25 % des élèves de CE1 ne sont pas au niveau

Citation :

Un quart des élèves de CE1 ne sont pas au niveau

En français et en mathématiques, quelque 10 % des enfants se trouvent en grande difficulté.

Un quart des élèves de CE1 ont des difficultés en français et en mathématiques. Telles sont les conclusions des évaluations nationales passées du 25 au 29 mai dernier dans les écoles primaires. Des données anonymes portant sur 85 % des 815 900 élèves de CE1 ont été collectées. Les tests comportaient 60 questions en français et 40 en mathématiques.

Dans le détail, 27 % des enfants ont des difficultés en français dont 18 % ont des acquis fragiles et 9 % des difficultés lourdes : ces derniers n'ont pas terminé leur apprentissage de la lecture et déchiffrent encore mal. En mathématiques, ils sont 25 % à avoir des difficultés : pas moins de 15 % ont des acquis fragiles, quelque 10 % ont des difficultés lourdes et ne maîtrisent qu'incomplètement la numération.

Ces évaluations, après celles des élèves de CM2 cet hiver, sont présentées comme «la clé de voûte» de la réforme du premier degré menée par Xavier Darcos avant de passer la main à Luc Chatel : elles mesurent le degré d'atteinte des objectifs fixés par les nouveaux programmes, recentrés sur le français et les mathématiques. Elles doivent aider les enseignants à repérer les élèves en difficulté et à mettre en place l'aide personnalisée - deux heures hebdomadaires et des stages de remise à niveau pendant les vacances.

Volontariste, le ministère souligne toutefois que «ce sont les trois quarts des élèves qui ont atteint le niveau attendu» et que «près de la moitié ont même d'excellents résultats» (44 % en français et 47 % en mathématiques). Ces résultats ne constituent pas une surprise. Les évaluations menées en CM2 ont également établi qu'un quart des enfants a des difficultés en français mais davantage encore en mathématiques (35 %). Premières du genre, il est impossible de les comparer à des études antérieures.

Fautes de grammaire

En revanche, une étude du ministère publiée en janvier et consacrée à une comparaison des performances de 4 000 élèves de CM2 en lecture, calcul et orthographe entre 1987 et 2007 a déjà démontré que le niveau des élèves avait baissé. Le nombre d'erreurs constatées en orthographe à la même dictée a «significativement augmenté» de 1987 à 2007 passant de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007. Le pourcentage d'élèves qui faisaient plus de quinze erreurs était de 26 % en 1987, il est aujourd'hui de 46 %. Ce sont principalement les fautes de grammaire qui ont augmenté : de sept en moyenne en 1987 à onze en 2007. Une baisse importante des performances, touchant tous les niveaux de compétences, est observée en mathématiques de 1987 à 1999 ; puis, de 1999 à 2007, les résultats stagnent.

«Ce redressement est peut-être à mettre au compte de la remise à l'ordre du jour du calcul dans les programmes de 2002 avec, en particulier, l'accent mis sur le calcul mental et l'apprentissage des techniques opératoires», analyse le ministère.

En lecture, les élèves les plus faibles sont deux fois plus nombreux en 2007 qu'en 1987. Cette baisse s'observe dans tous les domaines : compréhension immédiate, construction d'informations et de significations. Un constat qui ne porte guère à l'optimisme, même si des réformes ont été lancées entre-temps sur le contenu des programmes scolaires.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/07/06/01016-20090706ARTFIG00246-un-quart-des-eleves-de-ce1-ne-sont-pas-au-niveau-.php

Des carences dès le CE1, voilà qui n'est pas très rassurant...

Pour avoir été au coeur du système pendant près de 3 ans, je pense que ces évaluations sont sujettes à caution.

forcément les évaluations ont été faites en début d'année ( février ) sur la base du programme complet de l'année..( ma soeur est instit), conclusion pour l'acquis par exemple des opérations , ou certaines règles de grammaire, c'était un peu tôt pour faire un bilan..à la limite je trouve que 1/4 c'est assez bien .. faudrait refaire un bilan en début de CE2, pour voir l'évolution de février à Juin...

juju41 a écrit:

forcément les évaluations ont été faites en début d'année ( février ) sur la base du programme complet de l'année..( ma soeur est instit), conclusion pour l'acquis par exemple des opérations , ou certaines règles de grammaire, c'était un peu tôt pour faire un bilan..à la limite je trouve que 1/4 c'est assez bien .. faudrait refaire un bilan en début de CE2, pour voir l'évolution de février à Juin...

Si je comprends bien, il faut plutôt se féliciter que 75% s'en soient sortis en étant évalués sur des choses pas encore apprises !

lé dukation é vacheman bone pa de souci

juju41 a écrit:

forcément les évaluations ont été faites en début d'année ( février ) sur la base du programme complet de l'année..( ma soeur est instit), conclusion pour l'acquis par exemple des opérations , ou certaines règles de grammaire, c'était un peu tôt pour faire un bilan..à la limite je trouve que 1/4 c'est assez bien .. faudrait refaire un bilan en début de CE2, pour voir l'évolution de février à Juin...

On a eu ce genre de problèmes aussi. Et selon comment l'instit évalue les réponses aux questions portant sur des parties du programme non abordées, le résultat peut varier.

Testé les bases tous les 6 mois pendant les premières années du primaire serait à mon avis une bonne chose. Je parle de test qui resteront entre les instits, parents et élèves rien à voir avec des tests nationaux hein.
Avec un niveau de difficulté similaire, l'élève pourrait voir sa progression. Pour les élèves en difficulté, ce sera un moyen de les motiver même si pendant toute l'année on leur dit qu'ils sont mauvais et dernier de leur classe, ben au moins ils auront progressé.
Un des problèmes du primaire et du collège, c'est que les élèves avancent sans aucun objectif, sans voir leur avancé, on revoit le programme de l'année dernière avec quelques notions nouvelles.
Quand un élève a 10 une année et 10 l'année suivante, a t il vraiment progressé ?

évaluations sujettes à caution effectivement vu le mode de notation.

Juju, en début d'année c'était pour les CM2, les CE1 ont été évalués en fin d'année (le mien y a eu droit).

difficile cependant de dire que la dictée est plus mauvaise. En effet, les notations portaient sur certains mots ou types grammaticaux, en général 5-6 et dès 2 fautes sur ces mots là on avait 0 .... hors si l'enfant de trompe sur ces mots là mais ne fait aucune autre faute sur tout le reste de la dictée il a donc 0 . A l'inverse un enfant oubliant tous les pluriels ou faisant des fautes mais sur d'autres mots a lieu les points comme si il écrivait parfaitement .... des exemples avaient été mentionnés sur des blogs d'instits opposés à ces évaluations.

Si on rajoute que certains instits opposés, ont préféré réaliser ces évaluations dans des conditions "biaisées" (bachotage avant, temps pas vraiment compté alors que c'est en temps limité normalement) etc ... il me semble très difficile de tirer quoique ce soit au niveau national. Tout au plus chaque école, connaissant dans quelles conditions les évaluations y ont eu lieu, peuvent elles en tirer quelque chose.
Mais aucune synthèse n'est fiable au delà de cette échelle.

Je suis d'accord avec vous, on peut critiquer ces évaluations, être septique sur sa façon de fonctionnement, et je vous approuve dans ce scepticisme etc...

Néanmoins, il ne faut pas non plus se voiler la face sur le niveau d'enseignement en France et sur le bilan d'un enfant sortant de l'école.

La diffusion de ces chiffres en provenance du ministère ne sont pas le fait du hasard. Par exemple, on a justifié la baisse du nombre d'enseignants avec la baisse des effectifs des élèves. Le problème est que les statistiques qui servent à justifier cette politique sont bloquées, voire cachées par le ministère quand ils ne plaisent pas. C'est ce qu'a pu constater le sénat sur les effectifs scolaires 2008 "l'écart entre prévisions et constats atteindrait 100 000 sur 2 ans"; "la prise en compte des évolutions démographiques n'apparaît que peu lisible".
Le premier rapport sur la suppression de la carte scolaire resté confidentiel a été qualifié par Darcos de "mauvais rapport" car les résultats n'allaient pas dans le sens souhaité. Libération dans le numéro du 27 juin 2008 indique "Les affirmations chiffrées du ministère sont parfois vraies, souvent incomplètes, voire biaisées, quand elles ne sont pas carrément fausses". Le Point le 4 décembre titre "tout ce qu'on n'ose pas dire sur les profs" pour conclure "les prévisions de la direction statistique du ministère ne valent pas trippette".
Sur les élèves en difficulté, la politique annoncée est de diviser par trois le taux d'échec scolaire d'ici la fin de la mandature "la Nation n'aura pas à rougir de la copie que nous lui rendons"(Sarkozy). Les outils d'évaluation sont les enquêtes annuelles mises en place en CE1 et CM2 en 2009. Cependant certains s'alarment dèjà sur le fait qu'il serait facile de faire varier le seuil de difficultés et de déplacer la tenue des épreuves dans le temps pour atteindre les objectifs fixés par le ministère si on veut montrer une évolution favorable.
L'avenir nous le dira........