Destructions d'emploi

Déréglementer certaines professions, c'est en effet le fantasme de certains libéraux qui croient qu'une telle déréglementation permettra de créer de l'emploi. Mais c'est une utopie. Dans les faits, quand on déréglemente une profession, on permet certes à plus de gens de pénétrer cette profession, mais ce n'est pour autant que l'on accroît la clientèle potentielle de cette profession. Donc plus de professionnels avec une clientèle stable aboutit forcément à généraliser la précarité au sein de cette profession.

Pour s'en convaincre, il suffit de comparer, par exemple, la situation des avocats et des notaires.

Par contre, il existe peut-être certaines professions réglementées pour lesquelles il n'y a pas assez de professionnels pour répondre à la demande. C'est le cas, par exemple, des taxis parisiens. Pour ces professions en particulier, il y a peut-être des choses à faire.

C'est quand même un fantasme qui se monte à 500 000 emplois selon les estimations.

J'aimerais que l'on me précise comment ces estimations sont effectuées.

Giuseppe Nicoletti, Stephano Scarpetta, "regulation, productivity and growth", Economic Policy, avril 2003.

Un article intéressant p18-19.....
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/25/62/01/PDF/Concurrence_et_Emploi_Cahuc_Kramarz_Zylberberg.pdf

johanono a écrit:

Déréglementer certaines professions, c'est en effet le fantasme de certains libéraux qui croient qu'une telle déréglementation permettra de créer de l'emploi. Mais c'est une utopie. Dans les faits, quand on déréglemente une profession, on permet certes à plus de gens de pénétrer cette profession, mais ce n'est pour autant que l'on accroît la clientèle potentielle de cette profession. Donc plus de professionnels avec une clientèle stable aboutit forcément à généraliser la précarité au sein de cette profession.

Pour s'en convaincre, il suffit de comparer, par exemple, la situation des avocats et des notaires.

Par contre, il existe peut-être certaines professions réglementées pour lesquelles il n'y a pas assez de professionnels pour répondre à la demande. C'est le cas, par exemple, des taxis parisiens. Pour ces professions en particulier, il y a peut-être des choses à faire.

Si il y a vraiment des manques quelque part, qu'on élargisse le numerus clausus en tenant compte du fait qu'il faut que tout le monde vive, OK. Mais ouvrir les vannes en grand, niet.

Gribouille a écrit:

C'est quand même un fantasme qui se monte à 500 000 emplois selon les estimations.

Comme déjà dit précédemment, en cherchant bien, tu trouveras sûrement des experts qui te démontreront par a+b qu'un éléphant peut tenir suspendu par la queue à la feuille d'un arbre. Ce n'est pas pour ça que dans la pratique, c'est possible.

Et sur ces 500 000 emplois, combien de créations nettes ?

Gribouille a écrit:

Giuseppe Nicoletti, Stephano Scarpetta, "regulation, productivity and growth", Economic Policy, avril 2003.

Un article intéressant p18-19.....
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/25/62/01/PDF/Concurrence_et_Emploi_Cahuc_Kramarz_Zylberberg.pdf

Là tu compares des carottes et des pommes de terre.

Une piste ?
La réappropriation argentine de l’outil de travail


Les SCOP (Sociétés Coopératives Ouvrières de Production) ou les reprises d'entreprises par les salariés pourraient être des alternatives quand il y a restructuration lourde ou dépôt de bilan.

Dans le rouge, les sociétés de services préservent leurs marges

"Les SSII recrutent toujours. Mais en Inde ! L'AFP s'est fendue d'une
dépêche pour rappeler que Capgemini et Steria compteront bientôt plus
d'employés en Inde qu'en France."

L'article ne dit pas combien de suppression de postes en France ... T.Breton est à l'œuvre chez ATOS...

Commentaires ici:
Offshore, emploi… et cynisme : Steria et son PDG (F. Enaud) dépassent les bornes !!

Edit:
40% d’informaticiens supplémentaires au chômage en un an !

libre a écrit:

«Séquestrés dehors», les Molex attendent que le gouvernement passe des promesses à l'action

Mais enfin, qu'attend-on du gouvernement dans ce genre d'affaires de fermetures d'usines ? Dans un pays à économie de marché, chaque entreprise doit demeurer libre de gérer ses affaires comme elle l'entend. Ce n'est pas au gouvernement de s'immiscer dans la gestion d'une entreprise. Parmi les pays occidentaux, il n'y a guère qu'en France qu'on demande au gouvernement de procéder de la sorte.

Bien sûr, les fermetures d'usine constituent un affaiblissement économique de notre pays en même temps qu'un drame humain pour les salariés concernés. Mais si on veut éviter ce genre d'événements, le problème doit être pris plus en amont. Ce qui est en cause, c'est la structure du capitalisme, ou la question du protectionnisme. Mais une fois que de telles questions ont été tranchées, il n'appartient plus au gouvernement de s'immiscer dans les affaires privées d'une entreprise.

Johanono, il est normal qu'il y ait intervention quand l'employeur se met dans l'illégalité.

Qu'y a-t-il d'illégal dans le comportement des employeurs ? Si les licenciements économiques sont illégaux, ils seront annulés par le CPH. Il faut donc laisser se faire les procédures devant le CPH. Cette agitation politique a quelque chose de malsain.

johanono a écrit:

Qu'y a-t-il d'illégal dans le comportement des employeurs ?

Alors, tu prends de positions sans même te tenir au courant ?
Les employeurs empêchent les salariés de reprendre le travail alors même que le tribunal leur a donné raison !

Et des salariés bloquent les usines alors qu'ils n'en ont pas le droit. Ca ne vaut pas mieux.

Justement : si tu trouves normal qu'il y ait intervention pour défendre les employeurs, tu devrais trouver tout aussi logique l'intervention dans le cas inverse.

Je dis que dans les deux cas, il faut laisser la justice faire son travail, lorsqu'elle est saisie.

J'ai repris une liste d'articles parue dans la lettre 01 emploi (secteur informatique).
Je trouve le contraste entre le premier de cette liste et les suivants très significatif de la situation

Il fait bon être patron dans le secteur informatique français Selon La Tribune, les dirigeants d’éditeurs de logiciels sont les mieux payés des patrons français, tandis que ceux des SSII ont connu les plus fortes augmentations de salaires.

Le dispositif de chômage partiel étendu à toutes les entreprises Sa durée est relevée à 1 000 heures par an, et il pourra désormais concerner toutes les entreprises, y compris les sociétés de services en informatique.

30 700 demandeurs d'emploi dans l'informatique, selon la Dares En juillet 2009, le chômage des informaticiens a encore augmenté. La Dares recense 30 700 demandeurs d'emploi dans cette catégorie.

Multiposting.fr twitte les offres d'emploi des recruteurs La société vient de lancer un nouvel outil qui permet aux entreprises de convertir leurs annonces de jobs ou de stages en tweets.

Les salariés de SSII se lâchent sur Twitter De plus en plus de salariés de sociétés de services utilisent le microblogging pour évoquer leur salaire ou leurs conditions de travail. Quelques exemples de perles en 140 signes maxi.

Nortel : la fin d'un long conflit Après 15 jours de grève, les salariés de Nortel viennent de voter à 87 % la fin du mouvement. Le groupe commence à vendre certaines de ses activités.

Ce genre de rupture est un piège à gogos depuis bien longtemps, je le sais : je suis moi-même tombé dedans en 1993.
Parti avec 2 mois de salaire et dispense de préavis, j'ai découvert quelques mois plus tard que j'avais été en fait victime d'un licenciement économique déguisé, mon poste (responsable technique du département ingénierie) n'ayant jamais été repourvu.
Et la boîte a coulé seulement quelques mois plus tard ce que je leur avais prédit.

Sur une lettre "emploi"

"Langue de VIP

Il faut lire Les Echos. Dans un entretien au quotidien économique, le PDG
de MacDonald's vient de nous expliquer que la France est le pays où ses
magasins sont les plus rentables. Plus rentables qu’aux USA, qu’en
Chine. Voilà un beau Big mac dans le jardin de tous les procureurs du
système français et de ses charges prétendument trop élevées. Le géant
nord-américain vante donc de fait les mérites d’une protection sociale
"socialiste" comme disent les critiques d'Obama."

Et on nous fait le coup des charges trop lourdes pour les entreprises !

pas encore assez aux yeux du Roué.. faudrait qu'on atteigne le niveau de la Corée du Nord.. juste le potentat et ses rejetons au pouvoir, et les autres à bouffer de l'herbe , pour survivre...vive la république Démocratique de sarkozie!

Et si la R&D mondiale avait élu domicile en Inde ?

Les emplois en offshore... plus nombreux que les demandeurs d’emplois en France !

Nortel, ça n’en finit plus
Les salariés licenciés cet été par le groupe canadien
de télécommunications attendent toujours l’issue de la liquidation
judiciaire… et leur argent