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| Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! | |
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+12yann 35 johanono Prouesse Miaou liberspirita modorange Gribouille genev_tabouis Jean-Luc juju41 pourleboss mconstant 16 participants | |
Auteur | Message |
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johanono
Nombre de messages : 3617 Date d'inscription : 24/08/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Lun 29 Déc 2008 - 19:15 | |
| Peux tu préciser tes sous-entendus ? Je ne vois pas où tu veux en venir. | |
| | | Miaou
Nombre de messages : 4363 Age : 66 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 12/07/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Lun 29 Déc 2008 - 23:47 | |
| Merci à Johanono pour sa lecture et son résumé. J'ai commencé le livre, mais je ne l'ai pas encore fini.
Mais je me pose des questions, peut-être trouverais-je une réponse dans le livre.
Je suis d'accord sur le fait qu'il faut que les entreprises investissent davantage, pour accroître leur compétitivité. Mais je tiens aussi, très égoistement, que les efforts consentis profitent à l'ensemble de la population. Donc, si on accepte de "déplacer les curseurs" pour augmenter les marges, afin de favoriser l'investissement, comment peut-on s'assurer: - que les sommes ainsi dégagées ne serviront pas à fournir davantage de rémunération aux actionnaires (dans une de mes anciennes boîtes, canadienne, il fallait du 20%) - que les "entrepreneurs" y consacreront eux-aussi des efforts (je mets "entrepreneurs" entre guillemets, car j'accorde beaucoup de valeur à ce terme, que je trouve actuellement très dévoyé) - que les investissements rendus possibles s'effectueront "localement" (au minimum sur l'Europe, ou sous contrôle). Ce n'est pas la peine de se "serrer la ceinture" pour permettre le développement à l'international si au niveau local, il n'y a aucun "retour sur investissement", mais plutôt sentiment de se faire "déposséder" de son savoir-faire et de son outil de production.
La position d'Emmanuel Todd, avec un "protectionnisme européen" ne me semble pas foncièrement déplacée, même si elle mérite débat. | |
| | | bigjolant59
Nombre de messages : 71 Age : 74 Localisation : Lyon Date d'inscription : 07/11/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 4:05 | |
| Je n'ai pas eu le temps de tout lire, je m'y attarderai un autre jour mais je vous trouve assez critique à son sujet, prenez les pays en bonne santé économique :
- ils taxent beaucoup moins les entreprises que nous (surtout en cotisations sociales).
- soit ils taxent la population en priorité pour redistribuer (et non pas pour financer des services qui peuvent relever du privé) / soit ils ne taxent pas vraiment mais ne redistribuent donc pas et là c'est marche ou crève
Il faut arrêter de voir les entreprises comme des ennemis 5 minutes, tant les PME que total et cie... Surtout quand il s'agit d'entreprises Françaises et Européennes.
La seule chose contre quoi il faut lutter, c'est le chômage et l'inflation, tout en s'assurant une bonne croissance. Et ce n'est certainement pas en mettant encore plus de bâtons dans les roues de nos entreprises qu'on y parviendra. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 7:38 | |
| il faudrait aussi se dire qu'à force de taper sur les entreprises( je parle des PME et TPE) pas des grosses, à force de les pressurer, alors qu'elles pourvoient à la majorité des emplois , il ne faudra pas venir se plaindre quand elles auront en grande partie disparu.. d'ailleurs tous ceux qui tapent aujourd'hui sur elles, ne vont pas tarder à voir le résultat , puisque le nombre de défaillance va être phénoménal cette année 2009, et le nombre de chomeurs aussi..et ils seront les premiers à pleurer , ceux qui tapent sur les entreprises... quand on parle de moteur économique c'est exactement ça, eh! bien le moteur est bien grippé... quand je vois l'énorme quantité d'argent que notre entreprise doit sortir juste en payant aux ASSEDICles 2 mois de préavis des salariés( plus les charges) sans que ceux ci ne travaillent un seul jour...ça me parait totalement injuste..pour moi salaire égale travail; hors là; on paye des salaires contre rien... où on trouve l'argent pour payer ? puisque rien n'est produit... et si on livencie c'est justement faute d'avoir de trésorerie suffisante, et de carnets de commande.. alors moi je vous dis, que ça commence à bien faire... j'ai la rage, j'en ai ras le bol, d'avoir trimé pour rien et encore faut voir comment on nous considère! le fait est que si on s'en sort , ce qui n'est pas certain, je vais appliquer à la lettre la méthode sarkoziste, c'est à dire, plus jamais de CDI, que des CDD(j'ai trouvé la méthode utilisée par l'Etat ou les collectivités locales pour avoir des CDD multiples, à volonté), toujours des heures sup en priorité par rapport aux CDD, des stagiaires à gogo, payés 300 euros par mois, sans aucun frais de déplacement, le smic pour tous les futurs embauchés en CDD, et pas plus..voilà, au moins là, je saurai pourquoi on nous traite de salauds, on nous pompe toutes nos économies, et surtout on ne nous dit jamais merci... et si possible quand je serai à la retraite si je peux me barrer ailleurs , loin de la France, je le ferai avec plaisir, parce que ras la casquette, et Bonne Année encore... | |
| | | johanono
Nombre de messages : 3617 Age : 42 Localisation : Mayenne Date d'inscription : 24/08/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 8:10 | |
| @juju : il faut savoir ce qu'on veut. Tu ne peux pas à la fois déplorer le matraquage fiscal contre les entreprises et être la première à gueuler contre les restrictions de dépenses publiques et à dénoncer la hausse des déficits. Il n'y a pas de recette miracle : si tu veux baisser la pression fiscale et les déficits, il faudra bien restreindre les dépenses publiques quelque part, et il n'y a pas de trésor caché qui nous laisserait une quelconque marge de manoeuvre. | |
| | | johanono
Nombre de messages : 3617 Age : 42 Localisation : Mayenne Date d'inscription : 24/08/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 8:18 | |
| Pour Peyrelevade, j'aurais en effet quelques critiques à lui apporter :
- Il parle de la pression fiscale sur les entreprises. Probablement à juste titre. Il explique que la répartition des richesses en France est moins favorables qu'ailleurs aux entreprises. J'ai d'ailleurs proposé des liens qui confirmaient ce constat. Mais que faut-il des milliards d'aides versés chaque année aux entreprises ? Le système est aujourd'hui devenu très complexe, mais si on veut baisser la pression fiscale, il faudra aussi supprimer une bonne partie de toutes ces aides.
- Il ne remet pas en cause la mondialisation. Il cherche à s'adapter à la contrainte que constitue la mondialisation, et ne semble pas s'émouvoir que, partout en Europe à l'exception de la France, la répartition de la valeur ajoutée est de moins en moins favorable aux ménages. A la fin, il faut quand même s'interroger sur la cohérence globale du système, sur le caractère général de cette évolution, et sur le changement de modèle de société qu'une telle adaptation à la mondialisation implique. On est en droit de contester le bien-fondé de cette évolution et de voir dans le protectionnisme une bonne réponse. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 8:33 | |
| est ce que je parle de matraquage fiscal quelque part? je n'ai rien dit de cela.. juste que pour moi un salaire payé c'est en échange d'un travail, ce qui n'est pas le cas en l'occurence, en cas de licenciement économique... je suis moi aussi contre les aides multiples, et surtout que ces aides limitent les hausses de salaires à cause des palliers. et je ne suis pas contre la diminution des emplois publics à condition qu'ils soient bien ciblés, il y a des tas de'emplois en doublons dans les administrations, qui peuvent être supprimés, mais par contre à l'Hopital et dans l'Education, ces emplois sont en déficit, pour une bonne marche de ces services publics( je connais les 2 très bien, je sais de quoi je parle)... quant aux impots s'ils étaient largement payés par ceux qui ont vraiment du pognon au lieu d'etre engloutis dans les niches fiscales, ça serait déjà mieux..et si l'impot était mieux réparti sur l'ensemble des revenus? pour les charges, savez vous que les charges sociales que nous payons aux Assedics, lors des licenciements , ne sont pas reversées aux services sociaux de retraite et de sécu? ben , ça fait combien de trou en plus, ça? si déjà tout le monde payait son du, normalement au lieu de passe-droits inéquitables, ça irait mieux aussi... le pb en France c'est que le sport national c'est éviter de payer tout en profitant un max...c'est d'abord cette mentalité qu'il faut changer.. le mot "solidarité" est bien galvaudé... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 8:54 | |
| - juju41 a écrit:
- le pb en France c'est que le sport national c'est éviter de payer tout en profitant un max...c'est d'abord cette mentalité qu'il faut changer.. le mot "solidarité" est bien galvaudé...
Tout à fait. |
| | | Gribouille
Nombre de messages : 1508 Age : 54 Localisation : Basse-Normandie Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 9:54 | |
| Quelques remarques :
Ca y est, j'ai fini la lecture du bouquin. Il est encore en vente !
Peyrelevade rappelle ensuite la nécessité de mener une politique de l'offre, visant à l'amélioration de la compétitivité de l'appareil productif français. Il souligne que, depuis vingt ans, et surtout depuis 1993, c'est au contraire systématiquement une politique de la demande typiquement keynésienne qui a été menée en France. Par la gauche en augmentant la dépense publique, par la droite en baissant les impôts. Sauf que dans un système mondialisé, et avec un appareil de production peu compétitif, une telle production se traduit par une aggravation, à la fois des déficits publics et des déficits commerciaux. Ca c'est le discours classique des élites françaises. J'ai du mal à concevoir que la France aurait mené des politiques keynesiennes depuis 20 ans sans le savoir, (et surtout au moment même où ce courant de pensée était vilipendé). La vérité est plus dans le fait que la France a mené des politiques de désinflation compétitive (donc une politique de l'offre) dont les effets sur la croissance et le cout social ont été amortis par des politiques budgétaires expansionnistes. On assiste à une forme de réécriture de l'histoire, car avouer que la France a fait une politique de l'offre, aurait obligé à en faire le bilan sur longue période. Ce que Peyrelevade ne peut probablement admettre.
Selon lui, la restauration de la compétitivité de l'appareil de production français passera surtout par deux grandes pistes : - travailler plus, - accroître la part des profits des entreprises dans la valeur ajoutée, notamment à travers l'outil fiscal.
1°) Travailler plus
Peyrelevade part du constat que les Français sont ceux, parmi les pays développés, qui travaillent le moins, que ce soit à l'échelle de la semaine, de l'année, ou de la vie. Certes, nous dit-il, on nous objectera que la productivité horaire des Français est parmi les plus élevées du monde. Sauf que, ce qui compte, ce n'est pas la productivité horaire, mais bien la production par tête. Et de ce point de vue, moins on travaille en quantité, moins on crée de richesses.
De ce point de vue, les 35 heures, en augmentant le coût du travail et en diminuant le volume d'heures travaillées en France, ont également entravé la compétitivité de l'appareil de production français.
Peyrelevade ajoute que Sarkozy a eu raison d'insister sur la nécessité de "travailler plus". Sauf qu'en voulant que ces heures soient davantage rémunérées que les autres, il a cherché un profit politique immédiat, mené une nouvelle fois une politique de la demande, et perdu de vue la nécessité d'améliorer la compétitivité des entreprises.
Donc si on veut restaurer la compétitivité des entreprises, il faudra en effet "travailler plus", mais simplement en supprimant toute notion de durée légale du travail, en définissant simplement en maximum autorisé, puis en renvoyant aux partenaires sociaux pour les modalités d'application. je suis dans mes devoirs de vacances et je suis en train de lire un cahier du cercle des économistes sur les obstacles à la croissance en Europe. Il est tout a fait vrai que les français ne travaillent pas assez et que cela explique la majeure partie du décrochage du revenu par habitant entre les EU et L'Europe ces 20 dernières années (c'est encore plus vrai pour la France). Cependant ce n'est pas la durée du temps de travail qui est en cause (puisque que nous sommes dans la moyenne européenne, un français travaille plus qu'un anglais par exemple), ni les lois sociales pas assez flexibles à son gout, c'est le taux d'activité de la population active. C'est donc nos difficultés à résoudre le chomage de masse. Son interprétation est tronquée et malhonnête.
2°) Une fiscalité plus favorable aux entreprises
Pour Peyrelevade, si la France affiche des taux de prélèvements obligatoires plus élevés que beaucoup d'autres pays occidentaux, c'est surtout à cause du choix d'un financement public de la protection sociale. Ce choix se défend, sauf qu'il n'est pas normal de demander aux entreprises de payer pour des prestations sociales (maladie et famille) dont seuls les ménages profitent. Faut pas pousser, premièrement quand on parle de cotisations patronales, donc payés par les entreprises, les spécialistes vous diront que toute augmentation des cotisations patronales est en définitive, toujours sur le long terme, payé par le salarié lui-même en modérations salariales ultérieures. Deuxièmement, selon l''OFCE dans l'économie française 2009 le poids des cotisations sociales est comparable à ce qu'on trouve dans les autres pays développés. Il n' y a aucune perte de compétitivité pour l'économie française car en réalité, il y a seulement une confusion profonde sur le fait que ce qui n'est pas payé par des cotisations est payé par le salarié sur son propre salaire dans les autres pays.
Peyrelevade est conscient qu'on ne pourra brutalement diminuer les charges des entreprises et augmenter celles des ménages. Surtout que la priorité doit d'abord aller à la réduction des déficits. Donc les besoins qui se feront jour à l'avenir, ainsi que les besoins de financement actuels, doivent être pourvus par les ménages et eux seuls.
Compte tenu des enjeux financiers, il croit qu'une réforme de l'Etat sera certes utile, mais absolument pas suffisante. Donc une augmentation des prélèvements obligatoires des ménages sera donc nécessaire.
Il ne croit pas trop à la TVA sociale, fausse bonne idée pour lui, et croit davantage à une augmentation de la CSG, plus transparente et qui a le mérite d'être assise sur à peu près tous les revenus. blabla
En conclusion
Peyrelavade est conscient qu'une telle politique risque d'être impopulaire, voire qu'elle fera, sur le court terme, chuter la croissance. Mais sur le long terme, c'est pour lui la seule façon de restaurer le dynamisme de l'économie française, un dynamisme qui se traduira alors par une amélioration du pouvoir d'achat.
C'est d'ailleurs cette politique de rigueur que les socialistes avaient entreprise en 1982, et elle s'est traduite, vers la fin des années 80, par des taux de croissance au moins égaux à ceux de nos partenaires européens.
Après 20 années de politique de l'offre, il propose de continuer sur cette voie et ose encore parler de sacrifices pour les français, sans même oser en faire le bilan. Le vrai problème n'est jamais évoqué sur le fond : Notre incapacité à nous approcher de la frontière technologique. A quel moment parle t-il de l'innovation alors que c'est la clé de l'avenir et le secret de la croissance américaine dans toutes les comparaisons avec l'Europe. Les français se doivent d'accepter la modération salariale alors que ce sont les tensions sur les salaires aux EU qui ont poussé les entreprises américaines à réaliser ces gains de productivité (voir cahier du cercle des économistes, je ne fais que citer). Quand comprendra t-il que les politiques de l'offre, quand elles sont entreprises sur longue période, sont perverses ? Car plutôt que favoriser l'investissement, elles installent nos entreprises dans une situation de rentier qui ne les incite, ni à l'innovation, ni à se positionner sur les nouvelles activités du futur.
Perso, sous réserve de son opposition à la TVA sociale, je ne peux que plussoyer.[/quote] | |
| | | Miaou
Nombre de messages : 4363 Age : 66 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 12/07/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 11:07 | |
| - Gribouille a écrit:
- je suis dans mes devoirs de vacances
Veinard, il t'en reste (je suis à 39h, sans RTT, et sans heures sup, et j'avoue que je regrette mon ancien régime avec RTT, c'est quand même plus agréable pour la vie de famille. Je suis donc très jalouse quand je lis le mot "vacances"). Suite à cet apparté, je te remercie pour la mention du "Cercle des Economistes", que j'avais un peu oublié. Et surtout: - Citation :
- Le vrai problème n'est jamais évoqué sur le fond : Notre incapacité à nous approcher de la frontière technologique.
Je crois que tu soulèves un point sensible. Nous n'investissons pas assez dans la Recherche-Développement (R&D). Par exemple, les entreprises qui avaient un très bon niveau technologique dans le secteur des "nouvelles technologies de l'information et de la communication" n'ont pas su (pu) conserver et valoriser leurs compétences et savoir-faire, et se font laminer (cf Alcatel). Personnellement, je considère que beaucoup de sociétés de services et de conseil sont de véritables parasites, qui "pompent" la R&D. Le mouvement s'accélère, sous la pression de la mode actuelle d'"externalisation de la R&D" (peut être pertinente dans certains cas, mais pas à grande échelle). Contrairement à ce qui a été écrit un peu plus haut, il ne faut pas voir la Chine uniquement comme "l'usine du monde", avec une main d'oeuvre docile et sous-payée. La Chine, sous l'impulsion de ses dirigeants, a une véritable stratégie industrielle et technologique. Et nous ferions bien de nous en inspirer sur certains points. Par exemple, dans le domaine des télécommunications, les ingénieurs chinois n'ont rien à envier à ceux sortis de nos "grandes écoles", et ils sont très nombreux. Leurs produits rivalisent largement en terme de technologie avec ceux des "occidentaux", et sont beaucoup moins chers à l'achat (initial). Pour chaque implantation sur le marché chinois, un transfert de technologie est exigé ( officiel ou non). Ils apprennent vite, et la copie fait partie du "jeu". | |
| | | Gribouille
Nombre de messages : 1508 Age : 54 Localisation : Basse-Normandie Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 11:47 | |
| Je suis persuadé sur le fond que l'on parle trop souvent de l'innovation ou de la recherche sur un mode incantatoire. Personnellement, je fais le constat suivant, la France est un pays de suiveurs et non d'innovateurs. Les trentes glorieuses qui furent notre plus grande époque industrielle fut essentiellement le fruit de l'importation des technologies américaines. Nos succés technologiques ont été le fruit essentiellement de grands programmes lancés par l'Etat. Les grandes écoles d'où sont issus nos élites économiques et administratives sont, jusqu'à récemment, des lieux où on ne fait pas de recherche et surtout où on ne fait pas de formation par la recherche. Cette inadaptation à l'innovation et à la recherche se retrouve à la fois dans le niveau scolaire de la population (plus faible qu'aux EU et même certains pays de l'Est !) et dans la la structure du marché du travail. La flexibilité est toujours percue comme une flexibilité en fonction du carnet de commandes, et non dans une optique de réorganisation permanente des organisations visant à mettre en oeuvre le progrés technique, ou à déplacer la main d'oeuvre vers les secteurs d'avenir. Par exemple, jamais un décideur politique ne dira que la création et la destruction d'emplois est un vecteur essentiel dans la diffusion des progrés techniques au sein des organisations, et qu'il faudrait adapter nos politiques de l'emploi dans ce sens, au lieu d'hyperflexiliser une frange de la population ou de subventionner des emplois faiblement productifs par des exonérations de charges sur les bas salaires. C'est tout un modèle de croissance qu'il faut construire si on veut être un pays dont la place se situerait sur la fameuse frontière technologique. Et ça c'est pas évident dans un pays ou ses entreprises nient leur déficit d'innovation en accusant ses salariés d'être trop payés. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 11:57 | |
| - Gribouille a écrit:
- Personnellement, je fais le constat suivant, la France est un pays de suiveurs et non d'innovateurs. Les trente glorieuses qui furent notre plus grande époque industrielle fut essentiellement le fruit de l'importation des technologies américaines.
Vrai en apparence, faux sur le fond : la frilosité des entreprises françaises a fait que les nombreuses inventions faites par des Français ont été exploitées par des sociétés américaines, nettement plus audacieuses. Bilan : on achète aux Américains un tas de produits inventés par des Français. Ex : le Micral, premier micro-ordinateur du monde, est français, inventé par André Truong chez R2E en 1972 ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Micral | |
| | | Miaou
Nombre de messages : 4363 Age : 66 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 12/07/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 12:28 | |
| - Citation :
- on parle trop souvent de l'innovation ou de la recherche sur un mode incantatoire
et pour cette analyse. - Citation :
- Les grandes écoles d'où sont issus nos élites économiques et administratives sont, jusqu'à récemment, des lieux où on ne fait pas de recherche et surtout où on ne fait pas de formation par la recherche.
Il existe des programmes de recherche dans des grandes écoles, mais la formation par la recherche est très dévalorisée en France. Ceux qui s'orientent vers ces activités sont souvent regardés comme des "loosers". Des ingénieurs de Grande Ecole entreprenant un doctorat seront au final moins bien rémunérés que s'ils avient arrêté leurs études au niveau de leur premier diplôme. Ensuite, difficile de trouver un travail correspondant. Et la mode de compléter des études scientifiques par un cursus en école de management type "MBA" ne vont pas aider dans ce sens. Il est peut-être significatif que notre ministre de la Recherche soit issue d'HEC. Mais j'ai cru noté également un discours "anti-entreprises" au niveau de quelques chercheurs... La "flexisécurité" implique un investissement dans la formation "tout au long de la vie", qui demande des moyens et nécessite d'avoir développé des capacités d'apprentissage au niveau de la formation initiale (ne serait-ce que la confiance en soi). Actuellement, la formation continue est plutôt inefficace en France, et les péripéties de l'UIMM ne sont pas un bon présage sur le secteur (http://eco.rue89.com/2008/06/06/uimm-la-caisse-noire-remplie-par-des-stagiaires-fantomes). | |
| | | Miaou
Nombre de messages : 4363 Age : 66 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 12/07/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 12:35 | |
| - Citation :
- Vrai en apparence, faux sur le fond : la frilosité des entreprises françaises a fait que les nombreuses inventions faites par des Français ont été exploitées par des sociétés américaines, nettement plus audacieuses.
Bilan : on achète aux Américains un tas de produits inventés par des Français. Voir le dossier du Nouvel Obs Paris: 200 ans d'innovation: Eurêka!Quant aux inventions exploitées par d'autres, nous avons certainement une mentalité jacobine dans nos structures (mentales, administratives et organisationnelles), qui inhibe toute prise de risque nécessaire à la valorisation de l'innovation. | |
| | | bigjolant59
Nombre de messages : 71 Age : 74 Localisation : Lyon Date d'inscription : 07/11/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 12:52 | |
| - Gribouille a écrit:
- La vérité est plus dans le fait que la France a mené des politiques de désinflation compétitive (donc une politique de l'offre) dont les effets sur la croissance et le cout social ont été amortis par des politiques budgétaires expansionnistes.
Sur quelle période ? Car je trouve que sur les 5/6 dernières années notre inflation a été plus élevée que certains de nos voisins européens (je parle de voisins compétitifs, pas de pays latins en quasi-faillite). - Gribouille a écrit:
- Il est tout a fait vrai que les français ne travaillent pas assez et que cela explique la majeure partie du décrochage du revenu par habitant entre les EU et L'Europe ces 20 dernières années. Cependant ce n'est pas la durée du temps de travail qui est en cause (puisque que nous sommes dans la moyenne européenne, un français travaille plus qu'un anglais par exemple), ni les lois sociales pas assez flexibles à son gout, c'est le taux d'activité de la population active. C'est donc nos difficultés à résoudre le chomage de masse. Son interprétation est tronquée et malhonnête.
Là dessus je t'appuie totalement ! Et ce défaut que nous avons va nous créer encore plus de difficultés aujourd'hui avec le début du papy boom (donc du financement de leurs retraites) ! - Gribouille a écrit:
- Pour Peyrelevade, si la France affiche des taux de prélèvements obligatoires plus élevés que beaucoup d'autres pays occidentaux, c'est surtout à cause du choix d'un financement public de la protection sociale. Ce choix se défend, sauf qu'il n'est pas normal de demander aux entreprises de payer pour des prestations sociales (maladie et famille) dont seuls les ménages profitent.
Ce n'est pas tant que ce n'est pas normal, c'est qu'au final, en accumulant toutes les taxes, la France est au top niveau en matière de "je pique tout le fric aux entreprises". Un chiffre concret : - Impôt sur les sociétés en 2006 : 2,73%PIB (c'est correct, on va dire) - Cotisations sociales prélevées aux entreprises : 11,025%PIB Bref, je ne lis pas d'interprétations de pseudo-économistes, je donne simplement ces deux chiffres... Y'arrive un moment où il ne faut pas s'étonner d'être incapable de faire augmenter le taux de population active occupée. - Gribouille a écrit:
- Deuxièmement, selon l''OFCE dans l'économie française 2009 le poids des cotisations sociales est comparable à ce qu'on trouve dans les autres pays développés. Il n' y a aucune perte de compétitivité pour l'économie française car en réalité, il y a seulement une confusion profonde sur le fait que ce qui n'est pas payé par des cotisations est payé par le salarié sur son propre salaire dans les autres pays.
Je commence à douter sérieusement de la qualité de ton rapport OFCE. Fais moi une liste de pays "compétitifs" et de notre acabit en Europe, et je vais te donner le montant de ses prélèvements : tu verras par toi-même si nous sommes bons dans ce domaine. J'appuie Peyrelevade à ce sujet. [quote=Gribouille"]Il ne croit pas trop à la TVA sociale, fausse bonne idée pour lui, et croit davantage à une augmentation de la CSG, plus transparente et qui a le mérite d'être assise sur à peu près tous les revenus. blabla[/quote] Ca, c'est discutable. Tout dépend des enjeux que son "gouvernement virtuel" se fixe en matière d'emploi et de redistribution des richesses. - Gribouille a écrit:
- Car plutôt que favoriser l'investissement, elles installent nos entreprises dans une situation de rentier qui ne les incite, ni à l'innovation, ni à se positionner sur les nouvelles activités du futur.
Peut-être parce que la France a déjà un fort investissement public en matière de recherche et développement ? On peut toujours l'améliorer certes mais on ne peut pas le critiquer. Tiens, en voici un chiffre (dépenses publiques en R&D en 2006) : Islande : 1,13%PIB Autriche : 0,9%PIB Suède : 0,88%PIB Finlande : 0,87%PIB France : 0,81%PIB USA : 0,77%PIB Corée : 0,75%PIB Allemagne : 0,72%PIB Australie : 0,72%PIB Norvège : 0,67%PIB Danemark : 0,67%PIB Suisse : 0,66%PIB Canada : 0,63%PIB Les autres pays membres de l'OCDE investissent tous en dessous de ça (marre de recopier ).
Dernière édition par bigjolant59 le Mar 30 Déc 2008 - 13:00, édité 2 fois | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 12:54 | |
| bigjolant59, on se relit avant de poster.
Ton chiffre est illisible, corrige ton message en ne mettant que les infos et pas le codage. | |
| | | Gribouille
Nombre de messages : 1508 Age : 54 Localisation : Basse-Normandie Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 13:01 | |
| Effectivement, on peut citer de nombreux cas où les chercheurs français ont sorti des produits en avance sur le temps (je crois même que le premier tableur, c'est nous). Mais ça ne sert à rien si ça ne donne pas de développements industriels. Il faut donc voir l'articulation entre la phase de recherche et le lancement d'un produit ou d'une innovation issue de cette recherche. Car d'un point de vue strictement économique, ça revient à n'avoir rien inventé si rien ne sort du laboratoire pour donner naissance à quelque chose de concret. Pourquoi des entrepreneurs ont tant de mal à développer leurs produits en France ? C'est peut être la question essentielle. PSA ou Renaoult n'ont pas voulu tenter l'aventure du moteur à air comprimé alors que son inventeur était venu les voir........ | |
| | | bigjolant59
Nombre de messages : 71 Age : 74 Localisation : Lyon Date d'inscription : 07/11/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 13:02 | |
| - Jean-Luc a écrit:
- bigjolant59, on se relit avant de poster.
Ton chiffre est illisible, corrige ton message en ne mettant que les infos et pas le codage. En mode prévisualisation mon copié/collé marchait, désolé du dérangement, j'ai glissé chef ! | |
| | | bigjolant59
Nombre de messages : 71 Age : 74 Localisation : Lyon Date d'inscription : 07/11/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 13:05 | |
| - Gribouille a écrit:
- Effectivement, on peut citer de nombreux cas où les chercheurs français ont sorti des produits en avance sur le temps (je crois même que le premier tableur, c'est nous). Mais ça ne sert à rien si ça ne donne pas de développements industriels. Il faut donc voir l'articulation entre la phase de recherche et le lancement d'un produit ou d'une innovation issue de cette recherche. Car d'un point de vue strictement économique, ça revient à n'avoir rien inventé si rien ne sort du laboratoire pour donner naissance à quelque chose de concret. Pourquoi des entrepreneurs ont tant de mal à développer leurs produits en France ? C'est peut être la question essentielle. PSA ou Renaoult n'ont pas voulu tenter l'aventure du moteur à air comprimé alors que son inventeur était venu les voir........
Oui mais en parlant de PSA et Renault tu parles d'investissement privé dans la Recherche et Développement. Hors là c'est plus compliqué : si tu coupes les vivres à quelqu'un que veux-tu qu'il investisse ? OUI je suis d'accord, il faut stimuler l'investissement privé. Cependant je voulais juste faire une aparté sur le côté public qui est pour le moins correct (à savoir, les effets d'un investissement en R&D se font ressentir en moyenne 7 ans après). | |
| | | Gribouille
Nombre de messages : 1508 Age : 54 Localisation : Basse-Normandie Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 13:32 | |
| C'est même pas de la recherche, y avait juste à acheter le brevet. Mais le syndicat représentant nos deux constructeurs le disait assez clairement dans C dans l'air. Ils se positionnent en position d'attente, en attendant de voir quelle forme de motorisation va émerger. Après ils investiront...... Je trouve que c'est un super symbole. C'est quand même tout le coeur de leur modèle économique qui est en jeu avec la fin du pétrole pas cher. Et quand on sait que le prochain moteur redistribuera les cartes entre les constructeurs, ceux qui survivront ou disparaitront. C'est pas un problème de financement car ils en ont probablement les moyens après 20 années de bénéfices accumulés (on n'est pas dans la situation des constructeurs américains) (Y a qu'un Sarkozy suffisamment naïf pour leur filer du fric), on doit aller le chercher dans leur approche du risque économique. C'est clair qu'on est loin du petit entrepreneur qui joue le tout pour le tout, et qui y met tout son patrimoine. La seule différence, est que s'il tombe, il pourra pas prendre ses salariés en otage pour obtenir des financements auprès de la collectivité afin de réparer ses erreurs stratégiques. | |
| | | johanono
Nombre de messages : 3617 Age : 42 Localisation : Mayenne Date d'inscription : 24/08/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 13:34 | |
| La France est-elle un pays de suiveurs ou d'innovateurs ? Probablement un peu des deux.
Si l'on se réfère, par exemple, au nombre de brevets déposés chaque année, ou au nombre de prix Nobel, il semble bien que la France soit en retard par rapport à des pays comme les EU, le RU ou l'Allemagne. De même, la France n'est pas très en pointe sur les nouvelles technologies ou les technologies d'avenir (nanotechnologies, industrie éolienne, etc.).
Ceci dit, il est vrai que la France compte à son actif quelques belles innovations, souvent d'initiative publique, mais qu'elle n'a pas forcément su exploiter commercialement. Je pense notamment au système de TV SECAM, qui d'après de nombreux observateurs était meilleur que les concurrents, mais qui a tourné au fiasco commercial. On pourrait aussi évoquer le Concorde, un bijou de technologie mais un échec commercial.
Ces quelques belles innovations ne doivent cependant pas masquer que la France est globalement en retard, en matière d'innovation, sur de nombreux sujets.
Peut-être est-ce lié à notre culture latine ? Peut-être est-ce lié au fait que notre recherche, essentiellement publique, est trop axée sur la recherche fondamentale et pas assez sur la recherche appliquée ?
S'agissant du taux de prélèvements obligatoires, je n'ai pas tous les chiffres en tête, je n'ai pas non plus le temps de chercher les liens adéquats, mais il semble bien qu'en proportion de la population, le budget de l'Etat soit en France dans la moyenne des pays européens. Ce qui fait que la France affiche des taux de prélèvements obligatoires supérieurs à ceux de beaucoup d'autres pays européens, c'est essentiellement le choix du financement public de la protection sociale.
Et il est également communément admis que ce financement public pèse essentiellement sur les salaires, par le biais des cotisations sociales. Du point de vue des entreprises (pour les cotisations patronales), cela pèse sur le coût du travail. Et du point de vue des salariés (pour les cotisations salariales), ça n'est pas très juste puisque de nombreux revenus autres que ceux du travail sont dispensés de contribuer au financement de la protection sociale.
Ce constat doit cependant être nuancé par l'instauration, puis la montée en puissance progressive de la CSG (qui est fondamentalement un impôt sur le revenu). Il n'en demeure pas moins toujours d'actualité.
D'où certaines propositions telles que le remplacement des cotisations sociales par la CSG, ou la TVA sociale, visant à fiscaliser autant que possible le financement de la protection sociale, afin d'assurer une certaine justice sociale (que tous les revenus, et pas seulement ceux du travail, contribuent au financement de la protection sociale) et une certaine efficacité économique (alléger le coût du travail).
S'agissant du débat entre politique de l'offre et de la demande, Peyrelevade soutient que la dernière fois qu'une politique de l'offre a été menée, c'était en 1982 (le tournant de la rigueur). Et cette politique a produit ses effets dans la seconde moitié des années 80, avec à l'époque une croissance française au moins largement équivalente à celle de nos voisins.
Depuis, c'est bien une politique de la demande qui est faite. L'accroissement du quotient familial, la CMU, la prime pour l'emploi, les nombreuses politiques de défiscalisations menées par la droite et notamment par Sarkozy, la baisse de l'IR sous Raffarin, la suppression de la part régionale de la taxe d'habitation, la suppression de la vignette, la TIPP flottante, le bouclier fiscal, et j'en oublie probablement... Tout ceci a bien pour but afficher d'augmenter le pouvoir d'achat des Français, afin de relancer ainsi l'économie. La campagne de 2007 a d'ailleurs tourné sur le thème du pouvoir d'achat ou de la vie chère. Ce sont donc bien les thèses keynésiennes qui sont dominantes en France. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 13:44 | |
| - Gribouille a écrit:
- C'est même pas de la recherche, y avait juste à acheter le brevet. Mais le syndicat représentant nos deux constructeurs le disait assez clairement dans C dans l'air. Ils se positionnent en position d'attente, en attendant de voir quelle forme de motorisation va émerger. Après ils investiront......
... et devront payer des royalties à celui qui aura acheté le brevet entre-temps. CQFD... | |
| | | bigjolant59
Nombre de messages : 71 Age : 74 Localisation : Lyon Date d'inscription : 07/11/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 13:50 | |
| - johanono a écrit:
- S'agissant du taux de prélèvements obligatoires, je n'ai pas tous les chiffres en tête, je n'ai pas non plus le temps de chercher les liens adéquats, mais il semble bien qu'en proportion de la population, le budget de l'Etat soit en France dans la moyenne des pays européens. Ce qui fait que la France affiche des taux de prélèvements obligatoires supérieurs à ceux de beaucoup d'autres pays européens, c'est essentiellement le choix du financement public de la protection sociale.
Dans la moyenne, peut-être pas. Mais cet aspect je le défend quand même à titre personnel. Taxer n'est pas synonyme de perte de pouvoir d'achat si ça sert à redistribuer (directement ou indirectement). Mais quand taxer sert à financer des services publics inutiles, là, effectivement la population perd de son pouvoir d'achat et vote à droite... Après chacun peut avoir sa propre conception de la chose, mais quand je vois les tarifs exubérants de la SNCF je me dis que service public ne rime pas forcément avec service moins cher. Donc ne rime pas avec redistribution indirecte des richesses. Des pays comme la Suède taxent plus que nous et n'ont aucun problème de pouvoir d'achat ou d'emploi... Bref. La seule chose que je souligne, c'est la part trop importante des cotisations patronales. Et dans ce post j'ai ajouté les services publics. Pour le reste, à titre personnel je la prône cette répartition des richesses, cet accès peu cher aux soins. Désolé si je divague, je fatigue... | |
| | | Miaou
Nombre de messages : 4363 Age : 66 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 12/07/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 14:14 | |
| - Johanono a écrit:
- La France compte à son actif quelques belles innovations
L'Europe aussi, et peu de personnes connaissent l'histoire. http://www.3gpp.org/ftp/workshop/2007-03-14_20%20Years%20of%20GSM/Presentation/06_From_Concept_To_Reality_Phlippe_Dupuis_v3.pdf Le rôle des Européens dans le domaine du GSM est hélas peu connu du grand public et des politiques. Pendant la campagne présidentielle, J.C Lagarde était venu dans une ville voisine. J'y ai croisé un de mes anciens collègues, qui lui a parlé des difficultés du secteur des télécommunications. Il a répondu en expliquant que les asiatiques étaient très performants, en montrant son portable "dernier cri", à la mode "branché technophile". J'avoue avoir été un peu "refroidie" par JCL. Mais, ouf, il n'est pas au Modem. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 14:43 | |
| - bigjolant59 a écrit:
- (...) quand je vois les tarifs exubérants de la SNCF (...)
exubérant, ante : adj. 1. Qui exprime un débordement de vie par ses actes, ses paroles. Une fille exubérante. > Par ext. Une joie exubérante. 2. Surabondant. Végétation exubérante. Je pense que tu voulais dire « exorbitants ». | |
| | | bigjolant59
Nombre de messages : 71 Age : 74 Localisation : Lyon Date d'inscription : 07/11/2008
| Sujet: Re: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem! Mar 30 Déc 2008 - 17:54 | |
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