Mères porteuses : un nouvel esclavage
Gènéthique résume une interview accordée au quotidien québécois Le Devoir par le Dr René Frydman, père du premier bébé-éprouvette français:
le Dr René Frydman s’oppose [...] à toute reconnaissance des mères porteuses. Il est convaincu qu’ "on ne peut pas légaliser ce recours sans légaliser en même temps une certaine exploitation de la femme. Quand bien même la grossesse ne serait pas rémunérée, et quoi qu’en pensent certains idéalistes, être mère porteuse reste le symbole même de l’aliénation".
En légalisant cette "forme d’esclavage", y compris pour quelques femmes "prétendument volontaires", "on ouvre la porte à la reconnaissance de ces couples qui vont en Inde ou dans d’autres pays, là où l’exploitation est sans vergogne". "Il y a toujours eu des aliénés volontaires", "ce n’est pas une raison pour légaliser l’esclavage", ajoute-t-il.
"Le commerce des enfants a toujours existé", mais, aujourd’hui, dans le cas des mères porteuses, "il se pare (…) d’une caution scientifique", dénonce-t-il.
Enfin, il rappelle que "le rôle des médecins n’est pas de répondre à des désirs de convenance ou de fabrication d’enfants, mais éviter des souffrances et des situations médicales. La société doit à tout prix préserver ce rôle. Si elle laisse le médecin entrer dans le marketing ou le business de la fabrication d’enfants, nous sommes cuits !".