extrait article libération
Les propos de Nicolas Sarkozy n'ont pourtant rien d'exceptionnels. C'est du classique, rien que du très classique. «Il n'y a pas de cause plus noble et plus juste que de lutter pour les droits de l'homme et contre toutes les discriminations», écrit ainsi le président qui rappelle que la France maintiendra ses engagements et que nous sommes «le premier pays européen contributeur au Fonds mondial de lutte contre le sida».
Enfin, il souligne qu'il combattra pour la libre circulation des personnes. Sur ce sujet, ajoute-t-il, «je m'engage à maintenir la pression auprès de mes collègues du G8. Et au delà de ce groupe de chefs d'Etat, à passer de la parole aux actes concrets au cours des prochains mois.
Je m'engage également solennellement à lutter contre la pénalisation des comportements des personnes à risques et de certaines minorités». Bref, des propos ...normaux. Pas de quoi en faire un malentendu.
Si ce n'est que ce pas-de-deux (je parle, je ne parle pas) est apparu à Mexico comme révélateur de l'attitude francaise. Hier leader dans l'Union Européenne dans la lutte contre le sida, les plus hautes autorités françaises semblent hésiter aujourd'hui à rester en pointe.
Le jour même, on a ainsi appris que le ministère des Affaires étrangères a réduit de moitié sa subvention à l'Agence nationale de recherche sur le sida. Et pour continuer sur ce pas-de-deux, le soir, lors d'une réception à l'Ambassade France à Mexico, l'ambassadeur a lu une déclaration commune de Roselyne Bachelot et de Bernard Kouchner, répétant «combien la lutte contre le sida dans le monde était une priorité de la France».
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