Le MoDem 2008, et après ?

Les conclusion négatives hâtives que l’on peut lire sur la blogosphère me font froid dans le dos. Qui a cru que cela allait être facile ? Qui a pu prétendre que nous allions nous imposer partout ? Penser cela, c’est faire preuve d’amateurisme en politique. Mitterrand rappelait qu’il faut laisser du temps au temps en politique. En un an, nous avons bien avancé. Notre mouvement est en marche. Mais des chantiers sont encore à ouvrir. Trop souvent, les critiques que l’on peut lire ici ou là ne proposent pas de solution. Mode d’emploi en six coups de baguette magiques.

- Revoir la communication : prévoir des points presses (depuis le siège) hebdomadaires qui permettraient de réagir à la politique du gouvernement. Il faut nous imposer dans le paysage politique français. On ne peut pas exister que dans les entre-deux-tours. Ces points presses doivent être repris en vidéo sur le site du mouvement.

- Distribuer des responsabilités : il nous faut des voltigeurs qui montent à la volée sur des sujets précis. Il nous faut un responsable des questions internationales et européennes, un responsable économique, un responsable des questions judiciaires etc… Nous ne devons plus entendre : « Bayrou n’a pas d’équipe ! »


- Commencer le travail du projet de société du Modem de toute urgence. Tous les militants attendent cette réflexion. La réflexion doit d’appuyer sur les différents responsables thématiques. Il nous faut produire des argumentaires sur les grands sujets de sociétés. Nous ne devons plus entendre : « Bayrou n’a pas de projet ! »

- Faire du terrain : Bayrou doit labourer la France comme il l’avait annoncé en 2007. Avec un rythme d’une visite tous les 15 jours, nous devons cibler ces déplacements : un hôpital pour faire une intervention sur la médecine, des usines sur la situation industrielle française, des exploitations agricoles etc… Il faudrait aussi envisager quelques voyages à l’international. Toutes ces rencontres de terrains doivent être maximisées : reprises en vidéo sur le site web, invitation des journalistes etc…


- Lancer le grand débat des alliances et accepter de réfléchir sur notre stratégie électorale : le cas par cas : pour ou contre ? Cette question divise profondément les militants. Notre mouvement ne peut pas rester insensible à ces inquiétudes. Cette réflexion peut prendre la forme de discussions ouvertes et publiques avec les leaders de l’UMP et du Parti Socialiste. Et en effet, nous pouvons peser dans la bataille socialiste en demandant à chaque leader, comment il envisage un partenariat avec le Modem, quelle forme prendrait-il ? Il nous faut inventer un nouveau type de partenariat : respectueux de notre soif d’indépendance, de nos valeurs et de nos convictions. Ces nouveaux partenariats ne doivent pas constituer un retour dans le giron d’un appareil politique. Tout notre combat a été d’en sortir. Nous devons rester vigilants.

- Assurer la continuité des équipes locales : ne pas céder à la tentation de la révolution. Tous ces candidats, à travers la France doivent rester en poste, et occuper des responsabilités dans les fédérations locales, afin de continuer sur les acquis des municipales. Se constituer un réseaux, s’assurer d’une bonne visibilité : tout cela se construit sur le long terme. Notre mouvement a maintenant besoin de stabilité et de continuité.

Le chantier est encore vaste. Mais nous pouvons y arriver. Ce Mouvement a encore toutes ces chances !

http://ben3002.blog.20minutes.fr/archive/2008/03/18/modem-la-solution-en-six-coups-de-baguette-magique-pour-cont.html