Vincent
Nombre de messages : 3238 Age : 37 Localisation : Antony Date d'inscription : 11/05/2009
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Mer 12 Oct 2011 - 10:54 | |
| D'après le canard enchaîné de ce matin, François Hollande et Bayrou seraient en train de négocier un programme commun et des circonscriptions ensemble.
Je ne comprends vraiment pas, des fois ils donnent des bonnes infos, des fois c'est complètement contradictoire. Je pari que il y a quelques semaines ils ont dit que Bayrou avait négocié son ralliement à Sarkozy, et maintenant c'est Hollande. Crédibilité ? | |
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juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Sam 22 Oct 2011 - 19:00 | |
| autre article de Médiapart sur le Modem ( abonnés) Sur la ligne de départ pour 2012, le MoDem s'échauffehttp://www.mediapart.fr/journal/france/221011/sur-la-ligne-de-depart-pour-2012-le-modem-sechauffe - Citation :
- Côté militants, on regarde aussi vers 2012, et plus loin encore. «Le MoDem n'existera l'année prochaine que si François Bayrou gagne la présidentielle. Sinon, c'est mort.» Les propos de Christophe Azanza, responsable du MoDem du Gers, sonnent presque comme un ultimatum. Si tous les militants du Mouvement démocrate qui ont répondu à Mediapart ne le formulent pas ainsi, tous, en revanche, s'accordent à dire que l'année à venir est décisive. Comment le MoDem aborde-t-il les prochaines échéances électorales? Avec quelles forces? Quelles faiblesses? Revue de détail, état des troupes, après un tour de France des mouvements départementaux
- Citation :
- L'université d'été du parti à Giens, en septembre (lire ici sur Mediapart), a été une réussite, du point de vue des militants. Le discours de François Bayrou a galvanisé les troupes, désormais en ordre de bataille: «C'est vrai qu'il a changé: parfois on se disait "qu'est-ce qu'il est chiant, c'est soporifique", mais là, à Giens, ce n'était pas le même.»
- Citation :
- «Il y a des propositions, ça a interpellé les gens. Fin août, en Charente, on a organisé le pique-nique du MoDem, et à ma grande surprise, beaucoup de maires et d'élus m'ont répondu en manifestant leur soutien, même s'ils ne pouvaient pas être présents.» Le maire de Bourg-Charente croit à «un début d'engouement, une bonne spirale
- Citation :
- A l'autre bout de la France, dans la Marne, même constat de Nicolas Schmidt: «J'observe que les gens qui se sont éloignés en 2007 cherchent à nous rejoindre, en se disant que François Bayrou est celui qui apporte le plus de réponses.» Il en veut pour preuve la présence à Giens d'Anne-Marie Idrac, ex-secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, ou celle de Jean Peyrelevade, un temps resté à distance du MoDem.
- Citation :
- Tant sur la stratégie – indépendance revendiquée, isolement consécutif assumé –, que sur le fond, pour les militants MoDem, François Bayrou est crédible. «Il parlait déjà de la règle d'or en 2007. Il en défend l'idée depuis de nombreuses années», souligne le Marnais Nicolas Schmidt. C'est bien sur l'économie et sur l'un des piliers de son programme, développé dans 2012 Etat d'urgence, le fameux «produire», que François Bayrou parvient le mieux à convaincre sa base. «Quand on perd la production, on perd les savoir-faire, on va dépendre de la technologie des autres, et pour nous qui avons besoin d'acier, eh bien l'idée de relocaliser, ça a du sens», argumente Nicolas Turquois, membre du MoDem et agriculteur viennois, citant comme exemple la fermeture du dernier haut-fourneau de Florange en Moselle (dont Mediapart s'est fait l'écho ici).
- Citation :
- Un parti en mal d'adhérents et d'élus
Si les militants du MoDem sont si enthousiastes et sereins face à la bataille électorale à venir, ils n'en sont pas moins conscients qu'ils ont des faiblesses. A commencer par leur nombre. Il y a bien des départements où le MoDem est très implanté, avec des fédérations de plusieurs centaines d'adhérents (près de 400 dans le Var, 400 dans l'Essonne, 300 dans les Hautes-Pyrénées, 400 dans l'Eure, 650 dans les Yvelines, 800 en Aquitaine).
Mais globalement, de sa création jusqu'à très récemment, le MoDem a plutôt perdu que gagné des adhérents. Ici, on justifie cela par la difficulté de l'engagement politique. Là, on avance un manque de visibilité. Les uns rappellent que le MoDem a surtout attiré des primo-adhérents, «qui se faisaient une idée un peu angélique des partis, et qui ont été déçus du fonctionnement chaotique pendant les 18 premiers mois», selon Thierry Fréjet, du Tarn-et-Garonne. Et pour être honnête, disent-ils de bonne foi, le nombre de militants réellement actifs et mobilisés en permanence peut être divisé par trois par rapport au nombre d'adhérents. - Citation :
- Des élus qui pèsent peu
Peu de militants, pas plus d'élus. Trois députés à l'Assemblée et des scores très faibles à toutes les élections intermédiaires: municipales, européennes, régionales et cantonales. «Quinze élus locaux dans le département, c'est sûr que c'est une faiblesse», admet Fabien Bénard, du MoDem des Alpes-Maritimes. «Dans la préparation des conseils municipaux, ils sont parfois isolés. Suivre le rythme des grands élus comme Ciotti et Estrosi, qui font une proposition et une sortie médiatique par semaine, nous à côté, on est le pot de terre», ajoute le travailleur social.
Dans de nombreux départements, le MoDem n'a pas de maire, pas plus de conseillers généraux et régionaux. Au mieux, des conseillers municipaux et des adjoints au maire. Pourquoi un tel carton vide en quatre ans d'élections? Parce que le message du MoDem n'était pas clair. Parce que sa force, cette sacro-sainte indépendance, est aussi sa faiblesse. «Soyons lucide», attaque Cédric Crété, le secrétaire général adjoint des moins de 33 ans, «il y a eu des échecs, des prises de position qui ont pu dérouter notamment aux municipales où le message n'a pas été compris. On était partis sur un centre strictement indépendant et on pouvait se rallier à qui on voulait.»
Fabien Bénard (Alpes-Maritimes) renchérit: «On n'a pas forcément su s'allier, ce sont des questions de personnes, malheureusement. On ne s'est plus parlé pendant deux ans et demi avec le Nouveau Centre, ça reprend depuis quelques mois seulement.» Dans l'Eure, énergie du désespoir pour Danielle Jeanne, tête de liste aux régionales de 2010: «Je savais qu'on allait au casse-pipe, mais on l'a fait pour marquer nos positions.» - Citation :
- Manque de pédagogie?
Dans les Pyrénées-Orientales, Christine Espert suppose que certains choix n'ont pas forcément été bien expliqués: «Les gens n'ont pas toujours bien compris, à l'échelle locale, le fait de travailler avec untel ou untel, parfois le PS, parfois l'UMP.» Christophe Azanza se souvient de la campagne désorganisée pour les cantonales dans le Gers: «On nous a dit "débrouillez-vous, faites comme vous voulez".»
De manière générale: «Pas facile quand on se battait à l'approche d'un scrutin et qu'on avait les programmes et les affiches au dernier moment, pas d'infos sur la manière de financer une campagne électorale. Bref, on devait se démerder tout seuls.» Bruno Dubos, du Lot-et-Garonne, tempère: «Les élections locales nécessitent une structuration locale importante et on est un parti nouveau. Donc dans un premier temps, il a fallu créer l'amalgame entre les gens. Là, on est prêts.» - Citation :
- Un parti mal structuré
C'est l'autre erreur pointée par les militants: la structuration du parti. Analyse de Michel Veunac, conseiller régional d'Aquitaine, fief du MoDem, et adjoint au maire MoDem de Biarritz: «Il se trouve que dans la culture centriste, on n'est pas un parti caporaliste, c'est-à-dire que lorsqu'il s'agit de s'organiser, on n'a jamais eu une force d'organisation aussi structurée que d'autres mouvements.» Sans compter les fédérations mises sous tutelle du siège parce que la direction collégiale ne fonctionnait pas.
Du coup, le parti ressemble à l'Etat français: centralisé. Danielle Jeanne, du MoDem de l'Eure, nuance: «Non pas qu'il soit centralisé, mais il y a une identification trop forte à François Bayrou.» Pierre-Jacques Depallens confirme: «Le MoDem a été créé par Bayrou pour Bayrou.» Erreur stratégique de la première heure, pour Cédric Crété: «On a voulu présidentialiser le parti aux élections locales. Bayrou a eu du mal à laisser de la place. On a tout fait peser sur lui, sauf que, dans les sondages, quand il était bas, le parti descendait aussi. S'il y avait eu plus d'ancrages locaux, ça aurait été différent.» - Citation :
- Christophe Azanza regrette un manque d'écoute de la part d'un Bayrou qui ne fait que ce qu'il veut. Au détriment des troupes sur le terrain. «Il ne faut pas qu'il oublie qu'il a besoin de nous. Il y a un décalage entre Paris et le reste de la France, ça c'est sûr. Mais bon, il y a des leçons qui ont été entendues», concède l'adjoint au maire d'Eauze (Gers).
- Citation :
- Une erreur de communication d'ailleurs, selon Bruno Tabary, de la fédération des Yvelines. Mais d'autres, comme Serge Gaubier, le justifient: «On peut être indépendant et avoir une action politique, soit en étant au second tour, soit en faisant des alliances. Mais pour ça, il fallait impérativement prouver qu'on était indépendant.»
Aujourd'hui, pas de doute et soulagement général: «Plus d'indépendance absolue, non, car la situation est telle que François Bayrou prendra ses responsabilités», observe le Charentais Jérôme Sourisseau. Pierre Lagonelle: «Bayrou l'a bien compris puisqu'il appellera à voter pour un candidat. Donc aujourd'hui, oui, il faut s'allier avec d'autres, car le MoDem ne fera pas 50%, mais ce ne sera pas du débauchage comme Nicolas Sarkozy avec les ministres d'ouverture. Nous, on n'est pas achetables, ce sera pour une proximité de projet.»
Il en va de l'avenir du MoDem, via cette présidentielle, mais aussi, et surtout, les législatives qui suivront. «Il y a une réalité: si on refait cinq ans seuls contre tous, je ne suis pas sûr qu'on survive. On s'est endurcis, mais ça fragilise et ça fatigue aussi», constate Adrien Debever, du MoDem girondin. Pascal Landréat de conclure: «Je pense qu'à un moment, il ne faut pas mourir avec nos idées.» Cette enquête (en deux volets) fait partie d'une série d'articles consacrés au MoDem, à six mois d'échéances électorales cruciales pour le parti, et à la place d'un centre qui se revendique indépendant sur l'échiquier politique français. Pour cet article, Mediapart a formulé une demande d'entretien auprès de chaque responsable départemental du Mouvement démocrate. Une trentaine d'entre eux ont répondu. Ces entretiens ont été réalisés par téléphone entre le 26 septembre et le 7 octobre 2011. | |
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