Souffrances au travail

L'actualité est lourde sur ce sujet.

Suicides chez Renault, France Telecom, dans la fonction publique (suite aux réformes Copé),...

C'est un vrai sujet de société. A suivre.
Technologia : « Les SSII connaissent une recrudescence de suicides »
(voir les commentaires)

Pour France Telecom, il y a des reportages en ligne sur France Culture (merci à POJ sur mediapart):
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/informati...
Il y a également des témoignages :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/informati...

Miaou a écrit:

[/b]Pour France Telecom, il y a des reportages en ligne sur France Culture (merci à POJ sur mediapart):
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/informati...

Comme écrivait Corneille : « Orange, ô désespoir... »

Oranges désirées...
http://www.alloboulotbobo.fr/

Certains salariés sont pressés comme des citrons...

D'où leur amertume.

Joli.

Jean-Luc a écrit:

D'où leur amertume.

Surtout quand les patrons se sucrent sur leur dos.

évidemment ça devient juteux!

Du coup, les syndicats sont en ébullition !

Travailler jusqu’à ce que mort s’ensuive, par E. Beynel, C. Hoareau, N. Mamère, W. Pelletier, C. Taubira

29 septembre 2009


Sinistres mais révélateurs, les suicides à France Télécom ne doivent pas devenir l’arbre qui cache la forêt. Car depuis des dizaines d’années, des salariés meurent deux fois. Physiquement, puis symboliquement. Ils meurent car ils travaillent. Ensuite, ils meurent du silence et du mépris ; de l’absence de reconnaissance pénale, médicale et publique, des causes professionnelles de leurs décès.

Par Eric Beynel, porte-parole national de l’union syndicale Solidaires, Charles Hoareau, CGT Marseille, Noël Mamère, député (Gironde, Verts), Willy Pelletier, sociologue, coordinateur général de la Fondation Copernic, Christiane Taubira, députée (Guyane, Parti radical de gauche), Le Monde, 26 septembre

Et cela se fait déjà à la Poste.
Dans toute la France, les centres de tri sont fermés pour pouvoir faire des plate-formes industrielles de courrier (PIC), environ une par région. Et d'ailleurs, du point de vue écologique, c'est pas vraiment ça, car notre courrier fait bcp de route maintenant.

Les restructurations se font dans la douleur aussi pour les employés au mépris de leur souhait.
Et si, la Poste est privatisée, ce sera la casse aussi.

http://www.marianne2.fr/Privatisation-de-La-Poste-exigez-un-referendum-!_a91324.html

France Télécom, Renault... comment le "système" tue

(Vidéo)

Une analyse sur Médiapart, au niveau sociétal, donc politique. Ou comment le mode de management institué par les écoles de pensées néo-libérales ont cassé la valeur du sens du travail. Ou comment les lois du capitalisme financier, mises en oeuvre par les actionnaires, dont l'Etat, pourissent les relations sociales à tous niveaux

France Télécom : un cas d'école dans un système mortifère
(article "club Médiapart")

Extraits (au cas où l'article ne serait pas accessible à tous)
"Pour remonter la pente (suite à des pertes liées à des acquisitions), un management de choc impose aux salariés le
« tout commercial » et met en œuvre l'un des dégraissages les plus
massifs de l'économie française, l'objectif avoué étant de faire
partir le plus possible de ces fonctionnaires dont l'entreprise a
hérité. Dans le même temps, la direction de France Télécom obéit de
plus en plus étroitement, stock options obligent, aux exigences
pressantes de rendement des actionnaires. En vingt ans, France Télécom
est ainsi devenu, sous la conduite de l'État, son actionnaire principal
(quoique minoritaire), un modèle de la « gouvernance » du capitalisme à
domination financière. Pour reprendre une expression de l'ancien PDG
Michel Bon, l'entreprise est passée de la culture du service public à
la « machine à cash »."

"L'un des symptômes les plus éloquents des transformations en cours est
justement le remplacement dans le discours sur le travail de la
problématique de la « lutte » par celle de la « souffrance ». La lutte
avait une dimension collective, elle avait pour sujet un groupe, elle
s'opposait à un autre groupe, elle prenait à témoin la société,
s'adressait à ses représentants officiels et participait d'un mouvement
historique beaucoup plus vaste qui reliait les générations, faisant
ainsi le pont entre le passé et l'avenir. La « souffrance » est en
revanche individuelle. Si la lutte est collective, les individus
souffrent seuls. Le rapport professionnel conflictuel est intériorisé,
la violence subie est comme « privatisée », comme retournée contre soi."

"Or, toute une branche du néolibéralisme doctrinal (l'école dite du
« Public Choice ») a entrepris depuis une trentaine d'années la
dénonciation virulente du « gâchis bureaucratique » et de la
« sous-productivité » supposée inhérente au service public."

"Même et surtout s'il est peu étayé empiriquement, ce procès en
inefficacité trouve aujourd'hui sa conséquence pratique dans
l'introduction de toutes les techniques du management privé dans les
relations professionnelles et dans le rapport aux « clients ». La
« révision générale des politiques publiques » (RGPP) en est
aujourd'hui un bon exemple."

"Le management de la performance n'est en définitive rien d'autre que la
déclinaison de la pression concurrentielle jusqu'à niveau le plus
immédiat de la tâche concrète. La logique du marché doit ainsi
prévaloir sur les normes du métier, celles là même qui fondent le sens
du travail."

J'ai failli ouvrir un fil : travailler + pour mourir plus vite !

25ème suicide chez france télécom ...
Ce matin, témoignages poignants chez JJB sur RMC :

Une empoyée chez ED à oyonnax, licenciée en janvier pour avoir refusé de travailler le dimanche.
Elle travaille déjà le samedi et souhaite avoir une vie de famille.
S'est fait traiter de fainéante ...
Les dimanches dans cette entreprise sont payés 20% de plus que les heures de semaines ...
Actuellement l'affaire est au prudhomme elle demande sa réintégration dans l'entreprise avec ses anciens horaires.

Une employée FT en dépression depuis 3 ans ... parle du management des objectifs individuels irréalisables ...

Et bien d'autres ...

Une psychiatre dernièrement à noter dans une revue de management. "Il faut faire peur, la peur permet aux H et F des entreprises de se dépasser de donner le meilleur d'eux m^me" ... l'horreur !

La France est le 3ème pays au monde où la souffrance au travail eszt la plus grande. Triste classement !

Comment redonner le goût de vivre chez France Télécom

http://lemonde.fr/societe/article/2009/10/16/comment-redonner-le-gout-de-vivre-chez-france-telecom_1254732_3224.html#ens_id=1236711

Malaise dans l'entreprise


A écouter (matins de France-Culture, émission du 23 octobre):
Reconnaissance au travail

Je suis assez préoccupé par la dérive qui se cache dans "souffrances au travail"...

Il y a du mensonge de l''édulcoré là dessous.

Il y a toujours eu souffrance dès qu'il y a travail ... il y en a même dans le simple apprentissage d'un métier (les premières cloques du terrassier ou du menuisier au rabot)...

Ces gens qui nous font pleuvoir du "souffrances au travail" s'éxonèrent de la réalité : "violences volontaires d'un supérieur sur un employé par harcèlement et surcharge de travail ou de mortification".

C'est celà qu'il y a sous les suicides

Jean-Luc a écrit:

Miaou a écrit:

[/b]Pour France Telecom, il y a des reportages en ligne sur France Culture (merci à POJ sur mediapart):
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/informati...

Comme écrivait Corneille : « Orange, ô désespoir... »

Alors ça c'est osé !
Bravo, Jean-Luc !

juju41 a écrit:

évidemment ça devient juteux!

Très acide comme réflexion !!

Management par objectifs, financiarisation des stratégies et perte des réalités, par Aurélien Acquier

http://lemonde.fr/opinions/reactions/2009/12/18/democratie-travail-et-suicide-ou-ce-que-travailler-veut-dire-par-isabelle-ferreras_1282541_3232.html

Isabelle FERRERAS : ..." Incontestablement, le travail, aujourd'hui, mobilise intensément les attentes des individus. Il importe de comprendre ce que l'expérience du travail représente aux yeux des individus, pour comprendre ce qui peut les pousser à aller si loin. " ...

Je ne crois pas à ce que j'ai mis en gras... surtout le terme "incontestablement".

Les salariés travaillent aujourd'hui comme des zombies jusqu'au suicide parce qu'ils sont en "désastre" par rapport à leur future "retraite" - qui est chaque jour plus menacée, plus ratatinée, moins évidente.

On ne travaille plus pour "réussir sa vie" mais pour y "survivre". Pour qu'à l'heure de la retraite, il n'y ait pas un banquier qui vienne vous saisir la maison que vous ne pourrez plus payer et vous jette sur le trottoir. Parce qu'à longueur de journée on rabache (foutus salopards !) que le système de retraites est menacé et qu'il vaut mieux s'en remettre à soi qu'à autre chose !

Foutus salopards qui syphonent l'argent que nous mettons de côté pour engraisser la Bourse et se barrer avec la caisse des fonds de pension qui en fait de fond l'ont sans fin et percé.

Plus personne ne traville en tant que salarié... les salariés souffrent et bavent pour un avenir totalement opaque, menteur, faux, bouché,... les salariés ne travaillent plus : ils meurrent !

(extrait de syti-net) :
Décidément ce site aborde bcp de sujets concernant nos inquiétudes :
"Instauration d'un nouvel esclavage, avec une augmentation du temps de travail, une réduction des salaires et des droits sociaux, une précarité et une "insécurité sociale" généralisée

Hausse massive des prix de l'alimentation et du logement, salaires de misère (la pauvreté en travaillant), disparition des classes moyennes et creusement des inégalités

Appauvrissement de la majorité des gens, mais bénéfices record pour les multinationales (voir les salaires des patrons sur la page "L'entreprise-vampire")


- Augmentation dramatique du nombre de sans-abri



- Augmentation croissante du nombre de suicides, en particulier chez les jeunes, à cause du désespoir et de l'absence d'avenir"

pourleboss a écrit:

Isabelle FERRERAS : ..." Incontestablement, le travail, aujourd'hui, mobilise intensément les attentes des individus. Il importe de comprendre ce que l'expérience du travail représente aux yeux des individus, pour comprendre ce qui peut les pousser à aller si loin. " ...

Je ne crois pas à ce que j'ai mis en gras... surtout le terme "incontestablement".

Les salariés travaillent aujourd'hui comme des zombies jusqu'au suicide parce qu'ils sont en "désastre" par rapport à leur future "retraite" - qui est chaque jour plus menacée, plus ratatinée, moins évidente.

On ne travaille plus pour "réussir sa vie" mais pour y "survivre". Pour qu'à l'heure de la retraite, il n'y ait pas un banquier qui vienne vous saisir la maison que vous ne pourrez plus payer et vous jette sur le trottoir. Parce qu'à longueur de journée on rabache (foutus salopards !) que le système de retraites est menacé et qu'il vaut mieux s'en remettre à soi qu'à autre chose !

Foutus salopards qui syphonent l'argent que nous mettons de côté pour engraisser la Bourse et se barrer avec la caisse des fonds de pension qui en fait de fond l'ont sans fin et percé.

Plus personne ne traville en tant que salarié... les salariés souffrent et bavent pour un avenir totalement opaque, menteur, faux, bouché,... les salariés ne travaillent plus : ils meurrent !

Bien dit.

les reformes dans le domaine medicale ont porte leurs fruits!
REFORMES = TOUS ELIMINER ET DETRUIRE !

Vechement intelligent comme politique !
Tres constructive !
Quant les chiffres primes sur la santé? comment bien travailler quant on est pas en bonne santé ???

Le NOUVEAU CAPITAISME EST ARRIVE !

C'est plus exploitation de l'homme par l'homme, mais destruction de l'homme par l'homme aux profit d' une mafia politique qui s'engresse sur un commerce et d' une speculation international !