnelle devrait être".
Le président du MoDem a estimé que :

• On aurait dû mettre autour de la table les grands courants du pays en regardant ce que sont les problèmes fondamentaux et modifier la loi électorale pour que tous les partis puissent être représentés au Parlement.
  
• Ces problèmes là, on n y touche pas et donc je ne voterai pas ce faux semblant
  
• Certains hommes politiques se conduisent comme "des marchands de paillassons
  
• Le fait que le président de la République aille jusqu'à négocier lui-même, pour obtenir quelques voix, des nominations, ou bien l'arrangement d'affaires, ou bien le fait que l'on pourra faire un groupe parlementaire avec 10, 12 ou 15 députés, tout cela, ce sont des marchandages qui ne sont pas dignes de ce que la réflexion institutionnelle devrait être.
  

Les parlementaires du Parti Radical de Gauche semblent en effet prêt à voter ce texte en contrepartie de l'annonce de Sarkozy de l'abaissement du seuil de constitution d'un groupe parlementaire. On peut toutefois souligner que :

• cette disposition n'est pas constitutionnelle, mais relève du règlement intérieur de chacune des 2 Assemblées : le Président de la République prend donc des engagements qui relèvent du pouvoir législatif,
  
• le Parti Radical de Gauche, comme son frère jumeau le Part Radical Valoisin (soit disant mouvement autonome au sein de l'UMP), est un mouvement politique inféodé au PS, qui n'a de parlementaires que grâce à des accords électoraux. La soit disante autonomie liée à un groupe parlementaire qu'il pourrait constituer plus facilement ne serait donc que factice !
  

La véritable réforme des institutions françaises suppose donc l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives afin que l'ensemble des grands courants de pensée puissent être librement représentés à l'Assemblée Nationale.

http://udfboulogne-billancourt.hautetfort.com/archive/2008/07/17/bayrou-denonce-les-marchandages-de-sarkozy.html

S'approprier le pouvoir des autres, ce n'est pas ça qui arrête Sarko.

Par ailleurs, Sarko aurait pour but de rassembler les 2 partis radicaux dans un groupe pour mettre des bâtons dans les roues au PS aux élections européennes, ce qui prouve que, même s'il a renoncé à changer le mode de scrutin des régionales au profit de son camp (ce qui reste encore à prouver), il n'a pas renoncé aux mgaouilles électorales.

ouh! la!! Bayrou est tellement en colère que le Béarn en tremble...

Un séisme de magnitude 4,3 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, qui a été enregistré hier à 22H33 (heure locale) au sud de Pau, n'a occasionné aucun dégât, a-t-on appris ce matin de sources concordantes.

juju41 a écrit:

Un séisme de magnitude 4,3 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, qui a été enregistré hier à 22H33 (heure locale) au sud de Pau, n'a occasionné aucun dégât, a-t-on appris ce matin de sources concordantes.

A mon avis, c'est un coup de Sarkozy pour déstabiliser François Bayrou.


Plus sérieusement (enfin, si on peut dire vu ce qui va suivre), voici ce que Tapie disait du MoDem et de Bayrou en mars 2008.

Commentaire perso :

Il risque d'être drôlement surpris en 2012, nanard.

libre a écrit:

Il risque d'être drôlement surpris en 2012, nanard.

D'autant qu'il n'a clairement rien compris au film, vu qu'il accuse les élus restés au Modem d'aller à la gamelle alors que ce sont justement ceux qui vont à la soupe qui se sont barrés. Tout faux, nanard (et chacun sait ce qu'au cinéma on qualifie de "nanar").

Tapis pourrait peut être faire un petit DOn de quelques millions au MODEM, NON?????

remarque en "gamelles" il s'y connait ... les gamelles pleines de pognon, d'abord, y compris celles qu'il planque dans les jardins de Valenciennes, et les Gamelles -Gadins, où il excelle aussi que ce soit en tant qu'homme d'"affaires"qu'homme politi"card"

Tapie: Bayrou mouille Sarkozy
Par Maud PIERRON
leJDD.fr




(...)

Reprenant son cheval de bataille de la présidentielle, François Bayrou s'est posé jeudi en matin en pourfendeur des petits arrangements entre amis, des inégalités et du creusement de la dette. Et c'est la décision du tribunal arbitral vendredi dernier, condamnant le CDR (Consortium de réalisation, qui gère le passif du Lyonnais) à verser 285 millions d'euros à Bernard Tapie, qui a fait sortir le centriste de ses gonds, sur ces trois sujets. Le leader du Modem, apparemment choqué, a tapé fort. A commencer sur Nicolas Sarkozy. Il a suggéré sans équivoques possible que cette décision avait, à tout le moins, eu les faveurs de l'Elysée. "Chaque fois que Nicolas Sarkozy a été soit au ministère des Finances, soit à la présidence de la République, comme par hasard des protections se sont déclenchées à l'endroit de Bernard Tapie", a attaqué Bayrou sur RTL.

Rappelant que l'ancien président de l'OM avait toujours été bien disposé à l'endroit du président de la République, François Bayrou continue dans ces accusations d'un Etat gangréné par les passe-droits: "[Cette situation] envoie un message à tout le monde. Et ce message est très simple, c'est: ‘Si vous êtes avec moi, vous êtes protégé et vous n'aurez qu'à vous féliciter des libéralités dont vous ferez l'objet par l'Etat. Si vous êtes contre moi, à ce moment-là, on vous casse'". Le président du Modem réclame donc la création d'une commission d'enquête parlementaire "qui accepte d'aller regarder quel est l'enchaînement de décisions qui a conduit à écarter la justice et à la remplacer par des arbitres entre guillemets".

(...)

b] "On a justement voulu mettre en place des arbitres qui sont des personnes privées, d'ailleurs lourdement dédommagées. Ils vont toucher chacune plus de 300000 euros(...) Pourquoi? Pour éviter la décision de justice dont on savait en raison d'une décision de la Cour de Cassation, qu'elle serait défavorable à Bernard Tapie." La salve est lourde mais la colère du député des Pyrénées-Atlantiques n'est pas terminée. [/b]

Il met également en valeur l'injustice que représente la somme accordée à Bernard Tapie au titre de préjudice moral, comparée à celle accordée à des victimes de cancer de l'amiante, qui lui donne "envie de casser la table". "On donne 45 000 euros. La mort à son conjoint. Et pour Tapie, on donne 45 millions d'euros. Mille fois plus. Est-ce que ça ne vous donne pas envie de casser cette espèce d'injustice perpétuelle dans laquelle on vit", s'énerve François Bayrou.
(...)
Rien moins au final qu'une "opération d'intoxication", selon le centriste qui ajoute "que tous les jours, tous les jours en France, il y a des personnes dont on liquide le commerce, la maison. Il y a des personnes qu'on pressure, des pauvres gens qu'on pressure jusqu'au dernier centime (...) Mais est-ce qu'on va, un jour, assister en France à une remise en ordre des choses ?". En d'autres termes, François Bayrou rejoint in fine la position de Ségolène Royal contre le fameux "clan Sarkozy".


article intégral ici

http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200829/tapie-bayrou-mouille-sarkozy_133673.html

FB a bien raison de s'exprimer ainsi et de faire certaines comparaisons ...

la pourritique de sarko and co est à gerber ...

marco11 a écrit:

FB a bien raison de s'exprimer ainsi et de faire certaines comparaisons ...

la pourritique de sarko and co est à gerber ...

Oui mais dans la classe politique, à part lui, qui s'indigne sur cette affaire ? Pas grand monde. Ils font quoi au PS ?

Ils cherchent désespérément une ou un leader pour 2012

marco11 a écrit:

Ils cherchent désespérément une ou un leader pour 2012

S'il n'y avait que ça qu'ils cherchent.

Mais bon, je les trouve globalement étrangement silencieux. Serait-ce parce que Tapie est leur ancien ami et collègue ?

Il leur a peut-être promis une petite part pour le " silence " ?

Tout s'achète , mon cher ...

Ils sont peut-être juste gênés aux entournures.

Citation :

Pas grand monde. Ils font quoi au PS ?

Citation :

Ils sont peut-être juste gênés aux entournures.

Qui a donné ses galons politiques à Tapie ?

Voir Wikipédia :
"Outre son passage éclair au ministère de la Ville sous le gouvernement de Pierre Bérégovoy,"
.../...
"Il fut tête de liste de la gauche aux élections régionales de 1992 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en tant que tête de liste dans les Bouches-du-Rhône. Étaient alors à ses côtés Élisabeth Guigou, tête de liste dans le Vaucluse, Mylène Demongeot, actrice, sur sa propre liste, Daniel Hechter, couturier, tête de liste dans les Alpes-Maritimes, le professeur Léon Schwartzenberg, professeur de cancérologie, tête de liste dans le Var.

En juin 1994, il est la tête de liste des radicaux de gauche aux élections européennes, avec l'aval en sous-main du président François Mitterrand, pour mieux torpiller Michel Rocard, ancien Premier ministre, tête de liste du Parti socialiste, premier secrétaire du parti et rival de longue date du chef de l'État.

L'opération réussit : ce dernier arrive deuxième, mais avec seulement 14,49% des voix, alors que la liste de Bernard Tapie arrive cinquième avec 12,03%. Figuraient sur sa liste la féministe Antoinette Fouque, Christiane Taubira, députée de Guyane, candidate en 2002 à l'élection présidentielle, et Noël Mamère, qui quittera ce parti pour les Verts. Tous trois furent élus députés européens.

J'ai vu des articles à propos de l'intervention sur RTL sur Marianne, le Figaro, Libé, NouvelObs, JDD, le Point

mais rien sur le Monde. L'ai-je loupé ou bien ce journal n'a pas daigné écrire une ligne?

jai cherché , j'ai pas trouvé non plus..mêm surgoogl actualités, sur la page Bayrou, pas de Monde...on se doute ben pourquoi... ceux là ils sont pires que tous les autres, sarkozistes masqués, berk!.

Ils ont cité également François Bayrou dans le journal de France-Culture.

Citation :

ceux là ils sont pires que tous les autres, sarkozistes masqués, berk!.

Je n'ai pas trouvé non plus.

Le Monde est surtout un ardent défenseur du bilatéralisme UMPS. Pas de place pour Bayrou. Patrick Roger, qui suivait le Modem, semble avoir été mis dans un placard (suite à la publication de la lettre de Dominique Paillé, décrivant les manoeuvres anti-Modem de l'Elysée ).

Mais ils viennent de changer de maquette éditoriale sur le net (au moins sur la version abonnés), et c'est les tartines avec des photos de Sarko et des siens partout. Ils vont faire concurrence à Paris-Match, ou à "Matin-Bolloré-Soir", avec lequel ils ont des accords. (matin-plus et direct Soir sont deux gratuits de Bolloré-Minc, ouvertement sarkozystes, et au contenu éditorial frisant le néant).

Ces derniers jours, il y a du Sarko partout, avec une interview de celui-ci (genre "je contrôle ce journal"), avec une première page "sortir de l'esprit de clan" ("anti-Bayrou Royal") .

Il y a le point de vue de Darcos (LDB: "Le sarkozysme est l'allié de l'école" ).

On croirait que Minc-Colombani sont de retour

Sur Mediapart, L'affaire Bernard Tapie: un triple scandale d'Etat:

"Dans Le Monde, daté du 16 juillet, on a ainsi appris que le Crédit lyonnais avait,
selon les arbitres - qui ont entendu Bernard Tapie, mais qui n'ont pas souhaité entendre l'ancien patron de la banque, Jean Peyrelevade- ,
«failli à ses obligations, que ce soit au titre de l'obligation de loyauté ou de 'interdiction de se porter contrepartie». Relevant «la violence inhabituelle» et «l'exceptionnelle brutalité» de la rupture intervenue entre la banque et Bernard Tapie, les juges s'étonnent également de «la publicité et [de] l'acharnement à liquider un client qui a manifestement permis à la banque de réaliser de substantiels bénéfices durant plus de quinze ans».

Mais l'article de Mediapart se termine ainsi:
"Quoi qu'il en soit, pour le court terme, c'est François Bayrou, président du Modem, qui, le premier, dès vendredi 11 juin, a trouvé les mots justes pour dire son indignation : «Un jour dans ce pays il y aura une révolte civique» (voir aussi sous l'onglet Prolonger). On peine à savoir si son pronostic est le bon. Sa colère en tout cas est la bienvenue."

Au fait, qu'en dit Jean Peyrelevade, qui est au MoDem ? S'est-il exprimé ?

Hier soir (commission économique), je ne l'ai pas entendu sur le sujet, mais je suis arrivée avec un peu de retard.

Jean Peyrelevade peut difficilement s'exprimer publiquement sur le sujet (juge et partie, comme ancien dirigeant du Lyonnais), mais nul doute qu'il connait bien le dossier et a pu le transmettre à François Bayrou, qui n'est pas intervenu sans munitions.

Une autre réaction, celle de Moscovici, qui remarque quand même les cadeaux au PRG, bien opportuns au moment du vote au congrès (mais oui, M Baylet, on vous croit quand vous parlez de "convictions" pour attaquer François Bayrou ):

Congrès : Moscovici voit le retour des années Tapie"
Le député socialiste voit dans l'engagement du PRG à voter la réforme constitutionnelle le signe de "discussions qui ne grandissent pas la politique" et "déplore ses pratiques" qui font "très combinaisons".

Le député socialiste Pierre Moscovici a vivement critiqué, vendredi 18 juillet, sur LCI les moyens employés selon lui par la majorité pour obtenir une majorité pour le vote de la réforme des institutions lors du Congrès, parlant de pratiques qui "rappellent beaucoup les années Tapie" et "les mauvaises heures de la IVe République".
"J'ai l'impression qu'il y a eu des discussions qui ne grandissent pas la politique. Quand j'ai vu arriver il y a dix jours au Conseil d'Etat un homme qu'on a un peu oublié mais qui est une figure dans la galaxie des radicaux de gauche, Jean-François Hory", nommé à ce poste par le chef de l'Etat, cela "rappelle beaucoup les années Tapie du début des années 1990", a déclaré Pierre Moscovici.

De même, l'abaissement du seuil à 15 parlementaires pour constituer un groupe - une ouverture du président Nicolas Sarkozy saluée par les radicaux de gauche -, "on se dit que ce n'est pas arrivé totalement par hasard", a-t-il ajouté. Il a estimé que le oui du PRG à la réforme était "un petit coup de canif dans le contrat entre les socialistes et les radicaux de gauche".

moi je propose de réduire à deux pour former un groupe parlementaire


après tout à partir de deux on est plusieurs, et donc un groupe


remarque on pourrait faire des groupes de 1 aussi...