coup de gueule contre le déficit et la dette

Il s'est planté, le superintendant. Et grossièrement :

Citation :

C- Les fraudes fiscales 40 milliards €/an (rapport du Syndicat national unifié des impôts). Récupération actuellement par l’Etat : 7 milliards €. Son secrétaire national (SNUI) Vincent Drezet disait encore il y a peu, au sujet des "évadés du Liechtenstein" : « En France, priorité est donnée à la lutte contre la petite fraude fiscale, mais pas contre la grande fraude internationale qui arrange une certaine élite ». La délinquance en col blanc, la plus lucrative et la plus néfaste pour l’économie française, reste en proportion épargnée. Pourtant, à 200, les "évadés" français du Liechtenstein ont détourné 1 milliard d’euros. En 2007, moins de 9% des contrôles fiscaux portaient sur des redressements effectués à l’international, et la part de la délinquance économique et financière sur l’ensemble des délits sanctionnés en France plafonne à… 1% !

Ne soyons pas trop ambitieux, fermons les yeux et imaginons qu’une réelle politique volontariste permette à “nos petits gars“ de la Délégation nationale de lutte contre la fraude (DNLF) de récupérer le double du chiffre actuel.

Total récupéré par an = 14 milliards €

Doubler la récupération de la fraude, c'est 7 milliards en plus, pas 14...

non 14 milliards : les 7 déjà récupérés actuellement tous les ans plus les 7 autres qu'on arriverait à avoir en plus

Non, Khany : les 7 déjà récupérés actuellement ne doivent pas être pris en compte dans ce qui pourrait être récupéré en plus.

je pense qu'en fait la conclusion de l'article parle de ce qui serait récupéré au final (donc l'addition des 2) ..... Mais c'est du pinaillage ma remarque , je te l'accorde

La lutte la plus efficace contre les niches fiscales consiste à s'en passer.
Pour cela, quitte à me répéter, le meilleur moyen est d'agir par l'octroi de crédits préférentiels à taux réel plus ou moins négatif.
Cela est accessible à tous, et ne coûte rien à l'État, ce qui diminue les prélèvements obligatoires.
Mais cela ne fait pas l'affaire des rentiers (financiers prédateurs), car il faut une inflation suffisante, et cela les empêche de gagner de l'argent en le plaçant sans risque, et de spéculer car leurs réserves à cet effet fondent en permanence.
Quel responsable politique aura le courage de remettre l'argent au service du peuple, au lieu de prétendre mettre le peuple au service de l'argent ?

Je ne savais pas trop où mettre ce que j'ai entendu hier dans "complément d'enquête" (environ à 1h45) le commentaire de Jacques Attali au sujet des moyens pour sortir de la dette et ce qui m'a fait froid dans le dos, un des moyens qu'il cite en dernier, c'est la guerre !
il dit donc pour remédier à la dette il faut
- faire de la croissance
- inflation
- baisse des taux d interets
- hausse des impots
- baisse des dépenses
- moratoire : je ne paie plus, je trouve qq pour payer
- la guerre !

et ça continue !

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/08/04016-20110608ARTFIG00403-la-france-enregistre-un-deficit-commercial-record.php

C'est simple. Dette des uns = créances des autres.
Sur-endettement des uns = créance irrécouvrable des autres
Il faut donc prendre aux épargnants leurs créances irrécouvrables pour les donner aux pauvres états endettés.
Tout raisonnement compliqué (inflation, création de monnaie, euro-bonds...) est une fuite de cette évidence pour que la bulle grossisse davantage. C'est reculer pour mieux sauter.
On peut prendre aux épargnants pacifiquement (par l'impôt) ou violemment (faillite). Il n'y a pas d'autres solutions. Bientôt, seule la faillite sera possible, comme en Grèce.
En France, le patrimoine est de 10000 milliards, dont 6000 aux mains des 10% les plus riches. Eux seuls peuvent payer les 1800 milliards de dette.
Pour plus de détails, voir mon site Lumière sur l'abîme

Bienvenue sur le forum LeonLumiere !

Par rapport à cette solution, ça pourrait effectivement marcher pendant un temps si on considère que les plus riches se laissent faire. Je ne dis pas que c'est impossible, mais le problème c'est la suite.

Imaginons dans quelques années, il n'existe plus de patrimoine des riches car il a été utilisé pour rembourser la dette. C'était de l'argent mort non investi et épargné donc le pouvoir d'achat et la croissance n'ont pas été atteint par cette taxation musclée.

Maintenant, on a une croissance de 1%. Il faut donc augmenter la masse monétaire, et là... le problème originel réapparaît. On ne peut créer la monnaie à la banque centrale, il faut impérativement emprunter sur les marchés pour financer cette injection de monnaie (sans apport de monnaie, pas de croissance). Et après ? Ben si on la rembourse on est en déflation (on revient au point d'origine). Si on veut continuer la croissance il faut réemprunter. On revient au problème actuel.

Ou alors on considère qu'à l'instant ou il n'y a qu'une toute petite minorité des liquidités qui sont mobilisées dans l'épargne (du coup non imposable) on est à un état d'équilibre: on ne cherche plus la croissance et on divise juste le temps de travail pour régler le chômage. Pas sûr que le modèle soit pérenne, SURTOUT dans un cadre de mondialisation ou les autres pays n'auraient pas fait ce choix.

Et oui, Marencau
Faire payer les riches est mathématiquement la seule solution, mais c'est lourd de conséquences.
La croissance et l'investissement sont remis en cause. Et aussi le plein emploi.
Pour moi, il faut regarder la vérité, l'abîme dans lequel nous plonge la crise actuelle, même si nous soulevons des problèmes qui nous semblent sans solution. Le mensonge ou l'illusion ne mènent à rien.
Les fondements de notre société capitaliste sont remis en cause. C'est l'occasion de rêver à un monde meilleur. La route du passé est barrée.
Je ne peux pas répéter mon site (une centaine d'écrans), il s'appelle Lumière sur l'abîme, ce n'est pas pour rien. Pour accéder à la lumière, il faut plonger dans l'abîme, tout remettre en cause.

... à suivre avec plaisir !

Rendez-vous sur le terrain viens te lancer dans le débat. Si tu as parcouru le forum tu as pu remarquer : des fils politiques, puisque nous sommes en majorité sympathisants de FBayrou, mais aussi, nous débattons, économie, projets de société, (quelques uns sont localistes acharnés), retraites, faits divers ... poésie.
Bref, on est eclectiques (sonate ou java, concerto, polka, on aime la musique ... ! )

Non, on peut distinguer, l'outil de travail et la richesse qui par exemple vient d'héritage ... également revoir les salaires démentiels accordés à certains patrons d'entreprises ... les niches fiscales ... la distribution de dividendes aux actionnaires quant une entreprise a été aidée par l'état.

Je suis pour la protection de l'outil de travail, cela n'a rien à voir avec taxer les riches.

Je crois que tu pourrais mettres ton forum en signature mais pas le rappeler sur tes posts ...

signora a écrit:

Non, on peut distinguer, l'outil de travail et la richesse qui par exemple vient d'héritage ...

Pour aller dans ton sens et élargir la perspective, il faut drastiquement taxer l'argent inutile, qui dort (héritage, investissement immobilier non locatif, assurance vie - sauf à acheter de l'OAT , etc) et favoriser l'argent investie dans l'outil de production le seul qui créé de l'emploi et de la richesse !

Et revoir les plans d'aide accordés aux entreprises qui licencient malgrè des bénéfices.

Seulement il faut faire attention aux distributions de dividendes aux actionnaires car sans ces derniers une entreprises auraient du mal à évoluer. Donc taxer oui,mais pas n'importe qui et pas n'importe comment. Attention à la croissance ...

On se gauchise pas là ?

Merci du conseil pour la signature, je n'avais pas vu toutes les rubriques du "profil".

Salaires démentiels, niches fiscales, dividendes, argent inutile qui dort... je me méfie beaucoup des suggestions pour que les autres changent.
Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. L’unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-mêmes et pas ailleurs.
Etty Hillesum, une vie bouleversée

Créer l'emploi et la richesse (croissance)... Je propose plutôt de supprimer les emplois qui concernent des activités inutiles et nuisibles (finances, publicité, obsolescence volontaire...), d'arrêter la croissance anti-écologique, de développer des activités non rentables (social...). Mettre le financier au service de ce que l'on veut et non pas l'inverse.

signora a écrit:

Et revoir les plans d'aide accordés aux entreprises qui licencient malgrè des bénéfices.

Seulement il faut faire attention aux distributions de dividendes aux actionnaires car sans ces derniers une entreprises auraient du mal à évoluer. Donc taxer oui,mais pas n'importe qui et pas n'importe comment. Attention à la croissance ...

On se gauchise pas là ?

Quand on parle de valoriser le financement des entreprises pour créer de l'emploi, non. D'autant qu'on n'a pas dit qu'un entrepreneur est un riche capitaliste, ni qu'il fallait pendre les patrons haut et court.

Je caricature pas là ?

L'homme aime l'argent. Quand c'est "pour la bonne cause" (créer des emplois...), on accepterait de flatter ce penchant ?
Pour moi, non. La fin ne justifie pas les moyens.
L'argent ne fait pas le bonheur. Les enquêtes des psys confirment cette sagesse populaire.

La solution est à rechercher dans la diminution de l'appât du gain.
C'est d'abord une démarche individuelle que de se libérer de l'esclavage du toujours plus.
Collectivement, décourager par l'impôt l'appât du gain me semble aller dans le bon sens.

Depuis dix ans, je suis dans des associations sans but lucratif. Ma retraite me permet de vivre, je travaille à ce que je crois utile, sans espoir / envie de gagner plus. Autour de moi, je vois beaucoup la même attitude désintéressée.
Donnons de quoi vivre à chacun, et libérons la créativité sans exigence de rendement financier ! Faisons confiance à l'être humain !

Bienvenue collègue

Plus que le taux d'intérêt, c'est l'idée même de pouvoir vivre sans travailler, et donc profiter du travail des autres sans rien apporter à la société, qui est à remettre en question.

Le taux d'intérêt en est un exemple, certaines formes d'actionnariat un autre

Je vais faire un tour sur ton site

Les enquêtes psychologiques montrent que le niveau de satisfaction n'augmente plus lorsque le salaire dépasse 6000 euros environ... On met en place un salaire maximum ?

Je ne connais pas de gens qui aient envie de ne rien faire. Je connais plutôt des personnes qui vivent difficilement de ne plus pouvoir aider les autres (croient-elles) à cause de l'âge, de la maladie...
Etre utile bénévolement (je suis retraité) me rend heureux.
Par contre, il y a des esclaves d'un travail qui n'a pas de sens. Passer sa journée à faire du marketing téléphonique intrusif par exemple, quelle horreur !

Donner à chacun un minimum vital, c'est donner le droit de refuser un travail que l'on réprouve. Je revendique le droit de dire non à fabriquer des armes, vendre du tabac, faire des publicités trompeuses, penser des produits à obsolescence rapide...
Le plein-emploi ne doit pas être assuré par n'importe quel moyen.

S'il y a quelques tire-au-flanc, ce sera mieux que de développer des jobs nuisibles ou inutiles sous-prétexte qu'ils sont rentables.

Je ne pensais pas aux pauvres, mais à tous les rentiers, qui vivent sur l'héritage qu'ils ont reçu et qu'ils font travailler par d'autres

Je suis d'accord avec toi : certains postes de travail ne sont pas épanouissants ... mais il faut vivre ! Pour vivre il faut avoir un salaire ...

Serais-tu pour l'allocation de vie ?

on serait bien si tous les métiers éprouvants ou rasoirs, ne trouvaient plus preneur.. faudra toujours des éboueurs, des équarisseurs, etc..et qui ferait cela? c'est bien joli tout ça, mais le monde n'est pas un long fleuve tranquille, il y aura toujours des gens qui devront faire le sale boulot..