juju41
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| Sujet: crise de la SOCGEN :l'analyse de Jean Peyrelevade Mer 30 Jan 2008 - 9:27 | |
| 28 janvier 2008 Crise de la Socièté Générale : l'analyse de Jean Peyrelevade Réagir Envoyer à un ami Jean Peyrelevade était l'invité du 7-10 de BFM, le 28 janvier 2008, l'occasion de revenir sur la crise qui secoue la Société Générale et les difficultés des marchés financiers de manière plus large. Revenant sur les décisions de la direction de la Société Générale, il a rappelé :"Vous découvrez une position gigantesque dont la valeur absolue est supérieure aux fonds propres de la banque. Vous savez que dans une position de ce type, la règle, la doctrine, la prudence est de toute façon de la fermer. Il fallait de toute façon fermer la position." L'ancien Président du Crédit Lyonnais a ensuite analysé finement les différents mécanismes à l'oeuvre dans la crise que traverse la banque : "Réaction des autorités responsables : il ferment vite, ils débouclent très vite et ils prennent le risque de le faire dans des marchés très mauvais. Ils prennent le risque d'influencer les marchés dans le mauvais sens, mais ils connaissent l'ordre de grandeur de la perte. La perte est forte, mais elle reste négligeable par rapport à la totalité des fonds propres de la Société Générale. Donc, s'ils vont vite, cela fait mal mais il n'y a aucun risque systémique, ce qui est probablement un critère très important pour la Banque Centrale." Répondant à l'hypothèse d'un débouclage des positions de la vente opéré trop rapidement par la Société Générale, Jean Peyrelevade a mis en avant "deux risques, tous les deux considérables" : "Le premier est que des fuites se produisent et que le problème apparaissent en pleine lumière avant que la solution soit complètement acquises. Et deuxièmement, si les marchés avaient continué à évoluer dans le mauvais sens, le risque qui n'était pas systémique à l'origine aurait peut-être pu le devenir." Concernant l'avenir de la banque, Jean Peyrelevade a souligné que "la phase la plus délicate, la plus difficile" sera " de faire en sorte que les clients, le personnel de la Générale et au-delà l'opinion publique au sens large, accepte, qu'un jour, la page soit tournée." Il a également estimé : "On ne peut pas empêcher les gens de spéculer. Je continue à penser qu'une opération de prise de contrôle hostile d'une grande banque française est quelque chose d'extrêmement difficile. La vraie question est : est-ce que la Générale elle-même, son conseil d'administration, son président, son management, estimerons que pour tourner la page, il faut envisager un rapprochement avec quelqu'un d'autre où, au contraire, ils continueront à confirmer leurs volontés de développement complètement autonome?" soulignant qu'il était bien trop tôt pour répondre à cette question. La démission du président de la Société Générale : "La question se reposera à nouveau quand le calme sera revenu et quand les instances de la Générale se demanderont quand et comment il faut éventuellement tourner la page ?" a estimé le candidat du Mouvement démocrate dans le XVIème arrondissement à Paris. Enfin, face aux questions de sécurité que pose cette crise, Jean Peyrelevade en appelle à une régulation supérieure pour les marchés non réglementés : "La vraie question est : "est ce qu'il ne faut pas au niveau du régulateur se reposer la question du minimum d'information centralisée qu'il faudrait imposer aux marchés non réglementés de façon à ce qu'il y ait un deuxième niveau de contrôle ?" Tant que l'on ne met pas un deuxième niveau de contrôle, il n'y a aucune raison pour que cela ne se reproduise pas." Lien(s) : Ecouter l'intervention de Jean peyrelevade sur BFM | |
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